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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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1.1.2 Mars 1981: date de création des premiers parcs nationaux au Burundi

Comme nous l'avons signalé précédemment, le Burundi est l'un des rares pays africains où aucun parc national n'a été établi durant l'époque coloniale alors que toutes les forêts sont devenues réserves officielles sous l'autorité coloniale belge en 1933. C'est sans doute sous la pression des ONG protectrices de la nature qu'un décret-loi du 3 mars 1981, portant création des parcs nationaux et des réserves naturelles, fut mis en place. Il concerne la législation relative aux espaces protégés du pays.

Parmi les parcs nationaux créés, nous allons nous intéresser sur le Parc national de Ruvubu (Ruvubu signifiant la rivière aux hippopotames) situé à l'Est du pays puisque sa création fut à l'origine de l'expulsion des paysans agri-éleveurs de la région. En effet, « implanté dans une région agropastorale mise en valeur depuis déjà longtemps par des

familles paysannes autochtones ou immigrées » (Cochet H., 2001), ce parc a été créé ainsi dans une zone où l' « aspect naturel et sauvage» recherché par les écologistes avait disparu sauf les rives de la rivière Ruvubu et quelques savanes boisées à caractère ponctuel. De ce fait, la mise en défens de cette grande vallée (43.630 ha) a exigé l'expulsion de plus de 3.000 familles paysannes, ce qui a entraîné dans la suite une sérieuse crise alimentaire au sein des familles déplacées.

H. Cochet (op. cit.) précise en outre qu'en 1986 le même scénario s'est produit lors de la création de la Réserve naturelle forestière de Rumonge (sur les versants surplombant le lac Tanganyika) où les populations ont été également chassées de leurs terres sans qu'il y ait indemnisations financières ou projets de réinstallation. Par ailleurs, le même auteur souligne que la création de la Réserve de Vyanda en 1991 existe encore sur papier suite à une opposition farouche de la part des populations locales, soutenue sans doute par l'arrivée du multipartisme dans le pays au début des années 1990, puis par les événements sanglants que connaît le pays depuis 1993.

Il faut dire, à l'instar de H. Cochet (idem), que la protection de l'environnement dans ce pays « a été assise sur une conception particulière de l'écologie par laquelle les paysans sont désignés comme les principaux coupables de dégradation de l'environnement. » Dans ce contexte, la protection de l'environnement pourrait être qualifiée de « répressive et mise en place contre les intérêts des paysans. » Aujourd'hui, la gestion de ces zones ainsi que la création et/ou l'aménagement d'autres sont placés sous la responsabilité de l'Institut National pour l'Environnement et la Conservation de la Nature (INECN), organisme intervenant sous l'autorité directe du Ministère de l'Equipement, du Tourisme et de l'Environnement. Au niveau international, le Burundi est signataire de la Convention africaine d'Alger, la Convention du patrimoine mondial (UNESCO) et celle de Washington (CITES).

Il faut noter que les principales zones protégées au Burundi sont au nombre de deux, toutes créées en 1981 (elles existaient avant comme réserves officielles): le Parc National de Ruvubu ( 43.630km2), qui s'étire du Centre vers le Nord Nord-Est, le long de la rivière Ruvubu et le Parc National de Kibira (40.000km2) au Nord-Ouest du pays. Ce dernier parc est dominé par une forêt tropicale et prolonge le Parc National de Nyungwe (l'ex- Forêt naturelle du même nom) au Rwanda.

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