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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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2.1.1.2 La relève du tourisme tanzanien

Le paysage tanzanien, rappelons-le, est d'une beauté extraordinaire. Le volcan aux neiges éternelles, le Kilimandjaro, est un atout touristique de 5895 m de hauteur; sans oublier la présence d'autres sommets plus importants (Mont Méru, Cratère de Ngorongoro) auxquels il faut associer les plus grands lacs de la région à savoir Tanganyika, Victoria et Malawi. En

plus, le pays dispose des ressources naturelles (surtout la faune sauvage) assez exceptionnelles dont le célèbre Parc National du Serengeti (14.763 Km2) au Nord et dans le Sud, la Réserve de chasse de Selous (43.000 km2).

Toutes ces potentialités touristiques montrent que le tourisme pourrait être le secteur de tête en ce qui concerne l'économie du pays. Et pourtant, l'exploitation de cet incroyable potentiel ne fait que sérieusement démarrer suite à une prise de conscience assez tardive, consécutivement à la déclaration du Président Nyerere, en 1967, qui préconisait une politique de socialisme et d'autosuffisance pour réussir son développement, politique baptisée Ujamaa1. Depuis cette date, tous les choix qui ont présidé à la mise en oeuvre d'une politique de conservation néo-coloniale devraient se débarrasser de toute ingérence occidentale, idéologique en particulier; comme conséquences, le pays s'est privé de tout investissement en provenance de l'occident.

Au départ, ce choix semble satisfaisant puisque la fréquentation touristique des zones protégées augmente de 11 % par an entre 1969 et 1976. Puis, les recettes se stabilisent un peu avant de baisser ensuite jusqu'en 1986, de telle sorte qu'à fin des années 80, le secteur touristique tanzanien tenait une place médiocre (seulement 2 % du PIB). La stagnation de ce secteur durant les années Nyerere s'explique par son souci d'éviter selon lui, « la pollution idéologique apportée par ces ? hordes barbares ? occidentales » (Baroin C.; Constantin F., op. cit.), mais aussi par son incapacité à réaliser son développement parce que sans aide ou investissement des pays riches, la Tanzanie ne parvient pas à faire face à la concurrence farouche du Kenya qui, en phase avec l'économie capitaliste du monde occidental, développe un tourisme de qualité par rapport à ses concurrents directs de l'Afrique orientale en matière de gestion des réserves de faune sauvage.

Les nouvelles tendances économiques affichées par les autorités tanzaniennes qui se confirment après le départ de Nyerere en retraite au milieu des années 1980 entraînent un changement d'orientation très net en ce qui concerne la politique du tourisme dans le pays. Ce changement est à associer aussi avec le début des réformes économiques entreprises dans les années 1986-1987 dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel négocié entre l'Etat tanzanien et les institutions de Bretton Woods. Au début des années 90, le nombre de touristes a augmenté petit à petit grâce à cette ouverture vers l'extérieur, de nouveaux hôtels se sont implantés, des lodges et camps de toile luxueux se sont augmentés à l'intérieur des aires protégées, etc.

Outre le bénéfice accru pour l'Etat, l'augmentation de nombre de visiteurs, 351.000 visiteurs en 1998 contre 100.000 en 1987, a des répercussions positives sur l'emploi (services, artisanat local, etc.). La Tanzanie semble vouloir donc suivre la voie empruntée il y a longtemps par le Kenya et la superficie de ses sanctuaires est telle qu'elle peut développer un tourisme efficace et lucratif semblable à celui de son voisin Kenya.

1 Le principe étant de « Compter sur ses propres forces: self reliance »

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