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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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2.2.3 Problèmes écologiques associés à la conservation

A l'heure actuelle, il existe plusieurs dommages anthropiques ou non, qui perturbent directement ou indirectement l'équilibre écologique des zones concernées par la mise en réserve. Parmi les plus dangereux, nous allons voir d'abord ceux qui sont liés à la surpopulation des animaux sauvages à l'intérieur des espaces protégés, puis ceux causés par le tourisme intensif.

2.2.3.1 Dommages causés par les animaux sauvages

L'élimination quasi-totale des animaux (surtout les éléphants), à l'extérieur des parcs, liée à la mise en culture ou à d'autres modifications anthropiques des territoires dans lesquels ils migraient autrefois, provoque leur concentration dans les zones protégées où ils dégradent la couverture végétale, surtout les arbres pour les éléphants, pendant la saison sèche en dévorant leur écorce et leur feuillage.

Aujourd'hui, certains chercheurs craignent que la prolifération des éléphants dans certains parcs et réserves kenyans ou tanzaniens puisse devenir dangereuse pour la végétation arbustive. Dans certains endroits, ces éléphants sont parfois considérés comme responsables de la transformation de la brousse arbustive en savane herbeuse, ce qui n'est pas bon pour certains animaux, comme les girafes, qui aiment brouter des arbres de 6 m de haut.

Dans le Parc national d'Amboseli par exemple, A. Huetz de Lemps (op. cit.) précise que de vastes étendues sont pratiquement privées d'arbres et que les acacias (acacia xanthophloe) n'existent plus. Les éléphants, en surnombre, qui restent dans ce parc doivent se contenter de brouter des herbes de plus en plus petites. Il en est de même pour la Réserve de Maasai-Mara là où les éléphants, réfugiés du Parc national de Serengeti suite aux activités de braconnage, ont entraîné une diminution assez remarquable de la flore et de la faune associées aux milieux boisés. A contrario, les chercheurs affirment que la même époque s'est caractérisée par un enrichissement de la flore et de la faune associée aux milieux herbeux.

Un autre cas des effets nuisibles liés à une très forte densification d'éléphants émane des résultats d'une étude menée au début des années 70 dans le Parc de Tsavo (Dufour C., op. cit.). Sur ce point, l'auteur affirme que « l'impact des éléphants sur les surfaces boisées a conduit au déclin des habitats favorables à d'autres herbivores-girafes, koudous, rhinocéros noirs- ainsi qu 'à de nombreuses espèces d'oiseaux et d'insectes forestiers. Lorsque la population d'éléphants a brutalement chuté de 40.000 à 6.000 individus du fait du braconnage et de la sécheresse, les autres espèces ont commencé à se rétablir. »

Pour éviter cette dégradation de l'écosystème, à cause de la surpopulation des éléphants, certains pays de l'Afrique australe, comme l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, proposent la révision de la Conférence de Washington (CITES) de 1989 (interdisant le commerce international de l'ivoire) en réclamant l'autorisation du nouveau commerce de l'ivoire. Or, le Kenya fait partie des pays qui rejettent cette proposition.

A part les dégâts causés par les éléphants à l'intérieur ou en dehors des parcs est- africains, il faut aussi signaler qu'il y a d'autres espèces qui font la même chose. C'est le cas des Babouins (Papio olivaceus) qu'on observe dans certains parcs est-africains, comme le Parc National de l'Akagera, par suite de la quasi-absence de leur principal prédateur naturel, le léopard.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery