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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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2.1.3 Réformes administratives

Parmi les réformes administratives à faire en vue de faciliter la mise en oeuvre de la politique de conservation associant les populations locales, le principe de « décentralisation » est à l'honneur à cause de son principal avantage de donner la parole au monde d'en bas, c'est-à-dire les paysans. Théoriquement, certains auteurs dont R. Passet (1994, repris par F. Busson, op. cit.) fondent aujourd'hui ce principe sur une perspective systémique du fonctionnement des sociétés. Selon cet auteur, le « dynamisme d'un système repose sur l'activité des sous-systèmes qui le composent, pour autant que celle-ci ne mette pas en cause les finalités d'un niveau d'organisation supérieur. » Dans cette logique, il est tout à fait normal que toute décision devrait être prise au niveau, et par le niveau où elle développe ses conséquences. Ce qui explique bel et bien le mode de fonctionnement des systèmes administratifs décentralisés et comment ces derniers faciliteraient l'intégration des populations au processus de gestion des aires protégées.

C'est d'ailleurs sur ce point que l'expérience des programmes ADMADE (Zambie) et CAMPFIRE (Zimbabwe) semble particulièrement convaincante et enrichissante en la matière, même si certains leur reprochent d'une certaine dépendance vis-à-vis de leurs Etats respectifs. En effet, il se pourrait que les deux Etats s'ingèrent davantage dans les affaires internes de ces programmes, ce qui ne serait pas intéressant puisque les décisions prises par les communautés locales n'auraient pas de poids comme il le faudrait. Mais au moins une chose est sûre dans ces pays: la décentralisation du pouvoir est une chose au moins comprise et son influence est très grande en faveur du monde d'en bas, c'est-à-dire les populations locales.

Ainsi, pour la bonne marche de cette structuration, il faudrait que toutes les initiatives de gestion de l'espace protégé naissent des acteurs de terrain, à savoir les communautés locales. Quant à l'Etat, son rôle doit être celui de canaliser ces initiatives dans l'axe de la conservation et de la protection. On espère que les fameux Programmes d'Ajustement Structurel (dans leur volet politique de décentralisation) qui sont en cours dans les pays du Sud pourront servir de bases en matière de réaménagement des aires protégées de ces pays même si leurs résultats actuels laissent à désirer. De surcroît, on espère que la récente création

de l' « Union africaine » sera une sorte d'impulsion pour la mise en place de cette politique de décentralisation dans tous les Etats du continent.

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