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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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2.1.4 Dynamiser le tissu économique dans les pays du Sud

Comme nous l'avons vu précédemment, les gestionnaires des aires protégées dans les pays du Sud ont depuis longtemps fait savoir que les rentrées financières directes (le tourisme en particulier) ne sont pas à mesure d'équilibrer les coûts dépensés lors de l'entretien de ces espaces. De surcroît, il a été aussi constaté que le maintien de ces espaces reste aujourd'hui l'affaire qui concerne beaucoup plus les Etats du Nord que ceux du Sud.

Partant de ce dernier constat, les bailleurs de fonds sont aujourd'hui persuadés que ce schéma classique des relations Nord/Sud va en l'encontre du contexte socio-économique et environnemental actuel de « développement durable » puisqu'ils considèrent que « tout projet sous financement international doit avoir une durée limitée » afin finalement d'être pris (au bout de quelques années) en charge par l'Etat bénéficiaire, c'est-à-dire sur le territoire duquel le projet est localisé.

En réalité, cette logique est parfaitement convaincante dans le cadre d'une action de développement en long terme telle que les projets de conservation participative, mais le problème est de savoir si certains gouvernements du Sud seront capables de prendre durablement le relais de ces projets compte tenu des autres exigences économiques auxquelles ils sont confrontés. Pour éviter ce déséquilibre, certaines mesures doivent être prises au Nord comme au Sud.

D'une part, tous les gouvernements du Sud doivent désormais adopter de nouvelles stratégies en matière de conservation, c'est-à-dire en reconnaissant officiellement que les populations riveraines des aires protégées doivent être les premiers bénéficiaires de ces espaces, c'est-à-dire en développant les projets de conservation participative où ces populations sont invitées à jouer un rôle de premier plan. En outre, ils doivent renoncer à cette mauvaise habitude de compter sur les aides en provenance de l'extérieur. Au contraire, des projets locaux de conservation participative doivent être financièrement soutenus (dans la mesure du possible bien sûr).

D'autre part, puisque nous savons que les principaux bénéficiaires des parcs et réserves analogues sont plutôt les personnes du monde occidental, à la recherche du « Jardin d'Eden » qu'elles ont perdu chez elles, et les tours opérateurs (tours operators), d'origine occidentale en général, qui sont capables de transformer ces espaces en produits rentables, il convient que les gouvernements du Nord puissent continuer, tout en rompant avec leur politique d'ingérence, à apporter leur soutien financier et matériel (là où le besoin se fait sérieusement sentir) afin que le patrimoine faunistique et floristique dans les pays du Sud soit protégé le plus longtemps possible et bénéfique au profit des populations locales.

En somme, on peut dire que les nouvelles bases conceptuelles prévues pour les aires protégées du 21ème siècle sont considérées comme des objectifs supplémentaires qui viennent renforcer les progrès atteints jusqu'à présent dans le domaine de la conservation. Leur but ultime est celui de développer le pays en commençant par les populations vivant aux alentours des aires protégées.

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