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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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1.2.2 Etude d'une aire protégée: approche développementaliste

Le mariage entre la politique de conservation et le développement a démarré en 1971 au moment où l'UNESCO avait lancé le programme intitulé « L'homme et la Biosphère (Man and Biosphere: MAB) à l'échelle planétaire. Il s'agit d'un programme de coopération scientifique portant sur les interactions entre les activités humaines et l'environnement. Le but ultime de ce programme est d'avoir une meilleure connaissance de la structure, du fonctionnement des écosystèmes et des conséquences des actions anthropiques sur ces écosystèmes. A partir de là s'est mise en place la « notion de la biosphère » qui fait partie des espaces protégés dont une partie est destinée à l'utilisation traditionnelle au profit des populations autochtones.

Au début des années 80, les principales organisations de conservation de la nature (UICN, WWF et PNUE) ont jugé bon de suivre cette voie en publiant un document cher (Stratégie mondiale de la conservation) en matière de conservation car il reconnaît pour la première fois la participation effective des populations autochtones en mettant en valeur leurs savoirs, mais surtout en adoptant désormais une politique de valorisation économique de la biodiversité avec redistribution des bénéfices aux acteurs locaux (Devies G., 1998). Bref, les populations locales sont reconnues officiellement comme les acteurs en jeu dans la politique de conservation au même titre que l'Etat ou les ONG de protection de la nature.

Depuis la conférence de Rio de 1992, cette politique de conservation en associant les populations locales a intégré des questions environnementales dans ce qu'on appelle aujourd'hui « le développement durable. » A cet effet, le principe 22 de la déclaration de Rio est très clair: « les populations et les communautés autochtones et les autres collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la gestion de l'environnement et le développement du fait de leurs connaissances du milieu, de leurs pratiques traditionnelles. Les Etats devraient reconnaître leur identité, leur culture et leurs intérêts, leur accorder tout l'appui nécessaire à la réalisation d'un développement durable. » (ONU, 1992 repris par D. Chartier et B. Sellato, 1998)

Dès lors, ce concept de « développement durable » est le leitmotiv de tous les projets de conservation et de gestion de l'environnement dans le monde, étant donné que la finalité de ce concept est aujourd'hui de satisfaire aux besoins des générations présentes sans priver celles de demain des moyens de satisfaire aux leurs. De ce fait, on constate que l'effort fourni

par les organisations de protection de la nature et les autres bailleurs de fonds dans le financement des projets a remarquablement augmenté ces dernières années. En outre, ces ONG reconnaissent désormais que la participation des acteurs locaux dans la planification, dans le développement et la mise en oeuvre de tels projets est très nécessaire même si sur le terrain beaucoup de choses sont à revoir comme nous le verrons pour le cas des Projets Intégrés de Conservation et de Développement en Afrique orientale.

En définitive, il faut dire que la politique actuelle de conservation qui associe les populations autochtones et autres acteurs locaux est une bonne chose puisqu'elle est bénéfique à ces populations contrairement aux différentes politiques menées depuis le début du 20ème siècle par l'administration coloniale, puis par les autorités des Etats indépendants. Avant d'étudier l'état d'avancement de cette nouvelle politique en Afrique de l'Est, nous allons d'abord retracer l'historique des politiques qui l'ont précédée.

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