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Réformes macroéconomique et intégration par le marché dans la CEMAC

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par Michel Dieudonné MIGNAMISSI
Université Yaoundé II - DEA 2008
  

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1.2. CALCUL DU POTENTIEL COMMERCIAL (EXPORTATIONS) DES PAYS DE LA CEMAC

Le potentiel commercial est un indicateur qui permet de juger le gap qui existe entre le niveau effectif et le niveau potentiel ou prédit du commerce d'un pays. C'est une mesure de l'intensité commerciale. Comprendre la problématique du potentiel commercial exige tout d'abord un détour méthodologique et enfin une application empirique.

1.2.1. L'analyse graphique du potentiel des exportations : une approche par le résidu

L'appréhension du potentiel commercial peut être faite à travers une analyse graphique du résidu, qui est une méthode absolue et comparative. Il s'agit ici d'analyser le résidu de l'estimation du modèle de gravité, qui est un modèle déterminant le niveau normatif des flux d'échange bilatéraux. Il convient de rappeler que le modèle de gravité qui a servi à estimer les déterminants des échanges des pays de la CEMAC inclus d'autres pays extra-CEMAC. Ce constat qui est simplement technique ne biaise pas l'analyse. La méthodologie selon cette première approche consiste à générer le résidu et à constater sa déviation par rapport à sa tendance moyenne qui est zéro par hypothèse. L'une des hypothèses émises lors de l'estimation est celle de la normalité du résidu, c'est à dire que ce dernier est iid (individuellement et identiquement distribué) tout en suivant une loi log-normale. Cette hypothèse veut aussi dire que les erreurs du modèle de gravité sont homoscédastiques, c'est-à-dire qu'elles ont une variance constante quel que soit le pays :

Le résidu représente ainsi l'ensemble des facteurs qui surviennent ou peuvent survenir de façon aléatoire et ayant un impact significatif sur la variable dépendante (ici le flux des exportations). Il capte ainsi les fluctuations inattendues et imprévues. Ces différents événements peuvent être l'accident d'un camion transportant des marchandises d'un pays à l'autre, l'effondrement d'un pont sur un axe reliant deux pays, le climat et/ou la météorologie, avec un impact positif ou négatif sur la production d'une denrée exportable dans la sous-région.

Techniquement, le résidu est la différence entre la valeur effective d'une variable et sa fitted value ou valeur potentielle, ou valeur prédite. Il décrit ainsi la déviation de cette valeur autour de son niveau réel. Ainsi, si le résidu est positif, la valeur effective est supérieure à la valeur potentielle ; si le résidu est négatif, la valeur potentielle est supérieure à la valeur effective ; s'il est nul, la variable se situe à son niveau potentiel ou attendu. L'application de cette méthode graphique du résidu est représentée à l'annexe 4.

L'interprétation ci-dessus peut être facilement transposée au modèle estimé dans cette étude. Si pour une observation la courbe se situe au point zéro (moyenne résiduelle), il y a égalité entre les exportations potentielles et les exportations effectives. Si la courbe se situe au dessus de cette moyenne, on déduit que les exportations effectives sont supérieures aux exportations prédites. Donc le pays commerce au delà de ses capacités. Si enfin la courbe se situe en deçà du point zéro, l'interprétation à donner c'est que le pays se trouve dans une situation de sous-capacité commerciale avec ses partenaires.

Suite à ce bref aperçu, trois groupes de pays se distinguent dans la Zone CEMAC, quelle que soit la sous-période. Le premier groupe est celui des pays dont les points du résidu sont majoritairement observés au dessus de la moyenne. Cela traduit une capacité pour ces pays de commercer au-delà de leurs potentialités. On retrouve dans ce groupe de pays le Cameroun et le Gabon. Le second groupe, formé du Congo et du Tchad montre que les pays commercent faiblement au-delà de la moyenne. Le troisième groupe, formé de la RCA montre globalement une absence de commerce, car la quasi-totalité des points de la courbe du résidu se trouvent en deçà de la moyenne.

Mais une question doit être posée en ce qui concerne l'orientation de ce commerce. Le commerce observé au Cameroun et au Gabon profite-t-il à ses partenaires de la zone ? Pour répondre à cette question, une méthodologie plus rigoureuse qui est le calcul du potentiel commercial (ici des exportations) doit être adoptée.

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