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Réformes macroéconomique et intégration par le marché dans la CEMAC

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par Michel Dieudonné MIGNAMISSI
Université Yaoundé II - DEA 2008
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE 4

La deuxième conclusion majeure liée à la théorie des ZMO est la spécialisation des pays, surtout lorsque ces derniers suivent la logique des avantages comparatifs. A la question de savoir si l'utilisation d'une monnaie unique conduit à une forte spécialisation en Zone CEMAC, la réponse donnée par ce chapitre n'est pas stricte. Prenant l'exemple du Cameroun, il ressort une conclusion ambiguë : l'indice de spécialisation internationale montre que ce pays n'est pas spécialisé au sens absolu, mais plutôt au sens « relatif  », dans les secteurs forestiers et pétroliers. Ce caractère relatif s'explique par le fait que ce pays possède une base productive (et donc exportable) relativement diversifiée, mais dont quelques branches (pétrole et bois) occupent une grande part. Ce résultat a été obtenu en calculant le poids de ces secteurs lors l'élaboration de l'indice de Herfindhal.

En ce qui concerne la nature de la spécialisation, l'indice de Grubel et Lloyd appliqué à l'ensemble des pays de la CEMAC montre que ces pays obéissent globalement à une spécialisation intra-branche dans le secteur des marchandises et inter-branche dans le secteur des services. Mais des données désagrégées auraient pu aboutir à des résultats plus affinés.

Enfin, tous ces résultats sont confirmés par le faible niveau du potentiel commercial des pays de la CEMAC, et montrent que les pays sont spécialisés en fonction de leurs dotations naturelles.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

L'analyse empirique du marché de la CEMAC a privilégié un aspect : le rôle de la monnaie unique sur le processus d'intégration par le marché. Trois enseignements majeurs issus d'une méthodologie économétrique (modèle de gravité augmenté) et statistique (indicateur du potentiel des exportations et indices de Herfindhal et de Grubel et Lloyd) doivent être tirés :

v le premier montre que la monnaie unique n'a pas joué le rôle attendu dans le renforcement de l'intégration par le marché. Mais l'estimation montre que ce rôle s'apprécie au fil du temps, car il est observé une augmentation du coefficient de la variable UM ainsi que de sa significativité. Mais lorsque la variable est construite à partir des seuls pays de la CEMAC, le coefficient associé est négatif, significatif à 1%, et augmente en valeur absolue dans les deux sous-périodes ;

v le second enseignement, qui découle du premier montre que les pays de la CEMAC sont spécialisés dans un petit nombre de produits. Ainsi, ils obéissent à une spécialisation intra-branche dans le secteur des marchandises et inter-branche dans celui des services. Cette spécialisation est imposée non par la suppression de l'effet frontière monétaire, mais par les dotations naturelles ;

v en ce qui concerne le potentiel commercial des pays, il se dégage que les pays de la sous-région Afrique centrale possèdent un faible potentiel commercial qui n'est pas valorisé à cause de la faiblesse du capital spatial (infrastructures routières, ferroviaires, connexions Internet et téléphoniques, etc.).

Au final, il ressort que les pays de la Zone CEMAC, tout en obéissant à une logique de spécialisation régionale (car cinq pays sur six sont producteurs de pétrole) montrent quelques signes d'endogénéité sur le plan monétaire, hypothèse en devenir. Cette conclusion est confortée à travers l'augmentation dans le temps de la valeur du coefficient de la variable d'UM en présence des partenaires. En plus, le Cameroun à lui tout seul ne saurait déterminer le degré de diversification, malgré son poids dans la Communauté. Ainsi, la suppression de l'effet frontière monétaire a conduit d'une part à l'amélioration du commerce quoique non significative et d'autre part à la spécialisation des pays, mais cette fois ci en fonction des dotations naturelles.

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