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Les instruments de couverture du risque de change

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par Fouad BERRA
Ecole superieure de banque Alger - Diplome superieur des etudes bancaires 2009
  

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4. La gestion du risque de change

La gestion du risque de change est un des problèmes les plus ardus auxquels sont confrontés les responsables financiers des firmes ouvertes à l'international.

En effet, le flottement désordonné des monnaies a pour conséquence d'accroître considérablement la difficulté de prévision en matière d'évolution des cours de change, et par conséquent, celle de gestion du risque de change.

Le trésorier doit déterminer une stratégie afin de se protéger contre le risque de change. Cette stratégie dépend de plusieurs paramètres dont :

· Le degré d'aversion envers le risque ;

· Les résultats de la prévision faite par les spécialistes.

A partir de ces deux facteurs, on distingue trois stratégies de gestion du risque de change :

4.1. La non couverture

Cette stratégie consiste à laisser la position de change de l'entreprise ouverte sans couverture.

Cette alternative peut être adoptée dans l'hypothèse où l'entreprise traite avec des devises stables, ou si elle arrive à reporter la totalité du risque sur son partenaire par une clause dans le contrat.

A l'inverse, certaines entreprises y recourent même si la devise est instable, dans le but de réaliser un gain de change. Elle correspond dans ce cas à une attitude spéculative.

Dans certains cas aussi, se protéger contre le risque de change peut coûter tellement cher que la protection n'en vaut pas la peine.

Cette attitude peut également naître d'une méconnaissance du risque encouru.

Ne pas se couvrir contre le risque de change est bien évidemment l'attitude la plus déconseillée, ou à n'appliquer que dans des cas exceptionnels.

Dans les pays (comme l'Algérie) où les instruments de couverture sont inexistants, le trésorier est contraint d'adopter une stratégie de non couverture du risque de change.

4.2. La couverture systématique

Elle consiste à se couvrir automatiquement dès qu'apparaît un engagement ou un avoir en devises, elle permet donc d'éliminer totalement le risque de change dès sa naissance.

Cette stratégie est conseillée dans le cas où l'entreprise traiterait avec des clients provenant de pays divers, offrant des devises volatiles. Dans ce cas, les méthodes de couverture telles que la compensation sont impossibles à mettre en place ce qui oblige l'entreprise, si celle-ci veut se couvrir contre le risque de change, à prendre une couverture automatique.

De même, si les opérations envisagées sont de montants très élevés, le trésorier peut être amené à couvrir systématiquement le risque de change, toute variation pouvant entraîner une perte importante.

Cette attitude pourra se retrouver également lorsque, pour un courant d'affaires continu, la moindre perte de change entraîne une érosion importante de la marge.

Cette stratégie n'est pas toujours bénéfique pour l'entreprise dans la mesure où elle peut présenter des inconvénients :

· Les coûts de couverture sont très élevés ;

· La probabilité de perte d'opportunités.

4.3. La couverture sélective

Dans ce cas, le trésorier décide d'une méthodologie qui déterminera quand il couvrira ou pas le risque de change. Cette politique suppose l'application de critères de sélection qui correspondent à un niveau d'acceptation du risque ainsi qu'à une anticipation sur l'évolution des cours de change.

La couverture sélective ne doit pas être appliquée dans le cadre d'une faible activité à l'international. Celle-ci ne peut en effet justifier la mise en place d'une structure de gestion du risque de change qui coûterait plus cher que les pertes probables dues aux variations des cours des devises.

Tout au long de ce chapitre, nous avons vu l'importance du marché de change, la complexité des opérations qui s'y déroulent, la diversité des déterminants des cours et la nature du risque de change. Tous ces éléments se conjuguent pour affirmer la nécessité de bien cerner le volet «change» et de bien gérer le risque de change.

La mise en place de stratégies de gestion de ce risque est adossée aux différents instruments de couverture. L'ensemble de ces instruments fera l'objet des deux prochains chapitres.

Ce mémoire ne serait jamais complet si nous n'abordions pas les instruments traditionnels de couverture du risque de change. En effet, l'atténuation voire l'élimination de ce risque ne peut se réaliser sans avoir recours aux différents instruments de couverture.

Ce chapitre présentera les différents instruments traditionnels de couverture du risque de change tout en distinguant les instruments internes des instruments externes.

Nous commencerons donc notre étude par exposer des instruments internes tels que le choix de la monnaie de facturation, le netting ou encore l'action sur les délais.

Nous aborderons ensuite les instruments externes, en l'occurrence les avances en devises, les dépôts en devises, les contrats d'assurance et le change à terme.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein