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Investissement Direct Etranger au Maroc et politique d'attractivité

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par Sanae MAHRAZ
FSJES Meknes - Licence 2008
  

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2 Chapitre I : IDE dans le monde

L'investissement direct étranger (IDE) est au centre de la problématique de développement. Il occupe désormais une place de choix dans la plupart des pays du monde du fait de la convergence de deux préoccupations: celle des entreprises cherchant à s'internationaliser et celle des gouvernements qui cherchent à attirer de plus en plus de capitaux. De même pour les multinationales qui utilisent les stratégies de l'IDE pour pénétrer les marchés étrangers. Bien que l'IDE ne soit pas une nouvelle stratégie, son utilisation s'était accrue depuis les années 1980.

La plupart des sociétés d'investissement sont situées dans les pays industrialisés et la majeure partie de leur investissement est destinée à d'autres pays industrialisés. Cependant, l'IDE se déplace peu à peu vers les régions en voie de développement. Pendant les années 1990, l'Asie, l'Amérique latine et l'Europe de l'Est ont reçu de gros afflux d'IDE.

En effet, c'est surtout le cas des pays émergents qui essaient par tous les moyens, d'attirer ces capitaux, afin d'accroître leur capacité de production, de bénéficier d'un transfert de technologie et de s'assurer d'un croisement d'intérêts et d'une insertion dans l'économie mondiale.

2.1.1 I. Evolution de l'IDE dans le monde :

L'investissement direct étranger est bénéfique pour les pays d'origine et d'accueil et fait partie intégrante d'un système économique international ouvert et efficace et constitue l'un des principaux catalyseurs du développement.

Les avantages qu'il procure ne se manifestent cependant pas de manière automatique et ne se répartissent pas équitablement entre les pays, les secteurs et les collectivités locales. Les politiques nationales et le cadre international de l'investissement jouent un rôle déterminant pour attirer des IDE vers un plus grand nombre de pays en développement et pour que ces investissements aient le maximum d'effets positifs pour le développement. C'est essentiellement aux pays d'accueil qu'il incombe de mettre en place des conditions générales, transparentes et favorables à l'investissement et de renforcer les capacités humaines et institutionnelles nécessaires pour les exploiter.

La plupart des flux d'IDE prenant leur origine dans les pays de l'OCDE, les pays développés peuvent contribuer à la réalisation de ce programme. Ils peuvent faciliter l'accès des pays en développement à la technologie et aux marchés internationaux, et assurer plus généralement la cohérence de leurs actions en faveur du développement ; ils peuvent utiliser l'aide publique au développement (APD) pour soutenir des projets d'investissement associant capitaux publics et privés ; ils peuvent encourager des pays non membres de l'OCDE à intégrer plus étroitement les cadres internationaux fondés sur des règles qui sont applicables à l'investissement ; ils peuvent promouvoir activement les Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales ainsi que d'autres éléments de la Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international, de même que les Principes OCDE de gouvernement d'entreprise ; ils peuvent enfin partager avec des non-membres l'approche mise au point par l'OCDE pour renforcer, au moyen d'examens mutuels, la capacité d'investissement .

Le volume des flux d'IDE n'a cessé d'afficher des records tout au long de la dernière décennie avant de se contracter en 2001. En 2000, les entrées mondiales totales d'IDE ont atteint 1 300 milliards de dollars US - soit quatre fois le niveau enregistré cinq ans plus tôt. Plus de 80 pour cent des bénéficiaires de ces apports, et plus de 90 pour cent de leurs initiateurs, étaient situés dans des « pays développés ». On trouvera au tableau 1 une ventilation des sorties d'IDE en provenance des pays de l'OCDE. (OCDE « L'investissement direct étranger au service du développement : OPTIMISER LES AVANTAGES, MINIMISER LES COÛTS »,2002)

Tableau 1. Sorties d'IDE par région

 

En millions de dollars US

En pourcentage du total

1985

1990

1995

2000

1985

1990

1995

2000

Monde

dont :

61 277

235 836

335 194

1068786

100

100

100

100

Pays de l'OCDE

42 055

189 166

263 716

904 349

68.6

80.2

79.7

84.6

Pays non membre de l'OCDE

19 222

46 670

71 437

137 747

31.4

19.8

21.3

12.9

Dont :

Afrique

404

195

3 100

7 267

0.7

0.1

0..9

0.7

Asie*

2 171

12 650

25 106

29 494

3.5

5.4

7.5

2.8

Europe*

8

408

3570

14 026

0.0

0.2

1.1

1.3

Amérique latine et caraïbes*

9 101

18948

23 632

68374

14.9

8.0

7.1

6.4

Proche et Moyen-Orient

212

1056

1936

1571

0.3

0.4

0.6

0.1

Non spécifiés

7325

13 413

14 093

17 015

12.0

5.7

4.2

1.6

* Non compris les pays de l'OCDE.

Source : OCDE, Statistiques d'investissement direct international.

Le faible pourcentage d'IDE qui va aux pays en développement est très inégalement réparti, les deux tiers des apports totaux d'IDE des membres de l'OCDE aux pays non membres allant à l'Asie et à l'Amérique latine. A l'intérieur de chaque région, observe une forte concentration sur un petit nombre de pays, par exemple la Chine et Singapour dans le cas de l'Asie. Malgré cela, l'IDE constitue un apport important pour beaucoup de pays en développement, atteignant, pour plusieurs d'entre eux - compte tenu de la dimension de l'économie locale - un niveau largement supérieur à celui observé dans les plus grands pays de l'OCDE (graphique 1). De plus, les apports d'IDE aux pays en développement sont actuellement très largement supérieurs aux apports d'aide publique au développement, ce qui souligne encore la nécessité de percevoir et d'encourager ces investissements en tant que facteur important du développement économique. La difficulté apparente du continent africain à attirer des IDE est rapidement examinée à l'encadré 1.

Graphique 1. Encours des apports d'IDE, 2000

(en pourcentage du PIB)

251658240

Source (CNUCED.2000)

Ces dernières années, un pourcentage de plus en plus important des apports d'IDE a correspondu à des fusions et acquisitions. Ceci reflète en partie une vague d'opérations transatlantiques de rachats et en partie les vastes programmes de privatisation mis en oeuvre un peu partout dans le monde pendant les années 90. Dans les pays en développement cependant, le financement de projets entièrement nouveaux a été la voie privilégiée par les investisseurs directs, suivie par la participation des sociétés étrangères à des opérations de

Privatisation.

Les années 80 et 90 ont vu une très forte croissance des investissements étrangers directs dans le monde, en particulier de 1995 à 2000. Cependant, les années 2001 et 2002 enregistrent une chute tout aussi spectaculaire. Cette évolution brutale peut poser problème aux pays en développement, qui ne reçoivent pas la majeure partie de ces flux mais dont la dépendance à leur égard peut être forte. Ce recul enregistré en 2001 et 2002 est considéré par la CNUCED, en partie, comme un retour à la normale. Il est essentiellement du à la diminution des fusions, des acquisitions et des privatisations, mais aussi à la faible croissance économique, à la baisse des valeurs boursières et des bénéfices des entreprises.

À l'échelle mondiale, les flux d'IDE se sont largement amplifiés entre 1995 et 2005. Leur évolution n'a toutefois pas été régulière puisque, après qu'ils eurent atteint leur apogée en 2000, un déclin est survenu en 2001 et s'est prolongé durant les deux années qui ont suivi. Une reprise des échanges d'investissements directs est ensuite intervenue en 2004 et s'est poursuivie en 2005. Si les IDE ont été majoritairement opérés dans les pays industrialisés; la part des IDE dont bénéficient les pays en développement dans le total des entrées d'IDE tend à s'accroître.

Les facteurs, à l'origine du repli d'IDE enregistré en 2002, sont essentiellement la faible croissance économique enregistrée dans les principales régions du monde, l'effondrement des marchés boursiers, et l'achèvement du processus de privatisation dans certains pays.

La baisse des IDE a été inégalement répartie selon les régions, les pays et les secteurs: les flux dans l'industrie manufacturière et les services ont diminué alors qu'ils ont augmenté dans l'industrie non manufacturière.

Malgré un léger recul, les flux d'Investissements Directs Etrangers destinés aux partenaires sud méditerranéens de l'Union Européenne sont restés très conséquents en 2007.

Et en dépit de la crise financière internationale amorcée en juin 2007, les flux mondiaux d'investissements étrangers ont atteint les 1 833 milliards de dollars américains, un record historique. Les flux destinés aux économies développées sont restés largement dominants, tandis que les IDE captés par le monde en développement ont dépassé la barre symbolique des 500 milliards de dollars (en augmentation de 21% par rapport à 2006).

Le ralentissement économique mondial qui se profile à l'horizon « devrait avoir une incidence négative sur les volumes d'IDE en 2008 », selon la CNUCED, qui estime probable une baisse globale de 10%.( www.animaweb.org « CLIMAT DES INVESTISSEMENTS EN MÉDITERRANNÉE » ?2008).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand