WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Choix des portefeuilles: une generalisation de l'approche MV

( Télécharger le fichier original )
par GAHA WAJDI / RTAIL MOHAMED SALEH
IHEC Sousse -  2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.5 Risque systématique

On rappel que le risque globale dans un portefeuille composé d'actifs financiers, rejoint deux types de risques qui sont le risque spécifique et le risque systématique liés aux fluctuations des facteurs du marché.

En effet, le risque systématique en tant que la seule source d'incertitude dans un portefeuille efficient résulte de la corrélation entre la rentabilité des portefeuilles efficients avec celle du portefeuille de marché. L'expression du risque spécifique est donné par :

N

1

2

i (17)

ó 2 ó

=

N 1

i=

Il convient de noter qu'il existe une relation entre le risque et le nombre des titres dans un portefeuille, à ce cotexte on avance le schéma suivant :

5 10 20 50

óPF

R. div

R. systématique

Limite: COV

Nombre de titres

Figure (5) : L'effet de diversification sur le risque d'un portefeuille

On observe que la réduction du risque est d'abord très rapide, toutefois elle se freine assez vite. Ceci est due au faite que le risque systématique est non éliminable par diversification en raison d'effet de covariance des plus parts des titres.

Markowitz note que « le risque d'un portefeuille bien diversifié tend vers la moyenne des

covariances des titres inclus dans le portefeuille » C'est-à-dire ; si N ? 8 , ó2PF ? COV

Il faut mentionner que le risque systématique, mesuré par Bêta, ignore les risques diversifiables, les risques asymétries ainsi que les risques spécifiques à chaque institution financière.

I.6 Le modèle de Markowitz et détermination de frontière efficiente

Markowitz affirme dans sa théorie que la moyenne et la variance des taux de rentabilité sont les critères les plus pertinents en matière d'évaluation des actifs.

Pour analyser cette approche, cette section, souligne la technique du choix des portefeuilles.

I.6.1 Calcul des portefeuilles efficients

Il est très connu que tous les investisseurs préfèrent une espérance de rentabilité élevée ainsi qu'une variance faible. Toute fois, pour un niveau de risque, on préfère une rentabilité élevée à une autre moins élevée. Pour se faire, il est judicieux de rappeler que les courbes d'indifférence représentent la mesure la plus efficace des préférences des investisseurs, c'està-dire déterminer le degré de risque qu'un individu est prêt a accepter afin d'obtenir un certain taux de rentabilité aléatoire.

Il est maintenant possible de choisir le meilleur portefeuille dit portefeuille optimal qui correspond à la meilleur combinaison entre le rendement et le risque en appliquant les concepts de probabilité.

A ce niveau là, Markowitz intervient, une fois encore, en introduisant la notion du portefeuille dominant, connu encore sous le non du portefeuille efficient, qui consiste à déterminer le taux de rentabilité espère le plus élevé pour un niveau de risque fixé.

A ce propos, Markowitz admet comme cible la détermination des portefeuilles efficients en les traçant sur un plan (rendement espéré, risque).

Frontière efficiente

Ensemble des couples (moyenne variance)

*

* *
**

* * * * * * * * * * * * * *

* * ** **

Courbes d'indifférences

EPF

Figure (6) : Le choix du portefeuille efficient

D'après le graphique, on observe que pour chaque niveau de risque, il existe un portefeuille qui maximise le rendement attendu ou encore, pour chaque niveau de rendement, il existe un portefeuille qui minimise le rendement. L'ensemble de ses portefeuilles construit la frontière efficiente de Markowitz.

On remarque que par construction, la frontière est convexe ce qui provoque que le risque n'augmente pas linéairement en fonction des poids d'actifs dans le portefeuille.

Il est à noter que la région située au dessus de la frontière implique qu'un tel portefeuille est impossible à construire, alors que région située au dessous de la frontière implique que ces portefeuilles sont sous-optimaux et n'intéresseront pas un investisseur rationnel.

Le problème ici se manifeste par la détermination du portefeuille optimal, en d'autre terme celui qui coïncide avec la courbe d'indifférence. Pour se faire, le problème se résoudre par une simple translation de la courbe d'indifférence jusqu'au atteindre une tangente entre cette dernière courbe et celle de la frontière efficiente, bien que cette tangence représente un portefeuille efficient.

D'une manière plus précise, le portefeuille optimal est celui qui correspond, pour un investisseur, le mieux aux caractéristiques de sa fonction d'utilité particulière c'est à dire en fonction de ces préférences en matière de rendement ainsi que du risque.

Mais comment bâtir un tel portefeuille ? La réponse fait l'objet de la suite.

En fait, le but de cette partie c'est de trouver les proportions Xi à investir dans les différents titres à travers la résolution de ce système.

N

N

Min X X X (18)

i 1 j

= =

1

i j ij

ó

N

S/c

X i E i E

=

*

i = 1 N

1

Xi

i = 1

avec Ei : Rendement espéré du titre.

Xi : Proportion investie dans le titre i.

óij : Covariance des rendements des titres i et j.

óii : Variance des rendements du titre i.

On fera appel à la méthode des multiplicateurs de Lagrange qui consiste à minimiser

*

l'expression de Lagrange, pour chaque niveau de E

, qui est donner par :

N

N

N

N

Z = X i X j ó ij

+ ë ( E*)

Xi E i ë2

- +

1

( 1) (19)

Xi -

i

= 1 1

j =

i

=1

i

=

1

Résoudrons cette équation :

?X1

?Z = 2X1 ó11 + 2X2ó12 + .+ 2XNó1N + ë 1 E1 + ë2 = 0 (20)

.
.

?XN

?Z = 2 X1 óN1 + 2X2 óN2 + + 2 XNó NN + ë 1 EN + ë2 = 0 (21)

?Z

?ë1

?Z

?ë2

= X1E1 + X2E2 + +XNEN - E* = 0 (22)

= X1+ X2 + XN -1 = 0 (23)

On obtient un ensemble de (N+2) inconnus qui peuvent s'écrire sous la forme matricielle : C.X= K (24)

2 2

ó ó

11

121 1

. . 2 1

ó E N

X 1

0

:

:

:

:

:

:

:

:

avec C=

2 2 . . 2 1

ó ó ó

N N NN N

E

1 2

,

X= XN

et K =

0

E1

E E

..

2 N

00

ë 1

E

*

1 1

..

1 00

ë2

1

Par un simple jeu mathématique, on arrive à trouver que X = C-1 .K

Le vecteur X représente la structure du portefeuille efficient pour le niveau de rendement

espéré E*

. On enregistre finalement une série des portefeuilles efficients correspond chacun

par un niveau de rendement espéré donné. L'ensemble de ces portefeuilles efficients constitue la frontière efficiente.

Black (1972 P.448-449) a bien démontré que la combinaison de deux portefeuilles efficients est un portefeuille efficient, donc il légitime de conclure que toute combinaison linéaire de deux portefeuilles est un portefeuille efficient.

I.6.2 L'introduction d'un actif sans risque

Jusqu'à présent, nous avons analysé des portefeuilles composés d'actifs de nature risqués. Toute fois, sur le marché réel il existe des actifs sans risque, et l'introduction d'un tel actif permet à l'investisseur de prêter et d'emprunter au même taux.

Puisqu'il ne soutient aucun risque, un actif sans risque est caractérisé par un taux de rémunération parfaitement certain, une variance nulle ainsi qu'une covariance nulle avec les autres actifs risqués. Il est généralement associé aux titres émis par l'Etat à court terme sous forme de Bon de Trésor, donc son rendement est connu à l'avance.

De ce faite, on note que l'introduction d'un actif sans risque n'a aucun effet sur l'expression de la variance des portefeuilles cependant, il apportera des modifications sur ces deux contraintes.

N

(25)

* *

Xi Ri + X + R = E

N 1 F

i 1

=

N 1

+

* X i 1 (26)

=

i 1

=

En effet, l'espérance de rentabilité est formée de l'actif sans risque augmenté d'une prime de risque et l'expression de Lagrangien devient :

N

N

N

N+

1

Z = X i X j ij

ó +

ë ( N F

X i E i X 1 R

+ +

1

- E*) + ë2 (

Xi -1) (27)

i 1 1

= =

j

i=1

i

=

1

Suivant une même démarche de résolution, on déduit le vecteur Xi.

De ce fait, on déduit que le rendement espéré de ce portefeuille est exprimé par une droite quelque soit la proportion investie dans l'actif sans risque.

EPF

 

B

RF

A

Figure (7) : Frontière efficiente avec un actif sans risque

On constate que l'introduction d'un actif sans risque transforme la frontière efficiente en une droite partant par le niveau de l'actif sans risque RF, de façon de toucher la pente la plus élevé autrement dit la pente de la tangente avec la frontière définie par Markowitz et cette droite représente l'ensemble des combinaisons possibles entre l'actif sans risque et l'actif risqué, autrement, elle offre de nouvelles opportunité d'investissements donc augmenter son niveau de satisfaction. Cette droite est connue sous le nom CML(1) « Capital Market Line ».

Bref, un investisseur opte pour un portefeuille situé sur le point A, déplie tout ses richesses dans l'actif sans risque. Cependant, dans le point B l'investisseur place tout son argent dans l'actif risqué. Un point situé entre A et B implique qu'un tel investisseur reparti son capital entre l'actif sans risque et l'actif risqué.

On peut déduire finalement que selon cette approche, l'optimisation de portefeuille est faite en deux étapes ; la première était de trouver la combinaison optimale des actifs risqués en identifiant les poids optimaux pour chacun des titres composant un portefeuille et la deuxième c'est d'ajouter à ce portefeuille optimal une certaine proportion d'actif sans risque.

I.6.3 Théorème de séparation

Dans ce contexte, il intervient à notre esprit une question fondamentale qui est la suivante : Existe-il une relation entre l'attitude de l'investisseur en face au risque d'une part, et d'autre part le choix des combinaisons d'actif risqué ?

(1) on rappel que la droite du marché CML exprime que le rendement espéré du portefeuille est égal au taux sans risque plus une prime du risque spécifique à ce portefeuille.

Markowitz a été principalement intéressé par la diversification des titres risqués. Tobin (1958) a ajouté le concept de combiner les actifs sans risque avec les titres risqués lors de choix du portefeuille. Dans la même logique de l'approche classique Moyenne-Variance on définie la théorème de séparation comme suite ; la sélection de portefeuille optimal pour un niveau donné de tolérance de risque peut être séparé en deux étapes: d'abord trouvant un mélange optimal des titres du marché invariant avec le risque, et ensuite le combinant avec une quantité appropriée d'actifs certains. C'est-à-dire, il y a une séparation entre les choix des actifs risqués qui sont le même pour tous les investisseurs et l'ajout des titres sans risques qui dépendent de degré d'aversion au risque.

En effet, cette théorie évoque que la sélection des proportions des actifs risqués des portefeuilles ne dépend pas de degré d'aversion au risque de l'investisseur. Par contre la répartition de sa richesse entre les actifs risqués et les titres certains est basée sur son aversion au risque. Par conséquent, le choix de portefeuille est fondé sur les capacités de l'agent d'investir dans le marché financier et ne plus de l'aversion au risque même dans le cas où il n'y a pas des actifs certains.

I.6.4 Limites du modèle classique

Comme pour tout modèle, les limites sont généralement focalisées autours de ces hypothèses ainsi que sur l'estimation de ces paramètres.

En effet, en cas de défaut, ou encore en cas des pertes exceptionnelles l'hypothèse de normalité n'est plus vigoureuse à cause d'une part, l'excès de probabilité des événements aérogares, et d'autre part l'asymétrie des rendements c'est à dire que cette approche ne différencie pas les variations positives (ampleur des variations au-dessous de la moyenne) à celle négative (ampleur des variations au dessous de la moyenne).

En outre, le modèle moyenne variance suppose que les premiers moments sont explicitement suffisants afin de condenser toute l'information englobée au tour des séries des rendements des actifs financiers.

De plus, les indicateurs traditionnels préjugent que les facteurs de marché reste sédentaire pendant la durée d'investissement ce qui est loin d'être réelle. Par analogie, l'approche traditionnelle suppose que la volatilité est durable dans le temps nonobstant, dans la pratique, plusieurs facteurs associés à la volatilité évoluent au cours de temps tel que le taux d'intérêt, le bénéfice, les facteurs macroéconomiques ainsi que l'importance du l'allocation des fonds.

La volatilité n'est plus valides en cas des portefeuilles complexes c'est-à-dire ceux qui contiennent les produits dérivés et souvent incapable d'estimer avec précision les risques et surtout extrêmes.

Tous ces limites nous font douter sur la pertinence des résultats quelles nos procurent.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams