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Gestion de Portefeuille Obligataire : Cas de la Banque Nationale d'Algérie (BNA)

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par Mohand.E-B. HAMADACHE
Ecole Supérieure de Banque (E.S.B.) - Diplôme Supérieur des Etudes Bancaires 2007
  

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4.1. Les risques liés à l'obligation

L'investissement en obligations suppose le sacrifice d'une consommation immédiate certaine en échange d'une situation future incertaine. D'où la notion du risque définie par J.P. Morgan1 comme étant l'incertitude qui existe quant à la valeur future de l'instrument financier. C'est donc la probabilité que le rendement réalisé (ex post) soit plus ou moins différent de la rentabilité espérée (ex ante).

Il existe une multitude de risques liés à l'obligation et sont classés en deux catégories : les risques systématiques et les risques spécifiques.

4.1.1. Les risques systématiques

Le risque systématique ou risque de marché peut être défini comme le risque de variation du prix d'une grandeur économique constatée sur le marché. Dans cette optique, il s'agit de l'incertitude quant aux gains qui résultent des changements dans les conditions du marché telles que : les prix des valeurs, les taux d'intérêt ou encore le taux de change.

1. Le risque de taux d'intérêt : ce risque mesure le degré d'exposition du porteur d'un titre à l'évolution ultérieure des taux sur le marché. A cet effet, une évolution défavorable des taux aura une conséquence directe sur les prix des obligations ; puisqu'il existe une tendance opposée entre les prix des obligations et les taux d'intérêt, une hausse des taux sur le marché pendant une certaine période se traduira logiquement par une réduction appréciable des cours des titres.

Par ailleurs, le risque de taux couvre deux éléments : un risque général lié à l'évolution des taux d'intérêt et un risque particulier relatif à l'appréciation de l'émetteur du titre par le marché.

2. Le risque de variation des cours : représente le risque d'évolution ultérieure des prix d'un titre financier, engendrant éventuellement des pertes/gains particulièrement considérables. Ce risque résulte soit d'une dégradation de la situation de l'émetteur (risque de crédit usuel) ou bien d'une détérioration de la situation du marché (risque général).

3. Le risque de taux de change : ce risque concerne les émissions libellées en devises, et réside dans la possibilité de variation des prix de la devise par rapport à la monnaie nationale.

4.1.2. Les risques spécifiques

1. Le risque de défaut : appelé également risque de contrepartie, il s'agit du premier risque auquel est confronté l'investisseur, estimant les pertes potentielles dues à l'incapacité d'une contrepartie de remplir ses obligations. En effet, l'investisseur peut ne pas être remboursé à l'échéance par l'émetteur. Ce risque se met en évidence lorsque l'investisseur ne reçoit pas le paiement d'un coupon, ou bien s'il y a non-paiement de l'ensemble des coupons périodiques et du prix de remboursement.

Evaluation du risque de défaut

L'évaluation du risque de défaut est généralement confiée aux agences de notation ; les plus importantes sont les deux firmes américaines : Standard & Poor's et Moody's. Leur fonction est de porter un jugement, non une recommandation d'achat ou de vente, sur le risque de défaillance d'un investisseur détenant des titres émis par des émetteurs. Par ailleurs, ce risque peut être mesuré par une autre méthode appelée : écart de rentabilité (spread de taux) ; cet écart représente la différence de rentabilité entre les obligations risquées et les obligations d'Etat.

Cependant, on peut mesurer le risque de contrepartie par une méthode simple, à un niveau de taux d'intérêt t, qui dépend de trois éléments : la probabilité de défaut p, le montant de l'exposition au risque M et le taux de recouvrement r (celui-ci reflète le degré d'exposition au risque), nous donnant ainsi la perte potentielle probable actualisée P 1 :

P = M x p x (1-r) x

 
 

2. Le risque de liquidité : le risque de liquidité est associé à l'incapacité pour une société à transformer certains avoirs illiquides en avoirs liquides à des conditions de

marché attrayantes. Ce type de risque est néanmoins répandu quand les titres sont émis par de petites entreprises ou bien émis en faible quantité.

Toutefois, ce risque peut exister dans le cas d'une grave crise économique, d'une réglementation contraignante ou restrictive entraînant des fermetures sur certains segments du marché, qui peuvent engendrer de leur part des risques systématiques.

3. Le risque d'inflation : c'est la probabilité d'être remboursé dans une monnaie dépréciée, et donc d'obtenir un taux de rentabilité inférieur au taux espéré. Parallèlement, dans le cas d'une hausse considérable du taux d'inflation, le taux obtenu peut être négatif.

4. Le risque de réinvestissement des coupons : traduit le fait que le détenteur d'une obligation ne sait pas à quel taux seront réinvestis ses coupons. Dans le cas d'une hausse de taux, l'investisseur subira une perte de capital mais réinvestira ses coupons à un taux favorable ; dans le cas contraire, la baisse des taux sur le marché entraînera un gain en capital et un réinvestissement de coupons à des conditions moins attrayantes.

4.1.3. Autres risques

En dehors des risques présentés qui concernent les obligations, il en existe d'autres formes de risques concernant les portefeuilles obligataires et les risques opérationnels.

1. Le risque de portefeuille : tant que le portefeuille est composé de titres dont les rendements ne varient pas de façons similaires, son risque est inférieur à la moyenne des risques de ces titres. En d'autres termes, la théorie de portefeuille démontre qu'en prenant un ensemble de titres, pour une rentabilité donnée, le risque peut être réduit1.

2. Le risque opérationnel : c'est le risque de perte provenant d'erreurs humaines ou de défaillance des systèmes ou processus tels que : les risques technologiques et le défaut de fonctionnement des systèmes de gestion.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon