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Le poids de l'histoire dans les relations internationales

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par Samuel Yapi ANDOH
Institut d'Etudes Politiques de Toulouse, Université de Toulouse 1 - Master Géopolitique et Relations Internationales 2005
  

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2.3.1. La France

A la fin de la première guerre mondiale, le Président américain W. Wilson a écrit un protocole de paix appelé « les 14 points de Woodrow Wilson », rendu publique le 8 Janvier 1918. Ces 14 points font un focus sur ce qui devrait être fait dans chaque pays touché par les évènements datant non seulement de la guerre mais aussi de l'avant guerre. Le point 8 concernait particulièrement la France et stipulait ceci. « Tout le territoire français doit être libéré, et les portions occupées doivent être restorees. Et le tort que la Prusse a fait à la France en 1871 dans la question de l'Alsace-Lorraine, et qui a compromis la paix dans le monde pendant presque cinquante ans, doit être reconnu, de sorte que la paix, une fois de plus encore, soit sécurisée dans l'intérêt de tous ». Ce point 8 sous-entend que le monde, mais pour être plus précis, les américains ont cherché une occasion pour régler la question France-Prusse datant de 1871. Certainement que plusieurs voies diplomatiques ont été utilisées, mais il fallait une option militaire pour trancher.

Avant la première et entre les deux guerres, la France était en pleine colonisation en Afrique, de même que plusieurs autres nations de l'Europe. Cette présence a fini par tisser des liens entre les colons et leurs administrés. Si bien qu'au fort de la deuxième guerre mondiale, à l'appel du général De Gaulle, les africains de toutes zones n'ont pas hésité à venir combattre au cote de la France. Ses soldats étaient généralement appelés « les tirailleurs sénégalais »., Ceux qui ont survécu à la guerre ont, à leur retour mis en place les organisations des « anciens combattants », qui ont pris une part active dans les prises de positions des colonies. Hormis les autres pressions, la suppression des travaux forcés survenue tout juste un an après la deuxième guerre mondiale, soit en 1946, pourrait être vue comme la récompense politique de la France à L'Afrique.

2.3.2. L'Allemagne

L'histoire a certainement enseigne à l'Allemagne Nazi, que l'on peut utiliser des camps de concentrations pour oppresser l'ennemi capturé ou pour décimer « ceux qu'on aime pas », les juifs. Les camps de concentrations ont été utilisées en 1876 par les espagnols pour brimer les civils au Cuba, et ensuite par les anglais lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud en 1899. Ainsi, les Nazi à travers une centaine de camps de concentrations en Europe dont les plus renommés sont ceux de Auschwitz en Pologne , Belsen, Dachau, Maidanek, Sobibor et Treblinka, pour emprisonner les juifs et les opposants idéologiques. Le lourd bilan de l'holocauste (plus de 6 millions de victimes) a terni davantage l'image de l'Allemagne. A la conférence de Yalta, en Février 1945, Roosevelt, Staline et Churchill, ont procède à la division de l'Allemagne, et surtout ont uni leurs efforts pour rebâtir les nations ou les peuples détruits par l'Allemagne. Etant donne que les juifs n'avaient pas à cette époque un état reconnu pour qu'elle soit rebâtie, il fallait alors créer un Etat hébreux, c'est alors qu' Israël vu le jour le 14 Mai 1948 avec David Ben Gourion comme Premier Ministre. L'Allemagne quant à elle, perd ses colonies en Afrique, et sa division est renforcée par le construction du mur de Berlin en Août 1961. Elle ne sera pas aussi membre permanent du conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) qui voyait le jour.

2.3.3. L'ONU : Organisation des Nations Unies

Le 24 Octobre 1945, la SDN (Société des Nations), créée en 1920, se métamorphosa en l'instance suprême des organisations internationales, c'est-à-dire l'ONU. La SDN qui avait un statut plus pacifique, est remplacée par l'ONU qui, tout en restant le garant de la paix dans le monde, peut selon l'article 7 de la Charte, utiliser la force en dernier recours pour préserver la paix internationale. En Janvier 1946, L'ONU vota sa première résolution consacrée à l'élimination des armes atomiques et des armes de destructions massives. Ceci répondait à l'utilisation de la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki au Japon.

On fur et à mesure que le monde devient plus complexe et que les problèmes se multiplient, le cahier de charge de l'ONU s'allonge, et la diplomatie onusienne se doit de s'adapter. En effet, depuis sa création en 1945, les domaines d'intervention de l'Onu ne cessent de croître, maintien de la paix et de la sécurité, suscitant la création des Casques Bleus. L'éclatement des conflits en Afrique, au Balkan en Amérique Latine, et l'immigration effrénée va pousser à la coordination du problème des réfugiés ou des « sans papiers », et celui des déminages. La lutte contre le sida et autres ennemies vient également à l'ordre du jour. La lutte contre la drogue, l'anathématisation, la promotion des réformes économiques répondent au programme de développement humain durable La protection de l'environnement, promotion des droits de la femme, amélioration des relations commerciales, promotion des droits des travailleurs, protection des sites culturels et architecturaux font aussi partie des activités de l'ONU. L'attaque du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, est venue renforcée la Lutte contre le terrorisme international. Cette lourde responsabilité de l'ONU est certainement ce qui justifie la reforme que préconise l'actuel secrétariat général et le Conseil de Sécurité. Un Conseil de Sécurité qui reste et demeure un objectif majeur du gouvernement Japonais.

2.3.4. Le Japon.

Le Japon est un pays insulaire, en plein Océan Pacifique, compose de plus de 6000 îles, et dépourvu de ressources naturelles. Le Japon est reste à l'écart du monde pendant longtemps. Mais c'est à partir de l'ère Meiji (1868-1912) qu'il s'ouvre sur l'extérieur. L'ère Meiji étant « l'ère éclairée », comme le XVIII siècle fut le « Siècle des Lumière en Europe ». Il chercha alors par une politique expansionniste à limiter sa dépendance en ressources naturelles, à étendre ses limites géographiques et à renforcer son hégémonie pour contrebalancer un quelconque impérialisme occidental. C'est un concept de panasiatisme que développa le Japon. Il en résulte un processus impérialiste précoce dont la visée principale était la Chine. Ainsi, la première guerre sino-japonaise eu lieu en 1894. Apres avoir acquis un accord tacite de non-agression avec l'Angleterre en 1902, le Japon attaqua la Russie, en 1904 et 1905 et occupa la Mandchourie. Il fit guerre à la Corée en 1910, et en 1919 le Japon obtint les possessions allemandes. Ce passé militaire glorieux va pousser l'empire nippon à lancer une autre attaque contre la Chine en 1939. Attaque à la suite de laquelle le Japon occupa plusieurs localités chinoises notamment Pékin, Canton, Shanghai. Il établit même à Nankin un gouvernement Japonais.

En pleine deuxième guerre mondiale, sans aucune déclaration de guerre, le Japon attaque, le 7 décembre 1941, la base américaine de Pearl Harbor (Hawai). Cet événement signa l'entrée en guerre des Etats Unis. Devant les veleites japonaises sans cesse croissantes avec leurs Kamikazes, les USA eu recours à la bombe atomique. Ainsi, de façon consécutive, Hiroshima et Nagasaki furent bombardées, les 6 et 9 Août 1945. Le Japon demanda la paix, et signa une capitulation sans condition le 2 septembre 1945. Du coup, le Japon se vit arracher toutes ses occupations. Ses frontières furent ramenées à leurs positions initiales. Et il tomba sous occupation américaine. De surcroît, les E.U lui imposèrent une constitution pacifiste dont l'article 9 précise : «Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur l'ordre et la justice, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation. Il ne fera pas usage de la force armée, et ne menacera pas d'y avoir recours en tant que moyen de règlement des conflits internationaux. Afin d'atteindre ce but, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres , navales ou aériennes ou tout autre potentiel de la guerre. Le droit de belligérance de l' Etat ne sera pas reconnu».

Il es à noter que ce passé, pour le moins tumultueux avec son voisin, la Chine, n'a jamais améliore à fond les relations entre ces deux pays. Pourtant, avec les américains, commence alors une époque de coopération qui sera profitable au Japon. La démocratie ne pouvant cohabiter avec la pauvreté, les Japonais reçurent des EU, une aide en alimentations, matières premières, transfert de technologies qui leur furent bénéfiques. La guerre de la Corée ( 1950-1953), vint améliorer les efforts américains, car désormais le territoire japonais de part sa position géostratégique, permet aux américains de surveiller à la fois la Russie, la Chine, et le Pacifique. De plus, sur le plan militaire, des pactes militaires Nippo-americains furent signés en 1951 et 1961.

Considéré comme un allié vaincu de l'Allemagne, le Japon ne sera pas membre du Conseil de sécurité de l'ONU qui, juste qu'à preuve du contraire est l'instance de grandes décisions de la politique internationale. Ce manque a gagné va pousser le Japon à renforcer sa politique extérieure en matière d'aide, d'assistance et de coopération dans les pays en voie développement. Plusieurs organes de coopérations internationales furent mis en place tels que : La JICA (Japanese International Corporation Agency), TICAD (Tokyo International Conference on African Development), et bien d'autres encore. De plus, le gouvernement à travers le Ministère MONBUKAGAKUSHO (ministère de l'éducation science, et technologie), attribue une forte proportion de bourse scolaires, universitaires et post universitaires aux étrangers. De l'autre coté, le Japon est cite comme un des bailleurs de fond du système des Nations Unies. Tous ces efforts pourraient avoir des objectifs que seuls, eux mêmes ont le secret. Mais le plus évident, est la volonté affichée du Pays du Soleil Levant de faire partie du Conseil de sécurise de l'ONU. Un pas que le gouvernement ambitionne de franchir lors des reformes en cours de l'ONU, après avoir franchi celui du G-7. En matière d'aide pour la reconstruction après la deuxième guerre mondiale, le Japon n'a pas été le seul pays a en bénéficie, les USA ont aussi concocté un programme spécial pour l'Europe d'après guerre, appelé « le Plan Marshall ».

2.3.5. Le Plan Marshal

La détresse et la désolation, au sortir de la seconde guerre mondiale, régnaient en Europe. Partout, c'était la misère, le chômage, et la faim. Les sans-logis et les réfugiés se comptaient par millions. Le président Harry Truman déclara alors " Notre devoir, est d'aider les peuples libres à travailler à leur propre destinée selon leur propre voie. Je crois que notre aide doit être d'abord économique et financière, essentielle à la stabilité économique et à l'ordre politique . "

C'est à ce projet que répondait le discours du Général Marshall secrétaire d'Etat américain pour annoncer les grandes lignes de "European Recovery Program" (Programme pour la reconstruction de l'Europe) :

"Reconstruire l'Europe, dira-t-il, c'est défendre une certaine forme de civilisation qui nous est commune." Et il ajoutera : "Notre politique n'est dirigée contre aucun pays ni doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos." En effet, l'aide s'adressait à tous les Etats d'Europe ayant subi la guerre, y compris l'Union soviétique et les pays de l'Est. Mais Staline jugeant que ce Plan allait à l'encontre de ses intérêts politiques et stratégiques, le refusa et entraîna dans son refus les Etats d'Europe orientale. Les partis communistes s'alignèrent sur Moscou pour également combattre cette aide.

Le Plan Marshall vu donc le jour le 5 Juin 1947, et la réponse de l'Europe ne se fit pas attendre. Seize pays décident d'en profiter, soit l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, la Grande-Bretagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, la Suisse et la Turquie. Pendant quatre ans, de 1948 à 1951, les Etats-Unis fournirent, pour l'essentiel sous forme de dons, quelque 14 milliards de dollars d'aide (soit environ 170 milliards de dollars d'aujourd'hui). Cela permit, en France, en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne et dans douze autres pays, la reconstruction des grands secteurs stratégiques de l'après-guerre : énergie, sidérurgie, travaux publics et transports. Cela plaça l'Europe sur les rails des trente années de plus forte croissance de son histoire, les "trente glorieuses". Egalement, la nécessité d'une gérance économique engendra la naissance de l'Organisation Européenne de Coopération Économique ou OECE, qui devient plus tard l'OCDE.

La portee diplomatique de cet acte historique se trouverait dans ce que disait le journaliste J. Ramonet dans le Monde diplomatique « Les pays de l'OCDE devraient accorder une aide massive à trois autres chantiers de reconstruction : en premier lieu au Maghreb et à ses 80 millions d'habitants aux prises avec l'islamisme, la pauvreté et la violence ; ensuite à la Russie et aux Etats de l'ex-URSS guettés par les guerres et le chaos; enfin à l'Afrique pauvre, où vivent un demi-milliard de personnes disposant au total d'un revenu égal à celui des 7 millions de Suisses ».

Il reste à dire que le Plan Marshall, quelles que furent les arrières- pensées de Washington, a renforcé les relations entre les Etats-Unis et les pays bénéficiaires de l'Europe. L'occidentalisation a été renforce, la démocratie a progressé dans ces régions. Ce genre d'acte de solidarité a certainement jeté les bases de l'OTAN, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (le 4 avril 1949), créée seulement deux ans après l'annonce du Plan Marshall. Cette alliance régionale de défense est créée pour garantir la stabilité, la liberté et la prospérité de ses membres grâce à un système collectif de sécurité. Elle prévoit entre autres une entraide militaire automatique en cas d'attaque de l'un des membres. L'évidence est que, la plupart des pays bénéficiaires du Plan ont signées leur entrée à l'OTAN. A contrario, ceux qui refusaient le Plan, l'Union Soviétique et ses « satellites » créaient le Kominform le 5 Octobre1947, seulement 4 mois, jour pour jours après l'annonce du Plan Marshall. Cela démontre encore la relation de cause à effets que l'on pourrait décrire entre l'histoire ( cause) et les RI (effets).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand