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Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde

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par Erick ATANGANA
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006
  

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2.1.4.2. Une vue d'ensemble des obstacles au décollage technologique de la Chine.

La Chine malgré ces performances remarquables en recherche et développement présentent encore beaucoup de contraintes d'ordre structurelles qui pourraient avoir un impact négatif dan son avancée technologique dans son système d'organisation de la recherche. On peut citer parmi les contraintes qui représentent un frein au décollage technologique :

- La faible protection des entreprises et un système de droit de propriété intellectuelle peu solide.

En effet le phénomène de copiage étant encore très développé en Chine, beaucoup d'entreprises créent des parts de marché et réalisent des bénéfices uniquement par l'imitation de produits. Elles ne voient donc pas l'intérêt d'investir dans l'innovation afin de mettre sur le marché des produits innovants, et même si c'était le cas elles n'ont pas la garantie que l'effort de recherche sera soutenu, rémunéré et protégé par un système de propriété intellectuelle viable (Criscuolo et Martin, 2004) ;

- Des canaux de diffusion technologique limités.

C'est l'une des faiblesses principales du système d'innovation chinois dont nous avons évoqué en début de cette deuxième partie. Il existe une difficulté de transfert des connaissances scientifiques entre les institutions publiques de recherche et le secteur industriel. Le gouvernement chinois a fait l'effort de mettre en place des passerelles permettant ces transferts, mais ils restent limités par le fait que la recherche scientifique est contrôlée en grande partie par les institutions d'Etat. En outre les entreprises ne sont pas encore complètement intégrées et de manière autonome dans ce système, ce qui peut être un frein à la libre circulation des connaissances. Les industries chinoises ont beaucoup plus misé sur l'importation des composants à haute valeur ajoutée technologique pour bénéficier efficacement des transferts de technologie ;

- Une politique de restriction des IDE dans les secteurs dits « sensibles ».

Le gouvernement chinois a mis en place une politique qui interdit aux IDE l'accès à des secteurs comme l'aérien, l'édition, les médias etc.26(*)Les structures de type joint ventures, par exemple, bien que rudimentaires, restent privilégiées par les investisseurs parce qu'elles bénéficient encore d'avantages fiscaux. Mais le cadre juridique et réglementaire des investissements limite la part de capital que peuvent détenir les investisseurs étrangers. Ce cadre juridique permet aux autorités centrales d'exercer un contrôle plus étroit sur les acquisitions étrangères dans des secteurs « sensibles », et éventuellement de s'opposer à de telles opérations en invoquant la menace sur la sécurité économique nationale. Dans ce contexte, l'intérêt des investisseurs à transférer le coeur de leur technologie en Chine reste limité, sauf dans le cas où ils détiendraient majoritairement le contrôle de l'entreprise ;

- Pas assez de sources de financement.

Les instruments financiers pour la R&D et l'innovation sont mal développés en Chine. Le système hérité de la Planification soviétique n'est pas conçu pour répondre aux besoins de financement de la R&D et de l'innovation. Le capital-risque, comme source de financement de R&D, n'est pas accessible à beaucoup d'entreprises chinoises, pour l'instant ce mode de financement est régie par le gouvernement chinois. En tout cas, il y a un manque de motivation réel des entreprises chinoises à se consacrer de manière ambitieuse à la recherche ;

- Le personnel de R&D a un niveau de compétence en général beaucoup plus faible que dans les pays développés.

Le problème vient du système d'éducation chinois, qui privilégie l'enseignement théorique. Ce mode d'enseignement n'est pas propice au développement des compétences techniques et à l'habileté lors de la résolution des problèmes. En plus le personnel chinois n'est pas assez formé dans les techniques organisationnelles et de gestion des entreprises ;

- Part très faible de la recherche fondamentale dans l'effort de recherche.

Malgré des dépenses de R&D élevées et en pleine augmentation, on peut souligner quand même la part très faible consacrée à la recherche fondamentale : 0,07% du PIB, contre 0,5% aux Etats-Unis par exemple.

* 26 Voir mission économique MINEFI-DGPTE : L'investissement direct étranger en chine en 2005 : positionnement stratégique et environnement. http://www.missioneco.org/chine/

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