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Mise en place et entretien des productions végétales et/ou animales : cas du cacao.

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par kouame stephane alexis koffi
institut national felix houphouet boigny de yamoussoukro (ecole supérieur d'agronomie) - ingénieur des techniques agricoles 2007
  

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II. MONOGRAPHIE DE LA ZONE D'ETUDE

2.1 Milieu naturel

2.1.1 Climat

La région subit l'influence du climat tropical du type baouléen caractérisé par quatre saisons dont deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches reparties comme suit :

- Une grande saison sèche de Novembre à Mars

- Une grande saison de pluies d'Avril à Juin

- Une petite saison sèche de juillet à Août

- Une petite saison de pluies de Septembre à Octobre

2.1.2 Pluviométrie

L'évolution de la pluviométrie moyenne (1300mm) annuelle reflète le changement climatique qui s'opère depuis plusieurs années en Afrique de l'Ouest. Ces perturbations climatiques provoquent le décalage des différentes saisons et par conséquent modifient le calendrier cultural à cause de la variation de la durée et de l'intensité de la précipitation.

Le tableau ci-dessous présente les données pluviométriques du département de Bouaflé où s'est déroulé le stage.

Tableau 1 : pluviométrie moyenne annuelle du département de Bouaflé de 2000 à 2005.

Années

Précipitations moyennes (mm)

2005

1001

2004

1478

2003

1154

2002

1133,5

2001

948

2000

1041

Source: ANADER Bouaflé

2.1.3 Vegetation

La végétation est celle du secteur mésophile du domaine guinéen, là où s'établit le contact entre la forêt dense humide à Celtis spp et Triclochiton scleroxylon (samba) qui est considérée comme le type fondamental de la forêt semi décidue. On y rencontre une mosaïque de forêts et de savane, caractéristique du V baoulé. Du fait des actions anthropiques, la structure originelle de la végétation a été fortement dégradée laissant ainsi place à de grandes étendues de jachères et de plantations de cultures pérennes. Cependant quelques reliques existent et créent un micro climat régional. La végétation du parc national de la marahoué est de plus en plus agressée par les paysans du fait du manque de forêt pour les cultures.

Photo 1 : Végétation

2.1.4 Relief

Le relief de la région de Bouaflé est constitué de plateaux, de plaines et est très peu accidenté avec une altitude moyenne de 250 mètres. Cependant on y trouve quelques élévations dont le Mont Lotanzia (652 m) de la chaine Baoulé qui s'étend à l'Est de Bouaflé.

2.1.5 Sol

La région fait partie du secteur mésophile caractérisée par deux ensembles géomorphologiques : Les roches métamorphiques schisteuses et les roches basiques du complexe volcano sédimentaire responsables des massifs des collines du centre et les roches granitiques. Les sols issus de l'altération de ces roches sont pour la plus part ferralitiques, moyennement déssaturés à dominance argilo-sableux. Ils se caractérisent par un horizon humifère peu épais mais riche en matières organiques, faiblement acide et bien structurées. Ces sols offrent une bonne aptitude agricole et se prêtent bien à la cacao culture.

2.1.6 Hydrographie

Le réseau hydrographique est dense. La région est traversée par le fleuve Bandama. Ce fleuve possède de nombreux affluents qui tarissent en saison sèche.

Photo 2 : Fleuve Marahoué

2.1.7 Température et hygrométrie

La température moyenne annuelle est de 26°C. Le tableau renfermant les données allant de 1996 à 2004 nous permet de mettre en évidence les mois les plus chauds au cours de l'année. Les températures sont élevées, les amplitudes diurnes sont donc relativement faibles. Le tableau montre que les valeurs les plus élevées sont 27,8° et 24,4°C. Ce qui correspond respectivement à la période de Février à Mars et de juillet à décembre. Quant à l'humidité relative, elle avoisine en moyenne 75%.

Tableau 2 : Température moyenne mensuelle de 1996 à 2004

Mois

Température (°C)

Janvier

24,97

Février

27,3

Mars

27,81

Avril

27,2

Mai

26,56

Juin

25,43

Juillet

24,57

Août

24,6

Septembre

24,99

Octobre

25,26

Novembre

25,2

Décembre

24,43

Source: ANAM

Figure 1: Histogramme de la température moyenne mensuelle de 1996 à 2004

2.1.8 La faune

La faune de notre localité est composée de certains animaux tels que :

- Les insectes : criquets, mouches, Fourmis, abeilles, termites, moustiques et les insectes nuisibles pour les cultures (Earias beplaga, Selenothrips robucintus, Empoasca sp.) qui constituent une véritable menace pour les cultures telles que le cacao.

- Les reptiles : serpents, lézards, et bien d'autres.

- Les rongeurs : rats, écureuils etc.

- Les oiseaux : calao joues brunes (Bycanistes cylindricus), la pintade à poitrine blanche (agelaste meleagrides) qui menacent souvent les cultures annuelles comme le riz et le mais. On observe aussi des rapaces tels que l'aigle martiale (Polemaetus bellicocus) et l'aigle couronné (Stephanoaetus coronatus). Quant aux mammifères, nous rencontrons des antilopes, des buffles (Syncerus coffer), le bubale, le guid harnaché (Tragelaphus scriptus scriptus), le babouin. Cette diversité d'animaux s'explique par la présence d'un biotope diversifié et le voisinage du parc national de la marahoué.

Aujourd'hui, compte tenu de la très forte pression démographique qui occasionne le défrichement abusif, le braconnage, la population d'animaux sauvages est menacée d'extinction.

2.2 Milieu humain

2.2.1 Population et peuplement

Les peuples autochtones de Bouaflé sont composés de Gouro, de Baoulé (Ayaou), de Yaouré et des peuples Burkinabé. L'ethnie autochtone dominante est le Gouro. Les peuples allochtones sont constitués de Baoulé, de Sénoufo et de Malinké. Les peuples allogènes sont généralement constitués de Mauritaniens qui s'adonnent aux petits commerces (boutiques), de Burkinabés qui sont fortement impliqués dans la culture du cacao, de Nigérians, de Nigériens et de Guinéens.

2.2.2 Régime foncier

Chez les Gouro, la terre n'appartient pas à un individu mais à un groupe dont le chef de terre n'est qu'un mandataire. La tradition du droit d'usage et de propriété est sans ambiguïté. Tout individu ayant obtenu autorisation de mettre en valeur un terrain n'a qu'un droit d'usage de la terre qui retourne au domaine collectif du lignage donateur. La terre est un bien commun inaliénable qui se transmet de génération en génération.

Cependant, la terre peut être cédée aux étrangers de façon provisoire moyennant quelques bouteilles de boisson et une vente foncière par des actes sous seing privé.

2.2.3 Religions et interdits

Les religions pratiquées en majorité sont le christianisme, l'islam. Malgré la présence de ces religions l'animisme reste fortement encré dans les traditions. Il existe chez les Gouro des jours où il est interdit de se rendre au champ : ce sont le Mercredi et le vendredi.

2.2.4 Coopératives

Le département de Bouaflé regroupe une cinquantaine de coopératives. Cependant, très peu fonctionnent correctement. Ces coopératives jouent un rôle très important dans la production et la commercialisation du cacao, du coton, du café et d'autres cultures.

2.2.5 Système de production

Les paysans de la région de Bouaflé peuvent être considérés comme des agro-éleveurs. Leur système de production est du type agro-pastoral où l'agriculture et l'élevage cohabitent de façon complémentaire par la force de traction et la fumure organique qu'elle fournit. Les cultures du coton et du maïs sont pratiquées fortement par les paysans. Le bananier est cultivé en association avec le cacaoyer pour servir d'ombrage pour le jeune cacaoyer. Ils sont supprimés lorsque l'auto ombrage se met en place.

2.3 Productions végétales

2.3.1 Cultures vivrières

Les cultures vivrières pratiquées par les paysans sont surtout le riz pluvial, le maïs, l'arachide, l'igname, la patate et le taro. Ces cultures sont surtout pratiquées en association.

2.3.2 Cultures maraichères

On rencontre des cultures comme le chou, la salade, la tomate, l'oignon vert, la carotte qui sont pratiquées le plus souvent par les femmes. Cependant, on rencontre quelques hommes dans ce domaine.

2.3.3 Cultures d'exportation

Les cultures d'exportation sont représentées en majorité par le café, le coton et le cacao. L'hévéa et le palmier à huile sont des cultures très peu développées.

2.4 Production animale

Les élevages pratiqués concernent les bovins, les porcins, les volailles, l'achatiniculture, l'apiculture. Ces élevages sont pratiqués pour certains de façon traditionnelle et pour d'autres selon le type moderne.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery