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De l'incidence de la concurrence sur le marché des assurances en Droit positif Congolais : approche synchronique et perspectives

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par Olivier BAZIBUHE
Université de Lubumbashi - Licence 2009
  

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CRITIQUES ET SUGGESTIONS

Comme nous pouvons déjà le constater, le présent travail consiste à une approche synchronique du Droit positif Congolais en matière des assurances. Cette approche a relevé différentes causes pouvant être à la base de méandres persistant sur le marché des assurances et en a retenu une cause principale subjectivement. L'approche s'est clôturée par une perspective de sortie non négligeable proposée au législateur congolais.

De ce qui précède, nous n'allons pas nous attarder encore sur une série des problèmes dont nous avons déjà fait mention dans le cheminement précédent. Mais, nous allons, au contraire, mentionner quelques remarques capitales et en donner des avis personnels.

La première question posée est celle de savoir pourquoi est-ce le législateur congolais a mis longtemps pour se rendre compte du danger encouru déjà dans le secteur des assurances ? Les intérêts des consommateurs et des victimes n'étant pas assurés, l'enjeu de capitalisation des fonds n'étant pas effectif, il était grand temps de chercher une mesure palliative ou supplétive.

Selon le principe de Droit « Pacta sunt servanda », aucune partie ne peut se soustraire à l'exécution de ses engagements.

L'inexécution de l'obligation de l'assuré, pour les assurances obligatoires, est sanctionnée plus sévèrement car les moyens d'actions sur les assureurs étant limités. Ce qui déplait encore le plus est de voir qu'à certains égards des décisions rendues par les cours et tribunaux sont, de fois, difficilement applicables soit par prétexte de manque de moyens, soit par la lenteur administrative qui trouble la paix sociale des assurés, soit encore par la mauvaise foi des agents préposés de l'assureur. Dans tout cela, quelle est la part de l'assuré qui s'est acquitté, en bonne et due forme, de son obligation d'assurance et qui en retour, se voit opposer tous ces prétextes ?

Les critiques à formuler dans ce travail, en résumé, concernent en premier le monopole consacré par le législateur à la SONAS et à l'INSS dans le secteur d'assurance. Nous disons que le monopole en soi n'est pas mauvais si l'exécution de ses obligations réciproques est toujours effective. Il est encore mauvais par le fait d'un seul offreur car le monopole est la structure du marché la plus redoutable et encore inique.

Ensuite, en rendant certaines assurances obligatoires même contre le gré des assurés et que les assurés soient obligés de payer la prime et que de temps en temps l'assureur ne s'acquitte pas de son obligation, quelle serait alors la nature juridique de cette prime ?

Enfin, nous demandons si les partisans de la monopolisation du marché des assurances pensent toujours que cette structure coexiste avec l'évolution sociétale actuelle des choses. Si oui, ne fallait-il pas chercher comment améliorer le monopole avec des mesures encore plus rigoureuses ?

Les suggestions à formuler ont été déjà énoncé dans le parcours de ce travail.

En premier, en tant que partisan de la démonopolisation du marché des assurances, nous estimons que le monopole de la SONAS et de l'INSS consacré par le législateur de l'époque n'a pas satisfait notre attente car le secteur d'assurances comprend encore aujourd'hui plusieurs méandres et tares loin d'être résolues avec les entreprises publiques en place.

Ensuite, nous estimons que le monopole est un marché inique, surtout s'il est exercé par une entreprise publique. Nous avons, par la lege ferranda, proposé au législateur une concurrence dirigée avec des normes préétablies pour éviter l'escroquerie et les abus de position dominante.

Nous proposons ainsi la mise sur pied d'une commission des assurances chargée de vérifier le portefeuille de chaque société d'assurance, constater celle qui ne s'acquittent pas de leurs obligations car la prescription peut entrainer la perte des droits des assurés. La commission sus évoquée sanctionnerait toutes les compagnies d'assurance qui ne se conformeraient pas aux normes et conditions préétablies.

Le secteur d'assurance relevant désormais du droit commercial, nous estimons qu'il est maintenant l'occasion pour l'état et surtout pour les juridictions compétentes de faire le suivi de toutes les décisions rendues. La commission susmentionnée aurait encore comme tache de contrôler la concurrence car la compétition non contrôlée peut se transformer en concurrence coupérée du marché des assurances, la concurrence non contrôlée tuant la concurrence.

Le problème de la non-information des assurés sur les conditions et les tournures des assurances restant toujours un problème car les assurances sont complexes et il ne revient pas à n'importe qui d'en connaître la teneur.

Ainsi, nous proposons à toute société d'assurance, de mettre sur pied une politique tendant à la vulgarisation des conditions d'assurance. Les assurés s'engagent obligatoirement, des fois, à des choses dont ils ont moindre connaissance. En rapport avec la loi 08/007 du 07 Juillet 2008, la SONAS a pris la forme d'une SARL. Est-elle la seule forme que doit adopter toute société voulant s'implanter en RDC dans le domaine des assurances ? Nous estimons que quelque soit la forme retenue, elle doit prendre en compte l'importance des capitaux ou de l'épargne publique car c'est à l'Etat de s'assurer de la fiabilité de toute société.

CONCLUSION GENERALE

Le présent travail dont le thème est retenu « l'incidence de la concurrence sur le marché des assurances : approche synchronique et perspectives en Droit positif Congolais » est entrain de toucher à sa fin.

Il s'est agi de faire une étude du marché congolais des assurances au stade actuel, faire des critiques sur le monopole légal conféré aux entreprises publiques que sont la Société Nationale d'Assurance et l'Institut National de Sécurité Sociale. Les assurances dont il a été question tout au long de ce travail sont les assurances à primes fixes différentes des assurances mutuelles.

Nous avons relevé le problème des assurances obligatoires qui dérogent au principe de droit de l'autonomie de la volonté et de la liberté contractuelle renforcée par le dirigisme contractuel dont sont victimes les assurés par le fait de la limitation des assureurs.

Les problèmes dont sont victimes les assurés, des fois, ont motivé notre réflexion en ce sens que nous estimons qu'il arrive qu'ils subissent des préjudices de double caractère : la limite de leurs partenaires contractuels et le fait des assurances obligatoires d'une part et le fait pour lesdits assureurs de ne pas s'acquitter de leurs obligations en cas de sinistre pour des raisons diverses comme les règles exorbitantes de droit commun et que les assurés soient toujours obligés de s'assurer auprès d'eux d'autre part. N'oubliant pas aussi que le Cyclie de vie dans le monde des affaires est différent de celui du monde des assurances car dans ce dernier l'assureur profite dès la perception de la prime sans être certain que le risque va se réaliser.

Cela ne protège pas du tout les consommateurs et les victimes conformément à la théorie de la victimisation développée en Droit comparé.

Bien encore, la modicité des indemnités allouées aux assurés par les assureurs, notamment par l'INSS, incline à se questionner sur la nature juridique des cotisations que versent les assurés. Il est alors nécessaire d'éviter que l'assurance soit alors un contrat coupéré que prend l'assuré d'autant plus que le problème social que relèverait un tel contrat est l'insécurité juridique et sociale à laquelle s'exposerait les assurés car dans la pratique qui est des fois e, déphasages avec les textes, les victimes s'en prennent aux responsables que sont les assurés. Le problème financier est que les sociétés d'assurances sous revue n'ont même pas su capitaliser le fond comme souhaité par le législateur de l'époque.

Le problème juridique est la nature des obligations répétitives sans retour qui entraine à son tour un problème économique qui est l'appauvrissement des patrimoines des assurés. Le problème psychologique est de se sentir lésé et qu'on soit toujours obligé sans qu'on n'y puisse quelque chose car il s'agit des pouvoirs publics.

Le travail sans examen a pour voeux de proposer au législateur, de lege ferranda, une piste non moins négligeable qui pourrait résoudre les difficultés de péréquation et toute autre méandre dont souffrent les assureurs en place. Cette perspective n'est rien d'autre que la monopolisation du secteur d'assurances congolais.

La libéralisation de ce secteur entrainerait alors une concurrence ou une compétition dans ce secteur. La concurrence dont il est question ici est une concurrence dirigée ou contrôlée par les pouvoirs publics car la concurrence libre tue la concurrence et le marché. Les règles de jeu seront ainsi fixées par les pouvoirs publics et les sanctions de non exécution des obligations seraient appliquées par une commission d'assurance. Cela dans l'intérêt solidaire des assureurs, des assurés, des victimes et du marché des assurances.

Ce point de vue n'est pas à l'abri des critiques surtout par les tenants ou les pro monopolisation mais nous estimons que le temps leur confié parle plus.

Nous espérons ainsi que la loi N° 08/007 du 07 Juillet 2008 portant désengagement de l'Etat du secteur marchand et transformant certaines entreprises publiques en sociétés commerciales notamment la SONAS est un début du processus. Car le droit des assurances relevant désormais du droit commercial, nous pensons que les règles de concurrence dirigée seront appliquées. Les assureurs actuels seront alors obligés de se conformer aux règles du marché, sinon elles mettraient la clé sous le paillasson.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille