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L'espace web du sénégal : étude de son degré d'ouverture ´ travers l'analyse des liens hypertextes

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par El Hadji Malick GUEYE
Université Paris 10 Nanterre - Master de Recherche 2005
  

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III.2. Approche géographique des liens émis par les sites sénégalais

Après l'étude des liens vers les gTLDs, cette partie est le deuxième point de l'analyse consacrée aux liens externes émis par les sites sénégalais. Les « sitations » émises vers les ccTLDs sont au nombre de 1236 correspondant à 899 sites différents et à 86 pays. Nous avons réparti ces pays en 3 zones géographiques : Afrique, Europe-Amérique du Nord et Reste du Monde. Chacune de ces zones géographiques fera l'objet d'une analyse plus détaillée, avec l'identification des pays « sités » par les sites sénégalais. Mais, voyons maintenant comment se répartissent les « sitations » vers les ccTLDs.

Zone géographique

Nb. de pays

Nb. de "Sitations" reçus

%

Afrique

27

156

12,7%

Europe-Amérique du Nord

30

1029

83,2%

Reste du monde

29

51

4,1%

TOTAL

86

1236

100%

Tableau 9 : Répartition des liens vers les ccTLDs par zones géographiques

La figure suivante est une parfaite illustration de ce tableau et schématise le déploiement des « sitations » émises par les sites sénégalais à travers le monde selon nos trois zones géographiques préalablement identifiées.

Figure 24 : Déploiement des liens émis par les sites sénégalais à travers le monde

Si le nombre de pays recevant des liens de la part des sites sénégalais est quasiment égal dans chaque zone géographique (27 pour l'Afrique, 30 pour l'Europe et 29 pour le Reste du Monde), le nombre de liens émis vers ces zones est très inégalement réparti. La zone Europe-Amérique du Nord à elle seule reçoit plus de 83% des liens externes vers les ccTLDs. La zone Afrique et surtout la zone Reste du Monde se manifestent par la faiblesse des « sitations » reçues de la part des sites sénégalais. On y reviendra plus loin. Voyons maintenant la répartition de ces liens par types d'autorité et par types de site.

Types d'autorité

Nb. de liens vers les ccTLDs

%

Institution

735

60%

Entreprise

424

34%

Association

77

6%

TOTAL

1236

100%

Tableau 10 : Répartition des liens vers les ccTLDs par types d'autorité

Les sites d'institution qui ne représentent que 28% du corpus sont les plus actifs quant à la création de liens vers les ccTLDs. Ceci n'est qu'une confirmation du dynamisme de ces sites déjà constaté dans l'interconnexion dans l'ensemble (.sn) et dans les « sitations » vers les noms de domaine génériques. A l'opposé de ces sites, nous avons les sites d'entreprise qui, pourtant avec prés de 55% du corpus, n'ont émis que 34% des liens vers les ccTLDs. Et comme on l'avait constaté au niveau des noms de domaine génériques, le caractère introverti de ces sites fait qu'ils ne sont pas aussi dynamiques dans l'émission de liens externes que les sites d'institution par exemple. La portée des sites d'association reste aussi très limitée.

Types de sites

Nb. de liens vers les ccTLDs

%

Sites de ressources

678

55%

Sites de recherche

322

26%

Homeserveur

236

19%

TOTAL

1236

100%

Tableau 11 : Répartition des liens vers les ccTLDs par types de site

Comme on s'y attendait vu leur dynamisme dans les liens internes et vers les gTLDs, les sites de ressources montrent ici encore une fois leur ouverture au Web pour parler de manière plus générale. Mais ce qui est remarquable dans ce tableau, c'est surtout le nombre de liens externes émis par les sites de recherche. Rappelons que ces sites ne sont que 10 dans le corpus. Comparé aux 137 homeserveurs recensés dans le corpus, il apparaît donc clairement que ces sites sont largement ouverts sur l'extérieur en plus de leur assez bonne présence dans l'espace Web sénégalais. Pour les homeserveurs, comme constaté dans les noms de domaine génériques, leur poids dans le corpus contraste souvent avec leur influence dans l'émission de liens.

Pour finir cette description générale des liens vers les ccTLDs, et comme on l'avait effectué pour les gTLDs, nous allons analyser ces « sitations » sous l'angle des quatre catégories de sites que nous avions identifiées, selon leur degré d'émission ou de réception de liens internes (c'est à dire à l'intérieur de l'ensemble .sn).

Entités

Nb. de liens vers les ccTLDs

%

Sitants et Sités

835

68%

Seulement Sitants

228

18%

Seulement Sités

54

4%

Ni Sitants Ni Sités

119

10%

TOTAL

1236

100%

Tableau 12 : Répartition des liens vers les ccTLDs par entités (« Sitants et Sités », « Seulement Sitants », « Seulement Sités », « Ni Sitants, Ni Sités »)

Les sites « Sitants et Sités » qui sont le noyau de notre corpus ont émis la grande partie des liens externes vers les ccTLDs. Nous avions vu plus haut que ces mêmes sites avaient émis 76% des liens externes vers les gTLDs. Leur dynamisme ne se limite donc pas à l'intérieur de l'ensemble (.sn). Ils sont aussi en première ligne quant à l'ouverture de l'espace Web du Sénégal vers le reste de la toile. Ils sont suivis tout naturellement par les sites qui n'ont fait qu'émettre des liens vers les autres sites sénégalais sans en recevoir. Mais ce qu'on note le plus dans ce tableau c'est le nombre de « sitations » émises par les sites déconnectés (qui n'ont ni émis ni reçu de liens internes c'est à dire dans l'espace Web du sénégalais). Sachant d'un côté qu'ils sont complètement déconnectés du reste de l'ensemble (.sn) et d'un autre côté les voir émettre d'abord vers les gTLDs 4% des 2353 liens et puis vers les ccTLDs 10% des 1236 liens, cela montre une sorte d'extraversion volontairement tournée vers l'extérieur que vers les sites de l'espace Web sénégalais.

III.2.1 Vers la zone Afrique

Nous commençons l'étude du déploiement géographique des liens externes émis par les sites sénégalais par la zone Afrique. La totalité des « sitations » vers l'Afrique est de 156 réparties entre 27 pays comme le montre la figure suivante :

Figure 25 : Répartition des liens émis par les sites sénégalais vers la zone Afrique

Comparé au nombre de liens émis en direction de l'Europe et vers l'Amérique du Nord, ces chiffres de l'Afrique paraissent très insignifiants. Encore plus fort, la seule France reçoit quatre fois plus de liens (594) que les 27 pays africains réunis. Ceci est d'autant plus frappant qu'il s'agit ici de pays évoluant dans les mêmes structures sous-régionales pour certains et continentales pour d'autres que le Sénégal. Ainsi, vu les réalités politiques, économiques et sociales qui les unissent, on devrait s'attendre à une traduction plus nette sur le Web de ces relations, donc à un nombre de « sitations » plus important que ce qui est constaté ici ; ce qui est une vraie extraversion, au niveau continental, des sites Web sénégalais plus « proches » du reste du monde (particulièrement de l'Europe) que des pays du continent africain. Ce qui confirme peut-être, mais sur une autre échelle, l'extraversion du contenu des sites sénégalais constatée par Guignard (2002). On peut essayer de comprendre ce phénomène à travers une étude de Chéneau-Loquay (1999)93(*) concernant le degré de communication téléphonique entre pays africains. D'après elle, « l'Afrique se distingue par un niveau moyen du trafic international sortant, parmi les plus élevés du monde (75 mns par an et par abonné en France, 200 mns en Afrique) avec de profondes disparités ». Ceci peut s'expliquer par l'importance de l'émigration, l'extraversion des économies et la forte présence des organismes internationaux. Ce niveau élevé d'appels internationaux contraste avec une communication interafricaine assez faible notamment dans la façade maritime de l'Afrique de l'Ouest. N'est-on pas donc en train d'assister à la même configuration concernant le Web ?

La carte suivante nous renseigne sur la manière dont les « sitations » externes des sites sénégalais se déploient sur le continent africain.

Figure 26 : Déploiement géographique des « sitations » des sites sénégalais vers les pays africains

Il apparaît dans cette carte que l'Afrique de l'Ouest, c'est à dire les pays qui sont très proches du Sénégal (géographiquement, économiquement et politiquement à travers l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest) est la zone la plus présente dans les « sitations » des sites sénégalais sur le continent. L'influence évidente de la proximité géographique sur les liens entre universités démontrée par Mike Thelwall (2002)(voir page 19) s'applique peut-être ici. Quoiqu'il en soit, 71 des 156 liens émis vers le continent se dirigent vers l'Afrique de l'Ouest et touchent la quasi totalité des pays de la sous-région. L'Afrique Australe est la seconde région la plus visée avec en tête l'Afrique du Sud qui est le pays le plus « sité » en Afrique (30 liens). Son poids politique et économique sur le continent en est peut-être pour quelque chose.

Avant de terminer cette partie, nous allons brièvement voir la répartition des 27 pays « sités » en fonction des types d'autorité et des types de site.

Figure 27 : Répartition des 27 pays africains « sités » en fonction des types d'autorité

Les sites d'institution apparaissent comme le type d'institution qui touche le plus grand nombre de pays (24 sur 27). Ce constat rejoint ceux que nous avions faits plus haut au niveau de l'interconnexion dans l'ensemble (.sn) et des liens externes sur le dynamisme, l'ouverture et la portée de ces sites. Le fait que Dakar abrite, par exemple, les sièges sous-régionaux de la plupart des organismes internationaux en est pour beaucoup dans l'importance de ces sites.

Figure 28 : Répartition des 27 pays africains « sités » en fonction des types de site

Ce qu'il faut retenir dans cette figure c'est la confirmation de l'importance des sites de ressources d'abord dans l'espace Web du Sénégal mais aussi de leur ouverture vers le reste de la toile et particulièrement vers la zone Afrique. 21 pays africains ont reçu des liens de ce type de site. L'autre type de site qui mérite aussi d'être signalé est le site de recherche. Ils ne sont que 10 dans le corpus, et pourtant leur dynamisme dépasse celui des homeserveurs (14 fois plus nombreux) aussi bien au niveau des liens internes qu'externes.

* 93 CHENEAU-LOQUAY, Annie. [site visité le 07/03/05]. Quelle insertion de l'Afrique dans les réseaux mondiaux ? Une approche géographique.

Disponible sur l'URL : http://www.africanti.org/resultats/documents/cheneauloquay/ACL-entier.htm

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein