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L'insécurité dans la ville de Grand-Bassam

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par Wobè Michel KOFFI
Université d'Abidjan Cocody - UFR Criminologie  - Maitrise 2008
  

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II-1-2- Les victimes de l'insécurité dans la ville de Grand-Bassam

Concernant les victimes de l'insécurité dans la ville de Grand-Bassam, aucune catégorie sociale n'est épargnée. En effet, les victimes des attaques à mains armées et vols par effraction sont les opérateurs économiques (propriétaires de grandes surfaces commerciales : Français, Ivoiriens Libanais, Mauritaniens, Maliens...), les structures de micro finances (COOPEC, MUCREFAB), les banques, les complexes hôteliers et les domiciles privés. Même les édifices publics tels que les églises, les mosquées, les écoles et les hôpitaux n'échappent à la furia des délinquants. L'un des prêtres de l'évêché du quartier France disait : « Nous avons été victimes à plusieurs reprises de vol ici au sein de l'évêché. Nos aubes et certains éléments liturgiques ont été emportés par les bandits. A maintes reprises nos paroissiens qui viennent aux messes de nuit furent aussi agressés par les jeunes. En octobre 2004, ce fut le coup de grâce lorsqu'un français, propriétaire du complexe hôtelier le WARF, fut abattu par de braqueurs.». Quant à YOUBA, boutiquier mauritanien, il soutient : « Cela fait plus de dix ans que je suis en Côte d'Ivoire. C'est à Cocody à Abidjan que j'ai commencé à vendre. Là-bas, pendant trois ans, on ne m'a jamais volé. Mais depuis que je suis arrivé ici à Bassam, on nous a agressé plus de cinq fois en 2000 et en 2003.Ils prennent notre argent et des produits comme la cigarette, les thés, les boissons et les boîtes de sardines.».

Nous notons également des cas de viol et de consommation de drogue. Selon K.N.A. «Les jeunes filles sont régulièrement violées les week-ends ici au bord de la plage. Ma propre fille de 14 ans a été violée par deux jeunes sur la plage. Pour éviter toute honte et les regards des autres voisins, je l'ai fait partir dans une autre ville pour qu'elle continue ses études car chaque fois qu'elle voyait pendant les week-ends des jeunes filles en compagnie d'hommes, elle se mettait à pleurer. »

Selon nos sources d'information, la police arrête de façon plus ou moins constante des jeunes et certains voyous consommant ou possédant de la drogue.

Vu ce qui précède, nous retenons que les délinquants ont fait et continuent de faire des victimes à Grand-Bassam.

Quels sont donc les lieux qui se révèlent comme criminogènes et quels sont les moments qui favorisent la délinquance ?

II-2- L'insécurité dans l'espace et le temps à Grand-Bassam II-2-1- L'insécurité dans l'espace

QUAR
TIERS

Belleville

Bongout

Brarnakote

Château

Congo

Construction

CAFOP

11A0

Lycee

Moossou

Mockeyville

Odoss

Petit Paris

Phare

Qtr France

Saint Zalla

Sofa

Veteco

ANNEES

2003

17

10

39

66

265

11

40

9

28

26

39

137

91

209

144

10

4

18

2004

23

22

66

69

376

10

35

3

33

58

18

108

42

200

135

9

20

23

2005

11

14

46

89

325

7

16

4

15

36

15

138

64

232

164

7

7

17

TOTAL

51

46

151

224

966

28

91

16

76

120

72

383

197

641

443

26

31

58

Tableau 6 : Récapitulatif des infractions dans l'espace à Grand-Bassam

Nombre d'infractions

400

350

300

250

200

150

100

50

0

Courbes descriptibles des infractions par quartiers
à Grand-Bassam de 2003-2005

Quartiers

2003
2004
2005

De nos investigations sur le terrain d'enquête et de sources policières, il ressort que tous les quartiers de la ville de Grand-Bassam ont au moins connu la visite des hors-la-loi ou des bandits. Cependant, l'insécurité n'est pas vécue au même rythme d'autant plus que certains quartiers sont plus criminogènes. Tels sont les cas des quartiers Congo, Phare, Quartier France et Odoss qui, sur l'ensemble des années 2003, 2004 et 2005 totalisent respectivement 966 infractions soit 26,68 % ; 641 infractions soit 17,70 % ; 443 infractions soit 12, 23 % et 383 infractions soit 10,58 % sur les 3620 infractions commises dans cette ville.

Dans la ville et plus particulièrement dans les quartiers les plus criminogènes, l'insécurité résulte du manque réel d'éclairage public, mais aussi et surtout de l'oisiveté, de la drogue qui est consommée par les jeunes dans les nombreux endroits obscurs, isolés et les maisons inachevées. Notre enquête nous a permis de découvrir que la promiscuité, facteur explicatif de la pauvreté favorise aussi l'insécurité à Bassam. B.B.JC. disait : «Dans notre quartier au Phare, les jeunes se retrouvent dans deux endroits que sont le `'CAMP BOIRO» et le `'LAC» pour se droguer. Il nous arrive parfois d'entendre des coups de feu provenant de ces lieux. Quand ces individus sont pourchassés par la police, ils se fondent facilement dans le quartier qu'ils maîtrisent mieux que les agents de

police à cause des nombreux labyrinthes créés par les constructions de fortune de façon anarchique. Nous, nous sommes vaccinés contre ces choses.».

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci