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L'insécurité dans la ville de Grand-Bassam

( Télécharger le fichier original )
par Wobè Michel KOFFI
Université d'Abidjan Cocody - UFR Criminologie  - Maitrise 2008
  

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II-2-2- L'insécurité dans le temps

Moments

Effectifs

Pourcentage (%)

Nuits

405

67,5

Journées

117

19,5

Cérémonies

72

12

Non précisés

06

1

TOTAL

600

100

Tableau 7 : Répartition des infractions dans le temps selon nos enquêtés

ANNEES

Janvier

Fevrier

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Aout

Septembre

Octobre

Novembre

D6cembre

TOTAL

2003

59

97

50

136

120

107

101

100

80

81

118

114

1163

2004

116

82

103

144

74

98

107

101

88

118

89

130

1250

2005

99

121

111

93

121

80

96

111

98

99

91

87

1207

Nombre d'infractions

160

140

120

100

40

20

80

60

0

Courbes descriptibles de la criminalité dans le temps par mois
à Grand-Bassam de 2003-2005

MOIS

2003
2004
2005

Tableau 8: Récapitulatif des infractions dans le temps par mois (statistiques policières)

Pour mieux cerner le phénomène de l'insécurité dans le temps à Grand-Bassam, nous nous sommes basés sur les périodes du jour (la nuit et la journée) auxquelles nous avons ajouté les moments de cérémonies qui ont lieu à ces deux périodes.

Ainsi, selon nos enquêtés et au vu des statistiques policières, l'insécurité est plus ressentie dans la ville de Bassam pendant les nuits soit 27,50 % : au cours de la journée de 6 heures à 18 heures, 19,50 %. Quand les cérémonies favorisent 12 % des infractions commises. Les 2 % restants représentent les moments non précisés des agressions.

Aussi, nous voudrions souligner qu'à chaque période du jour correspond un type d'infraction.

D'abord la nuit. Elle est la période pendant laquelle sont commis les vols par effraction, les meurtres, les attaques à mains armées et les viols.

Ensuite la journée étant le lieu de prédilection des coups et blessures volontaires, des violences et voies de faits résultant de bagarres rangées et de mauvais traitements infligés aux mineurs.

Enfin les moments de cérémonies souffrent uniquement des cas de vol à un niveau moindre à cause d'un système d'auto-défense important.

S'agissant des autres infractions telles que la consommation de drogue, l'ivresse publique, le recel [...], elles sont découvertes à tous les moments.

Par ailleurs, les résultats contenus dans le tableau 8 nous permettent de voir la variation mensuelle de la criminalité. Il nous aide aussi à découvrir les mois et l'année qui ont connu un grand nombre d'infractions. Sur la période (2003-2005) étudiée, nous constatons que les mois d'Avril, de Décembre, de Mai et d'Août sont les plus criminogènes avec respectivement 373, 331, 315 et 312 infractions. Nous avons pu remarquer que ces mois sont des périodes de très grandes affluences à Grand-Bassam avec par exemple les mois d'Août et de Décembre qui couvrent les activités culturelles des vacances scolaires et des fêtes de fin d'année. Quant à l'année 2004, elle s'est révélée la plus violente

avec 1250 infractions contre 1163 en 2003 et 1207 en 2005, mais aura été celle qui a enregistré le plus grand nombre de meurtres : 4 cas.

De ce qui précède, nous constatons que les diverses formes ou facettes que présente l'insécurité dans la ville de Grand-Bassam ne sont pas différentes de celles observées ailleurs. Mais le cas de Grand-Bassam qui est une ville influencée par les royaumes (Abouré et N'Zima), nous remarquons que la montée de la violence est inquiétante. Alors cela nous amène à connaître les causes et éventuellement les conséquences de cette insécurité.

Les changements que connaît la ville Grand-Bassam au niveau des habitudes comportementales, structurelles aussi bien qu'au niveau socioculturel, n'ont en aucun cas altéré certaines valeurs, certaines croyances et pratiques traditionnelles ancestrales. C'est pourquoi SISSOKO1 dit : « Tout groupement quel qu'il soit a son trésor de souvenir auquel il est précieusement attaché.». Réalité à laquelle n'échappe pas la ville de Grand-Bassam car animée par deux types de sociétés : la société traditionnelle et le société moderne. Cela est bien matérialisé par l'existence des deux royaumes (Abouré et N'Zima) et d'autres groupes sociaux qui font que les conditions de vie des populations actuelles constituent des facteurs extérieurs d'inadaptations sociales et sont capables de désorienter ou fragiliser l'intégration de certains individus.

1- SISSOKO A. (Janvier 1984), Sociologie et changement social (Réflexions théoriques), Abidjan, O.R.S.T.O.M., p.4.

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