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L'avancement des agents de l'état

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par Charles KAYI
Institut de gestion et de développement économique - Maitrise 2008
  

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B- La notation

La notation de l'agent fonctionnaire est régie par le décret n° 59-29 du 30 janvier 1959 fixant les modalités de notation des fonctionnaires, des cadres de la République du Congo. L'article 2 dudit décret dispose que « les fonctionnaires de la République du Congo sont notés successivement par le supérieur hiérarchique direct, les supérieurs hiérarchique de celui-ci et en dernier lieu par le ministre de l'autorité duquel ils relèvent ». C'est à juste titre que Messieurs Jean-Marie AUBY et Jean-Bernard AUBY affirment : « la notation incombe au chef de service... ». Ibid p.134.

Au titre de l'article 3, la notation du fonctionnaire comprend deux parties que sont l'appréciation et la notation.

1. S'agissant de l'appréciation sur la manière de servir de l'intéressé, celle-ci porte sur quatre éléments qui varient selon la catégorie à laquelle appartient le fonctionnaire, à savoir, pour la catégorie I (ancienne catégorie A, hiérarchie I et II) :

- les connaissances professionnelles ;

- les initiatives et le sens de responsabilités ;

- le sens de l'organisation ;

- les connaissances professionnelles et le sens du service public.

Pour les catégories II et III (ancienne catégorie C et D, hiérarchie I et II) :

- les connaissances professionnelles ;

- le soin dans l'exécution ;

- l'efficacité ;

- la ponctualité.

2. Quant à la note chiffrée, elle est traduite par un chiffre allant de 0 à 20. Le barème de la note se présente comme suit :

- de 0 à 3 : Mauvais ;

- de 4 à 7 : Médiocre ;

- de 8 à 11 : Passable ;

- de 12 à 15 : Bon ;

- de 16 à 18 : Très bon ;

- de 19 à 20 : Excellent.

« Actuellement, les notes des fonctionnaires oscillent dans la fourchette de 19 à 19,99. Il n' y a plus de Bon et de Très bon travailleur. Tous les fonctionnaires sont excellents »1 et c'est à juste titre que Gabriel MOUSSIENGO Merlyn souligne que : « le système actuel de notation est jugé inefficace ; il exerce peut d'influence sur la carrière des agents et n'est guère motivant. Cette notation est qualifiée d'injuste, d'arbitraire, de simpliste et d'anarchique ». Ibid p. 129

Malgré ces critiques, la notation reste pourtant indispensable à la gestion du personnel. Son rôle, bien que faible, est nécessaire pour différencier les carrières et pour inciter les agents à bien travailler. Telle qu'elle est pratiquée actuellement, la notation a peu d'influence sur la motivation et l'efficacité des agents. Elle est considérée comme inopérante, et donc inutile. Il est donc urgent d'améliorer le système actuel peu satisfaisant et la manière dont on l'applique. L'évaluation individuelle doit cesser par ailleurs d'être empreinte de toute subjectivité. La fiche de notation qui est l'intercalaire de la feuille signalétique se présente sous le format indiqué à l'annexe.

Comme on peut le remarquer, la fiche de notation comporte les mêmes informations que celles contenues sur la feuille signalétique. L'identité de l'agent et ladite fiche doit correspondre à la catégorie de l'agent. Dans le cas contraire, son dossier est rejeté et une autre fiche de notation lui est exigée. Signalons qu'avant de signer la fiche de notation, tout fonctionnaire doit d'abord prendre connaissance de sa note. Si la note est mauvaise, il peut ainsi la contester.

Mais comme nous l'avons indiqué plus haut, de nos jours, dans la fonction publique en général, les notes des agents fonctionnaires sont à environ 99 % excellentes. La péréquation est de moins en moins appliquée, et il n'est pas surprenant qu'à l'occasion d'une commission administrative paritaire d'avancement, le nombre d'agents fonctionnaires inscrits sur les tableaux établis par la délégation de la fonction publique d'un département ministériel soit égal au nombre d'agents fonctionnaires avancés, soit un pourcentage de 100 %.

S'agissant des notes obtenues par Monsieur X, nous constatons qu'elles sont toutes supérieures à 19. Cela signifie que cet agent est excellent. Le nombre décimal 79,15 est la somme des quatre notes obtenues par lui. Sa note définitive ou note moyenne est 19,781. Après avoir été apprécié et noté à travers la feuille signalétique et la fiche de notation par ses supérieurs hiérarchiques, le dossier de l'agent est transmis aux services techniques de la délégation de la fonction publique pour son inscription sur un tableau d'avancement.

L'annexe esquisse un tableau d'avancement confectionné par la délégation de la fonction publique, pour X. Il convient de signaler que les informations contenues dans ce tableau sont authentiques. Mais pour des raisons de discrétion et de secret professionnel, ce tableau est anonymé. Il s'agit en l'occurrence du tableau d'avancement d'un agent donné, ingénieur des cadres de la catégorie I, hiérarchie 2, des services techniques industrielles qui avait été proposé à un avancement successif d'échelons par la commission administrative paritaire d'avancement qui avait été tenue

le 24 septembre 2003. Cet agent X a un retard d'avancement de deux échelons au titre des années 2000 et 2002.

La première colonne comporte le nom et prénom du fonctionnaire. Dans cette colonne, l'on constate que le nom X est porté deux fois. Cela signifie que ledit agent sollicite deux échelons. Le nombre de fois que le nom est écrit sur ladite colonne correspond au nombre d'échelons sollicités par le fonctionnaire. La colonne intitulée `'Affectation» qui porte les sigles MMIMG signifie que l'agent est en service au Ministère des Mines des Industries Minières et à de la Géologie. Quant à la colonne intitulée `'Echelon», elle montre que les deux échelons de l'agent ont été rattrapés.

Rappelons que dans l'avancement d'échelon, pour accéder à un échelon supérieur, le fonctionnaire doit avoir une ancienneté de deux ans. Les dates de la colonne intitulée «Date de dernière promotion» montrent bien que le 25 juin 1998, l'agent X était au 4ème échelon. En 2000, il a accomplit une ancienneté de deux ans, et a accédé au 1er échelon de la 2ème classe. Comme nous l'avons sus-indiqué, chaque classe comporte quatre échelons, et lorsque l'agent arrive au 4ème échelon d'une classe, au prochain avancement, il passe au 1er échelon de la classe suivante.

En prenant toujours l'exemple du fonctionnaire évoqué précédemment, en vertu du principe de l'ancienneté, en date du 25 juin 2000, l'agent était au 1er échelon de la même classe. Après avoir accomplit deux ans d'ancienneté, il a accédé au 2ème échelon en 2002. Son prochain avancement au 3ème échelon aura donc lieu le 25 juin 2004.

La colonne qui porte le sigle ACC signifie : Ancienneté Civile Conservée. L'ACC écourte la période normale d'avancement. Elle ne dépasse pas deux ans. Si à la date de dernière promotion (le 15 juin 2008) l'ACC est égale à un (1) an, la prochaine date de promotion aura lieu le 15 juin 2009 au lieu du 15 juin 2010. Dans le cas d'espèce, l'agent avancé n'a pas d'ancienneté civile conservée. C'est la raison pour laquelle la colonne ACC porte la mention `'Néant». Enfin, la colonne intitulée `'Date de promotion possible» qui porte trois sous-colonnes sous-titrées deux (2) ans, trente (30) mois et trois (3) ans, est vide. Cela signifie que la commission administrative paritaire d'avancement (CAPA) tenue le 24 septembre 2003 n'avait pas appliqué la péréquation.

S'agissant des autres mentions qui doivent figurer dans un tableau d'avancement, nous avons les signatures du président de la CAPA et de quelques membres représentant certaines administrations impliquées dans cette commission. Parmi ces signatures, figure entre autres celle du Directeur général de la fonction publique qui assure la présidence de ladite commission, et les signatures des directeurs généraux du budget et du contrôle financier , sans oublier celle du chef de service des avancements qui sont tous membres de la CAPA. Le tableau d'avancement présenté à l'annexe, pris à titre d'exemple, en est une illustration.

Enfin, Hélène SOUKIKA, déléguée de la fonction publique affirme que : « avec la tenue des CAPA dans les différents départements ministériels, l'avancement est devenu presque automatique à deux ans. La péréquation est en voie de disparition. Mais, il est possible de retarder l'avancement de l'agent dont les performances ont été jugées moins satisfaisantes au cours de l'année ». Idem, p.10.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld