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L'avancement des agents de l'état

( Télécharger le fichier original )
par Charles KAYI
Institut de gestion et de développement économique - Maitrise 2008
  

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PARTIE II :

ANALYSE CRITIQUE DE L'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA
DGMIM

Dans cette seconde partie, nous allons d'abord mettre en relief les raisons du retard d'avancement des agents de la Direction Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM). Ensuite, nous examinerons les conséquences qui découlent dudit retard, après quoi, nous formulerons quelques suggestions tant au niveau interne qu'externe de cette direction générale.

CHAPITRE I
LE RETARD D'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM

Il ressort de l'examen des données générales sur l'avancement des agents de la Direction Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM), que malgré le fait que celui-ci soit soumis au même régime que celui de tous les autres agents de la fonction publique congolaise, eux accusent un certain retard. Ce retard est dû, comme nous allons le constater, tant à des raisons propres à la DGMIM même qu'à d'autres qui lui sont extérieures. Ce sera l'objet de la section suivante.

Section 1 : Les raisons endogènes et exogènes

Elles seront examinées tour à tour dans les sous-sections ci-après.

Sous-section 1 : Les raisons endogènes

Les raisons endogènes à la DGMIM sont celles qui trouvent leur origine au sein même de cette direction générale. Elles résultent de l'absence de ligne spécifique à l'avancement dans le budget de fonctionnement de ladite direction générale d'une part, et à l'absence de ligne spécifique de l'avancement dans le budget de fonctionnement de la DAAF d'autre part.

Paragraphe 1 : L'absence d'un fonds à la DGMIM pour la tenue des CAPA

Au début du deuxième semestre de chaque année, tous les départements ministériels expriment leurs besoins relatifs à l'investissement et au fonctionnement, conformément au calendrier des conférences budgétaires que fixe le ministère de l'économie, des finances et du budget, en vue de préparer le budget de l'État de la prochaine année. Une fois le budget voté par le parlement, il devient exécutoire. Chaque ministère bénéficie des crédits pour l'investissement et le fonctionnement. Si le budget d'investissement vise à accroître la quantité et la qualité des équipements publics, le budget de fonctionnement par contre, permet à l'État d'assurer ses fonctions de réglementation, de contrôle et de répartition des ressources publiques, et de faire fonctionner normalement l'Administration.

dans le budget de cette direction générale, les dépenses privilégiées sont celles liées aux frais de fournitures de bureau, des fournitures et petits matériels informatiques ou techniques, etc. Par contre, les frais de financement relatifs à l'avancement des agents ne figurent pas dans les priorités de cette direction générale. Le tableau ci-dessous en est la preuve.

Tableau 1 : Budget de fonctionnement Matériel (Budget de l'État, Exercice 2008)

D G M I M

Biens et services consommés

Crédits ouverts
en 2007(F CFA)

Crédits ouverts en 2008 (F CFA)

Variation1

Fournitures de bureau

5

200

000

5

200

000

0

Fournitures et petits matériels informatiques

3

445

000

3

445

000

0

Fournitures et petits matériels techniques

7

630

000

7

630

000

0

Entretien et réparation du matériel informatique

1

000

000

1

000

000

0

Total chapitre

17

275

000

17

275

000

0

Source : Ministère de l'Économie, des Finances et du Budget

La lecture de ce tableau relatif au budget de fonctionnement (exercice 2008) de la direction générale des mines et des industries minières, permet de constater que cette matrice est constituée de quatre rubriques intitulées comme suit :

- Biens et services consommés ;

- Crédits ouverts 2007 ;

- Crédits ouverts 2008 ;

- Variation.

La rubrique «Biens et services consommés» énumère toutes les lignes budgétaires relatives aux besoins exprimés par la DGMIM, au titre des années 2007 et 2008. Comme nous l'avons souligné plus haut, il y a absence de ligne spécifique à l'avancement des agents dans le budget de la DGMIM, aussi bien dans les besoins exprimés en 2007que dans ceux de 2008.

Au titre des crédits ouverts en 2007, les crédits alloués à la Direction Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM) pour tous les besoins exprimés cette

1 Est la différence entre crédit ouvert en 2008 et crédit ouvert en 2007

année s'élevaient à la somme de dix sept millions deux cent soixante quinze mille (17 275 000) francs. Mais, aucun franc n'a été dégagé pour financer la commission administrative paritaire d'avancement dont le coût d'organisation avoisine deux millions huit cent mille (2 800 000) francs, selon les informations reçues au service des ressources humaines de la DAAF.

S'agissant des crédits ouverts en 2008, la DGMIM a bénéficié des mêmes crédits qu'en 2007. Ainsi, la situation reste inchangée en 2008. Quant à la rubrique «Variation», elle porte le nombre zéro (0) qui traduit la constance des crédits alloués à la DGMIM en 2007 et en 2008, dont le total chapitre est égal à zéro (0) ; il n'y a donc pas eu de variation.

Forts de ce qui précède, nous pouvons affirmer que la DGMIM ne se préoccupe pas de l'avancement de ses agents, avancement qui pourtant ne produit plus d'effet financier depuis la publication du décret du 28 décembre 1994. Les tableaux 2 et 3 cidessous montrent à suffisance que depuis l'année 2005, les agents de la DGMIM n'ont plus été avancés.

Tableau 2 : Répartition des agents de la DGMIM avancés selon leur catégorie socioprofessionnelle, de 2000 à 2005 incluse.

D G M I M

Années

Agents techniques

Agents administratifs

Effectif

2000

55

16

71

2001

47

7

54

2002

55

16

71

2003

47

7

54

2004

55

16

71

2005

47

7

54

Source : Service des Ressources Humaines (DAAF)

Comme l'indique son intitulé, le tableau précédent est relatif aux avancements qui ont été effectués à partir de l'année 2000 jusqu'à 2005 incluse, année de la dernière réunion de la commission administrative paritaire d'avancement (CAPA). Notons que notre souhait était de recueillir des informations sur l'avancement des agents des mines

42 sur une série temporelle de taille dix (10 années), mais cela n'a pas été évident à cause de la mauvaise tenue des archives (absence d'une base de données rendue actuelle). Cela nous aurait permis de présenter un diagramme robuste.

Les tuyaux d'orgues (ou histogramme en relief) constituant la figure 1 cidessous sont plus illustratifs que le tableau brut (tableau 2). Ainsi, l'interprétation du tableau 2 va être facilitée via la figure 1 ; « Un bon graphique vaut mieux qu'une montagne de chiffres »1, dit BRY Xavier.

Figure 1 : Agents de la DGMIM avancés entre 2000 et 2005 selon leur catégorie socio-professionnelle.

Effectif d'agents
avancés

40

60

20

50

30

10

0

2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années

Histogramme en relief

Agents techniques

Agents administratifs

Source : Service des Ressources Humaines (DAAF)/Nos travaux

Il ressort de ce graphique que, de 2000 à 2005 incluse, le mouvement des avancements des agents de la DGMIM est alternatif et cyclique de périodicité deux (2)

1 BRY Xavier (1995), Analyse factorielles simples, Économica, Paris, p.3.

ans : c'est un mouvement qui se reproduit à l'identique après deux ans. Cela étant, les années 2000, 2002 et 2004 d'une part et les années 2001, 2003 et 2005 d'autre part ont connu les mêmes effectifs des agents de cette direction générale, pour les deux catégories socio-professionnelles. Cela pourrait s'expliquer par un cumul des commissions administratives paritaires d'avancement, et les mêmes chiffres avaient été reportés en 2005.

Par ailleurs, la figure fait ressortir deux autres informations fondamentales sur la période considérée. D'abord, il faut constater que l'effectif des agents techniques avancés oscille strictement entre 40 et 60 (la tendance moyenne étant d'environ 50). De même, l'effectif des agents administratifs avancés fluctue strictement entre 5 et 20 (la tendance moyenne étant d'environ 10). Ensuite, il ressort qu'il y a eu à la DGMIM, au cours de toute la période de référence (2000-2005), plus d'agents techniques avancés par rapport à leurs homologues administratifs. Cela pourrait s'expliquer par le fait qu'à la DGMIM les agents techniques sont plus nombreux que les agents administratifs.

Tableau 3 : Pourcentages annuels d'avancement des agents de la DGMIM.

Années

Effectif cumulé (DGMIM)

Pourcentage annuel

2000

71

100 %

2001

54

76 %

2002

71

100 %

2003

54

76 %

2004

71

100 %

2005

54

76 %

Source : Service des Ressources Humaines (DAAF)

Avant d'analyser ce tableau, il conviendrait d'abord de faire remarquer que si le tableau 2 nous a donné les effectifs des agents de la direction générale des mines avancés par catégorie socio-professionnelle, le tableau 3 par contre nous restitue les effectifs globaux (ou cumulés) avec leur pourcentage. L'analyse et l'interprétation de cette matrice peuvent être facilitées par un graphique. Cela est matérialisé par la figure 2 ci-dessous qui illustre ainsi la situation.

Figure 2 : Évolution des proportions annuelles d'avancement des agents de la DGMIM

Pourcentages annuels

120%

100%

40%

20%

80%

60%

0%

2000 2001 2002 2003 2004 2005

100%

76%

100%

Courbe

Années

76%

Pourcentage annuel

Linéaire (Pourcentage annuel)

100%

76%

Source : Service des Ressources Humaines (DAAF)/Nos travaux

Il ressort de la lecture de ce graphique que sur la période référenciée, la proportion annuelle des agents avancés à la direction générale des mines fluctue entre 76 % et 100 %. Ce pourcentage dessine ainsi une tendance centrale rigide qui avoisine

90 (voire courbe linéaire tracée en pointillés rouges sur la figure 2). Une particularitéde cette figure mérite d'être soulignée. En effet, les années paires {2000, 2002, 2004}

ont connu un pourcentage des avancements égal à 100 %, tandis que les années impaires {2001, 2003, 2005} l'ont connu à 76 %, soit une différence de 24 %.

Cette différence pourrait s'expliquer simplement par le fait de l'application de la péréquation par le président de la commission administrative paritaire d'avancement.

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