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La politique étrangère du Congo-Brazzaville(1997-2007) : jeux et enjeux d'une realpolitik

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par Sylvie Lembe
Institut des Relations internationales du Cameroun - Master II 0000
  

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La politique américaine du Congo (les nécessités de la realpolitik)

La politique américaine du Président Sassou Nguesso entre 1997 et 2004 visait trois principaux objectifs.

Rétablir les relations diplomatiques entre les deux Etats, rompues en 1998 par la fermeture des locaux de la Mission diplomatique des Etats-Unis à Brazzaville qui avaient été endommagés par les bombardements de 1997.

Bien plus, la première puissance mondiale qualifiait Sassou Nguesso de « dictateur »133(*). N'ayant pas d'affinités politiques avec le nouveau gouvernement congolais et, désapprouvant la façon dont les nouvelles autorités congolaises étaient arrivées au pouvoir, le gouvernement américain s'oppose désormais à toute aide financière internationale en faveur du Congo tant que Sassou Nguesso n'aurait pas restauré la démocratie congolaise qu'il «  venait de brûler au pétrole ». Aussi, ce dernier comprend-t-il qu'il y va même de sa survie politique que d'adapter son comportement aux exigences de l'hyper puissance. Il jouera à fond la carte de l'enfant désormais « discipliné » voire « du bon élève » afin de rentrer dans les bonnes grâces du gouvernement américain.

Ainsi, après une rupture majeure, les relations diplomatiques entre les deux Etats se renouent graduellement, d'abord, en installant provisoirement les services diplomatiques à Kinshasa, puis à Brazzaville en 2006 avec l'ouverture d'une nouvelle ambassade et l'accréditation d'un nouvel ambassadeur américain.

Par la suite, le Président congolais a multiplié les manoeuvres et tactiques ; toute son action politique vis-à-vis des Etats-Unis étant de leur montrer qu'il est disposé à s'adapter aux exigences de l'environnement international lui-même dominé par la puissance américaine.

Dans cet ordre d'idées, le représentant du président congolais auprès du gouvernement américain soutiendra plus tard qu'il « fallait d'abord, après les guerres civiles de 1997, 1998 et 1999 rétablir l'image du Congo sur la scène internationale en expliquant à notre partenaire le plus puissant du monde que le Président Sassou Nguesso était une chance pour le Congo et qu'il fallait l'aider à rétablir la paix, la démocratie et à relever l'économie congolaise »134(*).

Le deuxième objectif du Président a consisté, après avoir « assaini » la situation interne, à attirer à nouveau les investisseurs américains, signer des accords économiques et autres protocoles en vue de renforcer davantage les liens économiques entre les deux pays, notamment dans le domaine des hydrocarbures.

C'est ainsi que plusieurs contrats entre l'Etat congolais et des compagnies d'exploitation pétrolière telles Chevron et Texaco sont devenues depuis 2004 opératrices de tout un champ pétrolier au Congo, au même titre que la compagnie TotalfinaElf . Ce qui ne l'était pas auparavant. Il s'agit du champ pétrolier dit de Nkossa135(*). A ceci s'ajoute désormais la présence du géant américain de l'agroalimentaire la Seabord Corporation, localisée dans la ville principale du Sud Congo : Dolisie. La présence de ces firmes, symboles de la puissance américaine, a donné une nouvelle impulsion aux relations économiques bilatérales entre le quatrième pays producteur de l'or noir au sud du Sahara et l'hyper puissance mondiale. Elles ont depuis, créé un climat favorable au développement de ces relations qui bénéficient de la conjoncture actuelle.

Le dernier objectif découle tout naturellement des deux précédents à savoir : maintenir le dialogue et une confiance basée sur une vision large et partagée avec l'hyper puissance mondiale.

* 133 Commentaire tiré de la revue congolaise Makubakuba datée du 4 septembre 2001, d'auteur anonyme, p. 4.

* 134 Serge Mombouli, Ambassadeur du Congo auprès du gouvernement américain (Washington), in Les Dépêches de Brazzaville, n°171, 18 septembre 2006, p. 6.

* 135 Nkossa est une première mondiale dans le développement des champs pétroliers et gazeux offshore opéré uniquement jusqu'à très récemment par Total. Aujourd'hui, on distingue deux firmes transnationales sur ce champ (TotalfinaElf pour la France d'une part et, Chevron, Texaco et Murphy oil pour les Etats-Unis, d'autre part).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius