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Cultures maraà®chères et dynamiques socio-économiques et spatiales dans la communauté rurale de Ndiob (département de Fatick)

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par Aliou NDAO
Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master II 2009
  

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II-2-2 : Les contraintes du maraîchage dans la CR de Ndiob

Dans le domaine agricole, le terme « contrainte >> peut être défini comme des handicaps, obstacles ou limites qui favorisent dans une certaine mesure une contre performance de l'activité. L'agriculture de l'Afrique sahélienne et du Sénégal en particulier a de tout temps été confronté a une diversité de contraintes justifiant son impuissance face a la crise alimentaire qui constitue toujours un casse tête pour l'ensemble des gouvernements africains. L'activité maraichere considérée comme un moteur de relance de l'économie agricole dans des pays comme le Sénégal n'est pas épargnée par ces nombreux handicaps.

Dans la CR de Ndiob, l'activité est soumise a des contraintes de diverses natures, liées aussi bien a la production qu'a la commercialisation des produits.

Cultures maraîchères et dynamiques socio-économiques et spatiales dans la Communauté
Rurale de Ndiob (département de Fatick)

11-2-2-1 : Les contraintes lives a la production

Les contraintes de la production sont essentiellement liees a : l'acces a la terre, au manque de moyens et au probleme de qualification des maraichers, mais aussi et surtout le probleme d'acces a l'eau et des contraintes physiques, telles que : les fortes temperatures au milieu de la saison seche, la salinisation etc.

cr L'acces di((icile a la terre :

L'acces a la terre constitue le principal goulot d'etranglement des maraichers de Ndiob. En effet, le domaine foncier de la vallee appartient principalement aux populations des villages riverains. L'espace de la zone a dans son ensemble fait l'objet d'attribution, et il n'y a plus d'espace defrichable ou d'extension, comme on le note au niveau des grands amenagements hydro-agricoles des vallees du Senegal de l'Anambe, du Niger etc. oil les defrichements s'etendent en fonction du developpement des amenagements.

Ce manque de terres fait que la majorite des maraichers n'en disposent pas et y accèdent soit par location ou prêt et sont toujours dans l'incertitude d'une culture permanente dans la parcelle louee ou empruntee : en effet, les modes d'acces a la terre ne permettent pas aux producteurs de jouir d'une exploitation securisee, les risques de perdre l'usage sont tres frequents. 31% des maraichers deplorent le coirt de location, mais egalement la taille reduite qui n'autorise pas des exploitations de grande envergure. De l'avis de certains d'entre eux, il leur arrive souvent de ne pas pouvoir faire du maraichage, faute de terres a louer, et par consequent sont obliges de partir travailler en ville comme journaliers ou charretiers, durant la saison seche, et ne retournent au village que vers le mois de juin pour les preparatifs de l'hivernage. Enfin ces contraintes foncieres constituent le principal facteur expliquant la forte surexploitation du sol avec une absence totale de la jachere, pour son repos biologique et une regeneration de ses aptitudes agronomiques. Ainsi on assiste progressivement a l'epuisement ou l'appauvrissement conduisant a des contre performances importantes de l'activite maraichere.

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Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de géographie, 2008/2009

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cr Le manque de moyens :

Le probleme de moyens est un phénomene récurant et généralisé dans l'agriculture sénégalaise, en particulier le maraichage qui est une activité nécessitant du matériel de qualité et surtout beaucoup d'investissement en matière d'intrants. Ce manque de moyen est l'une des principales préoccupations des maraichers de la CR de Ndiob. Leur activité ne leur procure pas assez de ressources financieres permettant de gros investissements.

La plus part des intrants nécessaires a la production maraichere est importée. Leur coilt élevé restreint leur utilisation par la majorité des producteurs. En général, les maraichers utilisant des quantités importantes d'intrants sont les groupements ou les producteurs familiaux capables de mobiliser assez de ressources financieres soit par cotisation des membres (groupements) et/ou l'utilisation de revenus provenant d'autres activités comme l'élevage (producteurs familiaux). Pour les maraichers individuels, la faiblesse de leurs revenus ne permet que l'exploitation de faibles superficies et l'usage de petites quantités d'intrant, surtout de produits phytosanitaires. Ainsi beaucoup de cultures sont sujettes a l'attaque d'une large gamme de parasites, influant négativement sur la qualité mais aussi sur la quantité de la production.

En outre, on note que malgré la présence d'ONG intervenant dans le soutient et l'encadrement des maraichers, la majorité de ces derniers n'accèdent pas au financement et sont obligés de compter sur leurs maigres ressources. Parmi les producteurs interrogés, 10% seulement accèdent a l'appui des ONG sous diverses formes : creusement de puits (pour les groupements), l'octroi de financement ou de crédit en semences, intrants et matériels. Cependant dans la majorité des cas le remboursement des crédits, apres la vente des productions pose probleme a beaucoup de maraichers : selon ces derniers les taux d'intérêts appliqués sont en général insupportables. Ceci fait que certains ne remboursent pas et réduisent les chances de financement pour d'autres a la prochaine campagne.

Ces problemes de moyens sont en général a l'origine d'une baisse de la quantité et de
la qualité des rendements. En effet le matériel utilisé par les maraichers est
essentiellement artisanal, précaire (hilaires, houes, rateaux etc.) et le travail est en

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grande partie manuel. L'exhaure, l'arrosage, l'entretien des cultures, toutes ces tâches se font a la main et font perdre aux maraichers beaucoup de temps (cf. photo 25).

A ce probleme de moyens s'ajoute la non qualification de beaucoup de maraichers : les techniques optimales de production (fertilisation, irrigation, recolte) et les methodes de traitements phytosanitaires ne sont pas bien connues par insuffisance d'encadrement.

Photo 25: Désherbage à la main

Cliché : Ndao 2009

41' Les problemes lies a la disponibilite de l'eau :

L'eau du maraichage dans la CR de Ndiob vient essentiellement de la nappe phreatique. Elle est tiree a travers des puits hydrauliques, des puits traditionnels, et des seanes. La nappe malgre sa faible profondeur, connait des fluctuations du niveau de ses eaux superficielles en fonction des annees pluviometriques. En annee de deficit, l'acces a l'eau est difficile pour les maraichers disposant des seanes. A certaines periodes de l'annee, les forts prelevements occasionnent des baisses momentanees au cours de la journee et les maraichers sont obliges d'attendre une recharge des eaux pouvant prendre beaucoup de temps (1 a 2 heures). Pour eviter ses pertes enormes de temps les producteurs sont obliges de se reveiller chaque jour au environ de trois heures ou quatre heures du matin, pour puiser le maximum d'eau avant la baisse momentanee de la nappe dans la journee.

A côte de ces manques momentanes, on note l'insuffisance d'infrastructures hydrauliques pour un acces facile a la ressource. 45% des maraichers de la CR accèdent a l'eau difficilement a travers les seanes. Ces ouvrages sont de veritables devoreurs d'espace : dans certaines parcelles les seanes occupent presque le 1/3 voir

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la moitié de la superficie du champ, au détriment des cultures (cf. photo 26). 4o% disposent des puits traditionnels. L'exhaure de l'eau a travers ces ouvrages est essentiellement manuelle, tres pénible et demande beaucoup de temps. Rappelons que dans notre échantillon d'étude, seulement 15% des maraichers ont des puits hydrauliques munis de motopompe atteignant les eaux profondes de la nappe a une dizaine de metres.

Photo 26: L'espace occupé par un séane dans une parcelle maraîchère

Diamètre de plus 10m : équivalant de la largeur de 7 planches au minimum

Point d'eau

Voie d'accès à l'eau mesurant environ 8m

Cliché : Ndao 2009

Il faut noter aussi que les conditions du milieu influent dans une certaine mesure de faRon négative sur les cultures : en période de forte chaleur (avril, mai), l'harmattan, vent chaud et sec entraine un stress hydrique de certaines cultures, en particulier les pépinières; la forte évaporation entraine une concentration des sels minéraux contenus dans l'eau, au niveau du sol, et par conséquent entraine progressivement sa salinisation.

En outre, la vallée de Ndiob constitue un prolongement de la vallée fossile du Sine qui est une grande zone de production de sel au niveau des tannes de Fatick. Ce sel a tendance a migrer sous l'effet du ruissellement des eaux de pluie en hivernage et se concentre au niveau des bas fonds. Certaines parcelles de la vallée sont abandonnées en raison de cette salinisation (cf. photo 27).

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Photo 27: Parcelle abandonnée sous l'effet de la salinisation

Cliché : Ndao 2009

11-2-2-2 : Les contraintes lives a la commercialisation

La commercialisation des produits constitue l'ultime étape de l'activité maraichere, selon les producteurs. Cette phase n'est pas épargnée par les multiples contraintes qui handicapent le développement rapide du maraichage dans la CR de Ndiob. Les contraintes de la commercialisation sont essentiellement liées aux problemes de stockage, de transport, et d'écoulement des produits.

41' Probleme de transport :

Le facteur transport constitue toujours un véritable handicap pour l'écoulement des produits maraichers. L'insuffisance des infrastructures routières et des moyens de transport adéquats entraine une faible exploitation des énormes potentialités de la zone. Dans la majorité des villages de production (Bacco Sérere, Bacco Mboytolé, Fintel etc.), le manque de moyen de transport constitue l'un des facteurs principaux limitant l'écoulement des produits. Le principal moyen de transport des maraichers de Ndiob est la charrette. Cette dernière sert a l'acheminement des produits vers les points de vente (marchés urbains environnants et marchés ruraux), les concessions, ou a la piste latéritique qui relie la CR a Diourbel, Diakhao et Fatick, pour une évacuation en voiture vers les villes. Hormis la route nationale qui est éloignée de la zone de production (environ 10 km), cette piste est la seule praticable en voiture dans la CR. La plus part des villages de production sont difficilement accessibles, ils sont reliés a la piste par des chemins tortueux, sablonneux empêchant parfois toute circulation d'automobile. Les produits récoltés sont acheminés vers la piste a dos

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d'âne, charrette et parfois même a tête. Ces moyens ne peuvent transporter que de faibles quantités et nécessitent d'innombrables allers et retours pour une évacuation complete des récoltes

qr Problerne de stockage :

Il ressort des résultats de nos enquêtes qu'il n'existe aucune infrastructure adéquate de stockage ou de conservation des produits maraichers, du producteur jusqu'aux petits détaillants dans la zone. Une fois évacuées sur la piste, ou au niveau des concessions, les productions sont pour la grande majorité stockées de faRon circonstancielle a l'intérieur d'entrep8ts construits en pailles ou en branches de « nguer 0 dans des paniers ou a même le sol selon leur quantité et leur état de miirissement (cf. photo 28).

Photo 28: Stockage de la tomate dans un entrepôt construit avec des branches de
« Nguer v

Cliché : Ndao 2008

Ces produits se conservent difficilement et présentent une faible compétitivité par rapport aux produits venant des Niayes et des zones de Mbacké et Bambey et aux produits importés. Les producteurs de la vallée de Ndiob sont aujourd'hui confrontés a d'énormes problemes de conservation et de pourrissement qui deviennent de plus en plus aigus. Certains produits comme la tomate et le jaxatou sont tres vulnérables au soleil et a l'attaque des insectes (les mouches), ils pourrissent trois a quatre jours apres la récolte. A défaut d'infrastructures de conservation ces produits nécessitent un écoulement rapide pour éviter d'éventuelles pertes, c'est ce qui explique leur bazardage sur le marché en cas de surabondance.

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cr Difflculte d'ecoulement :

La premiere contrainte a l'ecoulement des produits maraichers de la vallee de Ndiob est la concurrence d'autres produits et la fluctuation des prix avec de fortes chutes en periode d'abondance. En effet on note au niveau des marches urbains comme Diourbel et Bambey une forte presence des produits venant de la region des Niayes et des zones de production de Mbacke et de Bambey. A cela s'ajoute le manque d'organisation des maraichers de Ndiob qui fait qu'ils cultivent en general les m8mes speculations (tomate et aubergine surtout). Ces deux phenomenes sont les principaux facteurs de l'abondance des produits sur le marche a certaines periodes de l'annee, se traduisant par de fortes chutes des prix aux producteurs.

On note egalement la difficulte de concertation des producteurs pour la fixation des prix des produits maraichers, la commercialisation est caracterisee par le manque d'organisation et la sous information des producteurs. Malgre l'important developpement du maraichage, la CR de Ndiob souffre toujours de l'absence d'un systeme de commercialisation efficace : les maraichers de Ndiob n'ont pas de coxer urbain au niveau des centres de commercialisation. Ils debarquent souvent sur le marche avec leurs produits sans avoir une idee sur les prix fixes sur place. Ces derniers peuvent dans la majorite des cas être tres bas, et le producteur est oblige de vendre pour eviter une destruction de sa production, surtout le cas de la tomate, tres vulnerable. L'absence de coxer explique egalement la difficulte de trouver de bons clients : en periode d'abondance par exemple, certains producteurs passent des journees entières au marche sans trouver le moindre client ; ils sont alors contraints de bazarder leurs produits a la premiere occasion, même si le prix ne permet pas de couvrir les colits de production. Les bana-bana, premiers clients des producteurs sont conscients de ce fait. En periode d'abondance, ils fixent leurs prix aux producteurs. La oil les maraichers demandent 170 FCFA le kg, ils proposent loo ou no FCFA. Les producteurs, ne pouvant tenir prefèrent vendre leur produit a perte plutêt que de les voir pourrir. Ces problemes traduisent des pertes importantes au niveau de la vallee de Ndiob.

L'ensemble de ces contraintes etudiees sont les principaux facteurs handicapant le
developpement de la culture maraichere dans la CR de Ndiob. Face a ces obstacles il

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est devenu necessaire de mettre en place des strategies pour une dynamisation de cette activite, importante source de revenus pour les populations devient une necessite

II-2-3: quelques perspectives pour le développement du maraîchage dans la CR de Ndiob

Pour promouvoir le developpement de l'activite maraichere dans les CR de Ndiob, les structures d'aide et d'encadrement ceuvrant dans la CR, se sont engagees dans la recherche de solutions susceptibles d'attenuer les contraintes de developpement du maraichage en vu d'aider les maraichers a mieux s'en sortir.

11-2-3-1 : Sur le plan technique

La terre, support physique des cultures, constitue un element fondamental pour toute production agricole, sa disponibilite est donc determinante d'oii la necessite de mettre en place des amenagements au niveau de la vallee pour permettre aux populations de Ndiob d'exploiter au maximum le fort potentiel agricole de la zone. Dans cette optique, l'IJAVDS (Union des Associations Villageoises pour le Developpement du Sine) en collaboration avec w V (world Vision) envisage la mise en place d'un perimetre maraicher de 4ha avec un systeme de goute a goute pour un coVt d'investissement de 12 millions de francs CFA. Ce projet, une fois realise profitera aux membres des groupements constituant l'uAVDS.

Pour promouvoir l'intensification des systemes de production et favoriser la mobilisation de paysans dans l'activite maraichere, w V projette de faciliter l'acces des producteurs aux equipements et intrants agricoles de bonne qualite, a travers le renforcement de la boutique agricole mise en place a Ndiob, mais aussi et surtout l'allegement des conditions d'octroi de credits agricoles.

Il faut noter aussi que les campagnes de sensibilisation dejà entreprises par l'ANCAR et Jappo doivent être elargies et multipliees pour une bonne formation des maraichers sur les techniques de production, de compostage, l'utilisation des produits phytosanitaires, des engrais ; le choix des types de cultures, les constructions des cliitures et de brise vent etc. Jappoo et ANCAR organisent des

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voyages d'etude a Keur Moussa, sur les techniques en horticulture et la lutte contre les insectes ravageurs a partir de produits locaux fabriques a base de feuilles de « neem 0. Ces deux ONG envisagent augmenter le nombre d'eleves, qui a leur retour au village vont partager leur experience avec les maraichers, a travers l'encadrement et la supervision de ces derniers.

Pour lutter contre les deficits hydriques et permettre une meilleure gestion des ressources en eau, le systeme d'irrigation goutte a goutte est mis en place par Jappoo. Ce systeme permet dans une certaine mesure de limiter la salinisation des terres.

D'autre part, l'accroissement du nombre de puits hydrauliques avec motopompes est envisage pour permettre la reduction de la penibilite de l'exhaure manuelle et des pertes enormes de temps. Le tableau n°21 presente un resume des contraintes au developpement de l'activite et les alternatives envisagees par les structures d'aide et d'encadrement.

Par ailleurs, la mise en place de bassins de retentions dans certains axes de drainage et des mares temporaires comme le « Soul 0 et le « Sambam 0, situees hors de la vallee serait un apport important pour le developpement elargie du maraichage dans la CR de Ndiob. Les bassins de retention, a travers le stockage des quantites importantes d'eau de ruissellement en hivernage, permettraient une disponibilite de l'eau et une accessibilite facile pour une bonne partie de la contre saison (2 a 3 mois, duree suffisante pour une campagne maraichere).

En outre, ces infrastructures permettraient une extension de l'activite maraichere aux villages eloignes de la vallee pour un renforcement de leur economie.

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Tableau 21: Difficultés et alternatives de la production maraîchère dans le CR de Ndiob

Contraintes

Alternatives

Probleme d'acces au foncier Appauvrissement des sols

Amenagement de perimetres

maraichers avec systeme goutte a goutte

Techniques de compostage

Probleme de moyens financiers

Mise en place de boutique agricole, octroi de credits agricoles (intrants et equipement)

Non qualification des maraichers

Campagne de sensibilisation et de

formation, voyages d'etude

Problemes d'eau

Mise en place de systemes goutte a goutte, accroissement des puits hydrauliques

Source : enquêtes 2009

111-2-3-2 : Sur le plan de la rentabilite

Pour faciliter l'ecoulement des produits maraichers, quelques alternatives ont ete envisagees au niveau de la communaute rurale. Ces alternatives sont essentiellement les suivantes :

qr Facilitation de l'information des producteurs sur la situation des marches locaux et surtout des grands marches urbains ;

cr Organisation des producteurs en cooperatives de distribution des produits ; la federation des maraichers de Ndiob, initiee par l'ANCAR s'inscrit dans cette optique.

qr Facilitation des remboursements des credits en augmentant le differe, perspective de w v : une des causes principales du retard observe dans les remboursements est le fort taux d'interet s'elevant a 15%.

qr La recherche de debouches pouvant faciliter l'ecoulement des produits, surtout pour les producteurs associes (groupements) ;

qr Augmentation du nombre de materiel de conservation, notamment les casiers

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pour faciliter l'acheminement des produits vers les marches avec moins de risques ;

41' La mise en place de structures de conservation, notamment des chambres de sechage pour l'oignon ; la mise en place de chambres froides permettrait egalement une conservation durable des produits vulnerables comme la tomate, et une reduction des risques lies aux pertes.

cr Pour regler le probleme du transport, la population de Ndiob, en collaboration avec le conseil rural, propose la realisation des pistes de production. Les axes prioritaires sont les suivants :

Ndiob - Patar Sine 13 km, Ndiob Patar Lia io km, Ndiob - Darou Salam io km, et Ndiourbel Sine - Darou Salam 8 km. (cf. carte 7)

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Carte 7: Carte des pistes envisagées par la CR

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Ces pistes de production devront permettre un desenclavement de certains villages de production et un acheminement rapide des produits en direction des centres de commercialisations urbains.

L'ensemble de ces perspectives vise a mettre les maraichers de Ndiob a l'abri de l'insecurite alimentaire et a rehausser leurs revenus a travers une exploitation optimale des potentialites de la zone et une bonne organisation de la filiere.

Les contraintes liees a la production et a la commercialisation qui affectent l'activite maraichere dans la CR de Ndiob se traduisent d'une part par une contre performance de l'activite, marquee par une baisse de la quantite, mais aussi de la qualite des productions, et d'autre part par des problemes de commercialisation resultant en grande partie du manque de competitivite, lie principalement aux problemes de conservation et transport.

Cependant les perspectives engagées sur les plans technique et de la rentabilité de l'activité au niveau de la CR devront permettre sa redynamisation et une mobilisation d'une partie importante de la population.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault