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Cultures maraà®chères et dynamiques socio-économiques et spatiales dans la communauté rurale de Ndiob (département de Fatick)

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par Aliou NDAO
Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master II 2009
  

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II-1-1 : Les systèmes de culture.

Un systeme de culture que l'on appelle aussi systeme agricole ou systeme de production regroupe l'ensemble des facteurs de production disponibles pour l'activité de culture, et des modalités techniques selon les quelles ils sont mis en oeuvre (DUPRIEZ H 1980, p 25). Chaque systeme de culture est défini par :

Or La nature des cultures et leur ordre de succession ;

Or Les différents itinéraires techniques utilisés par les producteurs. ))"~"~"~ : Rotation des cultures et amendent du sol

Pour préserver l'aptitude agronomique du sol, en vu d'une bonne productivité, les maraichers adoptent des techniques culturales, telles que la rotation et l'utilisation de fertilisants chimiques et organiques.

Or La rotation des cultures :

Elle consiste a une alternance méthodique et périodique de différents types de cultures sur les parcelles appelées soles, constituant une exploitation. C'est la répartition des cultures d'une exploitation ou d'un groupe d'exploitation dans l'espace au cours d'une même saison (TOURE 0., 1992, p 167). Cette pratique a depuis des décennies, constitué le point fort de l'agriculture pluviale en pays sérere. A travers la rotation triennale (alternance entre mil, sorgho, arachide et jachere), les paysans séreres assuraient une bonne productivité en maitrisant les conditions pédologiques de leur milieu.

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Rurale de Ndiob (département de Fatick)

Des pratiques peu similaires a ce systeme sont observees au niveau des maraichers de la vallee de Ndiob. Certains de ces derniers subdivisent leurs champs en trois ou quatre parcelles, ou en planches, dans les quelles ils alternent tomate, choux, salade, aubergines, navet, oignon etc. (cf. photo 5). A la difference de la rotation triennale, cette rotation se pratique sur des superficies tres reduites, et ne comporte pas de jachere. Cependant dans certain cas on peut observer le repos d'une parcelle ou d'un groupe de planche pendant quelques mois voir un an. Selon les maraichers ce systeme permet de preserver les aptitudes agronomiques du sol et d'assurer une bonne productivite : en effet la culture continue d'une meme speculation sur une meme parcelle accelere la degradation du sol et diminue ses aptitudes culturales.

Le but de la rotation en agriculture est selon POUSSET J., 1991 : de maintenir ou augmenter les reserves humiques du sol, notamment par les pratiques des engrais vert ; maintenir ou augmenter la vie microbienne et l'equilibre par l'utilisation d'engrais vert apportant des elements (en particulier le carbone et l'azote) dans des proportions judicieuses et de limiter les adventices en faisant succeder les plantes salissantes et les plantes nettoyantes.

En outre cette alternance des speculations permet de diminuer les risques d'attaques des parasites pouvant occasionner de mauvais rendements.

Lorsqu'une meme plante est cultivee plusieurs saisons de suite sur une meme parcelle, ses parasites specialises restent en reserve sur cette parcelle d'une saison a l'autre. Par contre, s'il ya rotation des plantes, les parasites vont souffrir de l'absence des plantes sur les quelles ils sont l'habitues de vivre. Ils sont moins nombreux ou disparaissent33.

La rotation ou l'association des cultures est donc un aspect important de la lutte contre les ravageurs et permet de diminuer les risques de l'agriculture. D'apres ce maraicher interrogé : « si une speculation est ravagée par les attaques parasitaires, les speculations non attaquées permettent parfois de se rattraper et de diminuer les pertes 34». Au niveau de notre échantillon, la majorité des maraichers pratiquent ce systeme de rotation et d'association de culture. Cependant certains sont spécialisés

33 H. DUPRIEZ et Ph. De LEENER, 1986 op. Cit. P. 217

34 Guèdie NDONGUE, un maraîcher de Bacco Sérère

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Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de géographie, 2008/2009

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sur une seule culture (tomate dans la majorité des cas) en continue sur leur parcelles d'exploitation, mais avec une forte utilisation de produit phytosanitaires et d'engrais chimique ou organique pour la santé des plantes et l'amendement du sol.

Photo 5: Type de rotation de culture

Parcelle en repos

Jeunes salades

Parcelle récoltée

Choux

Tomate

Cliché : Ndao 2008

~L'amendement du sol :

L'amendement est l'amélioration d'un sol cultivable par l'apport de substances qui l'enrichissent. Ces substances peuvent être minérales (engrais chimiques) ou organique (fumure animale ou composte). L'utilisation d'engrais est tres fréquente dans l'activité maraichere, dans les Niayes comme dans d'autres zones du pays. En effet les engrais contiennent des éléments indispensables pour le développement de toute agriculture intensive. Dans la vallée de Ndiob, tous les maraichers utilisent des engrais, mais a des taux variables suivant la nature, et le coVt de chaque variété.

L'usage d'engrais organique ou fumier, de diverses origines (bovin, équin, ovin, caprin et volaille) est généralisé dans la vallée. Cet engrais est un mélange de déjections animales (solides ou liquides) avec une litière (généralement de la paille), soumis a l'action de micro-organismes qui amorcent sa décomposition (cf. photo 6). Tous les maraichers interrogés font recourt a ce type de fertilisant pour plusieurs raisons : il est tres abordable voire gratuite pour ceux qui disposent d'animaux domestiques ; en plus de cette facile accessibilité, le fumier permet d'amener le sol a un meilleur état possible de fertilité, il joue un role particulièrement important dans le développement des cultures : par leurs substances qu'ils liberent dans le sol, les fumiers aident les plantes a pousser vite et a résister aux maladies, mais également

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conservent durablement l'humidité du sol, ils sont une nourriture plus riche que les
engrais minéraux. « Sur un sol riche en matières organiques, les plantes résistent
mieux aux maladies, aux attaques des insectes et a la sécheresse *. ( H. DUPRIEZ et Ph.

LEENER, 1986 : 229).

Photo 6: Fumure organique

Fumure de caprin

Fumure d'équins

Cliché : Ndao 2009

A ce fumier, les maraichers associent des engrais chimiques, en particulier l'urée et le N.K.P.1o.1o.2o (cf. photo 7). L'avantage de ces engrais est leur richesse en azote, phosphore, potassium, calcium etc. Chacun de ces éléments joue un role capital dans le développement des cultures : l'azote participe a la construction des tiges, des feuilles et des racines ; le phosphore est nécessaire pour la floraison et la formation des fruits ; le potassium est une nourriture importante pour la formation des tubercules et le remplissage des fruits, il permet la formation des réserves dans les plantes ; le calcium intervient dans la fabrication de la chlorophylle qui permet aux plantes d'utiliser l'énergie de la lumière. Ces engrais se diluent vite dans l'eau et sont plus facile a utiliser par les plantes.

Photo 7: Un type engrais chimiques utilisés par les maraîchers

Cliché : Ndao 2009

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Cependant, malgre leur importance, les engrais chimiques presentent de reels risques pour l'appauvrissement des sols. En effet le fait de nourrir directement les cultures avec ses substances chimiques, ne constitue pas une garantie a la fertilisation du sol. Pendant longtemps, la recherche et la vulgarisation agricole ont espere stopper la degradation de la fertilite par l'application regulière d'engrais mineraux. On pensait que les elements mineraux apportes remplaceraient, non seulement ceux extraits par les cultures, mais favoriseraient la formation de biomasse pour produire les matières organiques qui manquent. Cependant les essais de plein champ a long terme n'ont pas confirme cette hypothese (KOTSCHI J., 1991).

L'usage des engrais mineraux est en grande partie conditionne par les moyens financiers dont disposent les maraichers. Ceux qui beneficient de credit aupres de World Vision ou de l'ANCAR utilisent des quantites pouvant aller jusqu'a 150kg (uree ou N.P.K.10.10.20) par campagne. Par contre, les maraichers qui n'ont pas de credits utilisent de faibles quantites (des dizaines de kg) achetes souvent au marche de Diourbel. Le coilt de ces engrais varie de 10 000 a 15 000 FCFA le sac de 50kg pour l'uree, et 8 000 a 10 000 pour le N.P.K. 10.10.20, alors que le fumier est dans la majorite des cas acquis gratuitement. C'est ce qui explique la forte predominance de son usage sur celui des engrais mineraux. La figure n° 16 montre la repartition de l'usage des differents types d'engrais.

Figure 16: La répartition des différents types d'engrais utilisés par les maraîchers

Utilisateurs (en%)

100% 80% 60% 40% 20% 0%

 

Fumier

Urée

N.P.K 10.10.20

Fumier Urée N.P.K

10.10.20

Engrais

Source : enquêtes 2009

L'usage de ces engrais est generalement faible par rapport aux normes
recommandees par le centre de developpement horticole. Leur coilt eleve fait que

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beaucoup de maraichers ne peuvent pas en disposer, en quantité suffisante. Le tableau nZ10 donne un aperçu sur la répartition des quantités moyennes d'engrais utilisés par les maraichers, en comparaison avec certaine normes techniques recommandées par le CD H.

Tableau 10: Comparaison entre les quantités d'engrais utilisées à Ndiob
et celles recommandées par le CDH

Engrais

Quantité recommandée
(en kg/ha)

Quantité moyenne
utilisée par les
maraîchers (en kg/ha)

Fumure animale

20000

10000

Urée

150

70

N.P.K.10.10.20

300

180

Source : F. DOUI 2004

11-1-1-2 : La lutte contre les insectes (cleparasitage)

Certaine cultures maraicheres comme la tomate, le chou, le « jaxatou 0 ou aubergine amere sont tres vulnérable aux attaques des ravageurs qui peuvent être des insectes, des champignons, des bactéries, des virus etc. La plus part des ces ravageurs sont en général spécialisés, ils vivent sur une ou quelques plantes particulières sur les quelles ils attaquent des parties précises (bourgeon, bouton de fleur, jeune feuille, jeune fruit etc.).

Pour lutter contre d'éventuelles attaques de ces ravageurs, les maraichers de la vallée de Ndiob utilisent une diversité de produits phytosanitaires pour le traitement de chaque type de culture (cf. photo 8).

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Photo 8: Produits phytosanitaires utilisés par les maraîchers de Ndiob

Cliché : Ndao 2009

Ces pesticides présentent de réels avantages pour le maraichage : ils évitent qu'une maladie ravage les cultures ou détruise les récoltes.

L'usage des pesticides se fait a des stades précis du cycle végétatif des cultures : un premier traitement s'effectue au stade de levée qui correspond a la formation des premieres feuilles, tres sensibles aux attaques, un deuxième traitement s'opere au stade de tallage oil les plantes multiplient leurs feuilles et les branches, pour une bonne productivité. Le stade oil les traitements sont plus fréquents correspond a la floraison et a la fructification, c'est la période oil la plante attire plus les insectes et par conséquent est plus vulnérable.

Cependant l'usage abusif des produits phytosanitaires présente des risques non négligeables : ils peuvent nuire a la santé de l'homme ou a celles des animaux.

Le produit le plus utilisé par les maraichers de Ndiob est le Diméthoate c'est un produit a un large spectre, bien connu des maraichers et a la porté de tous les producteurs (25ooFCFA/litre). Ce produit est associé a d'autres variétés comme le Malathion, le Thersen, Dictofol, Manébé etc. Le tableau 11 montre l'usage des différents types de produits en fonction des types de culture

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Tableau 11: Usage des produits phytosanitaires en fonction des types de spéculations

Spéculations Produits

Tomate

Aubergine

Chou

Jaxatu

Gombo

Piment

Oignon

Diméthoate

 
 
 
 
 
 
 

Malathion

 
 
 
 
 
 
 

Thersen

 
 
 
 
 
 
 

Dictofol

 
 
 
 
 
 
 

Manébé

 
 
 
 
 
 
 

Dicis

 
 
 
 
 
 
 

Soufre

 
 
 
 
 
 
 

NB : les carreaux en gris représentent l'usage des produits

Source : enquête 2009

H-1-1-3 : Calendrier cultural et spéculations cultivées

L'activité maraichere dans la communauté rurale de Ndiob se déroule pratiquement en saison seche. Les opérations de semis débutent en fin octobre début novembre, correspondant a la sous saison froide ou « seeck 0. Le choix de cette période est d'une part dicté par les conditions du milieu (disponibilité de l'eau en quantité suffisante, climat doux etc.), d'autre part il est surtout lié au calendrier des cultures pluviales : en effet cette période correspond a la fin de la récolte du mil, les paysans étant relativement désceuvrés, (car ayant cultivé peu ou pas d'arachide) entament ainsi la campagne maraichere. Ils font une alternance entre cultures pluviales en saison humide et cultures maraicheres en morte saison. Parmi les maraichers interrogés 76% font du maraichage uniquement en saison seche. Ces derniers effectuent une premiere récolte en février et une dernière récolte en fin mai mi- juin coincidant avec le début des défrichements des champs pour l'hivernage. En effet le cycle végétatif moyen (90 jours) des spéculations cultivées permet de réaliser deux récoltes successives dans la m8me saison seche. Le tableau ci-dessous représente le calendrier des activités agricoles des maraichers de Ndiob.

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Tableau 12: Calendrier des activités agricoles des maraîchers de Ndiob

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Maraichage

 

Agriculture pluviale

 

Maraichage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Ndao

NB : les mois d'octobre et de Juin, peints en marron constituent les periodes de transition :

- Octobre correspondant a la reduction des grands travaux champetres, au

debut du maraichage, a la culture de la pasteque et du niebe de fourrage ;

- Le mois de juin marque la fin de l'activite maraichere, le defrichement des

champs hivernaux et les premieres operations de semis du mil meme si les

pluies tardent a tomber.

Les periodes de recolte sont representees en gris fonce : elles correspondent aux mois de Fevrier (premiere recolte pour les semis d'octobre) et fin Mai debut Juin pour les semis de fin Fevrier debut Mars.

Cependant on note des cas exceptionnels oil certains pratiquent le maraichage toute l'annee. Ces maraichers sont animes par la disponibilite de l'eau en abondance pendant l'hivernage et surtout le prix eleve des legumes sur le marche durant cette periode. C'est souvent des maraichers appartenant a de grandes familles oil la main d'oeuvre est importante pour assurer l'entretien des cultures vivrieres en hivernage. Ces maraichers representent 24% de notre echantillon.

Les speculations cultivees sont en grande partie constituees de legumes tropicales, tels que l'aubergine, et le gombo. Ce sont des especes bien adaptees aux conditions du milieu. Leur culture peut se faire a n'importe qu'elle periode de l'annee, en fonction de la disponibilite de l'eau. Cependant, il ressort de l'analyse de nos donnees de terrain que le choix de ces speculations n'est pas base sur des criteres d'ordre agronomiques, mais plutôt sur la forte demande au niveau du marche. On note exceptionnellement des legumes originaires des regions temperee, comme dans les Niayes. Ce ci peut s'expliquer par les conditions du milieu a certaines periodes de

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l'ann~e (avril, mais, periode de forte canicule), mais aussi et surtout a la meconnaissance des ces varietes par les maraichers de Ndiob. Sur le tableau n°13 sont consignees les 7 speculations les plus cultivees dans la vallee de Ndiob.

Tableau 13: Les spéculations cultivées dans la zone

Spéculations

Tomate

Aubergine

Chou

Gombo

Piment

Oignon

Jaxatou

Noms scientifiques

Lycopersicum esculentum

var.

Solanum melongena L.

Brassica olerácea L. var. capitata

Abelmoschus Esculentus

Ipomea

batatas L.

Allium cepa L.

Solanum aethiopicum Kamba

Variétés

Small, Fry,

Xina

Black, Beauty

Tropica, Cross,

Clemson

Safi

Violet de

galmi

KeurMbir Ndao, Soxna

Source : enquêtes 2009

Parmi ces speculations, la tomate et l'aubergine sont les plus cultivées, elles occupent respectivement 34% et 20% des superficies. D'autres especes telles que l'oignon le Jaxatou (aubergine amere) et la patate douce occupent de faibles proportions, respectivement 6% (oignon et jaxatou) et 4% pour la patate douce. La figure n°17 montre la repartition des différentes speculations dans les exploitations

Figure 17: Répartition des différentes spéculations cultivées

6% 4%

6%

34%

12%

8%

10%

20%

Tomate Aubergine Gombo Piment Chou

Oignon Jaxatou Patate Douce

Source : enquêtes 2009

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