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Diagnostic des entreprises de la filière lait - défis, opportunités et perspectives- Cas de la région d'Analamanga - Madagascar

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par Olinantenaina Miharisoa RAKOTOARINOSY
Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) de l'Université d'Antananarivo, Madagascar - Ingéniorat 2012
  

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3.1.3.9 Des exemples des problèmes issus de désengagement de l'Etat

Le contexte du désengagement de l'Etat a confié le développement entre les mains du secteur privé. Ceci a eu toutefois des impacts positifs et négatifs sur l'économie et sur le développement du pays.

Par exemple, la limitation de l'effectif des vétérinaires publics a fait partie de la politique de désengagement de l'Etat pour donner place aux privés (RAZAFIMANARIVO, 2012). Actuellement, 13 Docteurs vétérinaires mandataires interviennent dans la Région d'Analamanga où sont recensées environ 272 820 têtes de bovins (INSTAT, 2011): un Docteur vétérinaire s'occupe de 5 à 13Communes (RAVELOSOA, 2012). Ce contexte explique également le problème perçu par les éleveurs au niveau des services vétérinaires dans la partie précédente.

3.1.3.10 Blocage des associations et des coopératives

Il importe de considérer les Associations et Coopératives auxquelles certains acteurs sont membres ; donc, peuvent avoir un impact direct ou indirect sur leur activité, et qui constituent des bénéficiaires des différents projets et structures d'appuis existants. Le regroupement dans des associations et coopératives touchent plus l'activité d'élevage. Elles font partie des bénéficiaires directs de LOL et MDB, ainsi que la plupart des projets qui touchent la filière.

Tout d'abord, la libéralisation de l'économie, le désengagement de l'Etat qui concerne également la gestion du secteur agricole et les politiques d'ajustement proposées par certains bailleurs de fonds, ont donné une place importante aux organisations paysannes, telles que les associations et coopératives. Ces dernières sont définies à la fois, comme étant le lieu d'expression des intérêts de paysans et un moyen d'atteindre les objectifs qu'ils se fixent. Ainsi, les organisations paysannes et rurales sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans le développement rural des pays du Sud. Les associations et coopératives sont également des instruments de mise en oeuvre de politique de développement rural ; elles constituent une alternative au désengagement de l'Etat et sont justifiées par les projets pour mettre en place leurs actions (RANAIVOARISOA). Il s'agit également du transfert de fonctions aux paysans organisés permettant de positionner les producteurs comme acteurs et partenaires des programmes visant à développer le secteur agricole. Madagascar est l'un des pays qui a privilégié la mise en place et le développement de ces organisations. Les associations et coopératives de la filière lait rencontrent toutefois des problèmes communs à toute organisation similaire.

Du fait du sevrage précipité de l'Etat, les résultats qualitatifs ne sont pas à la mesure des résultats quantitatifs (PESCHE, 1995).

Les approches adoptées ne sont pas généralement adaptées ; les risques sont :

· Le temps préalable de maturation trop court et tendance à prendre en compte des objectifs à court terme ;

· La forte dépendance vis-à-vis des structures et des personnes qui leur procurent des appuis ;

· Les rapports de travail ambigus, en particulier, avec les structures de l'Etat, ...

De nombreuses responsabilités par des « transferts de compétences » ont été confiées à ces associations et coopératives, alors qu'elles n'ont pas les compétences nécessaires et appui adéquats pour y faire face. Les méthodes d'intervention n'ont favorisé ni le développement d'un esprit de responsabilité, ni des préoccupations de transfert de compétences. Il n'est pas surprenant que bon nombre de ces organisations aient disparu ou ont du mal à survivre (PESCHE, 1995).

Ce transfert est loin d'être achevé. Et selon les pays et les filières, la place des associations et coopératives, existantes, en formation ou en gestation comme les distributeurs, exportateurs, etc., n'est pas clairement précisée face à d'autres opérateurs privés mieux organisés et mieux dotés en moyens financiers et face aux résistances de l'État.

La réalité est, qu'actuellement, ces organisations maîtrisent mal les modes de fonctionnement de ces espaces de concertation qui n'ont pas élaboré de stratégies professionnelles communes et qui ont peu de projets construits à défendre.

Les aspects organisationnels rencontrent des défaillances dont les effets ne se manifestent que progressivement, entraînant un lent, mais parfois irréversible, dépérissement du groupement. Aussi, les principales causes de fragilité des groupements, en particulier des groupements d'initiative locale, tient au choix et aux résultats des actions.

Une autre cause possible de faiblesse des groupements provient paradoxalement du mode de relation avec les organismes de financement et d'appui quels qu'ils soient, comme les bailleurs de fonds, les sociétés de développement, les ONG, etc. Il s'agit du rapport

déséquilibré entre des groupements presque toujours demandeurs et prêts à se soumettre aux orientations qui accompagnent l'appui, et des organismes qui ont la compétence pour élaborer un projet et le financement pour le mettre en oeuvre. Il en résulte plusieurs conséquences néfastes pour l'évolution du groupement. (PESCHE, 1995).

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