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La problématique du travail des enfants dans l'arrondissement de Godomey

( Télécharger le fichier original )
par Henri Judicaël KANHONOU
Université d'Abomey Calavi - Maitrise 2010
  

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III- 2- L'analphabétisme des parents et l'avenir des enfants

Il est utile de souligner ici que l'analphabétisme de certains parents n'est pas un facteur systématique de l'exploitation des enfants. En effet, certains parents bien qu'ils soient analphabètes, s'évertuent à envoyer leurs enfants à l'école et à leur donner le maximum de ce dont ils ont besoin pour

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Réalisé et présenté par KANHONOU H. Judicaël

leur réussite. Ils n' hésitent donc pas à consacrer de gros sacrifices pour assurer l' avenir de leurs enfants sur le plan éducationnel.

Ainsi, il convient de porter un regard sur le graphique suivant qui présente le niveau d'instruction des parents ou tuteurs questionnés et ayant des enfants qui travaillent.

Graphique N

°II : Niveau

d'instruction des parents ou tuteurs

 
 
 
 

Source : Données de terrain

(2009)

 

La lecture de ce graphique fait remarquer le faible taux d'instruction

Non instruits Niveau primaire Niveau secondaire

40%

13,3%

46,7%

des parents ou tuteurs des enfants en situati on de travail. Ainsi, on a 46,7% qui ne sont pas instruits, 40% qui ont atteint le niveau du primaire et seulement 13, 3 % ont un niveau du secondaire. Par contre, quand on vient

au niveau du supérieur, on remarque

qu' aucun p

arent

n'a réussi à franchir

 

la barre du secondaire pour prétendre faire le supérieur.

Le moins que l'on puisse dire est que ce fort taux d'analphabétisme de ces parents rejaillit sur les enfants et favorise leur exploitation. En effet, étant pour la plupart sans instruction, beaucoup de parents ne voient pas

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Réalisé et présenté par KANHONOU H. Judicaël

l'utilité d'envoyer leurs enfants à l'école, ou bien dans le cas où ils doivent fréquenter point n'est besoin de faire de longues études. Sur les 15 parents interrogés, un fort pourcentage d'entre eux (85,1%), considère que : « l'éducation reçue à l'école est inadaptée aux conditions et aux besoins locaux. Il n'y a donc presque pas d'avantage à obliger les enfants à prolonger leurs études » (propos de parents enquêtés). Ainsi, la tradition veut que les enfants suivent les traces de leurs parents en apprenant et en exerçant la même activité qu'eux à un âge précoce. Et c'est dans cet ordre d'idées que ODUNLAMI (2007) dit que : « l'enfant est pris en charge par la famille pour la formation. C'est un enseignement oral. La pédagogie est l'observation, l'imitation, la reproduction. Au cours de la formation, les instruments sont ramenés à la taille de l'apprenant ». Selon que le père soit cultivateur, pêcheur ou forgeron, il préfère voir son fils s'initier à ses côtés. Et ceci pour la simple raison que le travail forge le caractère et permet aux enfants d'acquérir des compétences pratiques en vue de les préparer à la vie adulte.

Beaucoup de parents enlèvent donc leurs enfants de l'école pour diverses raisons. Voici un exemple : « tu vois, aujourd'hui tu n'as plus besoin de fréquenter longtemps avant d'être considéré dans la société » (propos d'un parent enquêté, 2009). Ce choix ne se fait pas sans réflexion, car ils le justifient très bien. Au nombre de ces prétextes, il y a la trop grande dimension de la famille qui empêche les parents d'assumer les besoins des enfants.

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