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Incidences de la crise financière internationale dans le secteur minier congolais

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par Anthony Lavu Gere-Tula
Université pédagogique Nationale (UPN) - License 2013
  

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c. Agences de notations

Ce sont des entreprises indépendantes qui apprécient le risque de solvabilité d'une entreprise, d'un Etat, d'une collectivité locale (communes, départements, régions) d'une opération financière. Ces agences sont des sources de conflit d'intérêts car les notations sont souvent commandées et payées par les émetteurs eux-mêmes. Ces agences demeurent non supervisées et non responsables de leurs performances, sous prétexte qu'elles ne font qu'émettre des opinions désintéressées que les investisseurs peuvent prendre ou laisser.

Notons également que ces agences ont sous estimé les risques de certains produits financiers et tardé à tenir compte de la dégradation économique. Outre les responsables cités ci dessus nous pouvons ajouter le bonus mais aussi les banques. Le premier caractérise les rémunérations des cadres et des traders financiers, ces rémunérations étant fonction de la rentabilité récoltée par les traders ou le cadre, cela à considérablement encouragé et les cadre et les traders à prendre de risques inconsidérés dans la négociation des créances. Les deuxièmes étant considérées pourtant comme les plus transparentes, le mieux surveillées par la supervision prudentielle et dont le comportement se trouve le plus réglementé, elles ont accumulé les expositions à risque les plus élevées et les pertes comptables les plus importantes.

Enfin, nous ajouterons évidement l'avidité et l'imprudence des acteurs financiers ; et, aussi la passivité des Etats et des banques centrales dans leurs politique de laisser faire.

d. Analyse de la crise actuelle

A l'évidence cette crise est une crise du capitalisme car il n'existe plus d'autre mode de production. Or le capitalisme est fondé sur la dérégulation et contrairement à d'autres crises celle-ci ne s'est pas déclenchée dans les pays périphériques mais dans le centre (Etats Unis) et s'est propagée partout. On explique souvent cette crise par des dérèglements. On invoque les errements des fonds spéculatifs non réglementés, les dérives des paradis fiscaux opaques, la négation, la dissimulation et la dissémination (par la titrisation) du risque, la construction de montages si complexes que leurs conséquences échappent à leurs auteurs.

Naturellement, on désigne aussi l'avidité et l'imprudence des acteurs financiers et aussi la passivité des banques centrales et des Etats qui ont laissé faire.Mais ces dérèglements sont eux même liés à un déséquilibre profond qui caractérise le système économique et financier lui-même. Car depuis plus ou moins 30 ans on a vu un écart se creuser entre la sphère financière et la sphère économique.

Cet écart est la conséquence d'une vision néolibérale de l'économie qui a conduit à une large libération des taux de change et des taux d'intérêts de la tutelle des Etats (44(*)), considérant qu'il s'agissait de la meilleure garantie d'optimaliser le financement et le fonctionnement de l'activité économique. Ce fonctionnement sans contrôle de l'offre et de la demande a entraîné des variations de taux de change et de taux d'intérêts, avec des conséquences néfastes pour les entreprises.

Ces variations étaient en effet souvent synonymes de pertes sèches pour les entreprises. Les marchés ont alors proposé leur parade : les opérations de couverture. Les banques, adeptes de "l'innovation financière", ont offert des produits de couverture permettant aux entreprises de s'assurer contre ces fluctuations ; c'est-à-dire, on a libéralisé les prix pour se protéger ensuite contre leurs variations.

De ce fonctionnement libéralisé du marché, a résulté une explosion folle de la sphère financière, à travers l'énorme développement des produits dérivés et des spéculations sur les changes. Ces opérations ont en effet pris rapidement une double face : de produits de couverture à la base, elles sont passées au stade d'instruments de spéculation, le risque étant transféré, selon des chaînes souvent longues, à des spéculateurs qui opèrent souvent à travers des hedge funds (ou fonds d'investissement spéculatifs).

Ainsi la raison d'être des marchés financiers qui était de soutenir l'économie réelle est devenue secondaire par rapport aux dynamiques spéculatives. Se sont alors négociés sur ces marchés des crédits titriser, des produits dérivés, des achats d'actions en vue, non pas de capitaliser durablement une société, mais de spéculer sur une hausse à court terme de la cote de ces actions, etc.

Cette évolution a été source de dérives et a provoqué des bulles spéculatives détachées de tout substrat économique réel. Il faudrait ajouter à cela la complexification des produits vendus sur les marchés financiers qui est source d'opacité, et compromet tant le contrôle public externe que le contrôle interne. Ainsi l'économie de marché, désormais seul mode de production sur la planète, est aspiré et déréglée par sa finance (45(*)).

* (44) MORIN F et JOSPIN L., « Faire face à la déraison financière », Le Monde, 5 septembre 2008. P 5

* (45) MORIN F et JOSPIN L. Op.cit. P.6

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry