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Cephalées en ORL causes et évaluation de la prise en charge aux cliniques universitaires de Kinshasa

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par Lysette MASENDU MUTATA
Université de Kinshasa - Docteur en médecine générale 2013
  

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I.2.2. La deuxième classification regroupe11:

· Les céphalées aigues

· Les hémicrânies

· Les céphalées diffuses paroxystiques

· Les céphalées psychogènes

I.2.2.1 les céphalées aigues : qui sont causées par les méningites, les hémorragies méningées, l'hypertension intracrânienne aigue.

I.2.2.2 Les hémicrânies : qui comprennent les migraines et les algies vasculaires ainsi que l'artérite temporale.

I.2.2.3Les céphalées diffuses paroxystiques dans lesquelles nous retrouvons les migraines, l'HTA, sinusite aigue.

I.2.2.4 Les céphalées psychogènes.

I.2.3. La troisième classification12

Est celle de « International Headache Society » (Société Internationale des Céphalées) qui est la plus utilisée avec des critères diagnostiques unanimement acceptés au niveau mondial.

Cette société reconnait treize catégories des céphalées dont quatre céphalées primitives ou primaires, neuf catégories de céphalées secondaires, le tout correspond à plus de 85 causes différentes bases sur des critères diagnostiques. Ainsi, on peut concevoir que le médecin non spécialiste puisse éprouver des difficultés à s'y reconnaitre et soit parfois dérouté devant un patient céphalalgique, que ce soit dans le cadre des urgences ou dune consultation programmée.

I.2.3.1. les céphalées primitives

La migraine : très fréquente, elle touche 10-12% de la population. Elle atteint 3-4 fois, la femme que l'homme. Soit environ 7-8 million de personnes en France. Il existe deux types de migraines : la migraine sans aura et la migraine avec aura.

IHS a défini les critères diagnostics de cette affection et quand il manque un de ces critères, on parle de migraine probable. Ces critères sont les suivants :

- Crises de céphalées durant 4-72 heurs (sans traitement ou avec un traitement inéfficace)

- Céphalées ayant au moins deux des symptômes suivants, pulsatile, unilatérale, intensité modérée ou sévère et aggravées par les activités physiques de routine

La céphalée de tension : est provoquée par une forte tension des muscles du cou, du cuir chevelu et du visage. Les mécanismes physiopathologiques ne sont pas bien connus. Le stress peut en être une des causes. Elle doit avoir au moins deux des quatre caractéristiques suivantes :

- topographie bilatérale

- Tonalité décrite comme une pression

- Intensité légère à modérée

- Intensité non aggravée par les efforts physique de routine comme la montée ou la descente des escaliers. En outre la céphalée de tensions ne s'accompagne pas des signes digestifs (nausées, vomissements) mais une anorexie est possible.

3° Les algies vasculaires de la face et les céphalées trigemino-autonomique

Ce sont des céphalées qui mettent en jeu une activation à la fois des voies nociceptives trigemino- vasculaires et du système nerveux autonome intracrânien.

Les autres céphalées primitives : il s'agit des céphalées sans causes décelées malgré un bilan neurologique extensif. Certaines d'entre elle sont très intenses et de courte durée, elles se distinguent surtout par leur circonstance de survenue et sont donc également appelée céphalées circonstancielles. Nous retrouvons dans ce groupe, les céphalées dues au froid, à l'effort, a l'activité sexuelle.

I.2.3.2. Les céphalées secondaires

Ce groupe comprend neuf catégories dont :

1° Les céphalées post-traumatiques : sont celles qui surviennent au décours d'un traumatisme crânien ou cervical, entrainant une modification circulatoire et métabolique cérébrale. Une atteinte des tissus mous ou osseux sont moins mises en en cause

2° Les céphalées des lésions vasculaires : telles qu'une hémorragie méningée, un hématome intracrânien, une malformation vasculaire, HTA systématique, une artérite, atteinte carotidienne ou vertébrale, une thrombose veineuse.

3° Les céphalées secondaires à une pathologie intra- crânienne non vasculaire : telle une HTIC, tumeur cérébrale, encéphalite, maladie de Horton (artérite temporale)

4° Les céphalées liées à un processus infectieux intracrânien, tels que les syndromes méningés. Ce sont des céphalées intenses, permanentes, exagérées par la flexion de la nuque, la toux, cette dernière est évidente, souvent associées à des vomissements et à une difficulté à supporter la lumière ambiante (photophobie)

5° Les céphalées toxiques aigues ou chroniques par sevrage ou abus médicamenteux : ce sont des céphalées diffuses, persistantes tant que l'exposition à la substance subsiste.

6° Céphalées secondaires à un trouble métabolique : telles que l'hypoxie, l'hypercapnie, l'hypoglycémie, l'hypercalcémie, le jeune.

7° Les céphalées psychogènes : peuvent accompagnées tous les tableaux psychiatriques 

· syndrome dépressif

· état anxieux

· état hypochondriaque

· hystérie

8° Les névralgies crâniennes : sont des céphalées associées à une névralgie faciale, trigeminale, glosso pharyngienne ou autre algies en rapport avec une lésion d'un nerf crânien.

9° Les céphalées secondaires à une pathologie du crâne, des yeux (glaucome), du cou, de la sphère ORL.

Notons que les céphalées de causes ORL ont des céphalées qui accompagnent les pathologies de la sphère ORL dont la sinusite est la plus représentée.7 L'origine de la douleur n'est toujours pas au niveau de l'expression même douloureuse.

Une sinusite est une inflammation d'un ou plusieurs de quatre sinus (maxillaire, éthmoïdale, frontal, sphénoïdale). Les sinus sont les cavités remplies d'air et creusées à l'intérieur des os du crâne ; ils communiquent avec les fosses nasales13.

La muqueuse qui recouvrent les sinus sécrètent un mucus fluide drainé par les cils épithéliaux vers chacun des ostia ou canal qui font communiquer chaque sinus avec la fosse nasale14.

En cas de sinusite aigue, l'agression microbienne entrave le fonctionnement ciliaire et la perméabilité des ostia est compromise par l'oedème muqueux. Ce qui gène encore plus le drainage et la ventilation de chaque sinus (hypoxie) éléments qui favorisent l'infection.

Les sinusites algiques sont les plus souvent les sinusites aigues ayant comme signe d'accompagnement une rhinorrhée, une obstruction nasale ainsi que des signes généraux comme la fièvre.

La topographie de la douleur dépend du sinus en cause. Dans les sinusites maxillaires, la douleur est projetée au niveau des joues avec irradiation dentaire, tandis que la douleur dans la sinusite frontale est localisée au front. Elle est retro-orbitaire pour les sinusites sphénoïdales et périorbitaire pour les sinusites ethmoïdales15-16. Elle est accentuée par la position penchée en avant, la pression de l'os maxillaire ou frontal en regard majore la douleur.

Les sinusites chroniques sont peu pourvoyeurs de douleurs. Certaines sinusites sphénoïdales chroniques peuvent être extrêmement algiques de sorte qu'une douleur chronique justifie une imagerie.

Le point de départ d'une sinusite est le plus souvent nasale à la suite d'une rhinite. Cette rhinite peut être de nature infectieuse, allergique ou inflammatoire ; la cause peut être dentaire pour les sinusites maxillaires, les causes traumatiques sont moins fréquentes.

Le diagnostic d'une sinusite est confirmé par la radiographie des sinus qui montre une opacité au niveau du sinus concerné.

Devant les signes d'une sinusite, on préconise une antibiothérapie en fonction des données épidémiologiques récentes. Les antibiotiques les plus utilisés sont les beta lactamines, certains macrolides et les quinolones sont parfois efficaces contre les pneumocoques.14

Le traitement adjuvant est nécessaire afin de réperméabiliser l'ostium sinusien et enrayer le cercle inflammatoire. Les corticoïdes sont de ce fait utilisés ; les vasoconstricteurs locaux ou par voir générale vont permettre une rétraction de la muqueuse pour faciliter le drainage. La ponction-drainage s'impose en cas d'échec de traitement médical ou de complication.

Les complications sunisiennes sont rares mais potentiellement graves ; il s'agit des complications méningo-encéphaliques (abcès ou méningite), orbitaire (abcès orbitaire ou périorbitaire).Ces complications sont plus observées en cas de sinusites ethmoïdale, frontale et sphénoïdales. Les sinusites sphénoïdales sont rares mais de diagnostic difficiles car elles ne se manifestent pas par des céphalées rebelles, leur découvertes ne sont faites souvent qu'au stade des complications méningées ou orbitaires.

En dehors des sinusites, les rhinites, les cancers sinusiens tels que le carcinome épidermoide, l'adénocarcinome du sinus éthmoïdale peuvent être à l'origine des céphalées surtout lorsqu'il y a un envahissement osseux ou orbitaire.

Le symptôme comme la rhinorrhée, l'obstruction nasale et l'épistaxis doivent évoquer une tumeur surtout lorsqu'ils sont unilatéraux. L'imagerie permettra de poser le diagnostic.

La mastoïdite, les infections du rhinopharynx, les amygdalites peuvent également s'accompagner des céphalées.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius