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Analyse de la situation socio-économique de la pêche maritime dans la commune de l'ile a vache

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par Claudy ANADIN
Universite Polyvalente d'Haiti (UPH) - agro-economiste 2007
  

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INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

0.1. Présentation du sujet

La pêche maritime est l'activité amenant à la capture des animaux et la récolte des végétaux marins, en mer et dans la partie des fleuves, rivières, étangs et canaux où les eaux sont salées, elle est exercée à partir de navires ou embarcations autres que ceux titulaires d'un rôle d'équipage de pêche. Elle est une des dernières activités de chasse : pratiquée depuis toujours dans le milieu naturel de la mer, marquée par des traditions diverses. L' histoire de la pêche remonte à la préhistoire et au moins paléolithique (-40,000 ans environ). Des représentations explicites de scènes de pêche montrent bien l'importance de cette branche d'activité dans le temps. Elle est apparue dans l'histoire de l'humanité sous forme d'une économie spécialisée tout en accompagnant d'un système de production organisée. Avec d'importantes variations selon les époques, populations et civilisations, la pêche semble avoir été une source importante, voire vitale de protéines animales pour l' homme et une ressource économique importante pour les territoires littoraux (avec notamment le poisson conservé par séchage et/ou salage). La pêche et la consommation de poisson sont en constante augmentation depuis les années 1950. Selon la FAO, en 2000, 142,5 millions de tonnes de poissons ont été pêchés, dont 96,7 destinées à l'alimentation humaine, soit 16,2 kg par habitant. En 2004, la production a encore augmenté avec 155,8 millions de tonnes. Sur ce total de 130,4 millions de tonnes, 94,8 sont pêchées (pêche continentale ou marine) et 35,6 (soit 27 %) viennent de l' aquaculture. En Haïti, le secteur de la pêche fait vivre directement et indirectement plusieurs milliers de personnes et contribue à la consommation nationale en dépit de l'insuffisance des captures due au type d'engins ou d'équipements utilisés. Avec ses 1535 km de côte, Haïti le deuxième pays de la Caraïbe, après Cuba, bénéficiant d'une si vaste étendue d'eau de mer, ce qui lui offre des potentialités considérables en matière de pêche. Haïti compte plus de 52,000 familles de pêcheurs qui vivent de la pêche et exporte environ 800 tonnes de fruits de mer par an. Grâce au revenu généré par la pêche, les pêcheurs parviennent généralement à nourrir leurs enfants et à les envoyer à l'école. Sur le plan nutritionnel, les fruits de mer constituent une principale source de protéines. De plus, les fruits de mer contiennent une grande variété de vitamines et de minéraux et une forte concentration d'acide gras important pour le développement du cerveau. De nos jours, la consommation la pêche est indispensable à la vie et à la sécurité alimentaire de 200 millions de personnes, en particulier dans les pays en développement. Le poisson est considéré la première source de protéine pour une personne sur cinq (5) dans le monde.

Dans la commune de l'Ile-à-Vâche, les pêcheurs maritimes sont nombreux. En construisant le sujet intitulé « Analyse de la situation socioéconomique de la pêche maritime dans la commune de l'Ile-à-Vâche (2010-2011) », nous ne croyons pas avoir abordé un sujet neuf qui n'ait jamais été analysé avant. Nous estimons que c'est un sujet académiquement enrichissant et socialement important sur lequel nous aurons tant à dire, tant à écrire et à propos duquel les observations, les réflexions ainsi que les analyses ne manqueront point.

0.2 Problématique de la recherche

La problématique de la filière de pêche en Haïti a été le sujet d'un grand nombre d'études récentes. Selon Damais et al. (2008) « la ressource disponible sur la côte et sur le plateau continentale a beaucoup diminué du fait d'une augmentation de la pression exercée par un nombre croissant d'unités de pêche et de la détérioration de certains écosystèmes favorables à la reproduction des poissons et crustacés. La majorité des pêcheurs qui tentent d'exploiter d'autres milieux comme la haute mer, manquent de moyens pour cela ; les temps de déplacement élevés limitent la durée de pêche, la vétusté des embarcations augmente le risque en mer et réduit le nombre de jours de pêche, les outils disponibles limitent les types de pêche possibles. Par ailleurs, la commercialisation des produits de la mer se réalise en l'absence de moyens de conservation, mis a part l'insuffisance des blocs de glace ; une fois à terre, les poissons et autres fruits de mer doivent donc être vendus très rapidement par différents réseaux de commercialisation articulés entre eux (marchandes locales, saras urbaines, agences) ; les produits « haut de gamme » (langoustes, chairs de lambi, poissons de première catégorie) sont « glacés » en priorité. Les produits qui ne sont pas vendus rapidement sont salés et séchés, ce qui permet leur stockage, mais s'accompagne d'une forte perte de valeur (de l'ordre de 40%)». Les déficiences du système de conservation augmentent les risques de pertes à tous les niveaux des filières de commercialisation. Il faut se rappeler que le séisme du 12 janvier 2010 avait causé des dégâts directs et indirects. Des fabriques de glace et des entrepôts frigorifiques avaient subi des dommages et aussi des pertes de produits en raison du manque d'électricité. Certains pêcheurs ont perdu leur DCP (dispositifs de concentration de poissons). Indirectement, le séisme a affecté le système de commercialisation à cause de coupures des routes et des communications.

Au regard de cet état de fait, il s'agit pour nous de trouver des réponses à certaines interrogations sur la filière de pêche maritime dans la commune de l'Ile-à-vâche :

a. Question fondamentale

Dans quelle mesure peut-on moderniser la filière de la pêche maritime en Haïti, en particulier dans la commune de l'Ile-à-vâche?

b. Questions spécifiques

Nos questions de recherches sont les suivantes :

· Quels sont les techniques et matériels de pêche utilisés par les pêcheurs de la commune de l'Ile-à-vâche?

· Quelles sont les techniques de conservation des poissons et des fruits de mer adoptées par les pêcheurs de la commune de l'Ile-à-vâche?

· Comment la commercialisation des poissons et des fruits de mer se fait-elle dans la commune de l'Ile-à-vâche?

· Quelles sont les stratégies à mettre en oeuvre permettant d'augmenter le niveau de vie (revenu) des pêcheurs de la commune de l'Ile-à-vâche?

0.3 Cadres théorique et conceptuel

A. Cadre théorique ou Revue de littérature

Dans le cadre de ce travail de recherche nous retenons les deux théories suivantes :

1. La théorie solunaire de John Alden Knight « les effets de la lune sur la pêche »

En se fondant sur l'observation des effets des phases lunaires sur la vie des poissons et sur les résultats de nombreuses années de pêche, le grand pêcheur sportif John Alden Knight a établi de véritables tables de la théorie "solunaire" qui lui a permis d'établir les jours et les heures les plus favorables ou les plus mauvais pour la pêche. Selon lui, la lune est liée aux mouvements des marées et celles-ci ont des conséquences directes sur la pêche. Quand la marée est haute, les poissons entrent en effet dans une période de très grande activité. Même en eau douce, même sur les cotes ou l'influence de la marée se fit peu sensible, le pêcheur aura intérêt à tenir compte des phases lunaires pour se livrer à son activité favorite.

Knight avait dressé une liste de 33 éléments lesquels et selon lui, pourraient influencer le comportement des poissons. Après une étude méthodique, il arrive à la conclusion que l'activité des poissons est principalement liée à l'influence de deux acteurs: le soleil et la lune. John Alden Knight ne pouvait pas passer sous silence le phénomène des marées tant celui-ci guide nos parties de pêche. Son argumentation est simple «il n'y a pas de marées dans un cours d'eau ou un étang ! ». Se pourrait-il que l'activité des poissons soit liée à l'influence du soleil et de la lune plutôt qu'aux flux et reflux des marées ?

Pour lui, l'activité des poissons d'eau douce comme ceux de mer suit la conjugaison des forces exercées par la lune et le soleil sur notre planète (et donc de sa résultante pour nous pêcheurs du bord de mer : les marées). Il développe une méthode de calcul permettant de préciser ces instants de regain d'activité sur les animaux (et les plantes). Il note que :

Ø Il y a en principe deux périodes le matin et deux le soir correspondants aux levers et couchers du soleil et de la lune.

Ø Plus le soleil et la Lune seront proches de la Terre, plus forte sera leur influence. Ainsi, chaque mois, le jour d'une nouvelle Lune ou d'une pleine Lune fournira l'influence la plus forte.

Ø Une activité accrue des poissons est observée lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés

Afin de vérifier sa théorie, il échantillonne près de 200 prises, 90% des poissons avaient été capturés à la nouvelle Lune et au moment calculé dans les tables solunaires. Une expérience réalisée par le docteur Frank A. Brown, biologiste à l'université de Northwestern (Chicago), a montré que les plantes étaient influencées par la Lune et non par les forces des marées, corroborant ainsi l'hypothèse de Knight. Les premières tables furent publiées en 1936.

Selon Gérard Dalvius : « la mer a toujours été considérée comme l'un des points de convergence des activités de l'homme. En dehors de son contenu, elle rentre dans le cadre des infrastructures naturelles donnant lieu à une impulsion certaine l'entrée des instances qui s'installent en des endroits très éloignés du globe ».

2. La notion de circuit économique

Le circuit économique est l'un des outils basiques de l'analyse économique. Il apporte une représentation schématisée de la circulation de flux de richesses (monnaie, biens, services, main d'oeuvre) entre des pôles (production, consommation).

Les agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres. Par exemple, les ménages ont des relations avec d'autres agents économiques comme les entreprises, les banques, les administrations, eux-mêmes en relations réciproques.

Ces échanges sont matérialisés par des flux. Les flux représentent les mouvements de biens et services et les mouvements de monnaie entre les différents agents économiques.

Aussi, le circuit économique est vu comme une représentation imagée et simplifiée de l'activité économique qui permet de décrire, au moyen des flux, les relations essentielles entre les différents agents. Chaque flux est caractérisé par sa nature et le sens du mouvement, représenté, par convention, au moyen d'une flèche orientée.

Dans une économie simplifiée composée d'agents qui produisent (les entreprises) et d'agents qui consomment (les ménages), on peut schématiser la circulation entre eux de la façon suivante :

Les ménages fournissent aux entreprises des services et des biens productifs et ces dernières leur livrent des biens et services : ce sont les flux réels ou matériels :

Ménages ------- Travail -------------> Entreprises

La contrepartie de ces flux réels est constituée par les flux monétaires ou financiers qui représentent les échanges d'argent, revenus et dépenses des ménages.

Ménages <------- salaire ------------ Entreprises

Les flux sont, en général, réciproques et à un flux réel, le travail par exemple, correspond, en contrepartie, un flux monétaire, le salaire.

Cependant, certains flux sont unilatéraux et n'ont donc pas de contrepartie. Il peut s'agir, par exemple, d'un flux réel qui n'a pas de contrepartie monétaire, comme le service gratuit d'une administration publique ou le travail d'un bénévole pour une association. A l'inverse, un flux monétaire peut ne pas donner lieu, en retour, à un flux réel ou un flux monétaire.

B - Cadre conceptuel

Pour mieux appréhender ce sujet, il est nécessaire de définir les concepts clés suivants :

1. Halieutique

L'halieutique du grec : Halieutikos) peut être défini comme « la science de l'exploitation des ressources vivantes aquatiques ».

Elle représente ici le pendant aux milieux aquatiques de ce qu'est l'agronomie aux milieux terrestres. Elle s'intéresse aux différents modes d'exploitation et de gestion des espèces vivantes exercées dans tous les milieux aquatiques (mer et eaux douces).

2. Pêche

La pêche est l'activité consistant à capturer des animaux aquatiques ( poissons, mais aussi crustacés, céphalopodes...) dans leur milieu naturel ( océans, mers, cours d'eau, étangs, lacs, mares). Elle est pratiquée par les pêcheurs, comme loisir ou profession. Les techniques et engins de pêche sont nombreux, dépendant de l'espèce recherchée, du milieu, voire du bateau utilisé. La pêche est le plus souvent encadrée par une réglementation qui tend à se renforcer afin de protéger au mieux la biodiversité, l' environnement et les ressources halieutiques.

D'après J. BESANCON, la pêche peut se définir comme « une activité de cueillette effectuée par l'homme aux dépens de l'hydrosphère que l'eau soit douce, salée ou saumâtre et que cette cueillette vise des animaux et végétaux »

3. Poisson

Les poissons sont généralement définis comme des vertébrés aquatiques utilisant des branchies pour extraire l'oxygène de l'eau et disposant de nageoires comprenant un nombre variable d'éléments, appelés rayons, qui en constituent l'armature (Thurman et Weber, 1984).

Les poissons sont les plus nombreux des vertébrés avec au moins 20 000 espèces connues et plus de la moitié (58 %) vivent dans le milieu marin. Ils sont plus répandus dans les eaux chaudes et tempérées des plateaux continentaux (quelques 8 000 espèces). Dans les eaux froides polaires on trouve environ 1 100 espèces. Dans l'environnement pélagique des océans, bien loin de l'effet des terres, on ne trouve que 225 espèces. Curieusement, dans la zone méso pélagique plus profonde du milieu pélagique (entre 100 et 1 000 m de profondeur) le nombre des espèces augmente. Il y a environ 1 000 espèces de poissons dans la zone comprise entre surface et abyssal (Thurman et Weber, 1984).

4. Commercialisation

Organisation sociale des ventes de manière que les consommateurs à faible revenu ou autres consommateurs nécessiteux puissent acheter à des prix plus bas que des groupes plus aisés. On parle aussi de circuit de commercialisation. Une chaîne d'entreprises et de marchés par lesquels les marchandises passent du producteur au commerçant.

5. Chaîne du froid

Réseau organisé d'installations frigorifiques de groupage, d'entreposage, de transport et de vente.

6. Biodiversité

Etymologie : néologisme créé à partir du grec bios, vie, et de diversité, venant du latin : « diversus » qui signifie : opposé, contraire, divers.

La biodiversité est un terme générique pour désigner la diversité et la richesse en espèces vivantes qui peuplent la Terre, un territoire ou un écosystème. Cette notion s'applique aux différentes espèces végétales et animales, allant des organismes monocellulaires aux organismes les plus complexes. La biodiversité prend en compte la variété des espèces ainsi que la diversité des gènes au sein d'une même espèce. Le dernier recensement commandé par l' ONU montre que 13 ou 14 millions d'espèces cohabitent sur Terre.

Le Sommet de la Terre de Rio, sous l'égide de l'ONU a fait en 1992 une priorité de la protection et la restauration de la diversité du vivant, considérée comme une des ressources vitales du développement durable. Dans son article 2, la Convention sur la diversité biologique définit la biodiversité comme étant la "variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces, et entre les espèces, et ainsi que celle des écosystèmes".

La définition de la biodiversité est trop large pour lui donner une connotation scientifique. Les sciences du vivant privilégient des expressions plus précises comme diversité biologique, diversité spécifique ou floristique (pour les espèces végétales), diversité génétique, diversité fonctionnelle...

7. Ecosystème

Etymologie: Terme forgé par le botaniste anglais George Tansley en 1935, du grec Oikos, maison et systema, réunion en un corps de plusieurs choses ou parties, ensemble.

Un écosystème est un ensemble dynamique constitué d'un milieu naturel ou biotope (eau, sol, climat, lumière...), caractérisé par des conditions écologiques particulières et des êtres vivants ou biocénose (animaux, plantes, microorganismes) qui l'occupent. Il existe entre les différents éléments d'un écosystème des relations d' interdépendance sous forme d'échanges de matière et d'énergie. Le biotope et la biocénose forment alors un système indissociable en équilibre instable, mais qui est capable d'évoluer et de s'adapter au contexte écologique. Une modification rapide d'un ou plusieurs paramètres d'un écosystème conduit à une rupture dans l'équilibre écologique. Exemples d'écosystèmes : une mer, un étang, une forêt, une montagne...

L'ensemble des écosystèmes de la Terre forme la biosphère.

8. Marché

Etymologie : du latin mercatus, commerce, marché.

Dans le sens premier, le marché désigne le lieu où des producteurs (commerçants, artisans, paysans) se rassemblent pour proposer directement leurs produits aux consommateurs.

En économie, par extension, le marché est un système d'échanges où se rencontrent l' offre (les vendeurs) et la demande (les acheteurs). C'est aussi l'ensemble des règles, juridiques ou informelles, par lesquelles ce type d'opérations économiques peut se réaliser. Le marché, qui concerne aussi bien les échanges de biens, de services que les échanges actifs financiers et immobiliers, est l'un des concepts fondamentaux de l' économie.

Dans les marchés organisés, comme la Bourse, par opposition aux marchés de gré à gré, les transactions sont multilatérales et centralisées dans un carnet à ordre. Les prix sont déterminés de manière mécanique en fonction des ordres d'achat et de vente entrés préalablement. Seuls des intermédiaires agréés ont accès aux marchés organisés. La transparence nécessite que l' information disponible soit accessible au même moment par tous les participants.

Dans une économie de marché, la production et les prix sont régulés par la loi de l'offre et de la demande, contrairement à l'économie dirigée ou planifiée. Le marché doit être surveillé et garanti par un tiers (arbitre, société de Bourse, Etat, etc.) Les partisans du libre-échange considèrent que les contraintes de l'Etat sur les quantités offertes ou achetées, ou sur le niveau des prix, font perdre au marché son efficacité, en ne permettant d'approcher ni le juste prix, ni l'optimum des ressources.

9. Développement économique

Le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population : démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux...De tels changements engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès.

10. Climat

Le terme « climat » apparaît dans la langue française au XIIe siècle comme dérivé du latin climatis qui provient du grec klima qui désigne l'inclinaison de la Terre par rapport au Soleil.

Le climat correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans une région donnée pendant une période de temps donnée. Il se distingue de la météorologie qui désigne l'étude du temps à court terme et dans des zones ponctuelles. L'étude du climat est la climatologie. La détermination du climat est effectuée à l'aide de moyennes établies à partir de mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des données atmosphériques locales : température, précipitations, ensoleillement, humidité, vitesse du vent. Sont également pris en compte leur récurrence ainsi que les phénomènes exceptionnels. Il existe différentes familles de climat : Climats tropicaux humides ; Climats tropicaux secs ; Climats subtropicaux ; Climats dits tempérés ; Climats subarctiques ; Climats polaires.

11. Développement durable

Le développement durable (traduction de sustainable development) est une nouvelle conception de l' intérêt public, appliquée à la  croissance économique et reconsidérée à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les  aspects environnementaux et sociaux d'une planète globalisée.

Selon la définition proposée en  1987 par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le  rapport Brundtland, le développement durable est :« Un développement qui répond aux  besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des  générations futures à répondre aux leurs ».

Deux concepts sont inhérents à cette notion: le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité ; l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

Face à la  crise écologique et sociale qui se manifeste désormais de manière mondialisée ( changement climatique, raréfaction des  ressources naturelles avec en particulier le rapprochement du  pic pétrolier, écarts entre pays développés et pays en développement, sécurité alimentaire,  déforestation et perte drastique de  biodiversité, croissance de la population mondialecatastrophes naturelles et industrielles), le développement durable est une réponse de tous les acteurs ( États, acteurs économiques,  société civile), culturels et sociaux du développement.

Il s'agit aussi, en s'appuyant sur de nouvelles valeurs universelles ( responsabilité, participation écologique et partage, principe de précaution, débat...) d'affirmer une approche double :

Dans le  temps : nous avons le  droit d'utiliser les ressources de la Terre, mais le  devoir d'en assurer la pérennité pour les  générations futures ;

Dans l' espace : chaque humain a le même droit aux  ressources de la Terre ( principe de destination universelle des biens).

Tous les secteurs d'activité sont concernés par le développement durable : l' agriculture, l' industrie, l'organisation familiale, mais aussi les  services ( financetourisme,...) qui, contrairement à une opinion quelquefois répandue, ne sont pas qu' immatériels.

12. Economie

L'économie (du grec ancien ï?êïíïìßá / oikonomía : « administration d'un foyer ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.

Cependant, le mot est polysémique. L'économie est le concept étudié par les sciences économiques, celles-ci prenant appui sur des théories économiques, et sur la gestion pour sa mise en pratique. Le terme d'« économie » (economics en anglais), au sens uniquement d'économie politique, a été popularisé par les économistes néoclassiques tels qu' Alfred Marshall et autres. Le mot « économie » devient alors, de façon concise, synonyme de « science économique » et peut être considéré comme substitut de l'expression «  économie politique ». Cela correspond à l'influence notable des méthodes mathématiques utilisées dans le domaine des sciences naturelles.

On parle également de l'économie lato sensu comme de la situation économique d'un pays ou d'une zone, c'est-à-dire de sa position conjoncturelle (par rapport aux cycles économiques) ou structurelle. Dans ce sens, l'économie est donc un quasi synonyme à la fois de système et de régime. Enfin, de manière générale, en français, on parle d'économie comme synonyme de réduction de dépense ou d' épargne. L'économie peut en effet être le résultat d'une organisation interne plus efficiente : on parle alors d'économie interne. La baisse du coût moyen due à l'augmentation de la dimension de l'entreprise constitue une économie d'échelle ou économie de dimension. L'économie peut résulter d'un phénomène extérieur au pouvoir de décision de l'agent : on parle alors d'économie externe ou externalités qui peuvent être soit positives si elles apportent un plus aux agents économiques soit négatives dans le cas contraire.

L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d' Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l' entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.

13. Environnement

L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines »

La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l' air, l' eau, l' atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l' Homme et ses activités - bien que cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

De nos jours, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7ème des huit objectifs du millénaire pour le développement, considéré par l'ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millénaire ».

0.4 Objectifs de la recherche

a. Objectif général

L'objectif général de ce travail de recherche est la suivante :

· Présenter et analyser la situation socioéconomique de la pêche maritime dans la commune de l'Ile-à-vâche.

b. Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s'agit :

· Présenter les différentes techniques ainsi que les différents outils de pêche utilisés par les pêcheurs maritimes de la commune de l'Ile-à-vâche.

· Présenter et analyser les différents modes de conservation et de commercialisation des poissons et des fruits de mers dans la commune de l'Ile-à-vâche.

· Mettre au jour les différentes contraintes auxquelles font face les pêcheurs maritimes de la commune de l'Ile-à-vâche.

· Proposer des stratégies permettant d'augmenter le rendement de la pêche maritime afin d'améliorer la situation socioéconomique des pêcheurs maritimes de la commune de l'Ile-à-vâche.

0.5. Justification de la recherche

Notre choix de ce sujet se justifie par le fait que la filière de la pêche fait partie intégrante de l'un des secteurs porteurs de l'économie haïtienne, qu'est l'agriculture. Cette dernière demeure une activité économique et sociale essentielle; elle occupe plus de 60 % de la population active et assure 35 % du PNB. Donc, la balance agricole est négative (seuls 70 % des besoins alimentaires du pays sont couverts). Les protéines animales sont fournies par l'élevage des lapins, des porcins et de la volaille. La petite pêche reste très archaïque et ne contribue que modestement à l'alimentation de la population. Elle est vulnérable aux désastres naturels. Le pays est souvent touché par des ouragans qui peuvent causer des dommages et des victimes dans les communautés de pêcheurs. Une modernisation de cette filière serait un atout majeur à la croissance économique du pays ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie des pêcheurs. Aujourd'hui, la demande pour les poissons et les fruits de mer ne cesse pas d'augmenter. Cependant, Haïti, le deuxième pays de la Caraïbe, après Cuba, ayant bénéficié d'une si vaste étendue d'eau de mer, et des potentialités considérables en matière de pêche, ne peut pas attraper les opportunités qui s'offrent à lui. C'est vraiment absurde de constater que l'économie haïtienne continue à dépendre lourdement des Etats-Unis et présente des caractères de sous-développement grave. La misère, la corruption, l'analphabétisme règnent. Le chômage touche plus de la moitié de la population (70 % des actifs) et la nouvelle orientation économique libérale inquiète les fonctionnaires. Les apports des émigrés et l'aide étrangère (soumise aux aléas politiques) n'empêchent pas le pays d'avoir un des plus bas revenus du monde. D'une manière anticipative, nous disons que cette filière peut contribuer à réduire considérable le taux de chômage en Haïti.

Ce travail de recherche entend contribuer, d'une part à l'élargissement de nos connaissances sur la thématique, d'autre part, il contribuera à montrer aux autorités étatiques l'importance de la pêche maritime pour une économie aussi dégradante qu'est la nôtre et la nécessité de moderniser cette filière afin de protéger l'écosystème marin haïtien.

0.6. Les hypothèses de travail

Pour atteindre les objectifs, les hypothèses suivantes sont formulées :

1. Le faible rendement de la pêche maritime dans la commune de l'Ile-à-vâche est dû à un manque de formation des pêcheurs dans le domaine et à l'insuffisance des engins de pêche.

2. La dégradation de la situation socioéconomique de la pêche maritime dans la commune de l'Ile-à-vâche est la conséquence de la non-existence d'un marché formel.

0.7. Méthodologie utilisée

Dans le cadre de ce travail de recherche nous avons spécifiquement fait choix de la commune de l'Ile-à-vâche comme sujet d'études. Pour acquérir les informations plusieurs méthodes et techniques ont été utilisées dont la recherche documentaire et les enquêtes sur le terrain.

0.7.1. Recherche documentaire

Nous avons, entre autres effectué la recherche documentaire à travers la bibliothèque municipale des Cayes. Cette source comporte un ensemble de documents du département du Sud sur la thématique (les rapports) ; les documents de l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI), les rapports de différentes enquêtes de l'institut (à savoir l'IHSI) concernant la démographie de la zone de l'étude ('Ile-à-vâche), l'Internet. Des ouvrages de différents auteurs haïtiens et étrangers traitant déjà la problématique sont aussi pris en compte. Des travaux de recherches de maîtrise, de DEA et de thèse de doctorat puis des revues de presses et de communications ont été consultés. Les différentes photographies des utilisées sont de nos enquêtes personnelles menées en Juillet 2013. Sur la base cette source, nous engageons une méthode inductive.

0.7.2. Les enquêtes sur le terrain

« Enquête sur la situation socioéconomique de la pêche maritime »tel est le titre de l'enquête que nous avons réalisée. Elle revêt une importance capitale afin de compléter les données qui ne sont pas toujours disponibles dans les documents. En outre, actualiser les informations contenues dans la documentation qui a servi dans le cadre de notre revue de littérature.

Les données qui ont été recueillies, constitueront en quelque sorte la matrice ou encore le corpus du travail. Cette enquête nous permettra de clarifier nos doutes, de faire des analyses, proposer des stratégies permettant d'augmenter le rendement de la pêche ainsi que le niveau de vie des pêcheurs et enfin de présenter un travail scientifique. Aussi, elle nous a fourni des informations adéquates qui seront utiles aux différentes autorités communales et centrales permettant une meilleure planification d'un plan de développement local.

0.7.2.1. La période de l'enquête

La période d'enquête s'est étendue sur 5 mois, dont 4 mois pour la recherche documentaire (Mars 2013 à Juin 2013) et 1 mois de recherche sur le terrain (Juillet 2013). Concernant l'enquête sur le terrain, notre choix s'est porté sur cette période car celle-ci est marquée par une intense activité de pêche à cause des vacances d'été. Certains jeunes en profitent de cette période pour préparer la prochaine rentrée scolaire. En fait, pour mieux apprécier la zone et mener à bien notre étude, un voyage a été nécessaire à l'Ile-à-vâche pour une prise de contact du terrain afin de rencontrer les autorités de la commune, en particulier celles de la Mairie. Nos enquêtes ont été effectives aux mois de Juillet. Elles ont eu lieu à Madame Bernard, dont la seule section communale de l'Ile-à-vâche. Plusieurs techniques d'enquête ont été utilisées dans la collecte des informations.

0.7.2.2. La description des techniques d'acquisition des données

Nous avons entre autre, les questionnaires, les guides d'entretien et l'observation directe.

a. Les questionnaires

Nous avons approché les pêcheurs que nous avons retrouvés au bord de la mer, dont certains reviennent de la pêche et d'autres sont en train de réparer leur filet, avec un questionnaire élaboré à cette fin. Nous avons interrogés trois catégories de personnes : celles qui ont entre quinze(15) à trente (30) ans ; celles qui ont entre trente(30) à quarante-cinq (45) ans et celles qui ont quarante-cinq ans(45) et plus. Ceci nous a permis d'apprécier la fréquence de leur expérience dans cette branche d'activité. Nous avons voulu tous interroger une centaine de pêcheurs. Mais, seulement quatre-vingt (80) se sont prêtés à nos questionnaires.

b. L'entrevue semi-structurée

Cette technique a été utilisée à l'intention des acteurs commerciaux (agences de produits de pêche), des saras urbaines, des marchandes locales ; auprès desquels nous avons une communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but fixé. Le choix s'est porté sur ces acteurs parce qu'ils interviennent dans les activités de conservation et de commercialisation des produits de la pêche.

Par contre, Il est question de trouver des informations concernant :

ü La procédure d'achat des produits de mer ;

ü Le prix d'achat et de vente de la livre de poisson, de homard ;

ü les modes de conservation des poissons et fruits de mer ;

ü leur commercialisation...

c. L'observation directe

Cette technique nous a permis d'apprécier l'état et le niveau des équipements et matériels de pêche utilisés par les pêcheurs. Aussi, elle nous serve en grande partie pour la prise de toutes les photographies.

0.8. Limites de la recherche

Toute recherche basée sur l'enquête de terrain admet à quelque degré que ce soit des limitations, donc celle-ci n'en saurait être exempte. En outre, le manque de littérature sur la commune de l'Ile-à-vâche peut en quelque sorte constituer un handicap quant à la présentation du milieu d'étude. Mais, malgré la faiblesse de cette approche méthodologique, elle est, néanmoins, la seule piste pouvant nous permettre d'atteindre les objectifs poursuivis et cerner le thème sous étude selon les hypothèses susmentionnées.

Nous axons notre plan de travail en cinq (5) chapitres : le premier chapitre présentera la zone de l'étude ; le second chapitre se propose de présenter, d'interpréter et d'analyser résultats de l'enquête ; le troisième chapitre fera l'objet d'une vue panoramique de la pêche maritime ; le quatrième chapitre présentera les différentes modes ou techniques utilisées pour la conservation des poissons et des fruits de mer ; le cinquième chapitre se propose de présenter la situation socioéconomique des pécheurs maritimes de l'Ile-à-vâche.

Des pistes d'analyses, de réflexions et des recommandations seront jetées à la fin.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo