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L'intéret national dans le processus d'intégration régionale en Afrique

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par Yanic KENHOUNG
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2014
  

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II- Le vote de la Résolution 1973

Le vote de la Résolution autorisant le recours à la force contre le régime de Mouammar KADHAFI a aussi permis de constater le détachement vis-à-vis de la position officielle de l'UA et la manifestation de stratégiques, notamment de la part du Nigeria, de l'Afrique du Sud et du Gabon. En effet, en consultant le rapport du Conseil de Sécurité sur le vote de ladite Résolution, il apparait que ces trois pays ont voté en faveur de l'adoption de ladite résolution. Pourtant, l'UA avait pris position pour un règlement pacifique du conflit et un dialogue entre les parties en conflit. Le conseil de paix et de sécurité avait réaffirmé « fermement que l'UA se tient au côté du peuple libyen, et encourage toutes les parties prenantes libyennes à se mettre ensemble et à négocier un processus pacifique qui conduira à la démocratie195 ». Tout comme la crise ivoirienne, l'UA avait institué un panel composé des chefs d'État sud africain, congolais, malien, mauritanien et ougandais pour proposer une solution à la crise.

La position de l'organisation continentale articulée en trois points à savoir : le cessez-le feu immédiat, les questions humanitaires, la transition et les réformes politiques, économiques et sociales nécessaires, a été ignorée par les trois pays cités plus haut et le Sénégal, lesquels ont suivi la ligne de certaines grandes puissances non africaines comme la France et les États Unis196. D'après les analystes de la politique internationale, les dirigeants du Nigeria et d'Afrique du Sud, deux pays candidats potentiels à un poste de membre permanent du Conseil de Sécurité, ont voté la Résolution 1973 pour « plaire » à ceux qui pourraient le moment leur favoriser l'entrée197. Cette stratégie de Chefs d'État signifie que les concepts d'intérêt et de pouvoir n'ont rien perdu de leur pertinence dans les relations internationales et continuent à dicter la politique des États à l'égard des régimes de sécurité collective198. Les Président Ali BONGO ODINGBA et Abdoulaye WADE quant à eux n'ont suivi que la volonté de la France, initiatrice de la Résolution 1973, pays avec lequel ces Chefs d'État entretiennent des relations très étroites dans les domaines de l'aide publique au développement mais aussi de la protection militaire. A l'analyse, nous constatons que certains dirigeants africains se comportent comme des homo oeconomicus, c'est-à-dire des êtres rationnels et égoïstes qui ajustent leurs comportements

195 Décision du conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine lors de sa 291ème réunion tenue, le 26 août 2011 au niveau des chefs d'États et de gouvernement.

196 Guy MVELLE, Op. Cit. p. 27.

197 Ibid.

198 Ibid. p.28.

199 Ibid. p.3o.

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aux fins individuelles recherchées199. Cette recherche de l'intérêt égoïste est de nature à entraver le processus d'intégration régionale en Afrique comme le retrait du Maroc de l'OUA et le non respect des textes communautaires sur la libre circulation des personnes par les États.

SECTION II : L'IMPACT DE L'INTÉRET NATIONAL ÉGOÏSTE SUR LE PROCESSUS D'INTÉGRATION RÉGIONALE EN AFRIQUE : ÉTUDE DE CAS

La recherche de l'intérêt national égoïste constitue un frein à l'intégration régionale africaine. Ainsi, le retrait du Maroc de l'Union Africaine (PARAGRAPHE I) et le non respect des textes sur la libre circulation par les États membres des CER africaines (PARAGRAPHE II) sont des exemples qui éclairent notre démonstration sur le sujet.

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