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L'abà¢à¢, corps de garde et espace de communication chez les Fang d'Afrique centrale. Une préfiguration des réseaux sociaux modernes.

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par Gérard Paul ONJI'I ESONO
Université de Yaoundé II Cameroun - Master 2015
  

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5. Quelques caractéristiques culturelles

La société fang regorgeait d'un patrimoine culturel très riche dont la pérennisation surplusieurs aspects se faisait oralement. Les aspects les plus connus sont les légendes, les contes, les fables et récits mythiques, les rites ésotériques. A cela il faut ajouter les danses, rythmes et instruments de musique, l'artisanat et la religion. L'on peut constater néanmoins que le folklore fang a été victime de mutations sociales importantes émanant, entre autres, de l'instauration du christianisme par le colon européen. En effet, beaucoup de danses ont été abandonnées parce que jugées soit obscènes pour le « chrétien » ; soit maléfiques parce qu'elles étaient exécutées au clair de lune, la nuit. Il faut également noter, comme raison de la disparition des danses et rythmes traditionnels fang, que nombres d'entre eux nécessitaient une initiation, un apprentissage. Or, avec la disparition des aînés, ce patrimoine culturel a connu également un important déclin. L'essentiel des danses a disparu aujourd'hui.

Dans certaines régions du Gabon et en Guinée Equatoriale, l'on retrouve encore quelques conteurs de l'épopée du Mvet , et des instruments de musique comme le mbeign, ou ngom (tambour), nkul (tamtam), mendzañ (balafon ou xylophone) utilisés également pendant les célébrations cultuelles. En ce qui concerne les danses, la plus populaire en ce moment est l'élôn. Mais avant elle, nous connaissions, les mekom, mbatwa, ômias, obus ; ozila, mengan, nlup...que l'on retrouve rarement maintenant.

A l'origine, sur le plan religieux, les Fang croyaient en une divinité suprême dénommée Eyôô. En effet, Tsira NDONG NDOUTOUME explique que ce nom provient du verbe vomir qui se dit en Fang a yô. Selon lui, le vocable Eyôô a été prononcé pour la première fois par son maître ZUE NGEMA dans un passage célèbre de son maître-livre :

« Tous les êtres qui vivent et se meuvent sur la terre ont une origine. Mais quant à l'origine, personne n'en sait rien. Personne ne sait rien de ce qui est à l'origine des choses. De cela, nous ne connaissons que le nom d'Eyôô. ». Il poursuit en pensant que c'est de lui-même que lui est venue l'idée de la vie.

En intégrant qu'au commencement, c'est bien par la parole que cet être a bien voulu sortir de sa bouche ou « vomir », la genèse de l'univers a été créée. D'après Joseph OWONA NTSAMA, c'est donc cet Eyôô que les anthropologues (Alexandre et J. BINET) nommèrent aussi Mebe'e. Des cultes avec sacrifices de bêtes lui étaient voués.

D'autres cultes traditionnels comme le Byèri existent aussi; il s'agit au départ de la religion des Pygmées du Gabon qui s'est répandue au cours du XIXè siècle à l'ensemble des peuples bantous. Ces Bantous lui donnent une forme ritualisée qui, selon Marion LAVAL JEANTET,présente d'étonnants croisements avec la religion catholique au début du vingtième siècle.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote