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Plaintes oculaires chez les personnes vivant avec le VIH sida. Cas des cliniques universitaires de Kinshasa.

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par Elie SESELE MANGALA
Université de Kinshasa - Docteur en médecine 2015
  

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2. OBJECTIFS

? Objectifs généraux :

- Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des PVVIH/SIDA dans notre milieu en déterminant l'importance des problèmes oculaires chez ces patients.

? Objectifs spécifiques

- Déterminer la fréquence et les types des plaintes oculaires au cours de l'infection à VIH.

- Déterminer les caractéristiques socio démographiques des patients avec plaintes oculaires.

- Déterminer le profil clinique et biologique de ces patients.

- Evaluer la prise en charge ophtalmologique de ces patients.

3. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Considérant que, « l'hypothèse est une série des réponses qui permettent de prédire la vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé. Et que toute hypothèse peut, selon le cas, être confirmée ou infirmée à l'issue du traitement des données ».

Au regard de la réalité préoccupante que constitue l'infection à VIH/SIDA ainsi que des nombreuses complications y faisant suite, entre autres celles oculaires ; Sans perdre de vue que des multiples efforts ont été amorcés pour résoudre ce problème ; nous nous sommes permis dans notre hypothèse de donner anticipativement les réponses suivantes aux questions posées :

- Les atteintes oculaires concerneraient la majorité des PVVIH.

- Ces atteintes ne seraient pas liées au statut immunitaire de ces patients.

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I.1.1. Globe oculaire

I.1. BREF RAPPEL ANATOMIQUE DU GLOBE OCULAIRE

Le jeu pupillaire est sous la dépendance de deux muscles : le sphincter de la pupille et le dilatateur de l'iris.

Le globe oculaire comprend un contenant formé de trois "enveloppes" ou "membranes" et un contenu formé par les milieux transparents.

a) Contenant

1. Membrane externe ou coque cornéo-sclérale

- Constituée en arrière par une coque fibreuse de soutien ; la sclère qui se prolonge en avant par la cornée transparente.

- La jonction entre la sclère et la cornée est dénommée limbe scléro-cornéen.

- La partie antérieure de la sclère est recouverte jusqu'au limbe par la conjonctive.

- La sclère présente à sa partie postérieure un orifice dans lequel s'insère l'origine du nerf optique, dénommée tête du nerf optique ou papille.

2. Membrane intermédiaire ou uvée

- Choroïde : tissu essentiellement vasculaire responsable de la nutrition de l'épithélium pigmentaire et des couches externes de la rétine neurosensorielle.

- Corps ciliaires : leur portion antérieure est constituée par les procès ciliaires, responsables de la sécrétion d'humeur aqueuse et sur lesquels est insérée la zonule de zinn, ligament suspenseur du cristallin, et le muscle ciliaire, dont la contraction permet l'accommodation (par les changements de forme du cristallin transmis par la zonule).

- Iris : diaphragme circulaire perforé en son centre par la pupille, dont l'orifice est de petit diamètre à la lumière vive (myosis) et de grand diamètre à l'obscurité (mydriase).

Le globe oculaire est classiquement subdivisé en deux régions comprenant les structures précédemment décrites :

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3. Membrane interne ou rétine

- Elle s'étend à partir du nerf optique en arrière et tapisse toute la face interne de la choroïde pour se terminer en avant en formant une ligne festonnée, l'ora serrata.

- La rétine est constituée de deux tissus : la rétine neurosensorielle et l'épithélium pigmentaire.

b) Contenu

Il est constitué de milieux transparents permettant le passage des rayons lumineux jusqu'à la rétine :

1. Humeur aqueuse

- Liquide transparent et fluide qui remplit la chambre antérieure, délimitée par la cornée en avant et l'iris en arrière.

- Sécrétée en permanence par les procès ciliaires, l'humeur aqueuse est évacuée au niveau de l'angle iridocornéen à travers le trabéculum dans le canal de Schlemm qui rejoint la circulation générale.

2. Cristallin

- Lentille biconvexe, convergente, amarrée aux procès ciliaires par son ligament suspenseur, la zonule de zinn.

- Capable de se déformer par tension ou relâchement de la zonule sous l'effet de la contraction du muscle ciliaire, et de modifier ainsi son pouvoir de convergence : ceci permet le passage de la vision de loin à la vision de près qui constitue l'accommodation.

3. Corps vitré

- Gel transparent, entouré d'une fine membrane ; l'hyaloïde, qui remplit les 4/5ème de la cavité oculaire et tapisse par sa face postérieure (hyaloïde postérieure) la face interne de la rétine.

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- Le segment antérieur : il comprend la cornée, l'iris, la chambre antérieure, l'angle iridocornéen, le cristallin et le corps ciliaire.

- Le segment postérieur : il comprend la sclère, la choroïde, la rétine et le corps vitré.

I.2. BREF APERCU SUR LE VIH/SIDA I.2.1. Historique

L'histoire du SIDA commence en 1981 en Californie aux USA par la détection des cas de pneumonie à Pneumocystis carinii et de sarcome de Kaposi chez les homosexuels. (12)

- En 1982 : première définition du SIDA (Définition CDC d'Atlanta).

- En 1983 : Identification du VIH1.

- En 1985 : Mise au point de la sérologie HIV.

- En 1986 : Identification du VIH2

- En 1996 : Développement des trithérapies.

A posteriori, le plus ancien cas de SIDA remonterait en 1959. (6) I.2.2. L'agent pathogène (13)

Le virus d'Immunodéficience humain (VIH) est un virus à ARN faisant partie du sous-groupe des lentivirus. Deux types sont actuellement connus : le VIH-1 le plus commun (Europe, Amérique, Asie, Afrique) et le VIH-2 (Afrique de l'Ouest).

Malgré sa grande variabilité génétique, on retrouve sur la molécule d'ARN trois gènes principaux communs à tous les autres rétrovirus :

- Le gène gag (responsable de la synthèse des protéines de capside et de core)

- Le gène pol (pour la transcriptase inverse, l'intégrase et la protéase virale) - Le gène env (pour les protéines de l'enveloppe)

? Transmission sexuelle : c'est la principale voie de contamination effectuée lors des rapports sexuels

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I.2.3. Structure du VIH (14)

Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH), est un lentivirus de la famille des Rétrovirus (virus à ARN). Il est l'agent étiologique du SIDA.

Deux souches ont été identifiées à ce jour : le VIH-1, plus répandu

et le VIH-2.

Le VIH est un virus enveloppé donc fragile qui possède une bicouche lipidique sur laquelle se trouvent des glycoprotéines dont la gp120 qui permet au virus de se fixer sur le marqueur CD4 présent à la surface des lymphocytes T4.

La capside contient deux molécules d'ARN simple brin identiques ainsi des enzymes nécessaires à sa réplication dans les lymphocytes T4 :

- La réverse transcriptase ou transcriptase inverse, - L'intégrase,

- Les protéases. (15)

I.2.4. Transmission du VIH (14)

La transmission du VIH dépend de deux facteurs :

- D'une part de la charge virale présente dans le milieu contaminant, - De l'impact de la profondeur ou de l'intimité de la contamination.

Ainsi, une ulcération et une plaie sont des facteurs qui facilitent la transmission sexuelle. La profondeur de l'inoculation est le facteur déterminant dans le cadre d'une contamination par piqûre ou blessure.

Le VIH se transmet par les liquides biologiques ; le sang, le sperme et les sécrétions cervico-vaginales. Mais également dans les larmes et salive (la charge virale est beaucoup plus faible). La propagation interhumaine se fait par voies sexuelle, sanguine et materno-foetale.

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? Transmission par le sang et ses dérivés : se fait lors de partage des matériels d'injections contaminées (toxicomanes) ainsi qu'à l'occasion des soins médicaux chez les personnels soignants.

? Transmission materno-foetale : se fait essentiellement dans la période terminale de la grossesse, voir au moment de l'accouchement. Ce risque varie en fonction des conditions d'accouchement et du traitement susceptible d'être administré à proximité de l'accouchement (13).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote