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La police de la grève en droit administratif camerounais


par Gaetan Gildas Yamkam Fankam
Université de Yaoundé Il  - Master 2 droit public 2018
  

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SECTION II : OBJET ET METHODE.

Le présent thème d'étude comporte un objet spécifique (I) qui ne pourra être abordé qu'à l'aide d'une méthode bien déterminée. (II)

I- OBJET DE L'ETUDE

Il siéra ici d'identifier tout d'abord la problématique, l'intérêt ensuite, et l'hypothèse

enfin.

A- Problématique.

La grève telle que définie dans le cadre de notre étude est au centre de l'épineuse question du rapport entre l'État et les libertés. En effet, l'exercice du droit de grève à travers les manifestations sur la voie publique, constitue « une arme potentiellement déstabilisante » à l'égard du pouvoir en place. C'est ce qui justifie la méfiance naturelle des pouvoirs publics, au regard des souvenirs encore récents relatifs aux mouvements contestataires vécus dans le pays71. C'est à cet effet que partant de notre analyse sur la police de grève en droit administratif camerounais, nous nous proposerons d'étendre nos perspectives et de faire un rapprochement sur ses répercussions vis-à-vis des libertés publiques. En d'autres termes, si nous validons la formule de Burdeau selon laquelle : « la liberté est une puissance négative à l'égard de l'État,

66 ONDOA (M), « les fondements juridiques du droit administratif au Cameroun (la question de

l'applicabilité) »in ONDOA (M) et ABANE ENGOLO (P) Les fondements du droit administratif camerounais. Yaoundé, l'Harmattan CERCAF p.35.

67ABANE E. ENGOLO (P) « existe-t-il un droit administratif camerounais ? » op.cit. p.16

68 Idem.

69 ATEBA EYONG (R), « L'évolution du fondement idéologique du droit administratif camerounais » op.cit. p.274

70 ABANE E. ENGOLO (P), « existe-t-il un droit administratif camerounais ? » op.cit. p.24

71 Il s'agit notamment des mouvements des années 1990 qualifiés de villes mortes et des mouvements de grève de février 2008 au Cameroun.

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elle limite son action, borne ses prétentions bref le contraint au libéralisme »72 ; alors, force est de reconnaitre que la vocation revendicative du droit de grève, la force exigeante qu'il constitue fait de lui également un instrument permettant d'empêcher que l'État par des interventions mais également par des abstentions malencontreuses ne vienne en paralyser l'exercice. En clair, c'est donc à dire que la conquête des libertés publiques vise en fin de compte à limiter l'État, c'est à dire à garantir les droits et libertés fondamentaux contre l'arbitraire des gouvernants73. Or faut-il le préciser, la liberté c'est aussi la dissidence.74 C'est dans cette perspective que nous étudierons la question de la police de grève sous le prisme de l'encadrement des libertés publiques de manière générale au Cameroun. Cela nous amène alors à nous interroger sur les mesures d'encadrement que l'État prévoit en la matière ; ou plus encore de l'influence de la police de grève sur les libertés publiques au Cameroun. Ainsi, la police administrative de la grève remet-elle en cause les libertés publiques au Cameroun ? Le souci ici est de savoir si la police administrative en matière de grève a une influence consolidante ou déstabilisatrice vis-à-vis des libertés publiques. Une première tentative de réponse sera apportée à cette interrogation, à partir de la formulation de l'hypothèse.

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