WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'informatique durable au service des entreprises


par Alexandre Fenoul
Ynov Toulouse - Master 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.3 - Les solutions existantes dans les entreprises ainsi que leur bonne pratique

Dans un premier temps, le regard de cette sous-partie sera porté sur les entreprises leader de l'informatique, quels sont leurs objectifs en termes d'écologie et comment souhaite t'il réduire leur empreinte carbone ? Leurs solutions sont-elles adaptés à toutes les entreprises ? Ensuite, la recherche se portera sur les solutions et les bonnes pratiques des TPE 20 et des PME.

Il est l'heure de faire un tour du côté des GAFA21, les quatre géants du web que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. Le premier de cette liste est Google et celui semble bien être l'enfant le plus propre du groupe. Avant tout, il faut essayer de calculer combien de CO2 google produit en une année. Ce calcul partira d'une recherche faite par WISSNER-GROSS, chercheur à Harvard, qui dit qu'une requête Google émet en moyenne 7 grammes de CO2. Maintenant, il suffit de multiplier ce chiffre par le nombre de requête effectué sur google par an, et ce chiffre en 2016 est de 2000 milliards de requêtes, soit 5.48 milliards par jour.

Le résultat est de 14 000 tonnes de CO2. Impressionnant, n'est-ce pas ? Il faut prendre en compte que cela ne compte que les recherches Google. Google c'est aussi Youtube, Gmail, des actualisations de pages. Avec une consommation pareille, Google était dans l'incapacité de respecter les différents accords et lois qui ont été mit en place à la suite des différends sommets de la Terre. Qu'a fait Google ? Si on ne peut pas se passer de l'électricité dans le monde du numérique, alors l'entreprise s'est attaquée à la source du problème. En 2010, Google s'engage dans une lutte contre la consommation d'énergies fossiles en investissant dans les énergies renouvelables. Son but est de parvenir à une sobriété de son alimentation, en étant neutre en matière d'émissions de carbone. Tous ses bureaux et ses datacenters 22se retrouverais uniquement alimentés par des fermes solaires, éoliennes, etc...

Pour y arriver, la firme américaine n'a pas compter pour réussir sa transition. Elle dépensa des 2010, 2.5 milliards de dollars dans des projets d'énergies renouvelable. Elle continua ses investissements d'année en année pour atteindre en 2017 la suffisance en termes d'énergies renouvelables. Ils ne s'arrêterons pas là, puisqu'ils ont annoncé en 2020 23que l'intégralité de leurs émissions de CO2 depuis leur fondation en 1998 a été compensé. Elle devient la première entreprise mondiale à réussir cet exploit.

20 Très petite entreprise

21 Google Apple Facebook Amazon

22 Centre de stockage de données

23 Voir Tweet : Ambition 2030

24

Mais être les premiers ne leurs suffisent pas, ils souhaitent également progresser encore plus vers le développement durable avec un premier objectif pour 2030. Fini la compensation par l'énergie verte, Google souhaite pouvoir déplacer sa charge de calcul en fonction de l'énergie renouvelable produite dans le monde. L'énergie sera même gérée en temps réel en fonction de l'énergie décarbonée disponible.

Cet objectif entraine la construction de nombreux sites d'exploitation de production d'électricité dite renouvelable. Ces nouveaux sites devraient aboutir à la création de 10 000 emplois dans le milieu des énergies renouvelables d'ici 2025.

Pourtant Google est tout de même critiquer pour plusieurs raisons. Une des raisons étant que Google ne fait que compenser ce qu'elle produit. Cela ne veut pas dire pour autant que leur consommation stagne ou régresses, celle-ci continue d'augmenter même si Google assure que ses datacenters sont de moins en moins énergivore. Mais la plus grande critique faite à Google est sur sa politique de tout savoir, tout garder. Aujourd'hui, si vous souhaitez revoir des échanges de mails d'il y a 15 ans, c'est possible si vous ne les avait pas supprimés. En plus des mails, Google conserve toutes les vidéos postées sur Youtube. Même la vidéo du cheval de votre tante qui fait une balade dans les prés qui dure 2 heures. Même si la responsabilité est partagée avec l'utilisateur, c'est un devoir de Google que de considérer que l'espace consacré aux données n'est pas infini.

Le second membre des GAFA est Apple. Apple a émis 25 millions de tonnes de CO2 en 2019. A titre de comparaison la ville de Paris à une empreinte de 22.7 millions de tonnes de CO2. La majorité de leurs émissions est lié à la fabrication de leur produit. Ils représentent 76% du total de leurs émission. On retrouve l'usage des produits en seconde place (14%), le reste des émissions se partage entre le transport des produits, les voyages d'affaires et la récupération des matières pour leur produit.

Tout comme Google, Apple a réussi à obtenir une consommation neutre d'électricité en optant pour une électricité d'origine renouvelable, que ce soit dans leur magasins ou dans leurs bureaux. Ils détiennent d'ailleurs un parc solaire, hydraulique et éolien qui produit 12% de leur électricité.

Pour atteindre la neutralité, le groupe se tourne vers l'écoconception. Ils font le pari du recyclage en utilisant des alliages d'aluminium recyclé ce qui a eu pour effet de réduire l'empreinte carbone de l'entreprise de 4.3 millions de tonne de CO2. La récupération de matériaux est aussi une priorité avec la création du programme Apple Trade In qui propose de récupérer les vieux ordinateurs et tablettes pour récupérer les matériaux et les recyclés.

25

Néanmoins, Apple connait un problème de taille avec leur volonté de faire des produits qui se doivent d'être régulièrement changer. On appelle ça l'obsolescence programmé. Apple la justifie par le fait que les anciennes batteries ont du mal à supporter les changements du logiciel IOS. L'entreprise n'a pas été condamnée pour ses pratiques, mais l'union européenne leur a mis une amende d'une valeur de 25 millions d'euros début 2020 pour les performances volontairement bridées de leur ancien modèle d'Iphone. Cette amende peut paraître dérisoire face au chiffre d'affaires de la firme (91 milliards dans le 3 trimestre de 2019).

Si Apple souhaite réellement obtenir des résultats sur leur objectif d'écoconception, elle ne doit pas seulement faire du recyclage, mais également produire des appareils qui durent dans le temps.

Le troisième membre des GAFA, Facebook, n'a quant à lui pas encore atteint la neutralité carbone. Elle a tout de même réussi à réduire ses émissions. Tout comme Google et Apple, Facebook se tourne vers les énergies renouvelables. Elle réussira à atteindre 86% d'énergies renouvelables en 2019 pour ses bureaux et datacenters.

Facebook se distingue de ses compères en se basant également sur des certifications internationales. Elle obtient en 2019 la norme ISO 50001, qui donne des lignes directrices pour développer une gestion méthodique de l'énergie. La norme se base sur un audit énergétique initial, puis l'entreprise doit définir ses cibles énergétiques et établir un plan sur les années à venir.

L'entreprise a réussi avec la collecte de donnée de l'audit initial à mettre en oeuvre des solutions efficaces en termes de gestion de l'énergie. On peut également noter que depuis 2020, 50% des plats de leur cafétéria proposent des plats végétariens ou végans. A titre d'information, produire 1kg de viande de porc émet autant de CO2 que cultiver 80 kg de pommes de terre d'après la WWF.

Enfin, Facebook agit également sur un point important qui n'a pas été évoqué précédemment, qui est la diffusion d'information. En effet, Facebook met à disposition « The Facebook Climate Conversation Map » qui est un planisphère recensant des informations sur les changements climatiques. Ce planisphère est utilisé par des ONG et des gouvernements, ce qui leur permet de définir des actions environnementales.

Dernier membre des GAFA, Amazon est la 4eme société en termes de capitalisation boursière. En plus de son service de livraison, Amazon propose aujourd'hui un service de streaming vidéo, de la domotique, AWS, des jeux vidéo, etc...

26

Amazon a une empreinte carbone de 51 millions de tonnes de CO2 en 2019 qui est expliquer par le groupe : « Notre empreinte carbone inclut les émissions provenant des expéditions opérées par Amazon et par des tiers, de l'utilisation de l'électricité, des produits de marque Amazon, des biens d'équipement, des voyages d'affaires, du conditionnement, des trajets des clients jusqu'aux boutiques Amazon et d'autres biens et services achetés. »

Amazon est loin de la neutralité carbone, c'est pour cela qu'elle s'est engagée à l'atteindre en 2040. Pour atteindre cet engagement, l'entreprise a décidé de s'alimenter 100% en énergies renouvelables en 2030, d'investir 100 millions de dollars dans la reforestation et de passer la totalité de son parc automobile en véhicules électriques.

Il est également a noté qu'Amazon fait partis du Climate Pledge24 qui est un engagement à la suite des accords de Paris de la part de plusieurs grandes entreprises tels que Verizon et Infosys.

Pour 2030, Amazon va investir 2 milliards de dollars dans le développement de technologies et de services permettant la décarbonisation et la préservation de la nature au travers du Climate Pledge Fund. On peut retrouver tous leurs engagements sur le site Amazon durabilité.

Au cours de l'étude de ces grandes entreprises, il est évident que les enjeux environnementaux sont prix aux sérieux par les GAFA. Les GAFA se veulent têtes de proue de l»informatique durable en ayant des objectifs clairs et précis pour réduire leur empreinte carbone. Pourtant, si leur bénéfice est diminué à cause d'action pour l'environnement, ils peuvent choisir l'argent au climat, comme on peut le voir avec l'exemple de l'obsolescence programmé chez Apple.

Les actions menées par les GAFA sont des exemples réalisables dans de plus petites entreprises. Mais les PME peuvent elles aussi offrir de bonne pratique et des solutions pour réduire les émissions de CO2.

Fairphone est une entreprise néerlandaise qui a une vision tout autre de la conception d'un smartphone comparé à Apple. La conception et la production des appareils ont été pensées pour intégrer des contraintes environnementales et de commerce équitable tout au long de la chaîne de production.

En plus de leur production, la fin du cycle de vie du fairphone est conçu pour que les éléments matériels et logiciels soit facilement réparés ou mis à jour. Son créateur reconnait la complexité de créer un produit totalement en accord avec l'idéal du commerce équitable. C'est pourquoi il a commencé en se mettant des objectifs raisonné et atteignable pour créer un nouveau

24 Engagement pour le climat

27

type de smartphone. Ce qu'il faut retenir ? Dès la conception du produit, la place de l'environnement était au centre du débat. Les objectifs retenus agissent sur toutes la phase de vie du produit : Production, Utilisation, Destruction.

Ce genre de produit plait beaucoup à la population et on peut l'observer en 2018 lorsque l'entreprise organise un financement participatif qui lui permet de récupérer 2.5 millions d'euros qui s'ajoute au 7 millions d'investisseurs intéressés.

Les partenariats à petite échelles entre les entreprises d'une même région sont aussi un des piliers de l'informatique durable de demain. Tout le monde n'est pas Steve Jobs ou Bill Gates. On peut se demander ce que l'on peut faire à notre échelle d'entreprise pour réduire l'empreinte carbone de notre entreprise. Des PME agissent à leur échelle comme Olinn IT qui a choisis d'être engagé dans le Green IT. Cette entreprise basée à Lunel (Herault), a choisis d'offrir une seconde vie au appareils électronique des groupes IT. Une fois les parcs informatiques racheté, celle-ci les reconditionne pour les revendre dans une logique d'économie circulaire. Cette entreprise a également fait le choix d'employé 80% de personnes en situation de handicap.

Cette entreprise a réussi à solutionner à son échelle les soucis de fin de cycle des appareils électroniques. Si une entreprise Olinn IT était présente dans chaque départements/villes, les entreprises n'auraient plus besoin d'acheter neuf, puisqu'un ordinateur reconditionné peut être tout aussi performant qu'un ordinateur neuf.

Pour les entreprises du numérique créant des services web ou applicatif, un des principes de base pour réduire son empreinte carbone est l'écoconception. La démarche d'éco-conception d'une application, d'un site web, d'un logiciel est un ensemble de processus et de bonne pratique de développement dont le but est de minimiser les besoins en ressources, d'une part des serveurs d'application et d'une autres du côté des utilisateurs.

Pour résumer, dans ce type de développement, ce qu'on cherche c'est l'efficience et non la performance. Il faut trouver le juste milieu entre qualité des services et la quantité de ressources utilisé pour l'atteindre.

La réflexion doit être permanente tout au long du processus de développement, que ce soit avant avec la collecte et l'analyse des besoins, pendant avec la conception, l'intégration et les tests, et après avec le déploiement et la maintenance du produit. Tout ces principes seront évoqués dans la partie 2.3 de ce mémoire pour améliorer la maturité écologique de l'entreprise choisis dans l'étude de cas.

Au niveau des chiffres de l'écoconception, on estime que l'on peut diminuer de moitié les émissions de CO2 d'une application/site web.

Logomotion.fr pour Frugal-IT.green (c), Impact de l'écoconception sur l'empreinte carbone. [Illustration]. Janvier 2016. In : Frugal-IT Disponible à l'adresse : Frugal IT

Des entreprises tel que Frugal IT permet de réaliser des audits globaux de vos applications et de vos site web. A la suite de ces audits, Frugal IT recensera les différentes mauvaises pratiques qu'elle aura relevé dans votre code, votre conception et vos infrastructures et vous indiquera les prochaines actions prioritaires à mettre en oeuvre pour faire de votre produit, un produit ayant une empreinte carbone moindre. Elle propose également des formations à vos développeurs pour qu'ils ne réalisent pas les mêmes erreurs lors de la production d'un nouveau site/application.

Ce qu'il faut retenir de cette sous-partie.

- Les acteurs majeurs de l'IT25 agissent depuis plusieurs années pour réduire leurs empreintes

carbones

- Les entreprises agissent actuellement majoritairement sur la phase « d'utilisation » de leur
produit en cherchant à consommer de l'énergie verte

- Certaines d'entre elles ont réussi à obtenir une consommation d'énergie totalement green - Des freins économiques sont présents même chez les grandes entreprises

- Les PME s'adaptent à leur échelle pour réduire leurs empreintes carbones

- La population est intéressée par le sujet au vu du financement participatif du fairphone

- L'écoconception informatique est un principe majeur de l'informatique durable qui permet de réduire fortement l'empreinte carbone d'une application, d'un site web

28

25 Information technology - FR : technologie de l'information

29

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo