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Accompagnement psychosocial d'un garçon àąge de 28 ans victime d'une carence affective à  Lubumbashi


par Steve Kyungu Mukuta
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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I.1.4.CARENCE AFFECTIVE

La carence est un manque d'un ou des plusieurs éléments dans l'organisme, susceptible à la satisfaction des besoins humains et peuvent provoquer certains troubles biologiques et psychologiques.

Parlant de la carence affective, elle est selon Sillamy (1972, p. 55), un manque ou une insuffisance d'affection. Les besoins affectifs de l'homme sont aussi importants que les autres et leur insatisfaction peut être grave de conséquences. Tous les travaux effectués depuis une trentaine d'années sur ce sujet, aboutissent aux mêmes conclusions : l'amour est à l'homme ce que le soleil est à la plante, en l'absence de ces éléments, le développement se fait mal et la mort peut même survenir.

Il s'agit d'un manque ou d'une insuffisance des liens affectifs de l'enfant avec sa mère. Absence ou insuffisance des ressources d'un débiteur, élément indispensable à l'équilibre psychologique ou au développement de l'organisme.

Nous pouvons bien remarquer avec Sillamy (1973, p. 141) que la carence affective est un manque ou insuffisance qualitative des apports éducatifs dans les différents milieux de la vie de l'enfant (école, famille) ne permettant pas de satisfaire les différents besoins de l'enfant : les besoins physiques, affectifs, intellectuels, culturels, moraux et sociaux.

Lemay (2007) souligne qu'il y a carence affective ou risque de carence affective quand un enfant de moins de trois ans n'a pas noué des liens d'attachement suffisamment solide, structurant et que cette fragilité n'a pas été réparée, soit par les parents, soit par une famille de substitution.

Quant à nous, la carence est un manque d'un être cher, de tout organe ou pas qui procure du plaisir en donnant sens à l'existence humaine et au bien-être, dont on ne peut jamais combler. (Un manque ne peut être jamais comblé, car il est irremplaçable).

I.1.6. AFFECTION & AFFECTIVITE

Bernard et Geneviève pierre (1977), définissent l'affection comme un état qui exprime un attachement, une tendresse ou un contact bien déterminé d'une personne pour une autre.

Pour Doront & Parot (2011) la notion d'affection est d'une extension et d'une compréhension assez vagues, englobant des états aussi divers que les émotions (passions, sentiments, anxiété, angoisse, tristesse, joie, voire sensations de plaisirs et de douleur)

L'affectivité est un ensemble des états affectifs, des sentiments, émotions et des passions d'un individu. Si, pour des raisons d'exposition commode, l'on distingue habituellement, dans la vie mentale de l'homme, trois sphères différents : la sphère intellectuelle, la vie affective, et l'activité, celles-ci sont en réalité, intimement liées et indissociables l'une de l'autre. Cela est particulièrement sensible pour l'affectivité, qui constitue l'aspect le plus fondamental de la vie psychique, la base à partir de laquelle s'édifient les relations interhumaines et tous les liens unissant le sujet à son milieu, lorsqu'une modification intervient dans l'organisation affective d'un être humain, elle retentit sur l'individu tout entier, son efficience intellectuelle, ses attitudes et son comportement.

La joie, le plaisir du succès libèrent les énergies, stimulent l'intelligence et favorisent l'épanouissement de la personnalité. Les préoccupations anxieuses, l'insécurité, l'angoisse, au contraire, qui freine et inhibent le développement de la personne, sont responsables de très nombreuses inadaptations sociales. Elles se retrouvent dans les échecs scolaires, la plupart des névroses, les troubles psychosomatiques et certaines psychoses (Sillamy, 1972, p.15). Quant à nous, l'affectivité est un ensemble des états affectifs entre-autres : des émotions, des sentiments, et des passions, aux quels proviennent le plaisir d'atteindre un objectif de vivre au prêt des parents, de réussir sa vie. Et dans ce cas, le déplaisir, révèle l'existence d'un obstacle qui empêche d'atteindre l'objectif visé et qui conduit de fois à une carence affective.

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I.2. NOTIONS SPECIFIQUES RELATIVES A LA CARENCE AFFECTIVE I. GENERALITES

*Origine, historique et évolution de la carence affective

Le terme « carence » est profondément polysémique, subjectif au sens premier, il signifie manquer, du latin carence, mais de quel manque s'agit-il ?

Situé du côté du manque, la carence est un constitutive de l'humain pour lequel fait toujours défaut cet obscur objet du désir, sa de finit suppose donc un consensus théorique sur les besoins fondamentaux de l'être, mais également sur les seuils en de ça desquels la carence s'inscrit et pénalise de carence n'existe pas en tant que tel, laissant chacun en repérer les traces et en évaluant la manifestation à travers les difficultés d'un enfant ou d'un adulte.

Le terme carence issu de la médecine, désigne le manque ou l'insuffisance d'une substance nécessaire à la vie et qui est apportée par l'environnement dans un cadre normal. Il est difficile à première vue de pouvoir appliquer cette définition au concept psychologique de carence affective ; car cz qui manque dans ce cas est immatériel, invisible, ce qui explique sans doute le fait que ce concept, pourtant primordial en psychologie. Ne s'est développe que tardivement chez l'enfant est en effet relativement récent. Car comment aurait-on pu parler d'un tel concept alors que pendant longtemps, on considère le nourrisson comme un enfant tube digestif ? le développement d'une psychologie plus proche de la réalité du nourrisson, notamment grâce aux travaux de R. Spitz concernant ce qu'il a appelé la dépression anaclitique et hospitalisme, à permit cette simple constatation : le nourrisson a d'autres besoins que ceux que l'on pourrait qualifier de « vitaux », ces travaux montrent que l'enfant a non seulement besoin de la nourriture et des soins que peuvent lui apporter son entourage mais aussi de son affection.

Alimenter le nourrisson, le changer ou le soigner ne sera pas suffisant si ces actions ne sont pas accompagnées d'une certaine charge affective. Les travaux de J. Bowlby sur le concept d'attachement l'accent sur la primauté du « besoin d'amour » par rapport aux besoins dits « vitaux » ou même sur la présence ou non de la véritable mère biologique. « Mémoire de David Fernandez les carences affectives chez l'enfant. Www. Psychologie. Fr/CGI-bien/moteur »

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Il a donc besoin que quelqu'un prenne soin de lui. Maman que devez-vous à vos enfants ?

I.2.1. CAUSE D'UNE CARENCE AFFECTIVE

Comme nous l'avions souligné dans les points ci-hauts que la carence affective est un déséquilibre ou une insuffisance en provenance des plusieurs causent dont voici les plus marquées que nous citerons sans pour autant entrer en détaille :

La mort d'un des parents ou de tous les deux,

Le divorce de parents, ou d'un couple parental,

L'absence des soins maternels, la naissance d'un nouveau-né,

La polygamie des parents, l'abandon, l'antipathie entre la mère et l'enfant, l'inoccupation de la mère vis-à-vis de l'enfant (surtout les mères qui passent toute la journée au service, en abandonnant leur enfant entre les mains de la bonne ou d'une autre personne)

I.2.1.1. CONSEQUENCES DE LA CARENCE AFFECTIVE CHEZ LES ENFANTS NEGLIGE

Ces enfants peuvent connaitre des troubles divers appelés stigmates neuro-parthiques ou névrotiques. Ces termes désignent une chose des troubles physiques ou psychiques ou encore psychosomatiques que l'on rencontre chez un enfant isolé avec une fréquence plus ou moins grande. Il s'agit en quelque sorte d'un retard, du développement ou des certaines intégrations dont les sujets souffriront pendant toute leur jeunesse ou même plus tard.

I.2.1.2. La naissance

Nous savons aujourd'hui que l'enfant avant sa naissance est un être humain conscient et capable des réactions qui, dès le sixième mois de grossesse a une vie affective active. Apres la naissance, des bouleversements, sorti de l'utérus, le bébé n'est plus nourri automatiquement, le pipeline qui l'approvisionnait en oxygène et en substances nutritives, n'est plus la. Pour vivre, le bébé doit commencer à respirer et à absorber lui-même des nutriments. Il a besoin de quelqu'un qui le nourrit et qui comble ses autres besoins psychologiques. Un nouveau-né doit également se développer sur le plan mental, affectif, moral,...

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I.2.1.3. Les besoins affectifs de l'enfant

L'enfant Vient au monde en bénéficiant de l'affection de ses parents, c'est en eux que se trouvent les particularités physiques, intellectuelles et morales. La moindre privation affective de sa mère provoque une frustration dont les conséquences se répercutent sur le comportement total de la vie de l'enfant. La psychanalyse a relevé le tort immense provoqué par les erreurs d'éducation telles que les mots qu'il ne fallait pas dire, un geste un peu suffit, un ton de voix qu'il ne fallait pas prendre. Tout simplement parce que cet être humain fragile est extrêmement sensible. Les impressions faites sur lui sont très profondément conservées dans le subconscient. Au point de déterminer plus tard de névroses, des psychoses et des manies, d'autres comportements tels que l'énurésie, le vol, la coprophagie, la kleptomanie, peuvent être les conséquences d'une carence affective intervenant dans la relation parents enfant surtout, dans la première enfance.

Lorsque les troubles apparaissent isolés, ils ne revêtent pas une grande signification, pourtant, l'énurésie et l'encoprésie à elles seules peuvent se représenter finalement pour l'adolescent une grave invalidité. En revanche, lorsque plusieurs de ces troubles sont associés, ils sont l'indice d'état de tension, d'angoisse, ou représentent dans le premier stade d'une névrose infantile pour le dépistage de ces troubles psychiques de l'enfant, d'une part, la connaissance de ces stigmates cités ci-haut est utile :

- Le fait de sucer le pouce après l'âge de deux à trois ans, - L'énurésie nocturne,

- L'encoprésie, l'angoisse nocturnes avec toutes les craintes irraisonnées qui peuvent être précurseurs des phobies ultérieures,

- Les troubles du sommeil, les cauchemars répétés et le somnambulisme,...

C'est ainsi que l'extrême privation affective due à l'absence d'un ou de deux parents, provoque un déséquilibre, un retard développemental ou certains comportements considérés comme pathologiques. Ainsi, nous pouvons dire qu'il y a la coïncidence entre nous et Maurice Tieche lors qu'il dit : l'amour se nourrit, que l'absence de satisfaction affective se traduisant par un retard à la fois physique et intellectuel très marqué (Guide pratique, 1976, p 41).

Les effets d'une séparation peuvent avoir des répercutions plus ou moins importantes suivant le sujet, la période de séparation, l'existence ou non d'un « substitut maternel, infirmiers auxiliaires, autres parents ».

I.2.2. LA PERCEPTION DE LA SEPARATION PARENTALE PAR L'ENFANT

Il nous semble important de présenter la façon dont l'enfant perçoit la séparation parentale car elle permet de mieux comprendre ses réactions immédiates (N. Kalter et J. Plunkett) ont étudiés la perception qu'avaient les enfants des causes et des conséquences de la séparation parentale, en utilisant un test psychologique de type projectif complété par l'interrogatoire des parents. Un enfant sur trois pensait que les enfants étaient responsables de la séparation des parents, qu'ils soient ou non confrontés à cette situation. Ce sentiment de culpabilité était plus important chez les enfants de moins de huit ans, ce qui s'explique par le mode opératoire de leur pensée. Le divorce était le plus souvent perçu comme source de troubles affectifs et des difficultés du comportement chez les enfants qui vivaient dans une famille unie (37% contre 55% des enfants qui ont des parents séparés) ces résultants confirment notre impression clinique : L'enfant s'adapte à sa nouvelle situation familiale et relativise à la tristesse et au chagrin. Le fait de grandir l'aide à mieux appréhender intellectuellement cette situation.

I.2.2.1. L'adaptation de l'enfant à la séparation parentale en fonction de son âge

Comme nous l'avons vu, les réactions de l'enfant à la séparation parentale sont influencées par son âge et par sa capacité(selon son stade de développement) à intégrer à la fois intellectuellement et affectivement la réalité de sa nouvelle situation familiale.ces données sont confirmées par les résultats de l'étude que : J. Wallenstein et J. Kelly ont menées depuis 1971 sur les conséquences psychologiques de la séparation parentale chez l'enfant(à partir de soixante familles californiennes séparées, ayant cent trente et un enfants de deux à dix-huit ans lors de la première consultation) ces auteurs ont montré qu'au moment de la rupture, l'enfant a du mal à donner un sens aux événements familiaux, sauf lorsqu'il a connu un climat de violence familiale.

L'enfant de moins de cinq ans :

Il peut manifester un arrêt ou une régression de ses acquisitions psychologiques ou scolaires, des troubles du sommeil ou des manifestations d'angoisse (pleurs) lors des séparations. Il peut présenter des troubles de comportement avec des difficultés de contrôler

ses agressivités. Son sentiment d'insécurité se traduit par un besoin affectif généralisé. Parfois il se refuge dans un monde imaginaire où il refuse la réalité et fantasme sur l'absence de séparation ou sur la réconciliation de ses parents. Il a peur d'être remplacé dans le coeur du parent qui ne vit pas avec lui. Les motifs principaux de consultations spécialisées sont les troubles du comportement, à la maison comme à l'école.

C'est devant cette tranche d'âge que les enseignants se sentent les plus démunis face aux difficultés exprimées par l'enfant et qu'ils ne savent pas comment intégrer dans leurs objectifs pédagogiques cette donnée d'ordre privé.

L'enfant de six à huit ans :

Il manifeste une plus grande nostalgie du père absent. Il peut avoir de la difficulté à quitter le giron maternel. Les conflits de la loyauté apparaissent. Les apprentissages de la lecture et de l'écriture sont rendus difficiles par l'absence de disponibilités affectives. A cet âge, le repli sur un monde imaginaire est moins souvent observé mais la peur d'être abandonné est plus forte. L'enfant peut exprimer de la colère contre sa mère (ce qui apparait sous forme de refus de toute autorité) mais cache plus facilement son agressivité envers son père ; c'est ainsi qu'un garçon de huit ans refusait de grandir ; il était tyrannique avec sa mère, obéissant ; en fait, il souffrait d'une relation trop exclusive avec sa mère.

L'enfant de neuf à douze ans :

Il a une capacité plus grande à comprendre la réalité. Il investit plus facilement les activités scolaires ou extrascolaires. Ses manifestations de rejet contre le parent qui est parti, sont plus intenses. La colère est mieux organisée et diriger contre un objet précis. L'alimentation sur le parent opposé à la séparation est plus fréquente, cette attitude pouvant entrainer un rejet complet du parent jugé fautif. Les repères identificatoires peuvent en être perturbés, comme les références au sens moral. En fait, l'enfant souffre parfois de ce qu'il induit, amène en lui.

L'enfant de treize à dix-huit ans :

Il est dans une période de transition. Les conflits de loyauté et les risques d'alignement sur un des parents sont moins importants, car il relativise d'avantage sa place au sein des développements familiaux. L'investissent dans son groupe de copains et auprès d'adultes référents est plus important à cet âge.

A ce niveau, l'étude publiée par D.M. Fergusson est intéressante car elle est centrée sur les relations éventuelles entre la date de survenue d'une rupture du couple parentale et l'apparition des troubles psychiques au moment de l'adolescent. Mille deux cents soixante-cinq enfants ont été inclus dans cette étude prospective et comparative qui a recherché comme signes pathologiques chez l'adolescent l'existence d'une activité sexuelle précoce, une toxicomanie (tabac, alcool, drogue), des troubles du comportement et des troubles de l'humeur. Des facteurs socio-économiques concernant les parents ont été précisés, comme l'existence des parents toxicomanes, un niveau socio-économique bas et la persistance des conflits parentaux.

Le Giron maternel : sous la protection de la mère ou sous la protection maternelle. Tyrannique : ne pas respecter la liberté ou l'autorité de l'autre.

I.2.2.2. L'adaptation de l'enfant à la séparation parentale en fonction de son sexe :

Les études ne sont pas toutes concordantes mais un certain nombre de réactions sont plus souvent observées selon qu'il s'agit des garçons ou des filles. C'est ainsi que J. Black et P. Gjerde, ont réalisé en Californie une étude (prospective, longitudinale et comparative) où cent vingt-huit enfants ont été inclus. Les garçons âgés de trois-quatre ans, dont les parents étaient séparés, présentaient de façon significative une tendance à l'émotivité et une plus grande difficulté à obéir et à contrôler leurs impulsions.

Vers l'âge de sept ans, s'y ajoute une plus grande agressivité, avec une recherche des limites dans leurs relations avec les adultes. Ils présentent une hyperactivité avec un comportement irréfléchi. Ils exprimaient de l'angoisse devant des situations imprévues, les auteurs ont constaté que les garçons qui présentaient des troubles du comportement après la séparation de leurs parents, manifestaient déjà ces troubles avant la séparation. Les conflits parentaux, présenté avant la séparation parentale, seraient la cause de ses troubles.

Les filles de trois ans ne semblaient pas affectées par la séparation de leurs parents. Dès l'âge de quatre ans, elles paraissaient plus renfermées, s'excluant plus facilement du groupe. Cette tendance au repli semblait s'accentuer vers l'âge de sept ans. Les filles investissaient beaucoup l'école et présentaient de très bonnes performances intellectuelles. Il ne semblait pas y avoir chez elles s'exprimaient globalement moins de réactions que les garçons face aux perturbations familiales qu'elles rencontraient.

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Les troubles présentés par l'enfant au moment de la rupture traduisent une souffrance affective qu'il n'arrive pas à élaborer et qui s'exprime dans des troubles du comportement est

I.2.2.3. L'évolution de l'adaptation de l'enfant à la séparation parentale

La séparation parentale est la manifestation visible des modifications survenues dans les relations élaborées entre un homme et une femme devenus, parents. Il est important de dissocier approximativement la période de la rupture, qui marque un changement important dans la vie concrète de l'enfant (départ d'un des parents du foyer, parfois changement de maison, d'école, de quartier, voire de ville ou de pays), de la période où la séparation est effective et s'accompagne d'une réorganisation de sa vie quotidienne avec parfois, l'apparition d'un nouveau conjoint (ayant éventuellement lui-même des enfants). Des demi-frères ou demi-soeurs peuvent naître au sein de la nouvelle famille dite « recomposée » ou « mosaïque » il existe une troisième période, qui précède la rupture et qui correspond au temps des mésententes du couple parental. L'intensité des conflits parentaux à ce moment-là, semble jouer un rôle prépondérant dans l'apparition des troubles psychiques chez l'enfant, avant même que la rupture du couple ne soit annoncée. « Gérard poussin et E. martin-Lebrun Dunod 2011 paris »

De ce fait, il est important de prévenir les troubles psychiques chez l'enfant, dans les lignes qui suivront :

I.2.3. PREVENTION DES TROUBLES PSYCHIQUES CHEZ L'ENFANT

La rupture du couple parental crée une souffrance affective chez l'enfant (peut-être lorsqu'elle clôt une des enjeux). De nombreuses études (déjà citées), ont montré que l'adaptation dans le temps était satisfaisante pour la plupart des enfants. Certains, pourtant, vont ressentir plus fortement l'impact de la séparation parentale. Les troubles affectifs comme la (tristesse) s'associent à des signes de souffrance psychique, exprimant la difficulté qu'a l'enfant d'élaborer la rupture du lien affectif envers ses parents. Les troubles présentés peuvent être immédiates ou survenir à un stade tardif de son développement. Il nous semble nécessaire de connaitre les facteurs qui vont aider l'enfant à mieux s'adapter à sa nouvelle situation familiale, de favoriser leur mise en place et de dépister tôt les troubles psychiques qui nécessitent pour l'enfant, comme pour ses parents, une prise en charge spécialisée.

I.2.3.1. les troubles psychiques présentés par l'enfant

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nette, qu'elle que soit l'âge. Les troubles réactionnels sont proches de ceux que l'on peut observer au moment du deuil : anxiété, culpabilité, dépression et angoisse d'abandon.

*l'anxiété :

Elle traduit une inquiétude injustifiée de l'enfant devant toute situation qu'il ne contrôle pas. Elle renvoie à l'angoisse qu'il ressent devant toute séparation. Les liens qui se tissent entre la mère et son bébé dans les premiers mois sont très importants. Si les interactions sont suffisamment adaptées entre eux, l'enfant prend confiance en lui comme il a confiance en sa mère ; il s'adapte mieux aux situations imprévues et aux séparations. Si les interactions sont mal adaptées, l'enfant n'arrive pas à anticiper le comportement de l'adulte et à lui donner un sens. Lorsqu'il est très jeune, il rejette la relation par des pleurs ou se replie sur lu. Plus tard, devant des situations nouvelles ou peu sécurisantes, il aura tendance à reproduire ces manifestations, rendant la communication difficile. La situation est différente chez l'enfant un peu plus grand, car l'utilisation du langage lui permet d'exprimer différemment ce qu'il ressent.

*le sentiment de culpabilité :

Il est présent chez l'enfant, surtout lorsqu'il est jeune. Sa vision egocentrique du monde (caractéristique de ses capacités mentales à cet âge ne lui permet de comprendre une situation qu'en fonction de lui-même. Il a l'impression que tout ce qui arrive est de sa faute. Même s'il en est pour rien. Il se dit qu'il n'a pas été sage, et il est puni par la séparation des ses parents, il refuse de jouer, de manger, ce qu'il aime, soit en faisant des bêtises qui entrainent une sanction de la part de l'adulte. D'adultes et cela ne change pas l'amour qu'ils ont pour toi>> dans certains cas, l'arrivée de l'enfant est effectivement la raison du départ du père ou de la mère.

*la dépression :

Elle est fréquente lors de la séparation des parents. Elle est en relation avec le sentiment de perte que ressente l'enfant devant cette rupture du couple parental originel. Elle peut exprimer également son identification à l'un de ses parents et à sa souffrance. Elle se manifeste par une diminution du gout de vivre et par une plus grande difficulté à investir d'autres centres d'intérêt. Elle s'accompagne de tristesse, de mélancolie, de perte du gout pour le jeu et d'apathie. Elle justifie un travail spécifique pour aider l'enfant à sortir de cet

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état pathologique, l'aider à se différencier de ses parents et s'appuyer sur les éléments positifs de sa vie.

*l'angoisse d'abandon :

Elle est forte au moment où l'enfant constate que l'un de ses parents s'éloigne de l'autre. Il a peur que ses parents ne s'intéressent plus à lui et ne le quittent. Cette angoisse est très ancienne dans la vie psychique de l'enfant car elle apparait lorsqu'il découvre la réalité de la séparation et prend conscience de l'absence dès sa première année. Très tôt, il perçoit son état de dépendance, qui diminue au fur et à mesure qu'il acquiert une plus grande autonomie. Mais grandir, c'est se séparer chaque jour de ses <<tuteurs>>. Il faut beaucoup de temps (l'enfance et parfois plus) pour atteindre cette maturité qui caractérise l'état adulte et permet à son tour de devenir support de vie. Quelques soient son âge et la qualité des relations qu'il a intériorisées. L'enfant peut ressentir de l'angoisse devant le risque d'abandon. Ce ressentiment est d'autant plus déstructurant qu'il renvoie à une situation réelle.

*l'effet néfaste de l'abandon de l'enfant par un de ses parents :

Il est très difficile de mettre en évidence une relation claire entre l'irrégularité des rencontres de l'enfant avec son père (ou leur absence, ce qui est le cas le plus fréquent) et l'apparition de troubles psychologiques. Différents facteurs, comme les conflits dont l'intensité peut favoriser un abandon ultérieur, sont intriqués. Les recompositions familiales influencent également la façon dont l'enfant réagit aux changements survenus dans sa famille. L'observation clinique montre qu'il souffre d'être abandonné par un de ses parents. Il est également très perturbé par l'incohérence du comportement de celui qui ne vit pas avec lui. On s'en soutien, une fillette de cinq ans a dessiné une maison en ruine le jour où son père n'est pas venu la cherché comme il avait annoncé.

Une analyse plus complète de l'étude de l'INED réalisée en 1985 montre que l'abandon par le père était plus fréquent lorsque la séparation du couple parental avait lieu avant la naissance ou pendant la première année de vie (plus d'un enfant sur deux). Le risque était moins important lorsqu'elle survenait après l'âge d'un an (un enfant sur quatre). Le fait qu'il y ait eu un mariage semblait également favoriser la persistance des liens entre l'enfant et son père (un enfant sur quatre ne le voyant plus après le divorce). Dans le cas d'union libre, le temps de présence du père auprès de l'enfant était déterminant : deux enfants sur trois ne voyaient plus leur père après la rupture du couple parental lorsqu'ils avaient vécu moins de

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deux ans avec lui. (Contre un enfant sur quatre lorsqu'il avait vécu plus de deux ans avec lui). Le niveau socio-économique jouait également un rôle prépondérant dans le maintien des liens entre l'enfant et son père : un enfant sur deux voyait son père régulièrement lorsqu'il était cadre, contre un enfant sur cinq quand il était ouvrier. Dans la première étude que nous avons faite en Isère, les enfants étaient aussi nombreux à rencontrer régulièrement leur père, qu'elle que soit sa profession. En revanche, les abandons étaient plus fréquents chez les ouvriers alors que les contacts irréguliers étaient plus souvent observés lorsque le père était cadre.

A ce niveau, Michel Lemay comme nous l'avions dit dans l'introduction, il a opéré trois situations d'abandon non réparées :

Intrafamiliale : un parent seul, démuni, le plus souvent une femme avec un lourd passé d'extrêmes limites dans ses compétences parentales, une femme qui veut se réparer mais qui, du fait de ses compétences parentales limitées, oscille entre des moments d'hyper protection et des moments de rejet, qui débordée par l'enfant, le confie à une voisine, puis culpabilisée, le reprend, puis, débordées à nouveau, l'abandonne, c'est le départ des carences affectives.

La grande carence : Dénoncée par Spitz, Bowlby, Myriam, David, Geneviève appel, liées aux carences de l'institution, aux insuffisances du personnel, sa rotation, à la fragilité des parents des milieux riches dans lesquels les parents investissent beaucoup à l'extérieur, avec une succession d'employés de maison, l'enfant devient difficile, la rotation s'accélère...

Quant à Napolito, cité par Lemay, mais la souffrance de l'enfant est toujours la même ; Michel Lemay ; pour l'expliquer, il faut le développement de l'enfant. L'enfant pour se construire doit effectuer deux processus simultanément d'une part et d'autre par s'individualiser, se distinguer de l'autre ; c'est la constitution d'une « colonne vertébrale psychique » suppose des acquis.

L'enfant prenne conscience de son corps, comme limite, comme contenant, comme contenu, comme fierté, avec une motricité qui se développe. Cela ne peut se faire que si l'enfant est investi, et toute une série des stimulations. Dans la carence, du fait de la discontinuité des soins, il y a une discordance.

S'enraciner : dans une espace, sa maison, son quartier, des objets reconnus. Séquences temporelles régulières. Dans ces séquences, l'enfant va inscrire des souvenirs, donc un sentiment du présent et la capacité de se projeter.

Conviction de pouvoir agir sur l'environnement : afin qu'il vit des événements qu'il ne

maitrise pas, cela va attaquer sa maitrise de la causalité.
Gère son anxiété : découvre qu'il est limité, mortel, il va devoir accepter d'être castré. L'anxiété est nécessaire pour mobiliser nos compétences, à condition de ne pas être envahi par l'anxiété. Il va introjecter des personnes significatives. Si ces personnes se dérobent, c'est le désert, puisque l'enfant ne peut pas tout réaliser, il va pouvoir réaliser des désirs. Chez l'enfant carencé, ce monde hallucinatoire est soit trop pauvre, soit il est submergeant ; il y a tel manque qu'il lui faut créer des figures toutes puissantes. Pour s'enraciner, il faut développer un langage, des activités ludiques, symboliques.

Grace à cela il est possible de se construire, de gérer son agressivité, sa sexualité. Quand « la colonne vertébrale » est fragile, il y a une symptomatologie que constitue le syndrome carentiel. Sur le plan symptomatique, Spitz, Bowlby, David, appel, ont reconnu que des enfants présentant des troubles de la relation ou les troubles relationnels, ont une absence de gestes anticipateurs, une faute du regard, des souffrances dans leurs corps, des troubles alimentaires, des troubles du sommeil, qui rendent ces enfants difficiles quand on voit ces enfants évoluer, on voit apparaitre une symptomatologie différent. Il y a beaucoup d'écrits sur les bébés carencés, mais très peu sur ces enfants à l'âge de latence. A 7, 10, 12 ans, ils montrent une extraordinaire avidité affective, je les appelle les petits anthropophages de l'amour. Ils veulent nous dévorer dans notre temps et notre espace. Le clinicien peut d'ailleurs les reconnaitre à distance : ce sont des mots oraux qui sont employés pour les décrire : « il me dévore » « je ne vais pas me laisser bouffer »

Mais cette grande avidité affective s'accompagne d'une grande difficulté à accepter les manques d'affection : les petits anthropophages de l'amour ont du mal à digérer l'amour. Ils présentent ce que j'ai appelé « j'ai mal à ma mère » des mécanismes de brisure ce sont de coupure que l'enfant déclenche que chaque fois qu'il demande de l'amour.

L'enfant va demander que l'on s'occupe de lui, mais quand on le fait il devient agressif, injurie, est en colère. L'adulte ne comprend pas, l'enfant veut beaucoup d'objets qui sont cassés, perdus, très vite. A quoi sont dus ces mécanismes de brisure ?

A plusieurs causes qu'il est important de comprend : ils ont de tels manques affectifs que ce qu'on leur apporte est toujours dérisoires ce qu'ils reçoivent n'est jamais satisfaisant, ce qui avive leur agressivité plus ont les aimes, plus ces enfants deviennent agressifs et

exigeants. Une autre raison c'est que pour eux, aimer c'est pouvoir être abandonné. Du coup ils testent : toi aussi tu vas me rejeter, vas-tu accepter de passer le test ?

Ces enfants ont une très faible estime d'eux-mêmes car ils n'ont pas été désirés, ils ont des mots terribles, par exemple une petite fille convaincue d'être mauvaise : « je suis un avortement raté »

Ces grandes blessés sont de grands déprimés, on ne peut pas vivre avec le manque, ils vont se construire le phantasme d'une mère mystique idéalisée qui pourrait combler leurs manques, toutes puissance, mais avec une agressivité à son égard car elle abandonne, il y a un mélange détonnant de quelqu'un qui aime et de quelqu'un qui pourrait détruire.

On comprend bien alors que quand ces enfants rencontrent un personnage maternel (homme et femme) ca les renvoie à l'agressivité vis-à-vis de ce personnage mythique. Cela explique l'agressivité « qu'ils ne peuvent décharger sur ce personnage inconnu » l'incapacité à supporter la compétition, le manque de désir de sensorialité, l'énurésie, l'encoprésie, le caractère régressif de leur demande, leurs faibles capacités à se défendre face à des pédophiles. Pour eux, une façon que l'on s'occupe deux, est d'être malades ?

Ils ont des difficultés dans leur scolarité, sont désorientes dans le temps, dans l'espace, dans le monde familial, dans le monde scolaire, dans les loisirs, c'est l'échec. Mme Napolito : quand ces enfants grandissent, c'est un drame quand ils deviennent parents.

Michel Lemay : ce sont souvent des jeunes gens qui veulent réparer leur passé : on veut u bébé très vite. Et dans une proportion importante, ils rejouent le drame qu'ils ont vécu. C'est facile à comprendre si l'on fait que le désir sexuel, le désir de couple et le désir d'enfant c'est ne pas la même chose.

Le désir sexuel : ils ont une telle soiffe d'être aimés, que dans le choix de l'être aimé il y a un manque d'esprit critique. La sexualité est souvent prégénitale, mais ils ont toujours un désir de grossesse, un désir réparateur. Pendant la grossesse ils ont un comportement que les maternités devraient pouvoir repérer afin de pouvoir les aider : le bébé imaginaire est extraordinaire, il va tout réparer. Mais, au 4eme, 5eme et 6eme mois om ne voit pas de préparatifs, pas de layette, pas de berceau, pas de chambre, il ya un immense décalage entre le discours et les actes concrets.

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Accepter un partenaire, c'est accepter de partager, ne plus fusionner avec l'enfant. Cela peut être insupportable pour ces parents déprimés. Quand on dit cela, le risque est d'être

Souvent aussi on découvre une absence étonnante de précaution par exemple, des prises de risque enfin de grossesse. Il y a un mouvement d'amour et un mouvement destructeur. Le désir de grossesse est là, mais pas le désir d'enfant. Etre parent, c'est accompagner un être humain dans un processus de séparation et d'individuation. C'est toujours vécu de manière ambivalente : on voulait en petit poussin et on a un canard qui a bien raison de vouloir s'envoler.

Ce mouvement de séparation est insupportable pour les parents carencés. Cela a beaucoup des conséquences sur les compétences parentales. Le bébé réel, qui dort mal, vomi, fait caca, devient vite un bébé persécuteur, ce qui peut aboutir à un risque de maltraitance. Pas tout de suite car c'est d'abord un bébé qui accepte d'être un objet poupée, mais quand l'enfant commence à expérimenter à s'opposer, il envoie un message : tu es là pour m'accompagner, pour me réparer, pas pour fusionner, là certains refont un enfant, ou deviennent violents avec cet enfant persécuteur, ou partent. On ne peut être empathique que si on ne se confond pas avec l'enfant.

Chez les parents carencés, on voit très vite des troubles de l'empathie. Par exemple une maman dont l'enfant pleur, elle est fatiguée, elle pense que l'enfant est fatigué. Elle va le laisser dans le berceau et il va persécuter avec ses pleurs. Une autre fois, le bébé est fatigué, mais elle se sent seule, il a besoin d'être materné. Elle va le prendre, il va se raidir, refuser d'être porté et elle va à nouveau être persécutée.

Si le parent carencé a une mauvaise estime de lui-même, il va craindre que ce qui vient de lui soit mauvais, nous avons fait un travail à Montréal, à l'hôpital Saint Justine, par apport à ces parents qui viennent consulter en urgence, il y une anticipation du négatif, grimace qui est le signe d'une petite douleur est interprétée comme le début d'une maladie grave.

Même si l'on aime son enfant, il faut le désillusionner, le limiter. Il faut pour cela couper la relation « ca suffit, je te demande d'arrêter » si le parent a peur d'être abandonné, il aura peur d'un acte qui coupe la relation, il ne mettra pas de limite. L'enfant deviendra un tyran insupportable. Nous avons parlé du fait d'accepter l'enfant comme il est, des risques de malentendus relationnels, du désir sexuel, on a parlé du désir de grossesse, fort du désir d'enfant-faible.

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nous-mêmes déprimés, dans l'anticipation négative d'une répétition anticiper négativement, c'est stériliser toute forme d'aide. Je ne dis pas cela pour dire qu'il n y a rien à faire mais plutôt pour dire que puis que ce syndrome est si lourd, il faut tout faire pour l'éviter, pour la prévention.

Selon Michel Lemay, tout homme a un désir de grossesse. L'homme carencé va vivre fortement ce désir de grossesse par l'intermédiaire de sa femme avec une certaine frustration. Dans la rivalité, il va tenter d'être une mère substitut. Soit la mère partage, soit la mère retient l'enfant et le père va soit s'attaquer à ce petit rival, ou va boire, ou va combler dans le travail le désir de fusion. La difficulté d'empathie se joue pour le père comme pour la mère. Dans un premier temps, c'est « j'ai mal à ma mère, puis ce sont des problèmes avec le père » la prévention, ce qui est enrageant, ce que l'on connait très bien ce syndrome. Théoriquement on pourrait supprimer cette carence, mais elle augmente. On pourrait intervenir dès l'adolescence dans les collèges et sensibiliser les adolescents à la question de compétences parentales.

A la maternité on repère assez bien ces parents qui ont une image idéalisée de l'enfant mais qui ne préparent pas. Le travail montre que les mères sont alors extrêmement dans leur inconscient. L'enfant dans le ventre réactive le passé, et des réaménagements libidinaux, psychiques, sont alors possibles avec des thérapies brèves.

Mm Napolito : les mères seront ensuite moins accessibles si on n'a pas travaillé à ce

moment.

Michel Lemay : et cela prendra plus de temps. Et il n y a tout l'accueil pendant les premiers mois de la vie de l'enfant. La PMI, si elle ne se limite pas à la taille, et au poids, peut faire beaucoup pour accompagner les parents en difficulté. Je veux souligner un point au tant je ne crois pas aux thérapies verbales. Les mères ont besoins de concret, qu'on s'appuie sur les compétences de maternage, baigner nourrit, manger en présence de quelqu'un qui va les aider à repérer les erreurs et les ressources, les richesses d'anticipation.

Trouver quelqu'un qui montre : je m'intéresse à vous, à votre corps, votre espace, aux séquences temporelles. Il ne faut pas s'embourber dans l'analyse de l'enfant imaginaire. Le grand problème est que tant que l'enfant réparateur, on peut faire quelque chose. Mais quand on rentre dans le cercle vicieux : enfant persécuteur-persécuté, l'enfant devient difficile et ca percute un couple déjà fragilisé. Tout ce qui peut être fait avant doit l'être.

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Mm Napolito : pour une maman qui n'a pas de mère, il est sécurisant d'avoir une présence qui la rassure. Elle est angoissée. Je n'ai pas eu de mère, comment vais-je faire ?

Michel Lemay : il y a un clivage en elle entre bonne et mauvaise mère. Il faut s'appuyer sur les compétences de la bonne mère pour modifier quelque chose. Et puis il ya les moments de repli, des lieux de soutien (par exemple les maisons vertes créées par Dolto)

Des structures qui font que nous sommes moins désarmés qu'on le pense d'autant que ces parents avides affectivement, l'aidant accompagne authentiquement sans faire penser les points de son affectivité. Ces parents brisent peu la relation.

Quelque fois, la compétence est tellement atteindre qu'il faut envisager un placement familial. Mais alors il ne faut pas tomber dans le cycle placement, retour en famille puis placement à nouveau. Puis retour qui provoque une discontinuité.

Quelque fois les parents ont toujours cassé le placement, car il ne peut supporter qu'il y ait un parent substitut. Il faut alors un jugement pour protéger le placement en institution quand le placement en famille d'accueil ou le retour en famille sont trop risqués. Une maison d'enfants avec une équipe pluridisciplinaire dans la mesure où les personnels sont bien formés et stables, peut être alors nécessaire.

Oui le syndrome carentiel est très grave, mais il n y a pas lieu d'être exagérément pessimiste, il n y a pas de répétition automatique quand les gens peuvent profiter d'une aide adaptée. Cela suppose que tout le monde croie en l'existence de la carence affective. Le DSM 4 « diagnostic statistique of manuel » ne cite pas la carence affective. Si les praticiens, juges, psychiatres, psychologues, infirmiers, puéricultrices, éducateurs, n'ont pas conscience de l'importance de cette question dès les premières années, l'impact incroyable des carences précoces, nous serons d'éternels pompiers. (Qui veut dire, nous traiterons ce facteur qui est la cause des troubles relationnels ou comportementaux, sans aboutir au sucer).

Ne pas laisser les mères voir leurs enfants prématurés à l'hôpital, avec les risques que les mères fragiles fassent un deuil second aire. Croire en placement familial que l'amour suffit, -c'est de l'escroquerie-, laisser sans aider un parent avec un grand décalage entre enfant imaginaire et enfant réel, voilà des risques importants. C'est la société qui doit comprendre que ces premières années, c'est la construction des enfants, la base qui permet de répondre aux quatre grandes questions :

Qui suis-je ? Qu'est-ce que je fais ? Avec qui ? Au nom de quoi ?

Les médecins, les psychologues qui n'acceptent pas de suivre ces parents et ces enfants car cela ne répond pas aux règles de la psychothérapie, il faut dire que c'est une population tellement fragile qu'il faut faire quelque chose.

I.2.3.2. la difficulté à reconnaître et écouter la souffrance de l'enfant :

La rupture parentale et les conflits qui la précédent créent une situation familiale peu propice à l'écoute des enfants. Les parents doivent assurer la fin d'une relation amoureuse, le départ d'une personne parfois encore aimée, le deuil de la famille idéale qu'ils avaient projeté pour eux et pour leurs enfants. Toutes ces blessures affectives sont plus ou moins envahissantes selon la capacité psychique de chacun à contenir ses émotions et à dissocier sa fonction parentale de sa vie personnelle. En cas de dépressions, l'adulte se met en état de dépendance psychique vis-à-vis de son entourage, il est incapable d'avoir une relation adaptée dans les interactions avec son enfant.

La culpabilité est très forte chez les parent, qu'ils prennent la décision de la rupture ou qu'ils assument, leur désire de compasser ce qu'ils pensent être un préjudice insurmontable dans la vie de l'enfant, rend quelque fois difficile la mise en place d'une relation sécurisante où autorité et affectio se mêlent.

Parfois, l'enfant perçoit la fragilité de l'adulte. Il essaie de le protéger pendant la période édifice de la rupture du couple parental. Puis lorsqu'il le sent capable de supporter ses sentiments, il manifeste des troubles, comme si les barrières qu'il avait mises en place pour canaliser ses angoisses cédaient progressivement. Les parents sont surpris de ce décalage dans le temps.

Dans certains cas, la séparation parentale est présentée comme idyllique. (Merveilleux). Les parents sont très attentifs à ce que tout se passe le mieux possible pour l'enfant. Le moindre détail est prévu. L'entente est parfois tellement cordiale que la séparation devient difficile à comprendre pour quelqu'un de l'extérieur (mais peut être aussi pour l'enfant). Le discours est comme lissé : aucun reproche, aucun grief. Il ne semble pas y avoir de situation de rupture affective ni de crise émotionnelle. Les parents contrôlent tellement tout (leurs sentiments, la vie matérielle) que l'enfant ne se sent plus le droit d'exprimer sa souffrance. Condamné au silence, il doit refouler sa peine jusqu'à ce qu'elle l'envahisse et s'exprime par des symptômes variés (Prévention des troubles psychiques chez l'enfant).

Hormis cette prévention des troubles psychiques chez l'enfant, nous signalons que les différentes théories qui seront évoquées dans la partie suivante, illumineront nos zones d'ombres que nous avons sur ces symptômes qui apparaissent dans plusieurs troubles, maladies psychiques ou psychologiques.

I.2.4. TYPES OU SORTES DE CARECE AFFECTIVE

Lorsqu'un bébé ou un enfant reçoit des soins maternels insuffisants de la part de sa mère sans autre compensation de son entourage, ce dernier tombera dans une carence affective que nous appelons : carence maternelle.

Les rapports entre l'enfant et sa maman sont discontinus, distordus, ou insuffisants sans forcement qu'il a de séparations physiques, c'est la carence larvée. Cette carence peut avoir des conséquences frustrantes caractérisées.

On parle de carence sévère lorsqu'il y a un placement prolongé et frustrant de l'enfant dans une institution, des ruptures répétées des liens entre lui et les figures maternelles ou extrêmement frustrantes avec les parents. La carence maternelle sévère précoce (avant deux ans) et prolongée est ordinairement génératrice d'inaffectivité.

La carence nutritive liée au manque de magnésium se traduit par des nombreux signes, entre autres : des contractions musculaires, crampes, migraines, tremblement, engourdissement, désorientation, perte de l'appétit, fatigue persistante, stress ou la dépression

Le manque de soin (absence d'affection)

Le manque d'empathie (absence d'écoute et de compréhension)

Le manque de protection (absence de guidance et de soutien par les autres) ce qu'il faut noter est qu'un patient peut avoir souffert d'un, de deux ou de ces trois types de carence que nous venons d'ajouter aux sortes de carence déjà citées.

NB : on ne peut jamais revenir en arrière et combler un manque affectif et ainsi corriger du même coup les troubles relationnels de l'attachement et ceux associé il y a plusieurs niveaux de gravité bien étendu.

Les réactions de l'enfant face à une séparation se regroupent en trois phases que voici :

-protestation : l'enfant pleur, montre des signes de détresse aigue, s'agite, cri et met en oeuvre tous les moyens limités dont il dispose pour retrouver sa maman. Cette phase pourra durée quelques heures à plusieurs jours.

-désespoir : l'enfant est de plus en plus dérouté, il commence à se replier sur lui-même en exprimant demande aucune à son entourage et relâche ses efforts de réactions que se trouvait notre patient car il vivait dans le désespoir de ne jamais rencontrer ses parents, ce qui le conduisait à des réflexions de la guerre :

« En quoi serais-je utile dans la société congolaise ? »

« Mieux vaut mourir qu'être le prototype de mes parents » « C'est de ma faute, ils étaient unis avant ma naissance »

« Mon entourage ne me considère pas avec raison, fils abandonné, rejeté, qui n'a jamais vu son père... »

-détachement : l'enfant semble s'installer dans la séparation en acceptant les soins, il mange de nouveau et commence à jouer. Il perd alors tout attachement à sa mère.

I.2.5. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL ET TRAITEMENT

Un diagnostic est une identification d'une maladie ou d'un trouble à partir de ses symptômes. Quant au diagnostic différentiel, c'est une identification d'une pathologie grâce à la comparaison entre divers symptômes dus à plusieurs affections.

Quant à nous, le diagnostic différentiel nous a permit à déterminer la nature de la pathologie à partir des symptômes ci-après :

Le refus d'accepter ou de reconnaitre son sa situation, la solitude, méfiance,

Le refus de parler de lui ou de sa famille, voire raconter son histoire, le repli sur soi, Attachement excessif à sa grand-mère, les délires de persécution, agitation,

Les sujets qui ont soufferts de carence affective ou de séparation tôt dans l'enfance, et qu'ils ont subis des événements stressant à l'âge de l'adolescence ou adulte, sont à une psychothérapie comportementale, ou soit à une combinaison des deux. Les psychothérapies individuelles ou de groupe ont une certaine efficacité chez ces patients.

La thérapie dialectique comportementale centrée sur l'échange entre la thérapie et le patient, réduit de manière significative le comportement autodestructeur et suicidaire chez des individus atteint de trouble de la personnalité limite.

Des médicaments tels que les antidépresseurs et ceux qui stabilisent l'humeur peuvent être utilisés pour traiter des symptômes comme un trouble dépressif ou des variations extrêmes des émotions.

Des antipsychotiques peuvent être recommandés pour traiter la confusion mentale de la pensée et l'activation du comportement.

Quant à nous, nous avions appliqué l'accompagnement psychosocial pour préserver la santé mentale et le bien-être de notre patient afin d'améliorer son développement psychologique et son interaction sociale.

1.3. LES THEORIES EXPLICATIVES RELATIVES A LA CARENCE AFFECTIVE

La théorie de l'attachement a été formulée et développée par Bowlby (1958). Elle constitue l'aboutissement de deux champs de recherches, dont Zazzo a bien retracé l'historique (1972, 1974) ; la théorie de l'attachement marque la convergence entre les travaux d'éthologistes et ceux de psychanalystes, tous deux ayant montré les effets dramatiques de l'absence de relation à un adulte privilégié, tant chez le petit de l'homme, que chez celui du singe (macaque rhésus).

I.8.1.1. L'apport des ethnologues

Ils sont à l'origine de la théorie de l'empreinte. Lorenz, dès 1935, synthétise les résultats de nombreux travaux convergents décrivant l'établissement des liens entre congénères (Lorenz étudie plus particulièrement les oiseaux anatidés). Il définit l'empreinte comme un mécanisme inné permettant au premier « objet » mobile qu'il voit et qui est généralement le congénère adulte l'ayant mis au monde. La fonction principale de ce comportement est d'apprendre à reconnaitre les caractéristiques des partenaires sociaux de tout animal nouveau-né vers lesquels vont s'orienter les réactions instinctives et les comportements sexuels.

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I.8.1.2. L'apport des psychanalystes

Avant les éthologistes, des psychanalystes et plus particulièrement Spitz, avaient constaté l'apparition des troubles importants du comportement lorsqu'un enfant, élevé jusqu'alors par le même adulte, sa mère, était soudain séparé d'elle, pour être placé dans une pouponnière ou un orphelinat. Ces établissements se caractérisaient par un environnement correct pour tout ce qui concerne les soins, la nourriture et l'hygiène, mais l'impossibilité pour l'enfant d'y construire une relation privilégiée avec un adulte.

A l'observation, ces enfants présentent rapidement un tableau dépressif (trouble de l'humeur, perturbation somatique importantes : troubles du sommeil, sensibilité accrue aux maladies, arrêt, puis retard du développement physique et psychomoteur) qui peut s'aggraver si la période de séparation dépasse cinq mois. Le retard de développement s'accroit et le taux de mortalité devient très élève étant donné la sensibilité accrue aux maladies infectieuses. Les carences importantes de stimulations tant physiques qu'affectives expliquent l'évolution dramatique de ces enfants.

Au XIXème siècle, les liens qui unissent l'enfant et ses parents ne sont pas sujets, à discussion. L'amour maternel supposé évident. Quant à sa réciproque, c'est en d'autres termes qu'elle se pose, le respect, l'obéissance sont alors considérés comme devoirs filiaux, les « liens du sang » demeurent le principal facteur explicatif des relations parents-enfants. « p 14, 47, 48, 49, 3eme éd. A. Baudier-B. Céleste »

I.8.1.3. Deux modèles théoriques

Ces modèles prédominent dans la première moitie du XXème siècle : le Behaviorisme et la psychanalyste. Tous deux mettent l'accent sur l'impotence des expériences infantiles dans la constriction de l'individu.

Pour Watson, fondateur du behaviorisme, le conditionnement des habitudes dans un contexte d'interaction sociale est le principal facteur de développement. Le milieu et les stimulations qu'il offre sont placés au premier plan. Simultanément, Freud assigne à l'enfance une place prépondérante pour la compréhension de l'adulte. En même temps qu'il réfute le rythme de « l'enfant bon » perverti par la société, Freud place l'histoire affective de l'enfant comme élément central dans la construction, de la personnalité individuelle.

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La diffusion de ces théories s'effectue dans une société dont l'organisation s'est profondément modifiée ; une forme d'organisation familiale domine : la cellule conjugale, composée uniquement des parents et de leurs enfants.

Dans cette forme de famille dite moderne, par opposition de la famille traditionnelle ou élargie, l'affectivité est perçue comme l'élément essentiel du lien qui uni les membres (parent entre eux et enfants-parents) le changement des valeurs dû à cette « montée du sentiment » est pour Shorter (1977) ce qui caractérise la famille moderne. Les cadres explicatifs donnés par Watson et Freud, en accordant une place privilégiée a la famille pour rendre compte du développement et des caractéristiques des individus, s'appliquent à une société toute prête à reconnaitre l'impotence de cette composante de changement historique de ses valeurs psychosociologiques. (Armand colin, 2010,3eme éd)

I.4. ETUDES ANTERIEURES

Comme il est de coutume que tout chercheur doit associer à son travail, les ides d'autres chercheurs qui l'ont précédé dans son domaine, pour la meilleure cohésion scientifique. Ces études permettent au chercheur de tracer une ligne de démarcation entre la littérature qu'il a découverte et son orientation propre. Et pour ce qui concerne ces études antérieures menées par différents chercheurs à travers le monde au sujet de la carence affective, sont certainement nombreuses. Cependant dans le cadre de notre rapport des recherches, nous avons tenté de nous battre et nous avons trouvé quelques études qui nous a apparait importantes pour nous permettre d'atteindre nos objectifs, nous les résumons ci-dessous :

En 2000 Nsewa Kasa, a mené une étude intitulée « la prise en charge des mineurs et son impact sur le développement social » pour atteindre son objectif, il a utilisé les méthodes fonctionnelles et historiques. Apres l'enquête, il s'est posé la question de connaitre le processus d'encadrement des enfants en situation difficile par les salésiens et de déminer la façon dont ils interviennent pour intégrer ces enfants dans la société en respectant toutes les conditions possibles aux enfants.

Comme suggestions : il a parlé de la création des maisons des passages spéciaux dans le recrutement des jeunes enfants en situations difficiles. Il a ajoute en disant qu'il est préférable d'organiser un enseignement professionnel dans le but de rendre utile ces enfants dans la société. Il a par ailleurs lancé un appel à l'Etat congolais et aux personnes de bonne

volonté de créer le centre de rééducation et réinsertion de la jeunesse, de favoriser ces enfants pour qu'ils soient utiles dans leur société.

En 2007, Nakijumbi Kagero, a mené ses études sur « symptomatologie et conséquence de la carence affective » cas du camp-vangu.

Pour son objectif, il s'est focalisé sur les problèmes qui déséquilibrent les secteurs psychomoteur et affectif de l'enfant, afin de donner les solutions psychologiques applicables par la mère pour que l'enfant grandisse sans problème aucun. Il s'est posé la question de savoir si <<la carence affective serait due aux difficultés comportementales de la longévité que connaitrons les enfants dans leur avenir suite à des conséquences et symptômes, en utilisant la méthode clinique et la technique d'entretien associée à la technique d'observation. Cette méthode lui a permis d'observer pendant trois mois et Deacon approfondie les symptômes et les conséquences de la carence affective qui conduisent les enfants aux difficultés comportementales dans leur avenir. Les deux techniques lui ont permis de recueillir les données ou les informations, en descendant sur terrain pour s'entretenir avec les mères et leurs enfants souffrant de la carence affective, pour connaitre leur problème, envie de proposer une psychothérapie adéquate.

Pour de culpabiliser l'enfant, il faut l'aider à comprendre l'ambivalence de ses sentiments. « Tu aimes ton père et en même temps, tu veux prendre sa place auprès de ta mère » et lui montrer la différence qui existe entre ce qu'il ressent et la réalité de la vie des adultes. « C'est parce-que tes parents ne s'aiment plus qu'ils se séparent ; ce sont des histoires ».

Pour Kasongo wa Kasongo (2007), son étude se focalise sur les conséquences qui découlent de la conduite des enfants victimes de la carence affective paternelle dans la ville de Lubumbashi.

Apres analyse et sur base de plusieurs techniques, il est arrivé à constater que les conditions économiques, culturelles seraient la cause de l'abandon de ces enfants par leurs pères, ce qui provoque une carence affective paternelle ayant comme conséquences néfastes : un comportement déviant.

En 2011, Ilunga Kanyuki wa Kwanda Minos a mené une étude sur : « impact de la carence affective sur le développement psychomoteur des enfants âgés de 3 mois à 5 mois/ cas de la maison Kilelabalanda » il a utilisé la méthode d'enquête pour récolter des

informations sur la carence affective et son impact sur le développement psychomoteur, en appliquant la technique documentaire qui lui a fournie les données permettant la vérification de son hypothèse, ainsi que l'interview qui a favorisé le contact direct avec les enquêtés qui sont les enfants du centre kilelabalanda. Il a fini par noter que ces enfants évoluaient normalement sur le plan du développement moteur et accusaient un retard en ce qui concerne le développement social. Raison pour laquelle il a proposé à ce centre de mettre l'accent particulier sur le développement du langage parlé chez les enfants en les stimulant à s'exercer pour parler entre 9 et 12 mois et d'accorder des occasions des rencontres entre les enfants du centre pour accroitre le développement social.

Dans toutes les études citées ci-dessus, l'intensité des conflits entre les parents constitue un facteur des risques prépondérant dans l'apparition de troubles psychiques chez l'enfant, pendant et âpres la séparation. Pour J. Block et P. Gjerde, les conflits, en tant que facteurs aggravants, sont les seuls responsables des troubles observés chez les enfants, qui existaient avant la separation. A. Cherlin, Furstenberg, P. L. Chase-Lansdale et K. Kiernan ont mené deux études (prospectives, longitudinales, comparatives) en Grande-Bretagne et Aux Etats-Unis, sur les enfants âgés de onze ans, dont les parents se sont séparés, présentaient plus de troubles du comportement et un moins bon score aux tests de lecture et de calcul. En fait, lorsque l'on tien compte de l'existence de conflits au sein de la famille, il n'existe pas de différence significative entre les enfants de parents séparés et ceux de familles unies. Cette tendance est plus nette chez les garçons. Une grande partie de troubles présentés par les enfants âpres la séparation de leurs parents semblerait imputable aux conflits parentaux et ceux troubles étaient présents avant le divorce, surtout chez les garçons.

De la même façon, Th. Chess et A. Thomas ont montré dans une étude (longitudinale et comparative) que la capacité d'adaptation des adolescents ne diffère pas de façon significative entre ceux qui sont issus de famille unies et ceux dont les parents se sont séparés sans conflit. La capacité d'adaptation serait en revanche moins bonne lorsqu'il y a eu des conflits dans la famille pendant leur enfance.

L'appariation des troubles du comportement est plus fortement corrélée avec l'existence d'une mésentente parentale qu'avec la séparation. D'âpres M. Rutter, lorsque l'enfant a une bonne relation avec son père et/ou sa mère, il est en partie protégé contre les effets nocifs de la discorde entre ses parents. Les effets négatifs sont d'autant plus importants

que les conflits sont intenses avant la séparation et que l'enfant est associé aux disputes (enjeu, témoin, confident, porte-parole) la nature de la séparation elle-même.

Toutes ces études confirment notre expérience clinique. L'enfant souffre de voir ses parents se déchirer. Il est atteint au fond de lui-même dans les images qu'il a intériorisé de chacun d'eux. Chaque agression le blesse dans la partie de lui-même qui s'est construite au contact sans comprendre de son père ou de sa mère. Il est d'autan plus déstabilisé que c'est une personne aimée qui émet ces critiques la souffrance que cela suscite chez l'enfant.

Apres avoir présenté ces études, il nous est demandé de montrer les ressemblances et les dissemblances par apport à notre étude couramment les ressemblances, toutes ces études parlent sur la carence affective. Pour ce qui est des dissemblances, la première étude porte sur : symptomatologie et conséquence de la carence affective dans la relation mère-enfant. « Cas du camp-vangu »

La deuxième étude porte sur la prise en charge des mineurs et son impact sur le développement social,

La troisième est celle de J. Block et P. Gjerde, qui ont constaté que, les conflits, en tant que facteurs aggravants, sont les seuls responsables des troubles observés chez les enfants, qui existent avant la séparation.

La quatrième étude parle des conséquences qui découlent de la conduite des enfants victimes de la carence affective paternelle dans la ville de Lubumbashi.

La cinquième est celle des A. Cherlin, R.Furstemberg, P. L. Chasse-lansdale et K. Kiernan qui ont mené deux études (prospectives, longitudinales, comparatives) en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Sur les enfants âgés de onze ans, dont les parents se sont séparés, présentaient plus de troubles du comportement et un moins bon score aux tests de lecture et de calcul.

La sixième est celle des Th. Chess et A. Thomas qui ont montré dans une étude (longitudinale et comparative) que la capacité d'adaptation des adolescents ne diffère pas de façon significative entre ceux qui sont issus de familles unies et ceux dont les parents se sont sépares sans conflit.

La septième est celle menée par M. Rutter, qui démontre que lorsque l'enfant a une bonne relation avec son père et/ou sa mère, il est en partie protégé contre les effets de la discorde entre ses parents.

La notre parle de l'accompagnement psychosocial d'un garçon victime de carence affective

I.5. CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, nous avons procédé par la définition des concepts clés ou nous avons définis les concepts ci-après : accompagnement, accompagnement social, accompagnement psychologique, accompagnement psychosocial, garçon, victime, carence, carence affective, suivi des notions spécifiques relatives à la carence affective à ce niveau, nous avions parlé de la généralité ou il était question de relever des origines, de l'historique et de l'évolution de cette carence affective , des causes et conséquences dans lesquelles nous avions parlé de la naissance, des besoins affectifs de l'enfant, de la perception de la séparation parentale par un enfant, de l'adaptation de l'enfant à la séparation parentale en fonction de son âge de son sexe, de l'évolution de l'adaptation de l'enfant à la séparation parentale, de la prévention des troubles psychiques chez l'enfant, des troubles psychiques présentés par l'enfant, la difficulté à reconnaître et écouter la souffrance de l'enfant, des théories explicatives relatives à la carence affective aux travers lesquelles nous avions abordé les origines de l'attachement selon les ethnologues et les psychanalystes, ainsi que des modèles théoriques et afin des études antérieures qui nous ont permis de faire une comparaison de ces études tout en cherchant leurs ressemblances et leurs dissemblances question de vérifier si nos idées convergeraient ou pas.

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