2.2.3. Le temps consacré aux études
Tous les enfants n'ont pas les mêmes objectifs sur les
sites miniers. Deux de nos sujets d'étude inscrit au CEG de
Yaloké sont sur le site afin de palier à un besoin urgent. C'est
un cas notable enregistré chez plusieurs enfants inscrits loin de leurs
demeures. Ils s'y rendent sur le site les samedis, dimanches et d'autres jours
non ouvrables si leur emploi du temps le permet. Un telgenre d'attitude conduit
à un mauvais rendement sur le plan scolaire et source d'échec
pour ceux qui s'en donnent.
A titre illustratif les écoles de
la zone présente un taux de réussite plus faible comparer aux
autres malgré que tous souffre de la maladie de manque d'enseignant.
L'attitude des enfants face à l'école se
justifie par leur motivation socio-économique, ils sont plus attirer par
l'argent rapide que l'école qui selon eux peut les retenir pendant des
années pour rien leur donner après. Dans la zone, il y'a un mot
d'ordre contre l'école que parent et enfant partage en commun et c'est
`` le stylo pèse plus que la pelle''.
En étudiant nos cibles plus particulièrement les
enfants sur ceux qui sont sur le site, 55% invoquent le manque de moyen comme
la cause de l'abandon et que le reste sont plus la motivation sociale.
Les enfants de la localité de Gaga ne
s'intéressent pas plus aux études et les quelques
établissement qui sont sur plus sont souvent désertes et vides.
Tous les enfants sont emportés par la folie de l'or qui est l'un des
fléaux qui frappent Gaga et ses alentours et ce cas pourraient
être le même dans tous les zones où l'on exploite l'or RCA.
Cet hypothèse est renforcé par les travaux de (Banda, 2022) dans
la localité de Sosso-Nakombo avec la presque même
réalité. Cette réalité perceptible en RCA est la
réalité de certains pays Africains cas notable de
Bétaré-Oya au Cameroun (Demgne, 2017). Le cas que nous avons
observé est la fermeture des classes d'école du village de Gomion
lors de l'un de nos passages malgré que ce fût un jour ouvrable et
que c'était pendant les heures de classe.
La réalité du terrain montre que
l'éducation vient après l'or et les ordres des parents. Au cours
du temps cette pratique qui vise à rabaisser l'éducation est
devenue comme un sujet de partage des parents de la zone. « Ce
matin, je suis allé travailler dans le chantier avant de venir à
l'école comme on commence à 9h et que le maitre nous permet de
venir en retard. C'est la seule condition que ma mère me laisse venir
à l'école. J'ai trouvé une buchette aujourd'hui mais,
d'habitude j'en trouve plus. C'est grâceà sa que je
m'acheté des habits et que j'aide ma mère pour la popote. Si je
ne le fais pas comment nous allons manger et qui va payer ma
scolarité ? » S'interroge BALEMEYAN Brunelle
élève à l'école carrière.
En Afrique Sub-saharienne, l'éducation est moins
sollicitée et le cas d'abandon scolaire est de plus en plus
enregistré.
Selon une étude (Enquête BIT/IPEC, 1998), en
travaillant sur 500 enfants impliqués dans l'orpaillage au Burkina, le
constat suivant est fait : « 41% ont plus de 12 ans,
aucun n'est scolarisé, 25% d'entre eux vivent avec leurs parents, 95%
ont une heure de trajet à faire pour se rendre sur leur lieu de
travail ».
Dans le même sillage, (Laurent Makal Et Dieudonné
Kantenga,2018) « Lualaba fait encore face au
phénomène des enfants travaillant dans les mines et
carrières. Ce phénomène consécutif à la
consécration de l'exploitation minière artisanale à la fin
des années 90, a connu ces dernières années une grande
ampleur dans l'ex province du Katanga avant d'accuser une réduction plus
ou moins sensible.»
Quelques ONG ou agencesmilitent et initient des actions en
faveur de l'éducation des enfants dans la communauté de Keinima
au Mali. Ces ONG oeuvrent dans le renforcement de capacité des
communautés tout en dotant les écoles de matériels
didactique et en appuyant les élèves en fourniture scolaire.
(Rapport volet pays/Mali, 2010).
|