IV.2.2. Sur le plan éducatif
2.2.1. La déperdition scolaire et la
déscolarisation
Les enfants qui ont fait l'objet d'étude dans ce
présent travail ont abandonné l'école pour plusieurs
raisons. Plus de 50% des enfants affirment que leurs parents n'ont pas de
moyens pour payer les frais de scolarité d'où ils partent se
débrouiller autrement dans les chantiers. Les divorces et les conflits
au sein de la famille poussent certains enfants à abandonner
l'école. En plus des conflits et divorces, le déménagement
fréquent des parents à la recherche des nouveaux sites font que
certains enfants sont obligés de laisser les chemins de
l'école.C'est dans cet ordre d'idée que dans une étude
sur le processus de mutation socioéconomique à
Hiré, (Kouadio, 2008) montre
que : « les mutations socio-économiques
entrainent des conflits qui se traduisent en des querelles et même des
divorces ».
Selon le directeur d'étude du collège
d'enseignement général de Yaloké, les enfants inscrit dans
son institution en provenance de Gaga et ses alentours abandonnent
l'école plus que pour les autres villages. Le même cas est
constaté dans les écoles de Gomion, Ziki, Carrière et
l'école publique de Gaga. Ceci est dû à l'activité
minière et que ces écoles sont fruits de l'installation des mines
artisanales. Les parents comptent tenu de leur manque d'intérêt
pour les études sont prêtsà encourager leurs enfants
à quitter l'école afin de s'adonner à l'exploitation de
l'or. Ces avis sont le partage des directeurs des différentes
écoles.
D'autres parents justifient le non envoi de leurs enfants
à l'école par le fait que ces établissements
d'enseignement n'ont pas de cadre requis et que les enseignants sont pour la
plupart des maitres parents qui sont peu qualifiés et ont
été pris sur le volet afin d'épauler un système
éducatif trop défaillant. Ce problème qui est le partage
en commun de plusieurs villages que ça soit non minier. Selon
Walkinglife, les maitres parents constituent 61% du corps
enseignant dans certaines zones.
2.2.2.
Analphabétisme
Les enfants analphabètes ont été
rencontrés sur les sites lors de nos passages. La majorité
estissue des parents qui sont des orpailleurs. Ces enfants ont
été initiés par leur parent ou auprès d'autres
artisans. Leur activité source demeure l'exploitation de l'or qui est
pour eux le seul moyen de survie. Ils sont organisés en petit groupe de
mêmeâge autour d'un parent ou un autre artisan à la
recherche des nouveaux gîtes riches en or.
En allant dans le même ordre d'idée, (Cheikfall,
2011) dans une étude de L'abandon scolaire des filles du
collège de Kedougou, il démontre
que : « les zones aurifères et les zones
frontalières enregistrent les plus faibles taux d'accès des
enfants à la scolarisation dans le moyen et les autres
niveaux ».
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