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Le paradigme de la relation banque - clients dans les services bancaires sur internet

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par Sébastien ENONGA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Option Quantitative de la Maitrîse en Economie de Gestion 2006
  

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2. Les effets générés par la banque en ligne

Pour ce qui est de l'influence sur l'orientation stratégique, les TIC demeurent un puissant outil de transformation de l'organisation pour autant que leurs potentiels soient complétés par des ressources et des capacités telles que la qualité de processus et le rôle central des personnes ou d'une philosophie orientée vers le client (Lejeune, Préfontaine et Ricard, 2001). Leurs applications produisent durablement de la valeur quand elles sont adoptées conjointement avec des ressources adéquates comme une culture ouverte. Selon Badoc, Lavayssière et Copin (1994), les banques doivent s'appuyer sur ces technologies pour développer de nouvelles activités et aborder de nouveaux marchés et plus spécifiquement ceux de services financiers virtuels.

Concernant son impact sur la gestion des opérations, la banque en ligne apparaît comme une technologie perturbatrice, dans la mesure où son adoption va avoir des implications sérieuses sur les méthodes et les processus de production des services de la banque. Dans la mesure où la banque en ligne est une pratique d'affaires innovante, son adoption signifie une profonde remise en question des processus d'affaires et de la structure interne de l'organisation, allant au-delà d'une simple mise à niveau technologique. À titre d'exemple, l'amélioration des canaux de distribution requière des changements fondamentaux dans l'exécution des processus existants. Ainsi, les nouveaux processus ne sont pas différents des anciens, mais ils représentent une nouvelle façon de faire les choses. Negro (2000) souligne qu'introduire les TIC au sein des institutions financières signifie que l'on accepte de repenser fondamentalement la gestion de relation avec les clients dans son ensemble. En pratique, cela va réclamer des efforts importants de la part des personnels concernés qui vont devoir exercer leurs métiers différemment en passant d'une « logique produit » à une « logique client ». Pour ce faire, ils doivent accepter de repositionner de façon significative leurs savoirs et leurs savoir-faire et ce, par l'acquisition, la transformation et l'exploitation de l'information pour une meilleure gestion de la relation avec les clients. À ce titre, une bonne agence bancaire, basée sur les nouvelles technologies, est une agence apprenante, c'est-à-dire une agence organisée de telle sorte que les compétences de tous et de chacun puissent évoluer d'une façon individuelle et collective.

En ce qui concerne les conséquences commerciales de l'adoption de la banque en ligne, il est clair que, pour mieux servir ses clients et se démarquer de la concurrence, une institution financière doit améliorer continuellement son mix marketing. En acquérant des nouvelles technologies, l'entreprise de services peut intégrer à son offre existante des services nouveaux liés ou non à son activité de base (Munos, 1998). L'adoption des affaires électroniques conduit à une diminution des frais de transactions, des frais de promotion, une diminution des coûts de ventes et une diminution des coûts consacrés aux tâches répétitives (Riddle, 2001). À titre d'exemple, par rapport à l'agence, une transaction coûte en moyenne deux fois moins chère au guichet, trois fois moins chère par téléphone et sept fois moins chère par Internet (Lemaître, 1997).

Par ailleurs, la conquête de nouveaux marchés ou l'accroissement de la part de marché est l'objectif visé par 52% des banques qui introduisent les innovations technologiques au sein de leur entreprise (Lamouline, 1998). L'adoption des technologies avancées permet à la banque d'étendre ses activités vers de nouveaux marchés et d'établir de nouveaux modes de rencontres entre la banque et les clients. L'arrivée des canaux virtuels de distribution présente pour les institutions financières des possibilités de conquérir, de gérer et de fidéliser de nouveaux marchés. Selon Munos (1999), l'entreprise de services, en intégrant les technologies et les nouveaux canaux de distribution, doit faire face à un défi supplémentaire : « parier » et compter sur ses clients comme acteurs principaux du processus d'innovation. Elle devra communiquer et « travailler » avec eux sur deux registres différents mais indissociables l'un de l'autre : client et coproducteur à la fois ; le client devient l'acteur prioritaire de la réussite du processus d'innovation.

Concernant l'impact financier de l'adoption de la banque en ligne, les auteurs en marketing ont des avis divergents. Riddle (2001), dans le cadre d'analyse de rentabilisation pour l'adoption des affaires électroniques dans les petites entreprises, souligne que les mesures financières traditionnelles, notamment le rendement des investissements, ne sont pas très utiles lorsqu'il s'agit d'évaluer les coûts et les avantages de l'adoption des affaires électroniques. Cela rejoint les résultats des Forrester Research (2001) qui ont montré que les dépenses d'exploitation, pour la majorité des cyber-entreprises, atteignent encore 170% des revenus en ligne moyens, et qu'il ne faut pas considérer le rendement des investissements comme indicateur de performance qu'avant la troisième année au moins. Certains auteurs comme Bernstein (2000) mentionnent que la principale raison pour laquelle il faut envisager les affaires électroniques n'est pas le rendement des investissements mais la capacité d'atteindre les objectifs stratégiques de l'entreprise et de devenir/demeurer un chef de file dans sa catégorie. D'autres auteurs comme Limayem, Poisson et Dhrif (1998), dans leur étude de l'impact de l'utilisation du réseau internet sur les performances organisationnelles, ont démontré, au contraire - et de manière très concluante - qu'Internet apporte des gains financiers et une augmentation des ventes aux organisations qui l'utilisent.

Nous pouvons dire que les bénéfices de l'adoption des affaires électroniques sont énormes et incluent une réduction des coûts totaux, une rapidité d'exécution des opérations sur le marché, des coûts plus bas pour les biens et les services et une amélioration de la satisfaction des consommateurs. En fait, ces retombées positives ne se transforment pas nécessairement en gains financiers, mais sont souvent repassées aux consommateurs sous forme de réduction des prix Dans ce qui suit, nous allons nous concentrer sur la performance commerciale, en analysant l'impact de la Banque en ligne sur les dimensions reliées à cette dernière.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon