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La République tchèque : analyse de son "retour à l'Europe"

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par Audrey Arnoult
Université Lyon 2 - Master 2 en Sciences de l'Information et de la Communication 2007
  

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E. Libération : un pays qui s'occidentalise

1. La religion, une composante de l'identité nationale ?

Les deux thèmes choisis par Libération pour parler de la République tchèque dans le premier article en rapport avec l'identité nationale sont assez étonnants. Intitulé « République tchèque. Les plus athées »171(*) ce discours porte à la fois sur la religion, le mariage et le divorce. Le quotidien met en avant la baisse du nombre de mariages et l'augmentation du nombre de divorces de diverses manières : les chiffres avancées et notamment le taux de divorce permettent de confirmer les dires de Libération, tout comme la structure des phrases et le lexique employé. Le mariage est une chose qui se fait « de moins en moins et de plus en plus tard » et le nombre de mariage « a été le plus bas » depuis la seconde guerre mondiale. Des données auxquelles le quotidien oppose le nombre de divorce qui « a augmenté de façon très importante », « dépassant le record de... ». L'emploi des superlatifs permet de renforcer le contraste. Alors que Libération aurait pu être décrire le mariage comme une tradition faisant partie intégrante de l'identité tchèque, il se livre à une évaluation chiffrée du nombre de mariages et de divorces. Cette stratégie discursive est à nos yeux tout à fait volontaire et permet de véhiculer une certaine représentation de la République tchèque, celle d'un pays dont le mode de vie est relativement proche de celui des pays d'Europe occidentale. C'est sans doute pourquoi le quotidien mentionne également le nombre d'unions libres et d'avortements.

La même stratégie est adoptée pour aborder le thème de la religion : « la faiblesse du poids de la religion » est avancée avec incertitude pour expliquer la baisse du nombre de mariages. Le quotidien qualifie les Tchèques des « plus athées de l'Europe » et poursuit en écrivant que « le peu de croyants... ». Ce n'est donc pas dans une perspective identitaire que Libération évoque la place de la religion en République tchèque mais dans l'optique de souligner la sécularisation de la société.

A la fin de l'article, Libération nous donne des informations sans lien avec la religion ou la question du mariage parmi lesquelles figure la « date clé » : le 17 novembre 1989. Cette date symbolique qui correspond à la chute du régime communiste signifie le retour à la démocratie, une étape importante dans la constitution d'un Etat nation. Enfin, il faut noter que la plupart des informations sont brutes et ne font l'objet d'aucun commentaire, aucun discours n'est rapporté ce qui permet juste au lecteur de se faire une représentation schématique de la République tchèque.

* 171 Libération, « République tchèque. Les plus athées », 27 avril 2004, p. 11

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams