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Les limites de la vision occidentale du vivant

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par Mathieu Néhémie
Université Blaise Pascal - Master 2 Philosophie 2007
  

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Conclusion

Nous avons pu voir à quel point les différents arguments employés traditionnellement pour distinguer l'homme du reste du règne animal correspondent bien au schème naturaliste tel qu'il est décrit par Descolla. Pourtant l'exclusivité de la subjectivité humaine semble d'autant plus fallacieuse que la majorité des arguments avancés en sa faveur ont été, semble-t-il, les uns après les autres, réfutés par les progrès de la biologie ou de la science en général.

Le naturalisme occidental suppose d'emblée que toutes les entités qui composent la nature sont soumises aux mêmes lois, mais seulement en ce qui concerne la physicalité. Le postulat d'une structure universelle du monde ne concerne que la matière et éventuellement la finalité dont témoignent toutes les entités vivantes, comprises comme des machines biologiques. L'intériorité dont tout être humain témoigne pour lui et qu'il peut communiquer à ses semblables n'est étendue que très prudemment, et avec beaucoup de réserve, aux non-humains. Sans preuve, on refuse l'intériorité ; et ni la finalité, l'astuce, la communication, l'adaptabilité ni des comportements sociaux ne semblent constituer de preuve aux yeux du naturalisme.

Au contraire on recherche ardemment des propriétés strictement humaines, raison, langage, abstraction, culture ou réflexivité, autant de caractéristiques inextricablement liées aux modalités de communication humaines et par conséquent quasiment impossibles à observer chez toutes les autres espèces. On peut tout de même constater quelques pistes, quelques traces embryonnaires de ces propriétés, mais cela n'est jamais suffisant puisque tout peut être expliqué par les lois universelles de la nature. Pourtant l'intériorité humaine doit-elle, et peut-elle, également être expliquée à partir de ces lois ? Notre expérience psychique semble être davantage que cela. Le bénéfice du doute va donc immanquablement dans le sens du maintien d'une continuité des physicalités et d'une discontinuité des intériorités. On se retrouve bien devant le problème métaphysique coexistant au naturalisme que Descolla avait isoler : comment expliquer l'originalité relative de l'intériorité humaine sur la base d'une universalité physique de la nature ? Rien d'étonnant à ce que ce problème hante perpétuellement le naturalisme puisque ses deux tenants sont des postulats de ce schème de pensée.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand