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La gestion juridique du risque de crédit: cas des prêts immobiliers à la SGBCI

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par PATRICK HERVE ADOUPO
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO/ Abidjan) - DESS option Droit des affaires et fiscalité d'entreprises 2006
  

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Paragraphe 2 : Les résultats du recouvrement

Nous l'avons déjà indiqué, les résultats du recouvrement sont fonction des méthodes mises en oeuvre. Cependant, chaque méthode ne constitue pas à elle seule, une recette miracle pour le recouvrement des créances de prêt immobilier. C'est pourquoi, nous préconisons de les combiner, pour des résultats plus probants.

L'on peut également procéder par une autre méthode consistant à fixer annuellement des objectifs de résultats (chiffrés) à chaque agent recouvreur. Une telle méthode a l'avantage de fixer « le cap » et de valoriser les actions personnelles de chacun des agents. La SGBCI qui applique cette méthode, a vu son service de recouvrement au cours des exercices 2007 et 2008, dépassé les attentes de début d'année.

Néanmoins, au final, c'est le rapport résultats/moyens engagés qui permet véritablement de juger de l'efficacité de la filière recouvrement. En effet, l'on ne peut raisonnablement parler d'efficacité, lorsque les frais engagés pour le recouvrement s'avèrent aussi élevés que les sommes recouvrées. Assurément, un tel résultat est plus un signe d'inefficacité que d'efficacité dans l'action.

Le recouvrement des créances

Aussi, faut-il avoir le courage de le souligner : ce que l'on recherche en réalité dans une action, c'est plus l'efficacité que le résultat. Le résultat certes,

mais la manière aussi de l'obtenir est essentielle. Est-ce le cas de l'action menée par le service de recouvrement de la SGBCI ?

Nous ne saurons véritablement nous prononcer pour manque d'information sur la question. Nous espérons toutefois, que ce service jette courageusement un regard sur les frais qu'il engage dans le cadre de son recouvrement. A coup sûr, cela lui permettra d'être mieux situé sur la question de l'efficacité de son action. Action qui du reste est essentielle, dans la gestion juridique du risque de crédit immobilier.

CONCLUSION

A ce stade de notre réflexion, il n'est pas inutile de rappeler qu'en effectuant ce stage à la SGBCI, nous étions surtout mus par le désir de vivre au quotidien (avec des professionnels) la gestion juridique du risque de crédit immobilier.

Pour nous en effet, il n'y a pas eu à réfléchir longtemps quant au choix de notre thème de mémoire. Nous considérions même que l'actualité de ces derniers mois nous l'imposait. Il nous fallait donc comprendre, étudier et appréhender la notion de risque de crédit du reste centrale dans la crise économique et financière actuelle.

Cependant, en tant que juriste en formation, il faut admettre que nous étions particulièrement intéressé par les implications juridiques de la question. En effet, nous l'étions d'autant plus que, les informations en provenance des Etats-Unis faisaient état de ventes d'immeubles à la suite de ?saisies immoblières?. De quoi s'agissait il alors exactement ?

Les recherches entreprises pour apporter réponse à cette interrogation, nous ont conduits dans un premier temps à appréhender la notion de risque de crédit. Tel que nous l'avons défini plus haut, le risque de crédit s'est révélé être un risque majeur pour les banques et établissements financiers (en tant qu'organisme prêteur par excellence). Mais, aussi dangereux qu'il nous apparaissait, ce risque de crédit pouvait être évalué et le cas échéant maîtrisé à travers diverses techniques notamment juridiques.

Appréhendées dans un second temps, ces techniques juridiques se sont révélées sous deux grands aspects : un aspect préventif (à travers la prise de diverses garanties conventionnelles) et un aspect curatif (à travers l'application

Conclusion

de techniques de droit comptable et de recouvrement de créances) devant permettre aux entreprises particulièrement exposées au risque de crédit, de minimiser au mieux son impact sur leurs résultats financiers.

Etait ce possible? Autrement dit, la pratique de ces techniques pouvait-t-elle réellement permettre à ces entreprises de lutter efficacement contre le risque de crédit en général et le risque de crédit immobilier en particulier ?

La réponse à cette question nous a été donnée au cours de notre stage à la SGBCI, où nous avons pu apprécier au quotidien, l'application des techniques juridiques de gestion du risque de crédit immobilier.

En effet, comme nous l'avons déjà indiqué, l'application des techniques préventives est l'affaire du service juridique de cette banque. Ce service assume la responsabilité de conduire tout le processus de prise des diverses garanties conventionnelles. Il s'agit notamment de la garantie hypothécaire et de diverses autres garanties prises sur la base de la technique juridique de la délégation.

De cette action préventive, il convient surtout de retenir la bonne application de la loi ainsi que le professionnalisme avec lesquels, le service juridique s'attèle à prémunir la SGBCI contre le risque de crédit immobilier.

Même s'il est vrai que des efforts restent à faire quant à l'obtention effective des certificats d'inscriptions hypothécaires, nous pensons que les objectifs de l'action préventive sont globalement atteints. Eu égard aux nombreuses grosses effectivement délivrées par les notaires instrumentaires des actes d'ouverture de crédit immobilier. Au surplus, s'agissant de la question de l'inscription hypothécaire, si nous nous en tenons aux exigences des procédures internes (rédigées pendant notre stage), nous pouvons affirmer que le problème est en passe d'être réglé.

Toutefois, comme nous l'avons également souligné, en raison des leçons que nous avons pu tirer de la crise américaine des ?subprimes?, nous restons quelque peu inquiets quant à la capacité de la garantie hypothécaire à protéger

Conclusion

efficacement les établissements de crédits contre le risque de crédit immobilier. Même si au niveau de la Côte d'Ivoire, l'effondrement du marché de l'immobilier n'est pas encore à l'ordre du jour, nous restons convaincus qu'il est préférable de prévenir toute situation contraire. D'ailleurs, en prévoyant des garanties conventionnelles supplémentaires, le service juridique de la SGBCI semble être du même avis que nous.

En effet, appuyées sur la technique juridique de la délégation, ces garanties sont prévues aux articles 20 et 21 du modèle SGBCI de convention d'ouverture de crédit immobilier. De ces clauses, nous retenons également une parfaite application par le service juridique des règles de droit sur la délégation. Et ce n'est pas peu de le dire, puisqu'il en résulte pour la banque une garantie en plus en cas de défaut de paiement.

Préjudiciable aux établissements de crédits, l'impact des défauts de paiement peut être néanmoins minimisé, à travers l'application des techniques juridiques curatives du risque de crédit immobilier. Lesdites techniques effectivement appliquées à la SGBCI, nous avons pu le vérifier, s'articulent autour des techniques de déclassement, de provisionnement et de recouvrement des créances.

Si l'application des techniques de déclassement et de provisionnement des créances en souffrance relève de diverses entités au sein de la banque (chargés de clientèle, service risques engagements et service des affaires contentieuses et du recouvrement), l'application des techniques de recouvrement des créances elle, relève de la responsabilité exclusive du service des affaires contentieuses et du recouvrement. Ce service à sa discrétion bien entendu, peut s'il le juge nécessaire, utiliser les services de collaborateurs extérieurs (avocats, huissiers, enquêteurs,...).

S'agissant singulièrement du recouvrement des créances, nous observons aussi que les techniques de recouvrement amiable et judiciaire sont couramment

Conclusion

appliquées par le service en charge du recouvrement. Pour ce qui est du recouvrement judiciaire, ce sont les procédures classiques d'injonction de payer, de droit commun (assignation en paiement) et de saisie immobilière qui sont généralement combinées.

Cela, pour le bonheur de la banque ; car, la mise en oeuvre de l'ensemble de ces techniques sous tendue par la méthode consistant à fixer annuellement des objectifs de résultats (chiffrés), permet un recouvrement efficace des créances. A preuve, comme nous l'avons indiqué plus haut, le service des affaires contentieuses et du recouvrement pour les exercices 2007 et 2008, ne s'est pas limité à réaliser ses objectifs de début d'année. Il est allé au-delà !

Ainsi, qu'il s'agisse de l'action préventive ou de l'action curative, nous pouvons affirmer que les effets sur le risque de crédit sont réels. D'ailleurs, l'action juridique de la SGBCI sur son risque de crédit immobilier, est là pour nous convaincre et nous en apporter la preuve.

Aussi, sommes nous en droit de considérer cette banque, comme un bon exemple en matière de gestion juridique du risque de crédit en général et du risque de crédit immobilier en particulier.

Ceci étant, serait-il encore raisonnable de prédire à la garantie hypothécaire un avenir radieux ?

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe