Toutes ces recommandations sont des conseils
généraux applicables à tous. La gestion administrative
« éco-responsable » change l'organisation interne des locaux
administratifs mais ne modifie pas en soi l'événement. Elle
contribue à la bonne image ou à la cohérence d'une
organisation « propre ». En effet, il serait de mauvais ton qu'une
manifestation « écoresponsable » envoie des courriers sur
papier glacé imprimés juste recto. L'administration sert souvent
d'interface entre les parties prenantes et l'organisation, il est donc
important qu'elle soit relativement bien réfléchie.
111.2.2 Législation et sécuritaire
Lors d'une manifestation, la sécurité doit
faire l'objet de toutes les attentions. Il faut prévenir ou assumer tout
accident corporel et répondre à « l'obligation de
sécurité », conformément à la loi du 16
juillet 1984, modifiée en 1992.
Chaque solution éco-responsable abordée dans
l'organisation doit s'accompagner d'une réflexion sur la
sécurité. Cette obligation de sécurité constitue
souvent une contrainte ou un frein aux solutions possibles. Exemple : dans le
cadre du SUN Festival Bourgogne, une sensibilisation, intitulé «
opération coup de point vert », consistait à ramasser le
plus grand nombre de déchets en un minimum de temps. Les festivalier
étaient conviés à la tâche. Cette opération
de nettoyage à dû être supprimée pour des raisons
d'hygiène et de sécurité.
Le choix d'un lieu « plus naturel » peut poser
plusieurs problèmes. Ils sont en général moins
aménagés et donc moins sécurisés. Par exemple,
l'accueil du public dans une forêt exige au préalable d'avoir
effectué un examen de la santé de tous les arbres afin
d'éviter toute chute de branche. Le sol doit être
dégagé et accessible par des chemins balisés. Les risques
d'incendies doivent être maitrisés et si besoin, il faut
créer un chemin d'accès aux secours. Dans certaines zones,
encaisser des problèmes de communication, notamment avec les secours
peuvent se poser et c'est alors à l'organisateur de mettre en place un
dispositif adéquate. Exemple : Le championnat d'Europe 2007 de
Canoë Kayak en Bourgogne a nécessité un réseau de
communication spécifique coûtant des milliers d'euros. La loi
française interdit à l'organisateur de renforcer la signalisation
routière ce qui handicape la gestion des isques. Il faut alors demander
par écrit à la gendarmerie et/ou à la DDE concernée
le renforcement de cette signalétique. Le choix d'un lieu (en bordure
d'un lac) demande parfois un surplus de prestataires de sécurité.
Exemple : Un BNSSA (maître nageur) surveillant la plage du lac le soir du
concert du Sun Festival au cas où une personne en état
d'ébriété décide de se baigner.
L'éloignement du lieu de la manifestation pose également des
problèmes de sécurité du fait que les participants
viennent en véhicule. Il faut être en mesure de pouvoir leur
laisser la possibilité de dormir dans leurs véhicules sur un
parking. Il serait de mauvais ton de leur demander d'évacuer les lieux
après une soirée arrosée si l'on sait que plusieurs
dizaines de km sont nécessaires afin de rejoindre un lieu
d'hébergement. En bref, l'accueil du public dans un lieu, qu'il soit
public ou privé nécessite d'avoir aménagé le site
et donc demande une grosse préparation au préalable.
Le choix du contenu peut également poser
problème. Les activités proposées doivent être en
règle avec les normes d'hygiène et de sécurité.
Faire des activités ou de l'alimentaire de manière
«alternatif» (fabrication de pains, cours de cuisine artisanale, bar
équitable...) ne veut pas dire manque d'hygiène. Il arrive qu'une
association humanitaire propose des dégustations de jus de fruits ou de
plats typique. Ces mets doivent respecter la chaîne du froid et doivent
être préparés et conservés dans les règles.
De plus, certains produits sans conservateurs nécessitent un traitement
spécifique.
Certains ateliers ou activités (construction de panneaux
solaire, pompe hydraulique, découverte d'une nouvelle
activité...) peuvent également poser des problèmes de
sécurité.
D'autant plus que certaines activités alternatives
récentes font l'objet d'un vide juridique et ne possèdent aucune
réglementation. Des problèmes d'hygiènes peuvent
également apparaîtrent lors de l'installation de toilettes
sèches qui doivent répondre aux normes habituelles d'accueil du
public.
En conclusion, l'organisation de la sécurité
d'un événement change en fonction de la spécificité
de l'événement. L'éco-responsabilité est une
spécificité comme une autre (thème de
l'événement, public visé...) qui oriente certains choix
(lieu, contenu ...) de l'organisateur. L'événementiel est, par
définition, ponctuel et nécessite une organisation propre
à chaque manifestation. L'éco-responsabilité d'un
événement doit être pris simplement comme une
caractéristique. C'est à l'organisateur d'étudier la
faisabilité du projet global, éco-responsable ou non.
111.2.3 Communication et médias
L'événementiel appartient à la grande
famille de la communication « hors média »,
c'est-à-dire à toutes les activités qui ne font pas
référence à la presse, la télévision,
l'affichage, la radio, le cinéma, voire internet. Cependant, on notera
une certaine ambiguïté puisque les événements sont
médiatisés et ont besoin des médias pour exister.
L'éco-communication est relativement complexe et exige
de s'y intéresser. Un fort engagement de la part de l'organisateur en
temps et en énergie est indispensable car les démarches y sont un
peu plus longues et le coût parfois supérieur à une
communication classique. Il est nécessaire de penser ou de repenser le
plan de communication afin de réduire au maximum l'impact
écologique négatif de la communication. L'intégration de
l'écoresponsabilité dans la stratégie de communication
peut être aussi pertinente.
Il paraît évident que la première source
de déchets dans la communication sont tous les documents sur support
papier. La radio, la presse, la télévision, le cinéma et
internet sont des médias qui ont une emprunte écologique
relativement faible par rapport au nombre de spectateur touchés avec un
seul spot. Dans une démarche d'éco-responsabilité nous
préférerons donc toujours ces médias à celui de
l'impression papier. Cependant l'affichage et la distribution de support papier
est souvent indispensable, il existe alors des solutions pour limiter cette
impact. Dans cette partie nous nous appuierons sur le document complet et
très bien fait de l'ADENiE sur « l'éco-communication
».
Dans l'imprimerie, comme dans quasi tous les secteurs, tout
produit a besoin de matière et d'énergie pour être
fabriqué, et a besoin d'être emballé et transporté.
Il n'existe donc pas de produit zéro impact.
Eviter le maximum d'impression
Dans un événement, l'organisateur a besoin de
faire passer beaucoup d'informations aux participants, aux prestataires, aux
médias, aux partenaires... La question d'envoyer le maximum de
données par support informatique et évidement le meilleur
reflexe. De plus il est possible de sensibiliser son interlocuteur en
l'incitant à n'imprimer ces informations que si nécessaire
».
Pour les participants : Une grande partie des informations
peuvent être mise en ligne et donc économiser sur le format et la
quantité des supports papier. Cela nécessite une gestion du site
internet régulière et importante autant pour les grands
événements (augmentation du nombre de visite et donc du
débit informatique) que pour les petits événements qui
n'ont pas forcement un webmaster à disposition. La réduction des
coûts d'impressions peut couvrir ce surcoût de gestion internet.
Cependant il est important de ne pas mettre des informations papier
indispensables. Exemple : l'UTNiB a réduit considérablement sa
quantité d'impression en fournissant sur support informatique les cartes
du parcours de la course au lieu de les fournir sur papier. Tout les coureurs
ayant besoin de ce support papier l'impriment donc sur leurs imprimantes
familiales. La consommation, le choix du papier,de l'ancre, le rendement
énergétique et les déchets générés
sont bien plus importants que lors d'une impression groupée chez un
imprimeur.
Pour les prestataires : Beaucoup d'échanges peuvent
également se faire par mail. Les devis, factures ou « bon pour
accord » sont valablent aussi par mail, il n'est donc pas indispensable de
le faire par courrier ou par fax.
Pour les médias : la encore les médias (presse,
tv, radio) fonctionnent beaucoup par informatique. Il est donc efficace de
remplacer le maximum d'envois postaux par des envois mail.
Pour les partenaires : L'habitude est à l'envoi de
support papier mais les quantités sont, en général
faibles. La matérialisation par un dossier lors du démarchage est
importante mais peut être remplacée par un support informatique
(CD, clé USB) à condition que celui-ci soit réutilisable
ou que la quantité d'information fournie justifie la production du
support informatique. Les objets « cadeaux » peuvent également
être choisis en fonction de leur caractéristique
environnementale.
Mieux concevoir
La aussi le but est de produire les documents papier les plus
adaptés avec les quantités les plus juste afin d'éviter
tout gaspillage. La réussite de cette partie réside dans une
bonne évaluation des besoins.
Le format
Les impressions se font sur des grandes feuilles ou sur des
bobines de papier de taille fixe. Le choix du format génère plus
ou moins de chutes à la découpe. Il est préférable
de choisir un format standard (A4, A5, A6) qui limite les chutes.
Optimiser la mise en page
La ligne directrice pourrait être "Aérer
mais pas trop...". Éviter l'insertion de pages quasi vides
entre chapitres, adapter la largeur de la marge selon le mode de reliure
(passer d'une marge de 1,5 à 2,5 cm, peut induire la consommation d'une
page de plus toutes les 6 pages), optimiser la taille des interlignes...
Nombre et types de couleurs
Il semblerait que l'impression en monochromie, bichromie ou
quadrichromie est approximativement le même impact écologique
malgré la différence de procédés.
Adaptabilité de la qualité du support à
la durée de vie
La encore cela réside dans une bonne évaluation
des besoins. Les caractéristiques du document (robustesse)
dépendent de l'utilisation faite. De la « sous-qualité
» ou de la « sur performance » sont synonyme de gaspillage.
Choix du grammage du papier, choix des finitions (notamment vernissage ou
pelliculage), choix des matériaux de couverture... l'important est
d'adapter les choix aux besoins, tout en cherchant à mieux respecter
l'environnement.
Obsolescences des documents
Le but est la encore de supprimer le gaspillage en
évitant les informations pouvant rendre les documents obsolètes
(évolution des prix). Les supports de communication réutilisables
(banderoles, oriflammes) ne doivent pas comporter d'informations susceptibles
de changer d'une année à l'autre (Date, Sponsor...).
Evaluation du nombre de tirage
Il n'est pas rare qu'une certaine quantité d'affiches
ou prospectus ne soit pas distribués et jetés. Il est important
de ne pas vouloir faire un trop grand nombre de tirages. Cependant tirer en
plusieurs fois est également source de pollution. Les réglages et
le nettoyage machines consomment de l'énergie et des produits toxiques.
La meilleure solution réside, encore une fois dans une bonne
évaluation des besoins.
La réalisation
Choisir son imprimeur
L'imprimerie est un secteur à forte consommation
d'énergie, de matières premières et de produits chimiques.
Le choix du mode de fonctionnement, des matériaux et produits d'un
imprimeur peut modifier son emprunte écologique de manière
significative. Les critères à observer chez celui-ci sont :
· La qualité écologique du papier
· La qualité écologique de l'encre (offset)
et des produits associés
· Utilisation de technologies permettant de limiter le
recours aux substances chimiques
· Gestion des déchets dangereux de l'imprimerie
Choisir son papier
Choisir son grammage : le grammage est l'épaisseur du
papier. Un grammage plus faible contient, donc consomme, moins de
matière. Cependant un grammage trop faible peut ne pas résister
à l'utilisation pour ce que le document a été
prévue. Il devient inefficace et donc gaspillé.
Ensuite pour le papier recyclé, il peut être
pertinent de vérifier le pourcentage de fibre recyclé
présente selon les logos suivant :
Choisir le type de papier :
Les qualités écologiques du papier sont
relativement complexes pour plusieurs raisons. D'abord le papier recyclé
n'est pas forcement plus avantageux écologiquement que du papier blanc
provenant d'une forêt gérée durablement. Ensuite parce que
cela dépend du pourcentage de fibre recyclé dans le papier dit
« recyclé », du mode de recyclage et de sa provenance.
Le plus simple, c'est d'observer plusieurs critères et de
faire confiance aux écolabels.
Pour le papier recyclé ou classique il peut être
pertinent de demander si celui-ci répond aux exigences des
écolabels suivant :
Pour le papier classique il est important de choisir des papiers
issus de forêts gérées durablement. La encore des
écolabels existent :
Les procédés de blanchissement :
A l'heure actuelle, le blanchissement du papier ne se fait
quasi plus au chlore, (élément très polluant).
Différents procédés existent et constituent des
progrès vers une impression plus propre. Ces procédés sont
expliqués ci-dessous.
Toutes ces caractéristiques peuvent être
demandées lors de l'appel d'offre ou la demande de devis. Cela permet
d'une part d'avoir une vision des solutions écologiques possibles,
d'autre part d'inciter l'imprimeur à aller vers un fonctionnement plus
« écoresponsable ». Cette demande doit être suffisamment
précise pour pouvoir faire les choix de conception les plus
adaptés. Le guide de l'éco-communication de l'Ademe propose des
fiches récapitulatives de informations nécessaires (annexe 1).
111.2.4 Commercial et sponsoring
Nous nous attaquons là à la partie
financière de l'événement. Le sponsoring et la
commercialisation (place, produit dérivé, vente de droit, vente
d'espace publicitaire...) sont les principales sources de financement de
l'événementiel. Il peut être très délicat
d'exiger des engagements environnementaux à certains partenaires.
Cependant une réflexion et une présentation pertinente de
l'orientation environnemental de l'événement peut être un
atout dans les négociations.
Le choix du partenaire :
La question est difficile. Evidement il est
préférable de choisir un partenaire oeuvrant déjà
pour l'environnement. Niais faut il encore avoir le choix, il ne faut pas non
plus que le partenaire ressente ce point comme une contrainte qui
pénalisera sa participation. Exemple : Lors de la mise en place du
projet « 24h pour planter une forêt » du Sun Festival, un des
partenaires qui s'est proposé est EDF. Une question c'est posée :
faut-il accepter son financement qui permettrait de réaliser la
manifestation, ou le refuser pour ne pas enjoliver plus que le réel
l'image d'EDF au risque de devoir réduire l'ampleur de
l'événement et donc sensibiliser moins de monde.
Présentation de l'éco-responsabilité comme
moyen de valorisation :
L'organisateur a tout intérêt de
présenter l'éco-responsabilité de
l'événement comme un atout et une force. Ces valeurs sont
appréciées par le grand public et les institutions.
L'organisateur peut inciter les partenaires à rentrer dans une telle
démarche en étant force de proposition. Un partenaire qui
s'engage dans la protection de l'environnement au côté de
l'événement est bénéfique pour
l'événement, le partenaire et l'environnement. Dans cette
optique, des types de partenariats « partenaire nature » ou «
partenaire éco-responsable » peuvent être mit en place.
La vente d'espace publicitaire :
Nous retombons sur les conseils de
l'éco-communication. Il est dommage lors d'un événement
éco-responsable d'avoir des prospectus distribués en grande
quantité de la par des partenaires. La encore il est délicat de
demander aux partenaires de ne pas communiquer de cette manière sur
l'événement qu'ils financent en partie. L'orientation vers des
modes de distribution plus propre peuvent être proposés. Il vaut
mieux par exemple mettre à disposition les brochures sur des
présentoirs que de les distribuer systématiquement avec le ticket
d'entrée de l'événement ou par le « main à
main ».
En conclusion :
L'engagement dans l'éco-responsabilité des
partenaires doit être négocié lors de la mise en place du
partenariat. Selon comment ce sujet est présenté il peut
être un avantage ou une contrainte pour le partenaire. Il est donc
pertinent d'insérer ce concept directement dans la stratégie de
marketing de l'événement afin de pouvoir le présenter
comme un atout pour l'ensemble des parties prenantes.
La logistique est essentielle au bon déroulement de
l'événement. Elle se définit d'une manière
générale comme un ensemble de méthodes et de moyens
relatifs à l'organisation d'un service, d'une opération, d'un
processus9. C'est une coordination et une gestion des ressources
humaines et matérielles. Elle prépare et coordonne l'ensemble des
taches de la manifestation. Une grande partie de la production de
déchets, de la consommation d'énergie et de matières
viennent de l'organisation logistique mise en place. Il est très
important de réfléchir aux solutions possibles pour chaque
tâche, pour chaque poste, pour chaque fonctionnement ... Ces choix sont
très complexes à faire et l'organisateur manque souvent
d'informations sur les solutions les plus adéquates. Cela exige
d'étudier l'ensemble de la chaîne de vie de chaque produit
utilisé, du mode de production des matières premières,
à son élimination après utilisation en passant par
l'ensemble de son acheminement. De plus, selon les quantités, la
qualité et le lieu de production du produit, l'impact écologique
d'un produit change. Nous verrons plusieurs postes logistiques comme la gestion
de l'espace, l'hébergement restauration, transport, gestion des
déchets, installation technique, consommation d'énergie, et
signalétique. Pour chaque poste nous évoquerons les
différentes solutions possibles.
Gestion de l'espace
La gestion de l'espace a des répercutions directes sur
la consommation d'énergie. Une salle ou un bâtiment trop grand
demande beaucoup d'énergie pour le chauffer ou pour le sonoriser. De la
même manière un site trop grand en extérieur va demander
plus d'énergie pour acheminer les ravitaillements, le public en termes
de transport. La logistique et l'emprunte écologique en devient
importante. Il est primordial de bien évaluer les besoins de la
manifestation afin d'éviter tout gaspillage.
Hébergement
Hôtel : Le plus simple est de faire appel directement
à un hôtel déjà soucieux de l'environnement. La
consommation en énergie et la production de déchets d'un
établissement peut changer de manière significative en fonction
de son mode de fonctionnement. Le choix de l'hôtel doit également
se faire en fonction de son éloignement par rapport au lieu de
l'événement.
Camping : Deux solutions sont possibles : passer par un
camping existant ou créer un camping provisoire. Dans le premier cas les
recommandations en termes d'éco-responsabilité sont les
même que pour l'hôtellerie ci-dessus. Dans le cas ou la
manifestation est relativement isolé, l'habitude veut que l'organisateur
propose un lieu de camping gratuit pour les participants. Cela pose plusieurs
questions sur l'organisation de ce lieu. Il faut prévoir une
organisation afin de gérer la logistique des déchets, des
véhicules, des toilettes, de l'eau... ensuite il faut éviter
toute sur-fréquentation afin qu'aucune dégradation trop
importante du milieu naturel n'est lieu.
9 « Organiser un événement
sportif» Niichel Desbordes
Restauration
Nous pouvons distinguer deux domaines d'action de
réduction de l'emprunte écologique d'un événement :
Le contenue et le contenant.
Les produits alimentaires :
Une restauration éco-responsable passe par quatre
règles simples :
Un menu de saison : des produits de saison sont la garantie
d'une non utilisation de procédés gourmand en énergie et
en produit chimiques.
Des produits locaux : consommer local est un des moyens de
réduire le bilan carbone de l'événement.
Des fournisseurs éthiques : de plus en plus de produit
assure leur provenance de commerce équitable ou bio.
Des emballages pertinents : Etant donné l'importance
des quantités de nourriture ou de boissons utiliser sur un
événement il est pertinent de faire attention au conditionnement
des denrées alimentaires. Eviter les emballages individuels, servir de
l'eau du robinet et non en bouteille permet de diminuer de manière
importante la quantité de déchets. Exemple : sur l'Ultra Trail du
Mont Blanc (UTMB), la quantité de bouteille Evian consommées
avoisine les 22 000 litres. Ce ravitaillement est acheminé en semi
remorque jusqu'à Chamonix, plateforme logistique de l'UTMB, puis est
acheminé sur tous les points de ravitaillements par véhicules et
pour certains points par hélicoptère. L'impact écologique
de chaque bouteille est beaucoup trop important d'autant plus lorsque l'on
prend conscience que dans chaque point de ravitaillement un point d'eau de
source potable est accessible. Les deux raisons de cette utilisation de
bouteilles sont d'abord la température de l'eau de source trop froide
pour être bu par des sportifs en plein effort et ensuite la mise en
péril du partenariat avec Evian.
Le matériel de restauration :
La praticité et sont faible coût du
matériel jetable en plastique ont fait de ces produits les produits les
plus communément utilisés. Cependant les solutions en termes de
matériel de restauration sont multiples. La plus économique et la
plus respectueuse de l'environnement est d'utiliser du matériel
réutilisable à condition évidement d'éviter la
surconsommation d'eau et de produits chimiques pour le nettoyage. Une des
solutions les plus éco-responsable est de passer par l'utilisation des
cantines ou self des communes. La vaisselle est utilisée à long
termes et les machines de nettoyage sont en général
étudiées pour consommer le moins d'eau possible. Dans grand
nombre des cas l'accès à une cantine n'est pas possible. Il faut
alors utiliser une autre solution. Un système très
opérationnel principalement fait pour les gobelets est le système
de location de vaisselle en plastique réutilisable type «
écocup ». Ce système permet à l'organisateur de louer
un stock de gobelet. Il les mets à disposition sous forme de caution
à ses participants. Les verres peuvent même être
imprimés à l'effigie de l'événement.
L'événement fini, l'organisateur rend les gobelets sans avoir
à s'occuper du nettoyage. Ce système de plus en plus rependu
présente un grand nombre d'avantages. Il faut par contre inclure dans
les frais la location des gobelets qui peut être financée par un
grand nombre de caution non récupérés par des participants
désireux d'emporter un verre souvenir de l'événement. Une
étude comparative des gobelets réutilisables versus verres
jetables sur le
plan écologique montre que le gobelet réutilisable
est de 3 à 6 fois moins polluants qu'un verre jetable en
plastique10.
Il reste ensuite les solutions de matériels de
restauration jetable. La encore plusieurs produits sont disponibles sur le
marché. Il est difficile de faire un classement entre les verres en
plastique, en carton, en amidon de maïs, en plastique
défragmentable... Non ferons donc deux grandes catégorie : le
matériel comprenant des matières pétrochimique (les verres
en carton en fond partie par leur filme plastique
d'étanchéité. Même si cette quantité de
plastique est faible il est très difficile de les recycler à
cause de la complexité de séparer les différentes
matières.). Le matériel de restauration compostable
(c'est-à-dire qu'une dégradation de 45 jours suffit pour
être assimilable dans un sol non pollué.). Il s'emblerait,
d'après l'ADEME, que la production d'un verre compostable, si l'on prend
toute la chaîne de production y compris la quantité d'eau et de
produit nécessaires à la culture de maïs pour
l'étanchéité du verre, est aussi polluant que la
production d'un verre en plastique. L'intérêt se retrouve dans
l'élimination du déchet. S'ils sont tout les deux brulés,
l'utilisation d'un verre compostable n'a pas grand intérêt. Par
contre si celui-ci part vers une plateforme de compost la diminution de
l'emprunte écologique devient significative et justifie cette
utilisation.
Transport
Les transports, source de pollution et de consommation
d'énergie fossile sont souvent un point noir dans
l'éco-responsabilité d'un événement. Si bien que le
bilan carbone d'un écoévénement dans un milieu naturel et
moins bon que celui d'un match de foot sans aucune préoccupation
environnemental. L'éloignement de l'événement par rapport
au lieu d'habitation des participants en est la cause. Dans un
événement il y a plusieurs besoins en termes de locomotion : le
transport des participants à l'événement, le transport des
participants sur l'événement et l'acheminement du matériel
sur la manifestation.
Le transport pour se rendre à la manifestation :
Plus un événement est international plus son
bilan carbone est mauvais pour la bonne est simple raison que les participants
viennent de plus loin et donc pollue plus. Voici les modes de transport dans
l'ordre du plus polluant au moins polluant : Avion, Moto, voiture, covoiturage,
bus, train, vélo, marche à pied.
Le transport jusqu'à l'événement est
souvent un frein aux participants, le fait de faciliter l'accès par un
système de transport en commun est un facteur déclencheur chez le
consommateur. Un système d'information est alors nécessaire afin
qu'il soit efficace. Nous trouvons le plus fréquemment des bus à
disposition entre des points stratégiques et la manifestation, mais il
arrive parfois que des trains SNCF soient mis à disposition par
l'organisateur. La mise en place de transports collectifs pour se rendre
à la manifestation est nécessaire que si celui-ci n'est pas
déjà desservis par des réseaux de transports
(événement dans une ville, gare SNCF, bus etc...). Dans tout les
cas l'orientation des participants vers un site de covoiturage est
pertinente.
10 Analyse « gobelets réutilisable /
verres jetables, éléments de comparaison sur le plan
écologique » de l'association « Mais qu'est ce que tu fabrique
? »
Le transport des participants sur l'événement
Selon la taille du site de l'événement un
système de transport est nécessaire pour se rendre d'un bout
à l'autre de celle-ci. La encore la plus rependu est celle de la navette
bus. Dans tous les cas une bonne évaluation des besoins est
indispensable afin d'éviter un gaspillage économique et
énergétique.
L'acheminement du matériel
La encore c'est l'oeuvre d'une bonne logistique afin
d'économiser aux maximum les transports. Cependant étant
donné le coût d'un transport, les organisateurs ont souvent
déjà réduit au minimum ce poste et le reflexe de
l'économie est installé.
Gestion des déchets
La gestion des déchets passe d'abord par la
réduction de la production de déchets. En effet le meilleur
déchet est celui que l'on ne produit pas. Il est donc important de
réfléchir comment réduire au maximum cette production. Il
faut d'abord analyser les déchets produits, plastique, bouteille,
papier, produit chimique etc... puis réfléchir comment les
minimiser. Il existe plusieurs provenances des déchets :
Les déchets provenant des fournitures de
l'événement.
La réduction se fait dès l'achat des
fournitures. La demande auprès des fournisseurs peut être faite
d'avoir un produit dans le minimum d'emballage possible. L'achat de produits en
gros évite également un gaspillage des emballages.
Les déchets venant des participants :
Une sensibilisation est un des seuls moyens d'influencer les
participants à consommer de manière plus responsable.
Recyclage des déchets
Le retraitement des déchets est un vrai
casse-tête dans les manifestations. Il est encore une fois indispensable
de bien analyser les besoins en identifiant le type de déchet
potentiellement trouvable lors de l'événement. Un système
de tri sélectif est souvent indispensable. Reste à savoir quel
type de tri, comment le mettre en place, comment le faire respecter et ou
l'évacuer. Selon les pays, les régions et même des fois les
villes le tri des déchets n'est pas le même. Cependant nous
pouvons en général distinguer quatre types de poubelles : Grise
pour tous les déchets ménager non recyclable, jaunes pour les
bouteilles plastiques, le carton papier et l'aluminium, le vert pour le verre
et le noir pour le compost. Le choix de mettre tel ou tel tri dépend des
besoins de l'événement. A penser que des fois tous les partie
prenante non pas besoin des même type de poubelle. Exemple sur l'UTNiB,
les coureurs, ayant un équipement ultra léger ont très peu
de déchets à jeter contrairement à l'organisation mais qui
ont une consommation importante de bouteilles plastiques sur les point de
ravitaillement. Les besoins ne sont donc pas les mêmes. Il faut avoir les
moyens de les mettre en place. Rien ne sert de simplement donner des sacs
poubelle sans différenciation de couleur. L'utilisateur du point de tri
doit pouvoir correctement, y compris dans les coups de bourre, faire le tri
sans devoir rouvrir les sacs pour savoir quelle poubelle fait partie de quel
tri. Ensuite il est important de faciliter et sensibiliser l'utilisateur au
tri. Un tri non respecté ne permet pas de retraiter l'ensemble de la
poubelle. La plus part des filières de tri exigent un pourcentage
minimum de qualité du tri. Il est donc très important d'inciter
voir
d'obliger (orifice en forme de canette, etc...) au maximum
l'utilisateur à faire le tri. Pour finir le renvoi vers une plateforme
de recyclage est indispensable pour que les efforts de chacun soient utiles.
Bien souvent nous avons vu les poubelles de tri finir dans la même benne.
Il est important de se renseigner avant des possibilités de retraitement
des déchets. Il se peut que le transport des déchets vers une
usine de recyclage relativement éloignée fasse perdre tout
intérêt écologique au tri.
Consommation d'énergie
La consommation d'énergie (hors fossile) peut
être élevée sur un événement en fonction de
sa nature (concert, fête foraine) et de son mode de fonctionnement
(beaucoup de luminaires, écran géant, chauffage d'un grand
espace...). Il s'agit de faire des compromis entre l'ambiance, le confort, les
décors et la consommation raisonnable des énergies. Le but n'est
pas de freiner la bonne atmosphère de l'événement mais
d'appliquer un comportement écoresponsable sur la consommation
d'énergie.
Signalétique
La signalétique doit être faite de manière
durable. Des supports sans information périssable et sur des
matériaux solides permettent une utilisation à long termes.
Les toilettes
Trois solutions s'offrent à l'organisateur. La plus
simple et la plus écologique est d'utiliser les installations
déjà présentent sur le site. Même si ces toilettes
fonctionnent à l'eau et aux produits chimiques elles seront moins
polluantes que le transport et l'installation de toilettes mobiles. Pour les
sites isolés ou sans bâtiments à proximité, il
existe deux types de toilettes portatives : les toilettes chimiques et les
toilettes sèches. Les toilettes sèches sont évidement
moins polluantes du faite qu'elles n'utilisent pas de produits chimiques et
sont retraités dans une filière composte. Le principal
problème à cette solution est que l'on ne trouve pas de toilettes
sèches réellement opérationnelles. Pour des raisons
d'hygiène et de logistique les organisateurs privilégient la
location de toilettes sèches faute de mieux.
111.2.6 Sportif
L'impact écologique de l'événement au
niveau du sport va être principalement lié au type de sport en
lui-même. Il parait évident qu'un sport mécanique à
plus d'impact écologique néfaste qu'une course à pied.
Cependant la manière de pratiquer un sport est plus ou moins source de
pollution ou de dégradation. Il est important de permettre et même
d'obliger tous les participants à pratiquer leur sport de la
manière la plus propre possible. Le respect de l'environnement par une
élite sportive est une forme de sensibilisation et de promotion d'une
pratique éco-responsable. En effet, un événement est en
quelque sorte une vitrine de la pratique sportive. Les tendances, certaines
modes se créent, ou du moins sont véhiculées au travers
des événements. L'événementiel est une forme de
communication hors média, elle détient une influence dans les
comportements des consommateurs et des pratiquants. Une intégration des
valeurs environnementales dans un événement permet de
sensibiliser, d'inciter à une pratique éco-responsable de
masse.
111.2.7 Animation
L'animation est également un bon moyen de sensibiliser
les participants. Des ateliers, expositions, démonstrations de
sensibilisation doivent être présent sur
l'événement. Le public et les participants sont souvent
très ouverts à une prise d'information sur un
événement. C'est un moment de détente où
l'expérience nouvelle est appréciée. Un message de
sensibilisation est relativement bien perçu. Il est important que le
reste des animations soit en adéquation avec
l'éco-responsabilité de l'événement. Une animation
dresseur de serpent exotique n'a pas sa place dans un événement
s'affirmant soucieux de la protection de l'environnement.
111.3 Le déroulement
La plus grande partie de l'éco-responsabilité
d'un événement se fait en amont. C'est la conception et la
préparation de l'événement qui en fait un
éco-événement. Cependant pendant le déroulement il
est très important de tenir ses engagements jusqu'au bout. Toute les
actions misent en place doivent se dérouler et le manque de temps sur le
terrain ne doit pas faire annuler ces initiatives. Une bonne préparation
et information des bénévoles est indispensable pour que
l'état d'esprit de l'événement soit retranscrit au mieux.
Il est incontournable qu'un briefing sur ces questions soit fait. Le manque
d'information peut rendre les démarches complètement inefficaces
ou sources d'insatisfactions de tout le monde. D'autant plus qu'il n'est pas
rare que dans la précipitation des derniers préparatifs certains
points logistique soient oubliés. Il est peut être pertinent de
savoir réagir pendant la manifestation sur l'organisation de certains
points (nombre insuffisant de poubelles, manque d'informations sur tel
point...). Une équipe de bénévoles spécialement
prévus pour l'éco-responsabilité de
l'événement peut être nécessaire.
111.4 Le Bilan
Le Bilan se prépare également en amont de la
manifestation. Comme nous l'avons évoqué à plusieurs
reprises, le meilleur moyen de ne pas polluer, c'est de ne pas consommer. Hors
pour consommer le moins possible une bonne évaluation des besoins est
nécessaire. C'est pour quoi un système de relevés
d'informations utiles à l'amélioration de
l'éco-responsabilité de l'événement est
indispensable. Les informations sont principalement des informations visant
à identifier les sources de gaspillage et les possibilités
d'économie. Cette prise d'information doit être
réfléchie en fonction des possibilités
d'amélioration. Par exemple le suivit du nombre de passagers de chaque
navette de l'UTMB permet d'évaluer et d'ajuster les horaire et les
capacités de celle-ci en fonction des besoins.