The North Face® Ultra-Trail du
Mont-Blanc® est un événement regroupant des
courses de pleine nature empruntant en grande partie le sentier international
de Grande Randonnée du Tour du Mont-Blanc (GR TMB), ouverte à
tout homme ou femme, justifiant d'une expérience dans la discipline et
âgé de 20 ans révolus au moment du départ.
L'objectif des épreuves est de réaliser pour :
L'UTMB®, un tour complet du Mont-Blanc, soient
163 km et 9500 m de dénivelé positif, en semi autosuffisance et
dans un temps maximum de 46 heures.
La CCC®, Courmayeur-Champex-Chamonix, soient 96
km et 5500 m de dénivelé positif, en semi autosuffisance et dans
un temps maximum de 25 heures.
La Petite Trotte à Léon, un « grand »
tour du Mont-Blanc, soient 220 km et 17 000 m de dénivelé
positif, en équipe de 3 et en autosuffisance dans un temps maximum de
100 heures Classement :
- Pour l'UTMB® et la CCC®, seuls
les coureurs arrivant à Chamonix sont classés, et
reçoivent un lot spécial finisher.
- La Petite Trotte à Léon ne donne lieu à
aucun classement.
The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc® est sur
le plan mondial un événement unique dans le domaine de la course
à pied nature. Traversant trois pays (la France, l'Italie, la Suisse) et
9 communes, la première épreuve créée,
l'UTMB®, se déroule en une seule étape sur un
parcours de 163 Km faisant le tour complet du Mont-Blanc, en empruntant le
célèbre GR TMB et en franchissant dix cols à plus de 2000
mètres d'altitude avec un dénivelé positif de 9400
mètres. Créé en 2003 par une cordée solidaire
d'amis passionnés par la course nature et le pays du Mont-Blanc, les
Trailers du Mont-Blanc, The North Face® Ultra-Trail du Mont-
Blanc® est devenue, seulement 6 ans après sa naissance
LA référence mondiale du trail.
The North Face® Ultra-Trail du
Mont-Blanc® invite les amoureux de trail, athlètes de
haut niveau ou non, à entreprendre non--stop et individuellement le tour
complet du plus haut sommet d'Europe.
C'est lors des 3èmes rencontres nationales des sports
de pleine nature à Besançon que j'ai découvert cette
manifestation et son orientation éco-responsable. C'est après une
discussion avec Michel Poletti, l'organisateur de la course avec sa femme, que
l'idée d'effectuer mon stage de master est venue. De retour en Savoie
une première réunion de travail a permit de définir mon
rôle au sein de l'UTMB. Mon travail consistait à identifier les
principales sources de pollution de l'événement, rechercher et
proposer des solutions viable et d'analyser sur le terrain les
difficultés de mise en place et les possibilités
d'amélioration. Il s'est donc découpé en trois phases de
travail : la prise d'informations sur l'événement, la recherche
de solutions viable, et l'analyse sur le terrain.
Analyse de l'événement
Cette première partie de mon travail n'a pas
été évidente pour la bonne est simple raison qu'il est
difficile de se rendre compte d'une organisation sans l'avoir vécue sur
le terrain. Je me suis donc atteler de deux façons : analyse des
documents existants, et questionnement des organisateurs.
Dans le premier temps j'ai analysé tout les documents
à ma disposition externe ou interne à la manifestation. Les
photos, les vidéos, les témoignages, les dossiers de presse, les
programmes, fly affiches, sont des documents généraux qui
permettent de se faire une idée de l'événement, de
l'état d'esprit ambiant. Cela donne également des informations
sur certain points « visibles » de l'organisation. Cette vue
d'ensemble est indispensable pour bien identifier les besoins organisationnels.
Ensuite la lecture des documents interne, bilans, comptes rendus des
réunions notamment de la commission environnement, sont des documents
indispensables afin de connaître l'état d'avancé de la
réflexion interne de l'organisateur. Cela permet d'approfondir la
connaissance de l'événement, des priorités
organisationnelles, des besoins, de la situation financière...
Dans un deuxième temps la récolte de certaines
informations indispensables pour cibler les efforts en terme
d'éco-responsabilité doit passer par un entretient avec
l'organisateur. Ces informations très concrètes (combien de
verres plastiques utilisés, d'où provient le papier des
affiches...) sont des informations quasi introuvables dans les documents
écrits (les budgets et factures n'étant pas forcement à
disposition. Pour cette partie « questionnaire » j'ai commencé
par établir une série de question par écrit (annexe 11)
que j'ai fait parvenir à l'organisateur. Ce mode de fonctionnement
« par écrit » n'a pas fonctionné. Le questionnaire peut
être trop rébarbatif et pas assez clair, le manque de temps des
organisateurs a enterré ce document dans les oubliettes d'un bureau
administratif. Une réunion de réflexion entre l'organisateur et
moi-même a permit de reprendre point par point le questionnaire. Apres
réflexion je pense que le travail d'un conseillé (si je peux me
permettre de me qualifier comme cela dans le cadre de cette mission) doit
passer par des entretient direct avec l'organisateur et ne peux se faire
uniquement à distance. Le questionnaire établie à la base
a servit en quelque sorte de guide d'entretient lors de cette réunion.
Il en est ressorti une série de questionnement et de perspective de
solutions.
Les thèmes abordés sont : Le tri des
déchets, La restauration, la communication, la consommation
d'énergie, les achats, transport, partenaires subventions.
Recherche de solution
Pour définir les solutions les plus adéquates
à l'événement, un échange régulier par mail
a été nécessaire avec l'organisateur. Pour chaque
problématiques, une sorte de mini cahier des charges été
établie. Mes expériences dans le domaine de
l'éco-événement m'on permit d'apporter un certain nombre
de solutions quasi immédiatement. Pour le reste une recherche sur
internet, auprès d'organismes environnementaux (ADEME...) et
auprès de fournisseurs a été nécessaire.
Proposition de solutions
Les solutions ou recommandations proposées ont
été faites dans un premier temps de manière écrite.
Ces documents ont été des résumés de guides
pratiques sur l'écoresponsabilité (doc sur
l'éco-communication Annexe 10). Il est apparut que les attentes de
l'organisateur étaient plus de l'ordre du conseil, sous formes
d'affirmations que des recommandations de procédure à suivre.
L'exemple du résumé proposé sur « comment faire une
éco-communication » illustre bien l'écart entre l'outil
proposé et la solution attendue. L'organisateur à un besoin de
réponse aux questions du type « quoi faire pour être plus
écoresponsable ? » et non « comment faire pour trouver la
solution ». Un changement de méthode à donc
été nécessaire. Des entretient avec certains fournisseurs
de l'événement (imprimeur), ou avec certains organismes (Ademe,
Association environnemental...) ont permit de déterminer les choix les
plus éco-responsable. C'est au nom de l'UTMB que ces recherches et
prises de contacts on été effectuées.
Les Solutions
Les propositions de solutions apportées sont des
solutions élaborées pour l'UTMB et ne correspondraient pas
forcement à une autre manifestation.
La restauration.
Les lieux de restauration sont principalement les points de
ravitaillement des coureurs. Ces lieux sont des villages ou des refuges
traversés par la course. Sur ces points de ravitaillement une
restauration bénévole est également mise en place.
La principale source de pollution issue de la restauration
est l'utilisation de matériels de restauration jetable en plastique pour
les coureurs et les bénévoles. Deux solutions ont
été mises en place lors de la manifestation. Premièrement
un verre type écocup a été offert à chaque coureur
afin d'éviter l'utilisation de verres plastiques jetables sur les points
de ravitaillement. Le nombre de coureurs étant trop important sur le
début de la course, les verres plastiques sont resté
présent sur les 5 premiers points de ravitaillement. Par la suite,
l'étalement du pelletons et le grand nombre d'abandon permet un service
moins précipité l'utilisation du verre éco-cup. Pour les
bénévoles et pour les coureurs, sur les points de ravitaillement
servant des repas chaud dans les villes, l'utilisation de cantine à
été possible. La vaisselle alors réutilisable et les laves
vaisselles collectifs permettent d'éviter une grande consommation de
vaisselles jetables. Pour pallier à l'utilisation de la vaisselle
plastique sur tous les ravitaillements ne pouvant pas fonctionner avec du
réutilisable, la solution de fonctionner avec du matériel
jetable mais compostable a été proposé.
Cependant,
l'Ademe Rhône Alpes affirme que cela est pertinent si
et seulement si une poubelle de tri sélectif du compost
est mit en place. L'isolement des points de
ravitaillement en montagne rend la tache quasi
impossible.
Le deuxième gros point noir de la restauration est la
consommation de bouteille plastique d'eau minérale acheminée en
camion, en quad ou en hélicoptère selon l'isolement des points de
ravitaillement. La solution proposée est d'utiliser les sources de
montagne ou les réseaux des villes et villages. Plusieurs
problèmes techniques sont à résoudre. Le premier est celui
de la potabilité de l'eau. Une recherche auprès de la DRASS
Rhône Alpes à permit d'établir un protocole de
contrôle des sources. Des devis ont été faits par des
laboratoires d'analyses. Le deuxième problème technique est le
besoin d'un débit important nécessaire en cas
d'affut important de coureurs en même temps, surtout lors des premiers
ravitaillements. Cette solution a été déjà
résolue, sans que l'organisateur ne le sache, par les
bénévoles du service des fêtes de St Gervais qui n'ayant
pas suffisamment de bouteille plastique ont confectionné une
série de robinet en tuyauterie souple. Ce robinet géant,
directement relier au réseau d'eau potable de la ville permet de
subvenir à l'ensemble des coureurs. Cependant les sources de montagne
n'ont pas le même débit. Un réservoir de réserve
doit être ajouté à ce système. Le troisième
problème technique est la température de l'eau. L'eau de source
étant à une température très basse ne peut pas
être bue par un sportif en plein effort. Il est impératif que
celle-ci soit réchauffée à une température
ambiante. Pour le moment aucune solution n'a été
trouvée.
L' éco-communication
L'analyse des matières premières et des
procédés utilisés par l'imprimeur montre son engagement en
termes d'éco-communication. De plus l'organisateur conçoit ses
documents dans un souci d'économie maximum du nombre de pages et de
tirage de ses supports de communication. Aucune proposition
d'amélioration n'a donc été faite.
Les Sacs coureurs
Chaque coureur à un ou deux sacs, selon la course qu'il
effectue (UTNiB ou CCC) avec des affaires de rechange. Ces sacs de
ravitaillement se trouvent sur des points de ravitaillement le long du
parcours. Cela représente environs 7000 sacs utilisés sur
l'ensemble des courses. Ces sacs sont en plastique résistant. Les
contraintes technique (étanchéité, solidité et avec
fermeture) ne permettent pas de trouver une solution alternative à cette
consommation. La seule
solution d'amélioration trouvée est d'augmenter
la qualité du sac afin que celui-ci soit
réutilisable par les coureurs.
Transport
Nous pouvons diviser les transports en trois parties. Le
transport des participants pour venir à la manifestation, le transport
sur la manifestation et l'acheminement du matériel et du ravitaillement.
Plusieurs solutions d'accès à la manifestation ont
été proposées. D'abord la mise en place de transport en
commun des grandes villes, en l'occurrence Lyon. Trois freins important
à cette solution : le coût, le fait que beaucoup de coureurs
viennent accompagner de proche ayant un besoin d'autonomie en terme de
transport sur le site, et le fait que les
coureurs viennent de 1 jour à deux semaines avant la
manifestation. Cette proposition n'a donc pas été retenue. La
proposition suivante est le covoiturage avec la mise en place sur le site
internet de l'UTMB d'un espace dédié à se sujet. Une
analyse de la fréquentation de la page covoiturage permettrait
d'évaluer l'utilité et l'efficacité de ce service. Sur la
manifestation un système de transport en commun efficace pour les
participants et les bénévoles est déjà mis en place
au travers de bus et de train locaux. Aucune amélioration n'a
été nécessaire. Le transport du matériel ne
représente pas grand-chose et n'est pas réductible. Par contre
une grande partie des transports sert à acheminer les denrées
alimentaires et notamment l'eau minérale. Pour des raisons
économiques les transports ont déjà été
réduits au minimum mais une élimination des bouteilles d'eau
permettrait de faire des économies.
Le tri des déchets
Le conseil dans la mise en place du tri des déchets sur
l'événement s'est résumé au choix des poubelles
à mettre sur chaque point de tri. Poubelle grise (ordures
ménagères) et poubelles jaunes (carton, papier, bouteille
plastique et aluminium). Cette réflexion a été faite
à partir de l'analyse des besoins des coureurs et de l'organisation. Il
s'est avéré que les coureurs, lors de la course, ont une
utilité de la poubelle d'ordure grise et non de point de tri. Cependant
leur besoin en poubelle grise est relativement fréquent malgré la
mini poubelle portable qu'il leur est distribué. Il est donc
indispensable à l'organisateur de disposer un grand nombre de poubelle
le long du parcours. Par contre un fort besoin de tri est nécessaire
pour les bénévoles et sur les points d'accueil du publique. Afin
de faciliter le tri j'ai conseillé l'organisateur de mettre des sacs de
couleur (pour ne pas
confondre les poubelles) et transparent afin de faciliter la
compréhension du tri. Une
signalétique et évidement indispensable.
Sensibilisation
La proposition de partenariats avec des associations de
sensibilisation comme les Mountain Rider n'a pas été mit en place
par faute de temps et de disponibilité.
Autre (recherche de partenaire, de subvention)
Au nom de l'UTMB j'ai eu l'occasion de démarcher
plusieurs institutions afin de trouver de nouvelles solutions aux
problématiques environnementales de l'événement et des
sources de financement des solutions potentiels. Cette recherche de partenaires
s'est traduite par une réunion entre l'ADEME et l'UTMB. Un guide
d'entretient résume tout les point abordés lors de cette
réunion (annexe 13). Les solutions apportées à l'issue de
la réunion sont la mise en place d'un bilan carbone, l'apport
d'informations techniques comme la liste des centres de retraitement des
déchets, la mise a disposition d'études comparatives des
différentes solutions (verres compostables versus verres plastiques), et
la possibilité de subvention et d'appuis au dossier de subvention vers
le CR Rhône Alpes. Outre les solutions apportées, cette
réunion à eut un effet motivateur auprès de
l'organisateur.