4.4.1. Scorecard approach
Des questionnaires d'auto-évaluations permettent de
cerner les risques et les facteurs de risques associés (Key Risk
indicateurs : KRI). Des contrôles internes sont alors mis en place pour
limiter e risque. Un référentiel de meilleures pratiques permet
de préciser un score.
Dans cette approche, le capital est déterminé au
niveau des 8 lignes de métier. Au fil du temps, ces montants sont
ajustés selon les scores calculés sur les tableaux de bord. Les
banques cherchent à améliorer le contrôle de leur
environnement de risque pour réduire aussi bien les fréquences
que les montants des pertes. Pour ce faire, elles identifient un certain nombre
d'indicateurs de risque. Mais ce n'est qu'après des tests sur une
période suffisamment longue que ces indicateurs sont validés. Ces
indicateurs de risque représentent donc indirectement l'importance du
risque opérationnel. Le montant des pertes lié au risque
opérationnel est indiqué par un score qui représente une
combinaison de ces indicateurs de risque. Le capital réglementaire ne
dépend pas uniquement de l'historique des pertes. II dépend aussi
des progrès réalisés par la banque dans la gestion de ses
risques opérationnels.
4.4.2. Mesure interne (Internal Measurement
approach)
Cette approche se base sur une hypothèse de relation
stable entre les pertes attendues (moyenne de distribution) et les pertes
inattendues (la valeur à risque de la queue de distribution). Cette
relation, si elle est linéaire, conduit à une simple
multiplication de la perte attendue par un facteur d'échelle.
Explication.
Le capital réglementaire Kij pour chaque ligne
d'activité bancaire i et type d'événement j :
Kif = yif × Elif × PEif × LGEif = yif ×
ELif
PE Probabilité de l'événement sur
un horizon donné
LGE Perte moyenne suite à
l'événement
EI Indicateur d'exposition qui capte l'activité
de la banque sur une ligne d'activité de métier
yif Facteur d'échelle entre UL et EL
Cette relation peut aussi être non linéaire, dans ce
cas, le capital est une fonction plus complexe des pertes attendues.
Selon cette approche, les pertes attendues sont
calculées généralement en estimant la fréquence et
taille des pertes pour chaque type d'événement au sien de chaque
ligne d'activité : 56 cellules sont ainsi définies. Pour chacune
d'entre elles, les données internes ainsi que les données
externes sont utilisées.
4.4.3. Approche par distribution de pertes (LDA : Loss
distribution approach)
Dans ce cadre, l'évaluation des pertes attendues (EL)
et inattendues (UL) est le travail de base fournissant l'information pour la
modélisation du risque. Cette approche nécessite 4 étapes.
Cette méthode est plus adaptée à la réalité
des risques de chaque banque que les méthodes indicateurs de base et
standard. EN effet, elle utilise les données de pertes et non les
revenus d'activités pour calculer la charge en capital nécessaire
pour assumer les risques opérationnels sous jacents aux
activités. L'approche LDA est plus sensible que celle par mesure interne
car cette dernière, en fixant le lien entre UL et EL, n'est plus soumise
à la difficulté de modéliser les événements
rares. L'approche par les tableaux de bord est préférable pour
optimiser la gestion du risque opérationnel. En effet, cette approche
identifie des indicateurs de risques qui servent à agir sur les causes
des risques sous-jacents aux activités. L'approche LDA ne fait, elle,
que calculer le capital nécessaire sans permettre d'améliorer la
gestion de ce risque. Une combinaison de l'approche par tableaux de bord et de
l'approche LDA est surement la meilleure solution pour améliorer la
gestion et le calcul du risque opérationnel.
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