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Objectifs et méthodes du flux tendu au niveau de la production et du financement

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par Laetitia LEVEILLE ESTIVAL
Fondation Universitaire Mercure - Master Management des entreprises 2009
  

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2 - Du Taylorisme aux méthodes industrielles japonaises de Taiichi Ohno :

Les besoins de diversité et d'abondance apparus dans les années 1960 ont obligé les entreprises à revoir leur mode d'organisation afin de répondre à la demande.

Les théories du taylorisme relatives à la division du travail, ne permettaient plus d'apporter une réponse satisfaisante à l'économie alors en place. L'application des principes du taylorisme dans le nouveau contexte économique ne contribua qu'à accentuer les files d'attente entre sections de production, accroître les stocks intermédiaires et finaux et allonger les délais de production.

Les industries européennes, pour répondre à l'accroissement des demandes, se sont rapidement inspirées des modèles américains en s'équipant de machines toujours plus productives et en accroissant leurs effectifs considérant l'importance de leurs ressources comme un avantage concurrentiel. Mais ces industries se sont ainsi constitué un système de production important et rigide impliquant d'accroître les stocks pour répondre aux besoins de diversité en demande croissante dans les années 60. Les entreprises se sont alors vu confrontées à une inflation importante mais nécessaire des stocks représentant rapidement une part importante des coûts de production de l'entreprise.

De la conjoncture des années 1960 sont nés un ensemble de fonctions de gestion nouvelles, notamment le contrôle de gestion, système d'ingénierie comptable permettant principalement de mieux maîtriser les différents coûts de l'entreprise ainsi que le mode de gestion des stocks. Le contrôle de la qualité est également apparu durant cette période dans l'objectif de minimiser les rebuts et d'identifier les causes de défauts ou de non qualité afin d'accroître le rendement de l'entreprise. Afin de répondre aux besoins de diversification, et grâce principalement au développement des moyens informatiques notamment en terme de conception (CAO), les années 60 furent également des années de développement des ateliers pilotes dont l'objectif étaient le développement de nouveaux processus ou produits. Enfin, ce fut également l'apparition de fonctions de planification de production ainsi que de gestion des approvisionnements et des stocks.

Cependant, avec l'amélioration du niveau général d'éducation, les principes du taylorisme réduisant à de simples tâches d'exécutants les opérateurs ne pouvaient plus satisfaire les besoins des salariés ce qui fut une des raisons des manifestations de 1968. Les entreprises ont alors recherché de la main d'oeuvre peu qualifiée principalement issue de l'immigration et ont parallèlement renforcé leurs effectifs de personnels plus qualifiés peu enclin à la réalisation de tâches d'exécutants. Cela a induit une augmentation importante des frais indirects de l'entreprise.

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De plus, la généralisation de l'usage de l'informatique comme outil de centralisation des informations a permis l'identification des contraintes de l'entreprise ce qui a permis à l'entreprise de les prendre en compte dans sa gestion de production mais aussi à les accepter sans rechercher les moyens de les réduire.

Les revendications des années 68 et la croissance des effectifs ont conduit les entreprises à prendre en compte les revendications de leurs salariés et d'instaurer un dialogue social via l'émergence de représentants du personnel, ce fut l'apparition des syndicats.

Durant les années 70, les structures grandissantes ont du opter pour une décentralisation des décisions mais l'application des principes de Taylor n'ont contribué qu'à renforcer les dettes des entreprises. Le choc pétrolier de 1973 ne fit pas remettre en question les principes du Taylorisme ni en Europe ni aux Etats Unis. Seul le Japon réagit à la situation.

Ce fut un ingénieur japonais Taiichi Ohno qui remis en cause les principes du Taylorisme pour proposer un nouveau mode d'organisation des entreprises, principe qu'il expérimenta en premier lieu dans le secteur automobile chez Toyota. Le modèle mis en place devait être le moyen de rattraper l'industrie des Etats Unis en trois ans afin de maintenir la place de l'industrie automobile japonaise sur le marché mondial.

Le modèle fut expérimenté dès 1960 dans l'entreprise Toyota qui restait alors une exception d'organisation. Alors que les modèles d'organisation en place reposaient alors sur le fait que ce qu'une entreprise était capable de produire, elle serait capable de le vendre, le nouveau modèle d'organisation consistait au principe inverse de définir ce qu'elle devait produire en fonction de ce que l'entreprise était capable de vendre.

Le choc pétrolier de 1973, renforca l'idée de Taiichi Ohno d'abandonner le concept de production de masse devenu inadapté et source de gaspillage pour opter sur une production en phase avec la demande.

Au Japon, ce concept nouveau, dans le contexte du choc pétrolier de 1973 fut rapidement adopté par un grand nombre d'entreprises particulièrement réceptives aux changements de mode d'organisation de leurs ateliers.

Aux Etats Unis comme en Europe, les entreprises dont la gestion reposait essentiellement sur des notions administratives, financières et juridiques eurent plus de mal à accepter l'enjeu de l'application de méthodes de gestion d'atelier comme outil de performance de l'entreprise.

Les résultats de la mise en oeuvre des méthodes de gestion en flux tendus proposées par Toyota à d'autres entreprises de secteurs d'activités totalement différents au Japon, notamment d'entreprises au bord de la faillite au moment du choc pétrolier de 1973 participèrent à convaincre les entreprises de se lancer dans ce mode d'organisation.

Ce ne fut finalement que dans les années 1980, que les méthodes japonaises s'étendent aux industries américaines puis françaises et européennes entrainant des gains de productivité, des réductions de stocks intermédiaires, et de rebuts considérables.

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