· Où : Rf = Résultats nets/Capitaux
propre : Rentabilité financière
· Re = Résultats d'exploitation/actif
économique : Rentabilité économique
· i = Charges d'intérêt/Dettes
financières : Coût de l'endettement
· D = Dettes financières
· C = Capitaux propres
· t = Taux d'imposition.
Pour mettre en évidence l'influence de la gestion des
flux sur le financement de l'entreprise, l'élément significatif
constitue la rentabilité économique de l'entreprise. Cette
rentabilité économique peut être calculée selon la
formule suivante :
(Valeur ajoutée Dotations aux amortissem ents Charges de
pers. Impôts & taxes)
Re=
- - -
en fond de roulemement)
(Immobilis ations Besoin
+
Il apparait donc que la rentabilité économique de
l'entreprise dépend directement du degré de maîtrise des
flux au niveau tant :
· De la valeur ajoutée
· Des dotations aux amortissements (qui peuvent être
influencées par l'amélioration de la disponibilité des
machines de production)
· Des charges de personnel (via la maîtrise des
heures supplémentaire par une planification et un ordonnancement au plus
juste)
· Du fond de roulement d'exploitation (par la
maîtrise des flux logistiques et physiques et la réduction des
stocks et en-cours)
Les seuls leviers de la rentabilité financière
de l'entreprise qui ne dépendent pas directement de la maîtrise
des flux sont donc le coût de l'endettement de l'entreprise et son taux
d'imposition.
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Les enjeux des flux tendus au niveau du financement de
l'entreprise sont donc considérables. La réduction des
délais de production résultant de la mise en oeuvre de la gestion
en flux tendus permet de synchroniser les demandes du marché avec la
production de l'entreprise et ainsi de :
· Limiter le besoin en fond de
roulement par la limitation des stocks. En effet, plus le délai
de production est important, plus l'investissement en matières
premières, composants et valeur ajoutée sera décalé
par rapport au paiement des produits finis par les clients. L'unique
manière de pallier le décalage temporel entre les flux de
trésorerie sortant pour le paiement des fournisseurs et les flux de
trésorerie entrant via le paiement des clients et de financer une telle
avance de trésorerie est de disposer d'un fond de roulement important.
La réduction des cycles de production permet de réduire les
besoins en fond de roulement de l'entreprise et de dégager ces sommes
pour permettre des investissements assurant la productivité de
l'entreprise.
· Maîtriser la marge. Dans le
contexte actuel, où l'environnement est en constante évolution et
où les techniques changent également rapidement il devient
très difficile à l'entreprise de maîtriser sa marge lorsque
le décalage entre l'achat des matières premières et la
facturation au client est trop long. Particulièrement dans les cas des
industries de hautes technologies comme l'informatique ou
l'électronique, les développements de technologies sont si
rapides qu'il est quasi impensable d'imaginer stocker des composants car la
dévaluation des stocks des microprocesseurs ou composants est telle que
cela représenterait une perte considérable pour l'entreprise. La
solution adaptée par certains constructeurs est donc d'agir en tant
qu'assembleur, c'est-à-dire de ne fabriquer que ce qui est d'ores et
déjà vendus. C'est le cas de la société Dell par
exemple.
· Eviter les coûteuses opérations
de soldes. Lorsqu'une entreprise détient des stocks importants,
elle est contrainte d'écouler ces stocks dans des conditions peu
favorables pour elle. Elle aura recours généralement à des
opérations de soldes ou démarques qui présentent
l'inconvénient outre le fait que ces ventes se feront
généralement à des taux ne lui permettant pas d'assurer sa
marge prévisionnelle, de saturer le marché et donc d'impliquer
une baisse de ses ventes de produits commercialisés, eux, à un
taux de marge satisfaisant.
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