II. Approche normative et méthodologie d'une
mission d'audit interne.
Comme tout audit, l'audit interne doit être fait en
référence aux normes internationales en la matière et
suivre une méthodologie propre.
A. Approche normative de l'audit interne.
1. Généralités sur les normes et
les standards.
L'ISO et le CEI définissent la norme comme un «
document établi par consensus et approuvé par un
organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et
répétés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats
garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte
donné. »3
En règle générale, une organisation n'est
pas tenue de respecter certaines normes. Toutefois, le respect de celles-ci
peut lui être imposé dans le cadre de ses relations d'affaire avec
un tiers. Par ailleurs certaines dispositions légales peuvent
contraindre un type d'entité donnée de respecter un certain
nombre de textes.
2. Normes règlementaires et
professionnelles.
L'exercice des activités peut être soumis, selon
que l'on appartient à une circonscription territoriale aux normes
règlementaires ou, selon que l'on appartient à un corps de
métier aux normes professionnelles.
3 t Directives ISO/CEI - partie 2 : Règles de
structure et de rédaction des Nomes internationales, cinquième
édition, 2004 (§ 3.1.)
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· Normes règlementaires :
Si l'exercice de certaines activités est libre dans
certains pays, l'exercice d'autres est par contre soumis au respect de la
législation territoriale en vigueur. Par ailleurs, chaque entreprise
étant unique, il peut arriver, et il arrive même très
souvent que celle- ci définisse ses propres standards en matière
d'audit interne. Aussi, l'auditeur interne dans sa mission, devra veiller d'une
part à l'application des directives de l'administration, et d'autre part
à la mise en oeuvre de la loi du pays.
· Normes internationales professionnelles de
l'audit interne :
Ce sont des normes reconnues comme tel sur le plan mondial par
des organismes de renom comme l'IIA. Il s'agit :
- des normes de qualification (série
1000) ;
- Des normes de fonctionnement
(série 2000) ;
- Des normes de mise en oeuvre.
B. DEMARCHE D'UNE MISSION D'AUDIT INTERNE.
La conduite d'une mission d'audit interne se structure en
trois grandes étapes : la préparation de la mission (A), le
déroulement de ladite mission (B) et sa conclusion (C). Au cours de
cette mission, l'auditeur utilise plusieurs méthodes et outils (D).
1. Phase de préparation de la mission.
La mission d'audit interne commence par un ordre de mission,
lequel ouvre officiellement la phase de préparation de la mission qui
est notamment axée sur la détermination du risque d'audit. Le
risque d'audit étant défini comme le risque que l'opinion
donnée par l'auditeur soit biaisée du fait d'une anomalie
significative contenue dans les états financiers.
Par ailleurs lors de cette phase, seront définis aussi
les objectifs de la mission. Cette dernière peut avoir des objectifs
généraux et des objectifs spécifiques. Ces objectifs sont
consignés dans le rapport d'orientation de la mission.
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Les objectifs généraux
s'assureront que les principes liés à la sécurité
des actifs, à la fiabilité des informations, au respect des
règles et directives et voir à l'optimisation des ressources sont
respectés.
Quant aux objectifs spécifiques, il
faudra préciser de façon concrète la manière dont
les auditeurs réaliseront un certain type de diligences.
Il importe de préciser lors de l'analyse du risque
d'audit que l'auditeur doit avoir la maîtrise de l'environnement de
l'entité à auditer avant de procéder à la mission
proprement dite.
2. Phase de déroulement de la
mission.
Cette phase débute par une réunion d'ouverture
; cette réunion présente à l'audité les objectifs
assignés à la mission : c'est l'examen du rapport
d'orientation.
Ensuite, de commun accord avec l'audité, il sera
établi un chronogramme des diligences à effectuer par l'auditeur
: c'est le planning de travail. Par la suite, c'est l'entrée dans la
phase pratique. Ici les auditeurs mettront en exergue leur expertise, pour
entre autre évaluer le contrôle interne et procéder
à des travaux de révision.
L'évaluation du contrôle interne
:
Elle permet à l'auditeur d'apporter un jugement de
qualité sur l'ensemble de sécurités mises en oeuvre pour
maîtriser le fonctionnement des activités et par voie de
conséquence, d'apporter des améliorations susceptibles de rendre
le contrôle interne plus performant. Chaque dysfonctionnement, chaque
anomalie constatée lors de l'analyse du contrôle interne donne
lieu à l'établissement d'une feuille de révélation
des problèmes apparents (FRAP).
. Cette analyse va se faire à plusieurs niveaux. Nous
les résumerons sur le tableau synthétique proposé par
Antoine MERCIER et Philippe MERLE dans « Mémento pratique
Francis Lefebvre, audit et commissariat aux comptes ». A la fin
de l'évaluation du contrôle interne, où seront
évalués les points forts et les points faibles de l'entité
auditée, l'auditeur ressortira les points de non
compétitivité et proposera des solutions susceptibles de
renverser la tendance
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Schema de la démarche de l'évaluation
du contrôle interne
Analyse du risque inhérent
Description des procedures
Test de conformité ou de compréhension
Prise de connaissance des
procédures
Points forts appliqués et efficaces
Identification des points forts
Tests de permanence
Première evaluation du contrôle interne
Analyse du risque de non permanence
Evaluation finale du contrôle interne
Points forts non appliqués et/ou non efficaces
Faiblesses de contrôle interne
Exploitation de l'évaluation du contrôle
interne
La révision des comptes en ce qui la
concerne portera sur la conciliation entre les données recueillies des
différents centres de l'entité auditée pour
vérifier leur similitude. La vérification des pièces
probantes n'en sera pas des restes.
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