Graphique n°1 :
Evolution des crédits accordés par terme (en pourcentage)
Source: élaboré à partir
du tableau n°6.
En analysant le tableau n°6 et le graphique n°1, il
apparaît que:
- de 1986 à 1992(période d'avant la crise), la
BNDE asseyait d'équilibrer les types de crédits
accordés : une moyenne de 41,47% pour les crédits de court
terme, 27,19% pour les crédits de moyen terme et de 31,34% pour les
crédits de long terme. Cependant, les années 1987 et 1992
constituent une exception car les crédits de long terme sont
octroyés en faible proportion par rapport aux crédits à
court terme soit respectivement 13,84% et 12,19% contre 65,38% et 54%.
- de 1993 à 1999, la BNDE a commencé à
privilégier le financement du crédit à court terme au
détriment du financement à moyen terme et à long terme
avec respectivement une moyenne de 70,99% contre 21,73% et 7,28% du total des
crédits distribués.
- de 2000 à 2005, il se manifestait presque un
dépoussiérage des crédits de long terme. Les
crédits à court terme, à moyen terme, et à long
terme représentent respectivement une moyenne de 67,57%, de 29,37% et de
3,07% du total des crédits distribués.
Ce revirement de tendance pour le financement des
crédits à court terme et une baisse constante des crédits
pour le long terme est expliqué par les raisons suivantes :
- la croissance de la crainte du risque due à la
généralisation de la crise que traversait notre pays depuis 1993,
crise à laquelle s'était ajoutée du blocus
économique que les pays voisins nous avaient imposé depuis le 3
juillet 1996 ;
- les crédits à long terme représentent
des montants importants qui sont octroyés pour des fins de
développement et, pour la plupart, à des entreprises `publiques.
Or, suite aux problèmes de gestion qui ont caractérisé la
plupart de ces entreprises et à la crise qui a secouée le
Burundi, beaucoup d'entre elles ne sont pas parvenues à respecter leurs
engagements en matière de remboursement de crédits ni par rapport
à l'échéance convenue, ni par rapport au montant à
rembourser.
En conclusion, nous remarquons un désengagement de la
BNDE dans le financement d'investissement de long terme au profit des
financements spéculatifs de court terme.
Dès lors notre hypothèse selon laquelle «la
BNDE a privilégié l'octroi des crédits à court
terme au détriment des crédits à long terme »
est vérifiée.
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
L'objectif principal de notre recherche est d'analyser les
moyens utilisés par la BNDE pour la gestion du risque de crédit
dans un contexte de crise économique. Pour ce faire, nous cherchons
à connaître si :
- la BNDE a diversifié les secteurs d'activités
dans l'octroi des crédits;
- la BNDE a privilégié les crédits
à court terme au détriment des crédits à long
terme.
Nous avons jugé bon de mener une étude
axée sur l'analyse documentaire visée essentiellement par la
consultation des différents rapports annuels de la BNDE et d'autres
documents en rapport avec notre sujet dans le but d'éclairer quiconque
qui aurait besoin de connaître la réalité sur cette
problématique.
Comme pour toute recherche, nous avons rencontré un
certain nombre de difficultés depuis la phase documentaire
jusqu'à la fin de nos travaux. En effet, les écrits relatifs
à notre thème même s'ils existent ne sont pas très
riches. Par ailleurs, nous nous sommes heurtés à une certaine
méfiance des agents de la banque du fait de la trop forte veille
concurrentielle qui prévaut sur le marché. Certains agents de la
banque n'ont pas été toujours coopératifs du fait de son
manque de temps ou alors de la non perception de notre démarche.
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