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Effet de différentes pratiques de taille sur l'amélioration des performances agronomiques du cotonnier Gossypium hirsutum L.

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par Armel Joël LAWSON
Université de Parakou (Bénin) - Ingénieur Agronome 2008
  

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2.1- Problématique et contraintes abordées

Le secteur cotonnier africain est aujourd'hui confronté à de multiples problèmes : les niveaux de rendement sont bas, les coûts de production sont élevés. Le coût mondial du coton est souvent en baisse en raison des fortes subventions accordées à la culture dans les pays développés engendrant une concurrence déloyale sur le marché international etc. L'incertitude sur le prix d'achat du coton graine aux producteurs et l'accès aux facteurs de production entraîne une méfiance et une modification du comportement des producteurs vis à vis de cette culture. Floquet et al. (2002) constatent une moindre disponibilité de la main d'oeuvre pour cette activité. En parallèle, on observe une moindre efficacité des produits classiques vis-à-vis de la protection phytosanitaire de la culture. A titre d'illustration, Ferron et al. (2002) ont mis en évidence l'acquisition d'une résistance aux pyrétrinoïdes de la part de Helicoverpa armigera, principal ravageur du cotonnier au Bénin. Le recours à de nouvelles molécules renchérit le coût de la protection phytosanitaire. Enfin, dans un contexte hautement compétitif, la production d'une fibre de qualité représente un argument de poids dans la négociation des contrats pour le coton béninois. Outre la longueur fortement liée à des facteurs variétaux, la maturité des fibres (impact sur la prise de teinture) et le collage sont des caractéristiques liées aux conditions de culture.

Au Bénin comme dans la plupart des pays producteurs de coton de l'Afrique de l'ouest et du centre, la culture est essentiellement pluviale, donc tributaire des aléas pluviométriques. Dans les régions septentrionales du Bénin, l'installation tardive des pluies ces dernières années dans le nord limite fortement le temps de préparation des sols et empêche assez souvent une bonne installation des cultures ce qui entraîne des semis tardifs. L'analyse de cette contrainte a révélé que les pertes encourues par les cotonculteurs sont très élevées soit 30 à 35% de la production (Glèlè et Adégbola, 2003).

Face à ces difficultés, la recherche est sollicitée pour contribuer à résoudre les problèmes de rentabilité de la production cotonnière. Le présent travail s'inscrit dans ce cadre et contribue à rechercher les itinéraires favorisant une meilleure allocation des assimilâts aux organes fructifères dans le but d'optimiser le rendement de la culture en fonction des conditions climatiques subies par la plante.

En effet, le cotonnier est une plante à croissance indéterminée. Le développement végétatif ne s'arrête pas avec l'entrée en floraison comme c'est le cas pour d'autres plantes comme le maïs par exemple. De ce fait, la poursuite de la croissance végétative se fait en compétition avec la mise en place de nouveaux organes fructifères et le développement de fruits déjà installés. Ainsi, les carbohydrates issus de la photosynthèse sont utilisés à la fois pour la poursuite de la croissance, la mise en place de nouveaux organes fructifères et la maturation des fruits déjà installés. Les assimilâts se répartissent entre organes fructifères (bourgeons, fleurs et capsules) et végétatifs (racines, tiges et feuilles) de telle manière que la plante ralentit progressivement sa croissance végétative au fur et à mesure que les capsules se mettent en place. Lorsque la plante porte toute la charge fructifère qu'elle est capable de supporter, la floraison et la croissance s'arrêtent ; ce stade est appelé "cutout" (Manney, 1986). La régulation de l'équilibre entre croissance végétative et fructifère est ainsi d'une importance capitale dans l'élaboration du rendement en culture cotonnière.

Aux USA, et dans la plupart des pays qui en ont les moyens, en dehors de la sélection des variétés précoces et compactes, des régulateurs de croissance sont utilisés pour réduire, à partir de la floraison la croissance végétative au profit du développement fructifère. Ceci contribue à diriger une plus grande partie des assimilas vers les puits fructifères.

En Chine, les producteurs font recours à des techniques de taille qui consistent soit à supprimer les branches végétatives, soit à écimer des bourgeons terminaux des branches fructifères ou l'extrémité de la tige principale (tipping out ou topping).

Dans les paysannats de culture pluviale comme le Bénin où la durée du cycle des pluies utiles pour la culture peut s'avérer parfois insuffisante, la technologie de taille des cotonniers pourrait permettre aux producteurs de piloter la durée de cycle et l'équilibre entre croissance végétative et fructifère en regard d'objectifs de rendement et de qualité d'une production accrus. Cette pratique se substitue à l'emploi de régulateurs de croissance dont le coût viendrait limiter le revenu des producteurs.

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