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Perspectives de l'introduction des procédés de paiement électronique au sein de l'Institution de Microfinance ECLOF-CI

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par DAMAS LOH
Institut de Formation Professionnelle et Générale (IFPG) - Ingénieur en Finance 2004
  

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PARTIE II

Perspectives de l'introduction des procédés de paiement électronique au sein de l'institution
de microfinance ECLOF-CI

L'UEMOA, poursuivant son objectif de reformer les systèmes et moyens de paiement, et dans le souci de promouvoir ces nouveaux systèmes, a à travers son Conseil des ministres, réunis le 19 Septembre 2002 à Cotonou, publié le Règlement N° 1 5/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes de paiement.

Celui-ci à travers son article 131 exhorte particulièrement les institutions de microfinance appelées encore les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) à promouvoir l'utilisation des cartes de paiement et de retrait, du porte-monnaie électronique et du télépaiement ainsi que de tout autre procédé et instrument moderne de paiement à naître. Ce règlement se verra renforcer par l'instruction N° 01/2006/SP du 31 Juillet 2006 de la BCEAO, instruction relative à l'émission de monnaie électronique, notamment en son article 4 ou injonction est faite aux SFD d'utiliser toutes les opportunités offertes par la monnaie électronique pour promouvoir les moyens de paiement électronique.

Face donc à ces recommandations vis-à-vis des SFD, il s'avère important pour l'institution de microfinance ECLOF-CI d'étudier les enjeux de la mise en application effective de celles-ci.

Ainsi à travers cette seconde partie, nous nous évertuerons à réfléchir sur la problématique visant à ressortir les enjeux et implications de la monétique pour ECLOF-CI.

Notre démarche nous emmènera tout d'abord à présenter la structure ECLOF-CI, ensuite nous analyserons dans les détails le projet d'implémentation de la monétique à ECLOF-CI et pour terminer, nous ferons les recommandations qui nous sembleront appropriées et qui permettront de garantir le succès de cette implémentation.

Perspectives de l'introduction des procédés de paiement électronique au sein de l'institution
de microfinance ECLOF-CI

CHAPITRE I

PRESENTATION D'ECLOF-CI

I. Historique, missions et activités

1) Historique

La fondation Oecumenique de Crédit (ECLOF) a été créée en 1946 à Genève en Suisse, au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Son rôle initial était d'aider à la reconstruction des églises détruites lors de la seconde guerre mondiale.

Mais avec le temps, ECLOF a évolué et vise aujourd'hui l'établissement d'un partenariat entre elle et les églises, les agences ecclésiales ainsi que les organisations communautaires au sein de la société civile des pays ou elle opère. Son champ d'action est beaucoup plus élargi car il s'étend tant aux organisations à but lucratif qu'à celles exerçant dans la microfinance.

Depuis lors, ECLOF est présente dans plus de quarante (40) pays dans le monde et dans près de douze (12) pays africains. La Côte d'Ivoire est le seul pays francophone dans lequel ECLOF opère, et ses bureaux y ont été installés depuis 1997.

2) Missions

Ayant une représentation en Côte d'ivoire depuis Décembre 1997, ECLOF-CI s'est assignée comme missions principales :

- Accorder des prêts de développement aux églises et groupes d'inspiration chrétienne et à tout autre groupement de société civile

- Faciliter l'accès à un crédit équitable à des groupes de pauvres et d'exclus

- Faciliter le partage des ressources de manière à renforcer la solidarité, le progrès et l'autonomie.

- Eviter la dépendance et l'endettement extérieur

3) Activités

ECLOF offre des crédits et d'autres services pour les pauvres et les exclus dans le monde entier. Dans le souci de renforcer et d'encourager les petites et sociales activités génératrices de revenus, ECLOF offre des conditions de crédit par le biais de ses bureaux

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de microfinance ECLOF-CI

locaux. ECLOF permet également de construire des infrastructures communautaires essentielles dans les pays en développement.

a)

Cibles

ECLOF-CI finance les activités productives des groupes de personnes défavorisées, de personnes économiquement faibles, et de groupes légalement constitués en exercice tels que les mutuelles, les ONG, les associations civiles et religieuses... Et toutes ces structures devront pouvoir justifier d'un historique financier professionnel réalisé.

b) Domaines d'intervention

L'institution de microfinance ECLOF-CI a trois domaines d'intervention principaux : + FONDS DE CAPITAL GENERAL :

Ce fond a été mis place pour financer la construction de bâtiments ecclésiastiques, les écoles, les crèches, les logements, les centres sociaux et autres services sociaux...

+ FOND DE CAPITAL DEVELOPPEMENT

Ce fond sert à financer les activités lucratives telles que les infrastructures sanitaires, l'agriculture, l'élevage, la pisciculture, les micros entreprises, le transport...

+ FONDS DE CREDITS SOLIDAIRES

A travers ce fond, ECLOF-CI accorde des prêts à d'autres institutions ou groupements exerçant dans des activités d'épargne et/ou de crédit.

II. Méthode de gestion des opérations

L'institution de microfinance ECLOF-CI n'est pas par nature une structure de mobilisation de l'épargne publique. Ses fonds de crédits proviennent essentiellement des fonds alloués par ECLOF international. Toutefois, ECLOF-CI peut mobiliser des ressources auprès d'autres bailleurs de fonds ou institutions financières en vue d'accroître ses possibilités d'intervention. Elle peut également mobiliser l'épargne publique sous la forme de garanties financières aux prêts qu'elle accorde à son public cible.

Aussi, il convient de préciser que dans son plan de développement et dans le souci d'être plus efficace auprès de sa cible, ECLOF-CI prévoit à court terme, mobiliser l'épargne publique par l'ouverture de comptes d'épargne. Les prêts accordés par ECLOF-CI aux porteurs de projets, doivent avoir pour but de générer et/ou pour améliorer les conditions de vie du groupe et/ou de la communauté.

Ainsi, pour pleinement remplir ses missions, ECLOF-CI a mis en place tout un dispositif qui lui permet une gestion efficace et professionnelle de toutes ses opérations.

A. Les conditions d'octroie du crédit

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de microfinance ECLOF-CI

Au regard des objectifs poursuivis par ECLOF International, tout porteur de projets, voulant bénéficier du financement d'ECLOF-CI doit remplir les conditions ci-dessous :

> Exercer ses activités en Côte d'Ivoire :

ECLOF-CI oeuvre au financement effectif des projets a développer dans sa localité, c'est-à-dire en Côte d'Ivoire. Il s'agira donc pour tous les bénéficiaires des fonds ECLOF-CI de développer leurs activités sur le territoire ivoirien, et non pas à profiter de ses fonds pour aller investir dans un autre pays.

> Etre regroupé en mutuelles, coopératives ou autres associations légalement constituées :

Par ce critère ECLOF-CI voudrait encourager les porteurs de projets à se mettre ensemble afin d'accroître l'impact et les retombés du projet sur les bénéficiaires. ECLOF-CI met ainsi en exergue la notion de solidarité, dans le souci d'atteindre plusieurs personnes dans sa mission de lutte contre la pauvreté. Elle encourage par ailleurs toutes ces organisations à se constituer légalement, mutation qui leur permettra progressivement de passer d'un stade informel à un stade formel et plus propice au développement d'activités génératrices de revenus.

> Avoir un apport personnel correspondant à 30% du coût total de l'investissement si possible :

Cette troisième condition d'octroie du crédit se présente comme un indicateur permettant à ECLOF-CI de mesurer le degré d'implication ou de contribution financière du candidat au financement de son projet.

> Proposer une garantie qui peut être un aval, une hypothèque, un gage...

Cette dernière condition peut être considérée comme une mesure permettant de limiter le risque crédit. A travers donc ce critère, ECLOF-CI voudrait rassurer tous ses partenaires en mettant en place des techniques de couverture des risques de crédits, qui constituent depuis plusieurs décennies, une véritable plaie ayant entraîné la disparition et la fermeture de plusieurs IMF en Côte d'Ivoire.

B. Les taux d'intérêts pratiqués

Le taux d'intérêt est fonction de l'objet du prêt, dans la limite du taux d'usure tel que règlementé par les autorités monétaires et bancaires de la république de Côte d'Ivoire. La politique de taux d'intérêt mise en place par ECLOF-CI peut se résumer en ses trois points ci- dessous :


· 14 à 16% pour les projets de capital général d'une durée de remboursement de 1 à 60 mois

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· 16 à 24% pour les projets de capital de développement d'une durée de remboursement de 1 à 36 mois

· 10% pour les crédits solidaires d'une durée de remboursement de 1 à 48 mois C. Le système de gestion des opérations

La SFD ECLOF-CI développe depuis 1997 un système de gestion particulier pour l'ensemble de ses opérations. Ce système comporte 4 phases principales.

1) L'ouverture du dossier

L'ouverture du dossier est la phase initiale dans toute la démarche d'octroi de prêt. Le postulant se rend à un bureau d'ECLOF-CI ou au siège local, et constitue un dossier de crédit auprès d'un agent de crédit. Ce dossier comportera une demande de financement adressée au Directeur Exécutif d'ECLOF-CI en précisant clairement l'objet, le montant sollicité, les périodicités de remboursement et les garanties proposées. Il comprendra aussi l'étude de faisabilité du projet et tout autre document relatif au projet à exécuter.

2) L'analyse et le contrôle du dossier

La seconde étape du système de gestion des opérations est l'analyse et le contrôle du dossier. Celui-ci suit après réception, une procédure interne d'analyse économique, financière et juridique, d'enquête technique et de recoupement de plusieurs informations. Le dossier est par la suite sanctionné par un avis émis par ECLOF-CI qui peut être motivé sous la forme :

- d'un accord

- d'un ajournement

- ou d'un refus

3) La mise en place du prêt

L'étape de la mise en place du prêt intervient après délibération et validation du dossier du requerrant par les autorités d'ECLOF-CI. Dès que le prêt est accordé et avant le déblocage et la mise à disposition effective des fonds à l'emprunteur, on procède à la signature d'un contrat entre le requerrant et ECLOF-CI. Suite à cette signature, ECLOF-CI procède à la mise en place du prêt. La mise à disposition effective des fonds peu se faire par chèque, en espèces, par règlement de factures, par virement bancaire ou par tout autre moyen jugé approprié par ECLOF-CI.

4) Le suivi et le remboursement du prêt

Les crédits octroyés doivent être régulièrement remboursés aux échéances convenues et figurant dans le contrat, par l'emprunteur. Divers modes de remboursements peuvent être appliqués :

- paiement direct au guichet de l'agent de crédit

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de microfinance ECLOF-CI

- paiement par chèques

- paiement par billet à ordre

- paiement par virement permanent

- prélèvement automatique sur comptes d'épargne

Les actions de suivi et de remboursement sont sous la responsabilité de l'agent de crédit qui les reçoit et en effectue les remboursements au caissier. En ce qui concerne les prêts à échéances hebdomadaires, mensuelles ou bimensuelles, l'agent de crédit se rend systématiquement sur le terrain pour en obtenir les remboursements.

III. Vue d'ensemble de la microfinance en Côte d'Ivoire

A. Importance du secteur de la microfinance

Le fort accroissement de la population et le ralentissement de la croissance du PIB se sont traduits par une baisse continue du pouvoir d'achat de la population, induisant une réduction de la demande solvable et contribuant à l'accroissement de l'incidence de la pauvreté. Cette pauvreté grandissante a conduit au chômage et au désengagement des banques dans bon nombre de secteurs productifs de l'économie devenus du fait de la baisse de l'activité économique, peu rentables. Ce retrait a favorisé l'émergence des Institutions de financement intermédiaires plus proches des populations démunies, urbaines et rurales mais économiquement actives.

Les Institutions de microfinance ont connu au cours de ces dernières années un véritable essor au point de jouer un rôle important dans le financement de l'économie, particulièrement les activités des petites entreprises faisant d'elles un moyen efficace de réduction de la pauvreté (voir Tableau N°12 et N°13 en Annexes ).

Ce développement accéléré laisse toutefois apparaître des faiblesses notables au plan de la qualité du portefeuille, menaçant ainsi l'existence même du secteur et posant le problème de la capacité institutionnelle des institutions de microfinance à gérer cette forte croissance à terme. Nous y reviendrons un peu plus loin.

B. Le cadre légal, règlementaire et institutionnel

Les conditions d'exercice des SFD de Côte d'Ivoire sont définies dans un dispositif légal et règlementaire adopté par l'ensemble des pays de l'UEMOA. Le cadre juridique réglementant les activités des SFD est défini par :

- la loi N° 96-562 du 22 Juillet 1996 portant règlementation des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit

- Le décret d'application N° 97-37 du 22 Janvier 1997 portant application de la loi portant règlementation des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit

- La convention cadre adoptée le 03 Juillet 1996 par le Conseil des Ministres de

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l'UMOA fixe les conditions d'exercice et les modalités de reconnaissance des structures et organisations non constituées sous formes mutualiste ou coopérative et ayant pour objet l'exercice de la microfinance. La convention est signée pour une durée maximale de cinq ans

- Les instructions de la BCEAO relatives à la production de l'information financière par les SFD

- L'arrêté N° 439/MEMEF/DGTCP/CE du 10 novembre 2005 portant modification de l'arrêté 074/MEMEF/DGTCP/DT du 28 Mars 2003 modifiant l'arrêté 241/MEMEF/DGTCP/ portant création de la Commission Nationale pour la Microfinance.

-

En dehors de ces dispositifs, il faut aussi noter l'existence de certains actes de l'organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA), la loi sur l'usure et la loi sur le blanchiment d'argent qui concernent aussi ce secteur.

Il convient aussi de noter que l'Etat ivoirien a très tôt pris conscience des enjeux du développement de la microfinance dans sa stratégie de réduction de la pauvreté, en créant depuis 2002 la Commission Nationale pour la Microfinance (CNM). Elle est chargée :

- de l'examen de tous rapports et études relatifs à la gestion des IMF ;

- de l'audition des dirigeants des IMF dans tous les cas se rapportant à leur situation financière ;

- de l'examen des dossiers de demande d'autorisation d'exercer en tant qu'institution de microfinance en vue de l'émission d'un avis au Ministre chargé des Finances

- du suivi de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière de développement du secteur de la microfinance

- de la proposition au Ministre chargé des finances, des mesures relatives au
renforcement des performances des IMF et à l'assainissement du secteur.

La CNM est composée de quatorze membres représentant l'ensemble des acteurs du secteur de la microfinance, de la BCEAO, et de beaucoup d'autres structures et de l'Association Interprofessionnelle des SFD de Côte d'ivoire (AISFD-CI). La présidence de la commission est assurée par le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique.

C. Présentation de l'AISFD

1) Contexte et création

L'Association Interprofessionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés de Côte d'Ivoire (AISFD-CI) a été crée les 19 et 20 Août 1998 par 15 institutions de Microfinance

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pour regrouper toutes les Institutions de Microfinance (IMF) ou Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) de différentes tailles et de différentes nature exerçant en Côte d'Ivoire, et qui acceptent de mobiliser leurs expériences et leur expertise, en vu de réaliser des objectifs communs, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté à travers la microfinance. Elle a pour principal objectif de servir d'interface entre les IMF de Côte d'Ivoire et tous les partenaires (Etat, bailleurs de fonds) tout en assurant la promotion et le développement du secteur.

2) Vision

La vision de l'AISFD-CI est de :

· Transformer les praticiens de la microfinance en de véritables IMF qui répondent aux normes de performance en leur offrant des services adaptés à leurs besoins

· Contribuer à la professionnalisation du secteur de la microfinance et défendre les intérêts de ses membres.

3) Missions
L'AISFD-CI a pour mission de :

- Promouvoir et de faciliter les échanges des meilleures pratiques entre ses membres ;

- Aider au développement des connaissances qui permettent d'assurer la croissance et l'expansion des IMF et d'accélérer l'apprentissage au niveau des jeunes institutions ;

- Développer, promouvoir et assurer le respect des standards de performances opérationnels et financiers qui permettent de renforcer l'efficacité et la crédibilité du secteur de la microfinance ;

- Fournir de l'assistance technique aux IMF pour renforcer leurs capacités ;

- Promouvoir les relations entre les membres, les autorités, les banques, les

bailleurs de fonds et tous les acteurs du secteur public et privé ;

- Développer et mettre à la disposition des membres de nouveaux produits et méthodologies qui leur permettrent d'être plus efficaces ;

- Sensibiliser le public sur l'efficacité de la microfinance comme outil de lutte contre la pauvreté ;

- Utiliser la voix collective des membres et la force de négociation qui en

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résulte pour influencer les décisions qui agissent sur le secteur de la microfinance

4) Domaines d'activités

Les domaines d'activité de l'AISFD-CI sont le renforcement des capacités, les échanges d'expériences et de pratiques optimales, les indicateurs de performance, le respect des principes déontologiques, l'information et la promotion.

5) Fonctionnement

Le fonctionnement de l'AISFD-CI repose principalement sur quatre (04) organes qui

sont :

a. L'assemblée générale

Organe suprême de l'Interprofession, l'Assemblée Générale est constituée de l'ensemble des institutions membres.

b. Le Conseil d'Administration

Il est composé de neuf (09) membres élus en Assemblée Générale parmi les membres. Le Conseil d'Administration est chargé de déterminer les orientations et les modalités de mise en oeuvre des missions et des activités de l'association

c. Le Secrétariat Exécutif

Le Secrétariat Exécutif est l'organe de l'Interprofession. Il travaille en étroite collaboration avec le Conseil d'Administration, pour la mise en oeuvre des actions de l'institution.

d. Le Conseil de surveillance

Elu par l'assemblée Générale, le Conseil de surveillance assure le contrôle financier du Secrétariat Exécutif, tout en veillant à la recherche des opérations et à la bonne application des décisions du Conseil d'Administration et de l'Assemblée Générale.

Notons que selon son rapport d'activités 2007, l'AISFD-CI comptait alors comme membres, un effectif de 50 IMF.

D. Faiblesses et contraintes du secteur de la microfinance en Côte d'Ivoire

Certaines faiblesses et/ou contraintes peuvent être mentionnées, au regard du fonctionnement actuel des IMF en Côte d'Ivoire :

- La situation sociopolitique du pays a grandement contribué à la fragilisation des réseaux des IMF en Côte d'Ivoire

- Le retrait de la quasi-totalité des bailleurs de fonds

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- Le manque de ressources financières de l'AISFD-CI pour mener convenablement ses activités

- La non diversification de l'offre de produits et de services financiers

- Les nombreux problèmes de bonne gouvernance, entraînant la fermeture de plusieurs caisses

- La mauvaise gestion de la croissance de certaines institutions

E. Opportunités et atouts du secteur de la microfinance en Côte d'Ivoire

Malgré toutes ces contraintes et faiblesses répertoriées, il n'en demeure pas moins que le secteur de la microfinance en Côte d'Ivoire dispose d'opportunités et d'atouts certains, pouvant contribuer à asseoir un secteur financier accessible à tous. Au nombre de ces atouts et opportunités, on note en autres :

- Une volonté affichée du gouvernement à articuler le secteur de la microfinance aux autres secteurs de l'économie ;

- Le désengagement des banques classiques des secteurs économiques viables mais d'accès difficile (secteur informel, monde rural, etc.) a favorisé le développement de marchés porteurs au profit des IMF ;

- La BCEAO est en train de finaliser un long processus tendant à réviser la loi et à mettre en place un référentiel comptable spécifique pour tous les acteurs du secteur ;

- L'existence d'une association (AISFD-CI) professionnelle qui prône la concertation, la dissémination de l'information et la formation des acteurs sur les meilleures pratiques en Microfinance ;

- Les IMF se lancent progressivement dans le développement de nouveaux produits et services adaptés à leurs cibles (monétique, transfert d'argent, virement de salaire, crédit à moyen terme, etc.)

- Une forte demande en produits et services financiers par les populations pour
la relance de leurs activités affectées par les troubles politico-militaires, etc ;

- L'existence de convention de refinancement avec certaines banques commerciales

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand